La question des faux comptes et des robots (bots) sur Twitter est loin d’être nouvelle. Elle revient d’ailleurs d’actualité parce que la semaine dernière, dans un rapport officiel aux actionnaires (selon Reuter), Twitter annonçait qu’il y avait moins de 5% de faux comptes sur son engin social. Musk affirma qu’il demanderait à ses experts de sélectionner un échantillon de 100 comptes Twitter pour valider les prétentions de Twitter.
Encore une fois, selon plusieurs analyses médiatiques, le méchant Elon Musk serait en train de tenter de foutre le trouble pour faire baisser la valeur de Twitter, pour se dégager de son offre hostile d’achat parce qu’il serait un être capricieux ou une « drama queen ». Le fait est plutôt que le problème des comptes automatisés et autres robots sur Twitter est un problème de longue date. Déjà en 2015, on crucifiait l’ex-maire Denis Coderre, parce que plus de la moitié de ses 219 000 abonnés seraient de faux comptes. (dans LeDevoir).
Le maire de Montréal ne serait pas aussi populaire sur Twitter que le laisse croire son nombre d’adeptes sur le réseau de microblogage. Plus de 63 % de ses 219 000 adeptes sont en vérité de faux comptes, rapporte The Gazette. Le journal a commandé une analyse à une entreprise indépendante, afin d’évaluer la portée réelle de celui dont on vante la notoriété en ligne. Un gonflement artificiel pourrait être rendu possible grâce à des opérations automatisées rémunérées, mais Denis Coderre assure n’avoir jamais acheté de partisans Twitter en ligne.
Nous sommes donc très loin du 5% de faux comptes revendiqués par Twitter.
Pourquoi le pourcentage de faux comptes Twitter est-il important?
Ce pourcentage est fondamental puisque depuis des années, Twitter présente ce même pourcentage aux actionnaires et aux publicitaires de la plate-forme. Si ce pourcentage était un mensonge prouvé par les analyses forensiques qui sont faites présentement dans le processus de « due dilligence » associées à la vente de l’entreprise ou une fois que Musk aura le plein contrôle de la plate-forme, ça prouverait une fraude de grande échelle des dirigeants actuels de Twitter, que ça ferait baisser substantiellement la valeur de Twitter et que ça ouvrirait la porte à une avalanche de poursuite, tant par les actionnaires que par les publicitaires qui auraient été lésés toutes ces années par des chiffres frauduleux. Disons que c’est potentiellement une méchante boîte de crabes.
Un très intéressant billet publié sur Substack traite dans le détail de ce sujet. About those Twitter Bot accounts présente que:
There is an interesting game of chess going on here between Elon and the management of Twitter over the proportion of accounts on Twitter that are “genuine”—that is, real people—as opposed to various kinds of automated accounts or information warfare sock puppets.
Both sides know a lot more than they are letting on, and both are playing a game of chess over it.
On the surface, it matters a lot because Twitter, as a public company, has made statements to its advertisers and investors through the years about the size, growth and makeup of its Twitter account user base, and if it is revealed that they “fudged the numbers”, there will be hell to pay.
Now that a well-heeled buyer is involved with doing due diligence prior to closing a transaction to take Twitter private—it really matters in a legal sense, too.
Is the number of “fake” accounts 5% or less — as Twitter itself claims — or is it closer to 50%?
It’s portrayed (in a Nelsonian Knowledge sort of way, by some) as though it’s some big unsolvable mystery. Maybe it is, to people without technical skill in data analytics.
But to those of us who know this stuff—it’s outrageous that it is even a point of debate. We know they know—and they know that we know they know.
Checkmate will come, I assure you.
Comme pour tous les autres médias sociaux, les algorithmes sont secrets, nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de vrais et de faux abonnés et ce qui est encore pire pour certains autres joueurs du web, dont Facebook et Google, nous ne savons que peu de choses sur le réel taux de « faux clics » et de ce que ces entreprises font réellement pour les enrayer. J’ai écrit une couple de fois ici à propos du chercheur Augustine Fou, qui prétend que 50% des clics publicitaires seraient de faux clics (à mes débuts il y a 20 ans, on parlait de 20%). Mais comme ces monstres ne sont pas sur le point de se faire acheter, donc auditer, nous n’avons réellement aucun outil indépendant pour valider les prétentions qu’ils mettent de l’avant depuis toutes ces années.
Voilà donc une autre des raisons pourquoi l’achat de Twitter par Musk, est l’équivalent d’un tremblement de terre sur la planète des médias sociaux et des GAFA…
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Voici les questions de Jérôme Blanchet-Gravel (essayiste, journaliste et chroniqueur) et mes réponses à propos de Twitter et d’Elon Musk, pour le média Français Causeur.fr.
-Pourquoi autant de personnalités associées au mouvement woke s’indignent autant de l’arrivée de Musk à Twitter ?
Elon Musk a plusieurs fois fait des remarques désobligeantes envers les tenants du wokisme. Étant donné que certains le perçoivent comme étant un libertarien conservateur, ses positions politiques iraient à l’encontre de l’idéologie woke. Par ailleurs, le phénomène du « shadow banning » (via Wikipedia ) aurait affecté principalement les conservateurs (https://www.vice.com/en/article/43paqq/twitter-is-shadow-banning-prominent-republicans-like-the-rnc-chair-and-trump-jrs-spokesman) en épargnant les démocrates et la gauche américaine. Or, Musk a justement fait un twitt contre cette pratique la journée précédant son acquisition de Twitter.
Le shadow banning (également stealth banning, ghost banning et comment ghosting1), pouvant se traduire par bannissement furtif, est le blocage (en) total ou en partie d’une communauté en ligne d’un utilisateur, ou du contenu qu’il produit, de telle sorte que celui-ci n’en ait pas conscience
-Quels seront les principaux changements opérés par Musk à la barre de Twitter ?
Les deux changements les plus importants qui ont été déjà mentionnés par Musk, sont qu’il rendra l’algorithme de Twitter (qui est présentement secret) Open Source. Cela veut dire que le code informatique qui régit l’automatisation de la modération sera ouvert à tous. Certains critiques jugent que cela ouvrirait grande la porte aux failles de sécurité. Je rappellerai cependant que contrairement à la croyance populaire, le code source ouvert n’est pas plus dangereux et est même possiblement plus sécuritaire qu’un code source propriétaire et fermé. D’ailleurs, la Gendarmerie française, la NSA, la CIA ou le département de la défense américaine valorisent tous le code source ouvert.
Le deuxième changement majeur est que Musk veut s’attaquer en priorité au problème des bots et des fermes de bots (robots qui font des contenus et qui peuvent augmenter la visibilité d’un contenu tierce) qui sont un facteur majeur de pollution des contenus.
Par ailleurs, Musk répète qu’il respectera les limites légales (judiciaires) des lois sur la liberté d’expression puisque comme il dit, ces lois sont la volonté du peuple et il respecte la volonté du peuple. Par contre, il bannira les pratiques de modération qui vont bien au-delà de ce qui est considéré comme étant légal.
-Peut-on vraiment dire qu’Elon Musk a un agenda politique libertarien ?
On peut considérer sa vision large de la liberté d’expression comme étant une position « libertarienne » mais il se définit lui-même comme étant moitié démocrate et moitié conservateur et plutôt centriste.
Politically, Musk has described himself as “half Democrat, half Republican” and “I’m somewhere in the middle, socially liberal and fiscally conservative.”
Rappelons aussi à ses détracteurs qu’il s’est publiquement montré inquiet des changements climatiques, des avancées de l’intelligence artificielle, qu’il a sévèrement critiqué les confinements covid, qu’il appuyait les camionneurs canadiens et mis en doute l’efficacité des tests covid. Il est donc comme plusieurs citoyens, avec des visions complexes qui peuvent à la fois être à la gauche ou à la droite d’un échiquier politique.
-Le marché des réseaux sociaux sera-t-il transformé par cette transaction ?
Twitter est unique dans le « marché des médias sociaux » en ce sens qu’il a introduit la notion de « web en temps direct » lors de la mort de Michael Jackson. C’est aussi le média social de choix pour l’élite politique internationale, les médias, les artistes internationaux et des communicateurs qui créent 80% des contenus du web, hors de Twitter. C’est donc l’un des hauts lieux de l’influence du web, de la politique et des médias. On parle même de « diplomatie Twitter » expression qui n’a jamais encore été utilisée pour d’autres médias sociaux. Je ne suis pas cartomancienne et je ne vois pas l’avenir. Je suis par contre enthousiaste face aux changements que compte mettre en place monsieur Musk pour Twitter. Je noterai aussi en terminant que monsieur Musk est un avide critique et chaud partisan de ce média social et que ce sont là deux caractéristiques très positives pour l’évolution technologique de Twitter.
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Ça fait longtemps qu’on parle de Web 2.0, de la communication omnicanal et bi-directionnelle, de participation citoyenne à la vie municipale et d’une foule d’autres concepts qui permettent d’utiliser le web pour « que tout le monde puisse se parler ». Mais dans la pratique, rares sont ceux qui osent vraiment faire le pas vers plus de transparence, vers l’écoute active des citoyens et des employés et vers cette participation des parties prenantes aux décisions, aux signalements des problèmes et à leurs résolutions ou à l’explication de pourquoi tel problème n’est pas et ne sera peut-être pas réglé. Les organisations, qu’elles soient municipales ou autre, ont souvent aussi une masse impressionnante d’informations qui pourraient être utiles à leurs commettants, mais qui dorment dans les ordinateurs de l’organisation. En outre, les employés sont souvent une source inouïe de connaissances qui ne demande qu’à être partagée.
Quelques exemples :
Les employés du service horticole d’une municipalité peuvent expliquer comment faire du compost, comment entretenir les fleurs ou le potager et ainsi se valoriser auprès des citoyens et limiter les pertes et les résidus qui se retrouveront dans les déchets municipaux.
Le département de la voirie peut expliquer pourquoi une rue qui est de propriété privée, ne peut pas être déneigée parce qu’elle n’appartient pas à la ville, que ça engendrerait des coûts que l’ensemble de la population devrait subir et ce faisant, ça limiterait les questions répétitives aux préposés à l’information.
Le service des incendies peut informer la population des mesures à prendre pour limiter les feux de forêt durant l’été et avertir la population via SMS, courriel ou appel automatisé d’un sinistre qui requiert l’évacuation urgente et ainsi sauver des vies.
Les citoyens peuvent participer aux décisions budgétaires de la ville et ainsi être conscient de comment et à quel poste budgétaire leurs taxes servent réellement.
Nous pouvons imaginer une foule d’autres situations pour lesquelles, une fois qu’ils sont adéquatement informés, les citoyens ou employés, comprendront les décisions et initiatives ce qui facilitera la satisfaction et la vie de tous. D’ailleurs, s’ils participent à la prise de décision, l’adhésion n’en sera que plus forte et l’efficacité sera accrue.
Oui, mais il y aura toujours des critiques!
En effet, il y aura toujours du « chialage », des critiques et des mécontents. Mais il est plus facile de gérer les commentaires négatifs en y répondant positivement chez soi, que de laisser ces commentaires dégénérer et devenir viral sur les médias sociaux. En outre, il arrive que les mécontents soient une source importante des lacunes à corriger et des problèmes qui doivent être résolus.
L’exemple que j’aime donner est celui d’une cliente mécontente de mon client DessinsDrummond qui écrit au président pour lui dire qu’elle ne peut monter un lit king au 2e étage de la maison qu’elle a fait construire avec le plan de DessinsDrummond. Monsieur Carignan lui répondit qu’il la remerciait de son témoignage, qu’il se rendait compte que le Code du bâtiment du Québec ne répondait pas aux besoins des consommateurs et qu’il modifierait tous ses plans de maison pour que dorénavant, un lit king puisse traverser toutes les maisons construites avec ses plans.
Il aurait pu faire un « focus group » avec des gens ressemblant à ses clients et ils auraient discuté de la couleur du plan et de sa présentation, mais aucun n’aurait été capable de l’informer qu’un lit king ne peut être monté au 2e.
Donc pour vous donner une idée d’où s’en va la Ville de La Sarre voici donc le :
Résumé exécutif de la technologie, du contexte, des sites développés, des fonctionnalités et des bénéfices attendus, des futurs sites de la Ville de La Sarre
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Après avoir essayé la réalité virtuelle, mon amour dit craindre que les gens ne veuillent plus revenir dans le réel. Au contraire, après y avoir passé une heure ça me fait du bien de descendre dans le garage, de toucher ma corde de bois, de sentir les patates et de les éplucher.
Mais pour revenir au sujet de « l’ébullition des métavers », il vous suffira de jeter un coup d’œil à la série d’articles que je mets en référence plus bas, pour réaliser que les bonzes de la techno que sont Meta, Microsoft et Apple investissent des milliards dans cette aventure. Ils ont chacun leurs avantages concurrentiels. Pour l’instant, Meta (Facebook) a l’avantage des casques de réalité virtuelle pour consommateur à prix compétitif Oculus et son impact auprès de ses milliards d’usagers. Microsoft a l’avantage des logiciels de modélisation 3D, de la plate-forme et des outils 3D qu’utilisent déjà les concepteurs, les entreprises et les industriels et qui fonctionnent avec les casques de réalité virtuelle moyen et haut de gamme (à plusieurs milliers de dollars), sa récente acquisition de Activision (gaming) et sa longue expérience de développement de jeux virtuels et Apple a l’avantage de développer des logiciels et des outils numériques haut de gamme et devrait mettre en marché son premier casque virtuel et de réalité augmentée d’ici la fin de 2022. Elle a aussi la confiance du respect de la vie privée qui est de loin très supérieure à ce qui est projeté par Facebook, de même que les iTune Store et App Store qui pourraient très certainement être à profit pour développer leurs propres plates-formes qui seraient peut-être moins contraignantes que celle de Meta. Même le géant chinois Baidu a annoncé entrer dans la mêlée.
Je dois vous admettre qu’après avoir été l’une des grandes spécialistes francophones de l’univers 3D Second Life (et la nouvelle du retour de son fondateur qui veut revamper sa plate-forme) et ayant observer de première main les innovations fulgurante qui ont été développé sur cette plate-forme il y a 15 ans, je ne peux qu’être enthousiaste. Je rappelle que dans cet univers 3D qui visionnait sur un écran 2D, déjà toutes les annonces de Meta (Facebook) y étaient. Qu’on parle de cours à distance, d’application militaire, de commerce virtuel, de mentorat virtuel, d’applications en psychiatrie, architecture, design, de rassemblement politique, de spectacle virtuel, de tourisme 3D et autres, y était déjà.
Après une accalmie relative d’une dizaine d’années, c’est stimulant d’observer cet engouement financier et technologique nouveau. Il reste à savoir quelle direction ça prendra, qui sera ou seront les joueurs majeurs, quelles plates-formes seront ouvertes et comment nous pourrons ou pas, passer d’une plate-forme ou d’une technologie à l’autre. Les prochains mois et les prochaines années seront palpitants pour le 3D…
D’ailleurs pour comprendre la différence d’approche des métavers de Microsoft et Meta, ce petit montage de Cnet est très intéressant pour comprendre comment Microsoft s’intéresse plus aux entreprises que Méta qui vise surtout le consommateur.
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L’un de mes clients municipaux me demande d’analyser deux applications (et fonctionnalités) web qu’il aimerait implanter sur son site web. La première est une fonctionnalité québécoise d’alerte multiplateforme en cas de problématique comme un sinistre, feu de forêt, avis d’ébullition, risque de gel et autres. L’autre application en est une de soi-disant intelligence artificielle municipale (en faisant valoir le concept de ville intelligente) permettant de payer ses contraventions, répondre à un sondage, chatbot ou de carte numérique intelligente.
Le problème des données personnelles
Tout d’abord je spécifie que les deux fournisseurs de ces applications/fonctionnalités sont québécois et que leurs clients le sont presque exclusivement aussi. Je ne les nomme pas afin de ne pas compromettre ni ces entreprises ni ces municipalités (et de toute évidence afin de ne pas m’exposer à des poursuites préventives). L’un des deux fournisseurs n’a même pas de politique de vie privée sur son propre site. L’autre, a une fiche de recommandation peu enviable sur le AppStore d’Apple comme quoi, il est plein de bogues. De surcroit, les deux utilisent principalement l’architecture de sous-domaine de leur propre site afin de fournir la fonctionnalité, comme dans l’exemple: VilleXYZ.Fournisseurmédicocre.com . Ainsi, les usagers qui sont des payeurs de taxes de la municipalité sont en fait redirigés sur le site du fourniseurmédiocre.com qui a le contrôle complet de leurs données. À contrario, il existe des équivalents comme par exemple Onesignal qui grâce à une API, peut faire la même chose (et même plus) que la fonctionnalité d’alerte québécoise, tout en restant dans l’environnement de la municipalité. Il en va de même pour l’autre application.
Ce qui est ridicule avec ces cas et me rappelle la folie des CMS il y a 15 ans est que de petites boîtes se présentent comme ayant inventé le bouton à quatre trous dans un contexte d’une « demande en vogue et à la mode », alors que des alternatives open source, gratuites ou pratiquement gratuites et sécuritaires, existent déjà et que des clients québécois les payent sans (semble-t-il) avoir fait de diligence raisonnable et sans avoir évaluer les risques pour les données de leurs citoyens. C’est pitoyable…
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Ce matin je discutais avec une jeune amie qui est consultante marketing internet. Elle me raconte l’histoire d’une de ses clientes à qui elle a dit que ses investissements Adwords n’avaient pas de bon sang. Elle lui démontra qu’elle continue de payer $20 000/mois pour faire de la pub pour des vêtements de printemps alors que nous sommes maintenant l’automne. La cliente n’a pas apprécié.
Ce n’était pas dans son mandat directement. Elle avait découvert cette incongruité un peu par accident et voulait en faire profiter sa cliente. Le problème avec ça est que souvent les gestionnaires n’aiment pas se faire prendre en défaut. Surtout si c’est eux qui ont pris la décision d’achat. C’est un problème que j’ai souvent confronté dans ma carrière. On engage souvent une consultante comme moi lorsque ça ne va pas bien ou lorsqu’on s’apprête à faire un investissement Web et qu’on veut être certain de ne pas tirer son argent par la fenêtre. Dans ces cas, on veut réellement comprendre, avec des exemples concrets et des preuves irréfutables ou littératures scientifiques à l’appui, pourquoi les rendements ne sont pas là ou comment éviter de faire des erreurs coûteuses avec ses futurs investissements internet. L’écoute est très ouverte et on veut réellement savoir. On paye pour apprendre et comprendre les problèmes. Mais si on est engagé pour faire de la production ou si on veut charmer un client potentiel, la vérité sur les bévues passées n’est pas la stratégie la plus gagnante. Il faut que l’interlocuteur soit prêt à entendre la vérité. Sans ça, c’est souvent un coup d’épée dans l’eau et pire, un recul dans la qualité de la relation.
Un de mes clients me demande un jour ce que je pensais d’un de ses placements Adwords. Il y dépensait $6000/mois ce qui est une somme non négligeable. Après vérification, je lui mentionnais que son fournisseur le positionnait sur des requêtes avec son nom et pour des mots-clés pour lesquels il était déjà naturellement en première position sur les moteurs de recherche. Il me semblait que c’était de l’argent jeté par la fenêtre, ce que je lui démontras. Or, il y avait un aspect politique et de nombreux de ses partenaires insistaient pour une campagne Adwords. De plus, il n’y avait pas de pages interstitielles menant vers une action pouvant être mesurée et traduite en conversion. Bref, on voulait mon avis, mais rien ne pourrait changer. Quelques mois plus tard, il me fit suivre le courriel de l’un de ses partenaires qui venait lui dire exactement la même chose. Le fruit était désormais donc mûr pour cesser cette dépense inutile.
La consultation c’est donc des fois de savoir quand taire une vérité lorsque le client n’est pas prêt à l’entendre, des fois poser des questions pour vérifier l’ouverture d’un client à entendre et comprendre une bévue passée qui continue de coûter cher à l’entreprise et des fois, pouvoir révéler dans le détail comment améliorer certains éléments d’un marketing web ou d’une technologie utilisée parce que c’est spécifiquement le mandat que nous avons à réaliser.
Le moins pire des deux maux
Il arrive aussi que les mauvaises nouvelles d’une analyse, révèlent le malaise de choisir entre deux maux. Dans ma pratique, il m’est arrivé souvent de devoir dire à un client que sa plate-forme web, que son architecture, que son modèle d’affaires ou que son initiative numérique est totalement déficiente et qu’il devrait rebâtir son affaire à partir de zéro. Le client intelligent comprend tout de suite l’enjeu et est placé devant un dilemme. Devrais-je sortir du nouvel argent pour refaire « XYZ » ou puis-je à la place réparer ce que j’ai déjà? Méchant dilemme! Des fois la réponse est limpide et la réponse est « vous devriez refaire votre site web maintenant sinon vous continuerez d’investir dans un site qui inévitablement devra être refait et ça risque de vous coûter encore plus cher ». Mais d’autres fois, il est possible de corriger les erreurs et de continuer pour un moment avec l’environnement existant. Le client choisi le moins pire des deux maux. Dépenser un gros montant pour se mettre à jour immédiatement ou dépenser beaucoup moins pour tenter de faire fonctionner ce qui de toute évidence devra être remplacé. Dans tous les cas, le consultant doit comprendre que la solution facile n’est des fois pas atteignable et que malgré sa bonne volonté, le client sera placé devant des choix difficiles et qu’il est celui qui vivra avec les conséquences. Imaginez alors de mettre un client devant ce genre de dilemme s’il ne vous a rien demandé, s’il ne s’y attend pas et s’il a pris les décisions menant vers ce dilemme? C’est pourquoi il est souvent préférable d’avoir un mandat clair pour dévoiler ce genre de chose, plutôt que de vouloir aider un prospect ou une relation d’affaires, par altruisme…
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J’ai l’habitude de cuisiner « au pif » comme le faisait ma mère. Et sauf pour les desserts, les recettes peuvent et doivent être adaptées au goût de la cuisinière et des convives. D’ailleurs, quelqu’un me demandait dernièrement sur Facebook combien de temps je faisais cuire mes poulets. Ma réponse fut « ça dépend ». En effet, la grosseur des poulets y est pour quelque chose de même que le mode de cuisson et la chaleur du four. Il n’y a donc pas de réponse toute faite si ce n’est qu’un poulet cuit doit atteindre 180F.
Je vous parle de ça parce que c’est un peu la même chose avec le Web. Quelle est la recette magique pour une saine présence web? Ça dépend. Ça dépend d’une foule de facteurs et comme pour les desserts, certaines proportions sont fondamentales pour arriver à un résultat sain. Vous pourrez toujours user de créativité pour décorer votre gâteau, mais la base de celui-ci devra contenir des éléments avec des proportions qui seront pratiquement toujours identiques. Par ailleurs, pour la cuisine, nous avons de grandes écoles hôtelières, des confréries, des compétions, des associations professionnelles et ultimement des clients « goûteurs » qui trouveront les mets appétissants ou pas. Pas besoin d’avoir eu des cours très poussés pour aimer ou pas. Nos sens prennent la relève et le verdict est instantané. Pour le web c’est plus délicat. Bien certainement on trouvera un site web beau (ou pas) et on aura une facilité à naviguer et à trouver les infos que l’on cherche (ou pas). Mais c’est là que le bât blesse. Bien des propriétaires d’entreprises ou de gestionnaires ont cette capacité à évaluer superficiellement un site web et une présence sociale. Ils n’ont pas les outils pour en évaluer la performance, l’efficacité et le retour sur l’investissement. Mais comme ça a l’aire facile de prime abord, ils donnent des contrats et attendent les résultats. Ils vont souvent s’attarder « au beau » et « aux concepts publicitaires et graphiques »qu’on leur présentera. Pour le reste, ils feront confiance au fournisseur qu’ils auront choisi.
Je vous parle de ça à cause de deux récents mandats que j’ai eus. Le premier en est un de témoin expert pour une cause civile de plusieurs centaines de milliers de dollars. Je n’entrerai pas dans les détails techniques pour préserver la confidentialité de mon dossier, mais disons qu’un acheteur n’étant pas content de la vitesse de téléchargement du site transactionnel qu’il a commandé, a décidé de ne pas payer le fournisseur, d’où la poursuite de celui-ci. Je dois donc analyser les aspects techniques du site et témoigner en cour de mes observations pour éclairer la cour au niveau technique. Cependant, si on m’avait contacté au début du mandat, j’aurais sans doute rédigé l’appel d’offres et participé à la sélection du fournisseur afin d’éviter ce triste événement.
Le deuxième mandat est celui de l’un de mes anciens clients à qui j’avais transféré mes connaissances quant à ses présences web. Une dizaine d’années plus tard il me téléphone pour que je lui fasse une analyse de mots-clés. Je regarde rapidement son site web et immédiatement je m’aperçois de plusieurs lacunes majeures dans celui-ci. Je lui dis donc que je peux certainement faire l’analyse de mots-clés qu’il me demande, sauf que si c’est pour mettre dans son site web actuel, ce serait de l’argent tiré par la fenêtre. Je lui dis aussi que j’étais surprise de la technologie qu’il avait choisie plutôt que celle que je lui avais recommandée à l’époque. Il me demande donc plutôt de lui faire une analyse technique de son site. La semaine dernière je lui ai présenté le résultat de mon audit. Il est catastrophique. Son site est d’une très grande beauté. Son fournisseur travaille principalement dans l’événementiel et dans ce secteur le tape à l’œil vaut son pesant d’or. Dans le secteur de l’ingénierie civile, c’est sans doute aussi important. Cependant, à moins de continuellement dépenser en publicité en ligne, son site est pratiquement invisible aux moteurs de recherche. Au bout d’un moment, ça fait dispendieux « de la présence web ». Il me dit avoir pourtant dépensé dans les 6 chiffres pour cette présence médiocre « d’une grande beauté ». C’est un superbe gâteau de mariage, mais sans gâteau à l’intérieur.
Lorsque des clients viennent me voir en demandant un beau site web, je leur réponds : Avez-vous déjà visité Amazon? Trouvez-vous ça beau? Avez-vous visité Harvard Business Review? Est-ce sexy? Voulez-vous faire du cash ou trouver que votre site est beau?
Pas besoin d’avoir fait les grandes écoles pour être un bon cuisinier et le client saura d’office si le plat est bon ou pas et s’il est bien présenté ou pas. Avec le web, c’est pas mal plus difficile. Zuckerberg n’a jamais fini son bac et il est pourtant maintenant l’un des hommes les plus riches de la planète. Pareil pour Bill Gates. N’empêche que ce sont des cas d’exception. Ça prend 5 minutes pour faire une page Facebook ou pour ouvrir un compte LinkedIn, Instagram ou Twitter. Pour avoir des résultats, c’est un peu plus compliqué et pas mal plus long. Ce n’est pas parce qu’un étudiant a fait un cours de programmation HTLM au CEGEP et qu’il se présente comme expert du web qu’il en est un. Ce n’est pas parce que quelqu’un a été gestionnaire de communauté pour une émission de télé qui s’adonne à avoir levé comme jamais auparavant que cette personne connaît les médias sociaux et qu’elle en est une experte.
C’est un peu ça le problème du web et des médias sociaux. Tout le monde pense connaître ça ou dit être expert. Ce sera vrai jusqu’à ce que les résultats arrivent ou pas. Lorsqu’ils n’arriveront pas, je serai là pour fournir les réponses. C’est seulement triste qu’on me téléphone après plutôt qu’avant. Je suis certainement plus dispendieuse que bien de mes « compétiteurs » sauf qu’à la longue, ça risque d’être pas mal moins cher…
L’avis (indépendant) stratégique et technique web et médias sociaux, ça coûte moins cher avant, qu’après…
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MySpace a déjà été LE média social numéro un de la planète. Je me souviens aussi de Viadeo (l’équivalent français de LinkedIn qui prenait trois paragraphes pour expliquer un bouton), Skyblog, Google+ ou Second Life (dont j’étais l’une des expertes francophones). Ils ont tous perdu de l’importance ou ont carrément disparu.
À propos de MySpace, sur Capital.fr on peut lire :
Puis des successions de scandales liés à l’utilisation des données, un appel au boycott, une lassitude grandissante, des bugs, l’arrivée de Facebook, sont venus amplifier ce qui était son principal problème: il n’était pas rentable, et personne n’arrivait alors à voir comment il pourrait le devenir. Des tentatives de relance en 2013 ou 2018 n’auront pas suffi à redonner vie à ce site qui a pourtant jeté les bases de ce que sont les réseaux sociaux actuels.
Étant donné ces derniers enjeux de modération, de censures et de scandales d’utilisation de données, de nouveaux outils ont depuis quelques semaines, le vent dans les voiles. Je ne prétends vraiment pas prédire l’avenir et annoncer qu’ils représenteront LES nouvelles destinations. Cependant, il est néanmoins important de les connaitre étant donné que si le passé de l’histoire d’internet est garant de l’avenir, les géants d’hier ont souvent été remplacés.(Facebook a remplacé MySpace, qui lui avait remplacé Friendster, qui était une réponse aux précédents sixdegrees.com et makeoutclub ou leurs ancêtres IRC et autres. (Voir MadTomatoes qui reprend Redpill)
Voici donc une revue non exhaustive, de ces nouveaux joueurs. Notez aussi que les conservateurs américains, les créateurs de contenus d’extrême droite et de fausses informations ayant été censurés pratiquement partout sur le web, se retrouvent massivement sur ces nouveaux outils sociaux. Par ailleurs il est aussi important de noter que la censure rend plus difficile la surveillance de ces groupes, par les forces de l’ordre et que le relatif anonymat que permet ces outils, bien que ce soit une réponse positive aux exagérations de l’utilisation des données personnelles par les gros joueurs, complexifie aussi l’identification des malfaiteurs qui pourraient s’en servir à des fins criminelles. .
Cependant, il est aussi vrai que plusieurs internautes qui veillent à leurs vies privées et qui sont contre l’utilisation de leurs données personnelles, se retrouvent aussi sur ces outils.
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Il y a maintenant deux semaines, Twitter a décidé de bannir unilatéralement Trump de sa plate-forme. Facebook et plusieurs autres outils sociaux ont suivi. Les jours suivants, 70 000 comptes de sympathisants de Trumps ont aussi été bannis de Twitter. Ils se sont alors réfugiés sur la plate-forme Parler. Cette plate-forme était hébergée chez AWS, Amazon Web Services. Les applications étaient disponibles sur Androïd de Google et le AppStore d’Apple. Elle a rapidement aussi été déplatformée de toutes les plateformes.
Quelques jours après son coup d’éclat, Jack Dorsey, le CEO de Twitter reconnaissait que sa décision créait un dangereux précédent. Selon la CBC :
Dorsey acknowledged that shows of strength like the Trump ban could set dangerous precedents, even calling them a sign of “failure.” Although not in so many words, Dorsey suggested that Twitter needs to find ways to avoid having to make such decisions in the first place. Exactly how that would work isn’t clear, although it could range from earlier and more effective moderation to a fundamental restructuring of social networks.
What is “free speech”?
I saw a tweet that stated:
“Don’t be fooled. Big Tech isn’t shutting down accounts due to ‘risk.’ They’re trying to control what you READ. What you THINK. What you BELIEVE. They’re after one thing: control. Because control means power. Don’t let them win.”
I’m not a politician.
I’m not a scholar of the law.
I’m not even American.
I’m someone that pays a lot of attention to technology, consumer behavior, and media.
I’m someone that used to publish print magazines, and was a music/culture journalist in the pre-historic ages (before the web).
A time and place where ALL content was controlled through a tight and small media filter (because creating and distributing content was hard and expensive).
The web brought forward one simple (but massive) change:
The ability for anyone to publish their thoughts in text, images, audio and video… instantly and for free for the world to see.
Content was no longer hard and expensive to create and distribute.
A scarcity to abundance model.
That doesn’t mean that all content gets the same distribution.
That doesn’t mean that all content gets the same attention.
It, simply, means that whether it’s a tweet, blog post, article, podcast, video on YouTube or even a newsletter – it has the capacity to reach a massive audience without any friction.
I’m going to re-write that tweet from above from my own perspective:
Don’t be fooled.
Big Tech doesn’t really care about your tweets.
They’re not trying to control what you READ.
The more people that you follow, and the more people that create content is how their business model and platform expands.
They want you to see much more content, but – unfortunately, most people will only follow those who create content that is aligned with their values and aspirations.
They don’t really care much about what you THINK, but they do care a lot about showing you more content that you tend to follow, like, share and comment on.
They are after control… but not control of what you read, think, or believe.
They’re after control of a marketplace.
To build, as
Scott Galloway
calls it: an “unregulated monopoly” (with a large and deep moat around it).
The power that they seek is not over what content flows through their platforms, but rather that ALL content flows through their platforms, and that you spend as much time as possible within their walls.
Big Tech doesn’t win by suspending, deleting or censoring any content.
Big Tech wins by having as many people as possible on the platform, creating, sharing, connecting and spending their time on it.
Your attention and content becomes the data that makes them powerful.
Follow the money.
In fact, blocking and moderation is the way that they lose.
It costs money, time, human capital, and energy to moderate and deal with content that offends, break laws, etc…
The more that people don’t connect, or when those connections get broken (users leave, people unfollow people), the worse the platform performs.
If people question the quality of the platform, they may leave the platform for other spaces.
And, ultimately, the most important thing to understand is this: they are the platform and not the content creators.
They don’t care about your content, they just want your data.
The content creators are us.
You and I.
No content creators… no platform.
No growth for “Big Tech.”
Should they regulate what content we create and put on their platform?
Clearly, they have to because we can’t do it for ourselves.
Should the government be a part of this regulation?
Absolutely.
I do not want a public or private business deciding what is/isn’t free speech (that’s the role of government and the law).
We know the rules.
We know what is right.
We know what is wrong.
Yet, here we are.
We’re slamming the platform that allows the content to flow, and not the content creators for publishing these thoughts in the first place.
Don’t be mistaken.
Don’t be confused.
The problem isn’t the platform.
The platform and their use of your personal data is their big issue.
The problem is you and I.
It’s our inability to accept a difference of belief.
It’s our inability to not be able to distinguish between what is right and wrong.
It’s our inability to see and hear those who feel like they have not been seen or heard.
It’s our inability to accept responsibility for what these platforms have become.
It’s our inability to know the difference between fake and true.
It’s our inability to see how locked into the cult or personality we’ve become.
That saddens me to no end.
I always thought that the Internet would enable a thousand flowers to blossom over the handful of old trees that truly controlled what media our society was offered and afforded.
That gift came true… and we seem to be blowing it.
Not all of us.
Just some of us.
Just enough of us.
But those “some of us” are awfully loud.
Don’t let them drown out what is truly there.
The platforms enable many voices, in many unique niches to have a voice, build a business and tell better/more interesting stories.
I’ve met some of the most fascinating people in the world because of these platform.
Some of my best friends and best business successes have happened because of these platforms.
Justice isn’t blaming Big Tech.
Justice is using these platforms to bring people together.
Justice is using these platforms to bring more voices out into the open.
Justice is using these platforms to make connections with people that you would never have had a chance to connect with.
Justice is using these platforms to learn, grow, share and improve.
Control may be power.
If it is, control who you follow.
Control what you read.
Control what you post.
Control what you comment on.
Control what you like.
Control what you share.
Control the messages from those seeking to do harm.
Control your knowledge of how media works.
Control your filters.
Control your experience.
Control your future
Je lui fis cette réponse :
Free speech always had it’s limits. Those limits were regulated by the laws. The web is transnational and the laws difficultly applies to a no-border environment. We solved the problem for the sea, Antartica and celestial bodies by developing transnational treaties to managed them. Big tech have become transnational states and have their own political agendas. One of them is to choose the best “friendly environment” to keep making money without having to regulate too much. Trump is not considered as a positive actor in their scheme of things. Furthermore, even tho they are transnational, they are set in the US. This is were they could more effectively be regulated or not. they also have political opinions. So I do not agree with you that they don’t care about the content. In general they don’t. But if some contents or users are perceived has a potential menace to them as a money making machines, they will surely become avid actors in the taking down of those threats and they did. My humble opinion
Je me posais alors la question, comment la décision unilatérale des entreprises de médias sociaux de censurer des dizaines de milliers d’usagers, risque d’avoir un impact sur leurs responsabilités civiles et criminelles?
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Chaque fois que je parle de l’importance de doter le Québec habité de fibre optique, il y a toujours quelqu’un pour me dire que ça ne sert à rien puisque le 5G arrivera bientôt. Remettons donc les pendules à l’heure…
Tout d’abord est-il important de préciser que pour avoir le 5G, ça prend d’abord de la fibre optique qui alimentera la tour du 5G. Le 5G ne puise pas ses capacités « dans l’air ». Il n’y a pas de magie. Le 5G se connecte donc sur un « backbone », un réseau en quelque sorte, qui lui est en fibre optique. C’est l’émetteur qui est à la source et à la réception de la fibre, qui déterminera la capacité (ou la vitesse) de la fibre optique. Maintenant, il est impossible de brancher de la fibre optique sur un objet qui n’y serait pas connecté. Disons une voiture par exemple. C’est là que la 5G prend tout son intérêt. De brancher des objets non connectés à un réseau de très haute vitesse. Aussi, le 5G pourrait être utilisé pour brancher les ménages et les entreprises à partir d’un émetteur 5G (qui est branché sur la fibre optique) pour desservir les équipements fixes des clients, disons leur serveur, sans avoir à passer de la fibre chez chacun d’eux. Il est clair que ça pourrait générer certaines économies. Mais il faut aussi considéré que dans ce cas, le signal serait diminué par le nombre d’objets (fixe ou non) qui partageraient ce signal. En outre, la météo, l’épaisseur des murs et la composition de ceux-ci, de même que la topographie (y a-t-il une montagne entre l’émetteur et le récepteur) et la distance à parcourir, seraient tous des éléments qui auraient un impact direct sur la qualité et la bande passante du signal 5G.
Donc il faut cesser de dire des âneries telles que « nous n’avons pas besoin de fibre optique puisque nous aurons le 5G ». Comme vous le comprenez désormais ce n’est donc pas l’un OU l’autre, mais bien l’un ET l’autre et idéalement, un lien fibre optique jusqu’à la résidence, ou l’entreprise, est de loin supérieur à un approvisionnement strictement 5G. Par contre, pour les objets connectés qui s’avèrent aussi à être mobiles, le 5G sera indispensable…
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