L’éternel débat : un CMS à code source ouvert ou codé en dur?

Hier j’ai partagé le statut suivant sur les médias sociaux :

Passer la journée à interviewer des fournisseurs web suite à un appel d’offres avec un client = On a de la belle expertise au Québec

Or, dans ma messagerie Facebook, une connaissance qui s’adonne à être développeur, me fit parvenir ce message et une discussion s’en suivit :

Interlocuteur

Il me semble que tu as discuté de l’avantage des CMS par rapport à des sites codés entièrement à la main…
Je ne sais pas si j’ai contribué à ce sujet, ni tes conclusions. Mais j’ai quelques remarques à ce sujet, rafraichies par une expérience que j’ai vécu ajourd’hui, est-ce que ça t’intéresse ?

Moi

Oui pourquoi pas

Interlocuteur

Désolé pour la longueur, c’est pour ça que j’ai demandé avant
Aujourd’hui, j’ai un autre exemple sous la main: les sites avec CMS se font hacker comme c’est pas permis.
Je dois bien avoir programmé et/ou supervise pas loin d’une centaine de sites web, dont une vingtaine qui sont sur des CMS, particulièrement Joomla, mais aussi Drupal, WordPress et SPIP.
Jusqu’à présent, à ma connaissance, aucun des sites programmés entièrement à la main n’a été hacké. Versus _tous_ les sites sur CMS, dont certains plusieurs fois.
Je crois que c’est dû à différents facteurs :
– c’est plus facile de trouver des failles dans le code des CMS, que dans le code d’un site fait “à la main”, car le code des CMS est accesible publiquement et gratuitement, pas celui développé juste pour un site.
– comme pour les virus pour Mac vs Windows, plus une plateforme est répandue, plus c’est plus “payant” soit en “bragging rights”, soit en dollars, selon les intentions du hacker de trouver des failles exploitables. Si un hacker trouve une faille dans un de mes sites “fait main”, ce sera dommage pour moi, mais aussi pour lui, car il n’aura trouvé la “clé sous le paillasson” pour un seul site. Alors que s’il trouve une faille dans un CMS, c’est “bonjour la visite!”.
– les CMS utilisent des plugins et des “Templates” qui sont parfois de provenance douteuse. Il est très difficile de tout vérifier ce code pour des “backdoors” et autres failles exploitables même si en théorie la “communauté” veille au grain, il en passe toujours entre les mailles du filet. Pas simple non plus de le garder à jour ces plugins, surtout qu’il y a une forte rotation, chez les auteurs de ces plugins, extensions, modules, templates, alouette! Récemment, je travaillais avec un programmeur de plugin Vietnamien, qui m’a demandé les paramètres d’accès FTP, pour le compte sur lesquel est un de mes sites!
– finalement, il n’est pas toujours simple de faire migrer un site vers une version à date du CMS. Ce qui fait que plusieurs webmestres et clients retardent les mises à jour. Et comme ces mises à jour concernent souvent des améliorations au niveau de la sécurité, avec chaque jour qui passe qu’un système n’est pas mis à jour, ses chances qu’un hacker lui trouve une faille augmentent…

Moi

c’est un intéressant point de vue. Mais un site codé en dur peut difficilement rivaliser en fonctionnalité/coût et en intelligence avec celui développé par une foule de passionnés. Par ailleurs, même la CIA et le NSA sont en open sources.
et on s’entend que pour un site à vocation informationnelle ce n’est pas si critique

Interlocuteur

C’est comme pour le reste dans la vie, c’est toujours utile d’avoir des bons backups
Pis pour la CIA et la NSA, ils ont tout avantage à attirer les méchants qui viennent se jeter gratis dans leur bouche et ils ne manquent pas de ressources pour “patcher” et avoir du code “custom” non plus.

Moi

et attaché un client à qu’un seul fournisseur est aussi le peinturer dans l’coin

Interlocuteur

Oh, absolument. Ça dépends vraiment du but du site, les très cheaps ne valent pas le trouble et les assez gros peuvent se payer du code in-house. Les CMS sont idéaux tout le reste qui est entre ces deux extrèmes.

Y’a quand même l’exception des sites web qui sont vraiment bien codés, avec plein de commentaires dans le code etc… quand c’est bien fait, ce n’est pas si difficile à reprendre pour un autre codeur qui a les qualifications. Les clients ne sont alors pas si mal pris que ça. Et pour ce qui est des CMS, ça arrive aussi que c’est tellement mal foutu qu’il faille tout rebâtir de zéro. En fait, les CMS ne sont pas nécessairement une garantie que ce soit facile ou même juste possible de reprendre un projet par une autre équipe.

Il faut savoir démolir pour améliorer

Au deuxième étage de mon chalet, il y a une terrasse extérieure qui a été fermée sans être isolée. Sur cette terrasse il y a un spa. Lorsque j’ai acheté le chalet, ça m’inquiétait beaucoup. Je voulais absolument sortir ce spa de là. D’ailleurs, l’inspecteur en bâtiment que j’avais engagé me révéla rapidement des problèmes d’humidité et l’impossibilité de garantir la solidité de la structure portante de ce spa puisque le plafond de la pièce d’en dessous (qui s’avère être le garage) ne permettait pas d’en identifier le nombre de poutres portantes.

Je pris possession du chalet, puis le gars des piscines et spa qui vint l’ouvrir me dit à quel point c’était une bonne idée d’avoir un spa à cet endroit. Je n’aurai pas à sortir dehors par moins 30 pour m’en servir. Je n’aurai pas à construire de toit à l’extérieur pour le protéger des feuilles et autres détritus de la nature et de la pluie. De plus, ce spa est là depuis au moins dix ans. S’il y avait à avoir un problème avec la structure, ce problème serait déjà évident. Un copain qui fait de la rénovation est aussi venu inspecter ma demeure. Il regarda derrière la tank à eau chaude et compta le nombre de poutres et leur épaisseur (ce que ne fit jamais l’inspecteur en bâtiment). Il me rassura donc quant à la solidité de la chose. Il reste tout de même le problème d’humidité qui est en partie résolu actuellement par des fenêtres qui sont laissées ouvertes à longueur d’année. On s’entend que ce n’est pas une solution idéale et à long terme.

Je fis donc des recherches et je me suis décidée à acheter un gros déshumidificateur. Le type de déshumidificateur qu’on met dans une maison pour une piscine intérieure. Mais voilà que pour l’installer je dois faire un trou de 6 pouces de diamètre dans le mur. De plus, comme le mur extérieur non isolé est composé presque exclusivement de vitres, ça ne laisse pas beaucoup de place pour faire un trou. La portion de bois qui serait potentiellement disponible pour faire ce trou est parsemée de montants et de poutres. Je ne peux donc pas faire ce trou n’importe où et idéalement, je n’ai qu’une chance pour faire le trou (si je me trompe, j’aurai un gros trou de six pouces qui traverse un montant ou une poutre et je devrai sortir de la grosse argent pour faire arranger tout ça). Un voisin avec me suggère d’acheter un détecteur de montant. Mais il me dit que ce genre d’appareil n’est pas infaillible. Par ailleurs, je n’ai aucun plan de ma maison qui a maintenant une quarantaine d’années et qui a été agrandi et trafiqué plusieurs fois.

Je n’ai toujours pas fait ce trou parce que j’ai besoin d’aide pour poser le clapet extérieur de la ventilation et que ce sera juste à côté de l’arrivée d’électricité de la maison. Tout ça pour vous dire qu’un simple trou de 6 pouces de diamètre dans un mur peut être un méchant casse-tête et que pour améliorer mon chalet, il faut savoir démolir « chirurgicalement », prendre son temps, requérir l’avis de nombreuses personnes qui ne seront pas toutes d’accord et finalement, décider de l’opération et prendre le risque, quoi qu’il advienne.

La morale de cette histoire : Faire un trou est toujours plus compliqué qu’il n’apparait de prime abord et il faut savoir démolir pour améliorer… même en affaire.

Facebook, le mal de tête de patrons marketing

C’est dans MarketingCharts qu’on peut lire cette petite perle:

A new study polling marketers shows that about half of marketers thing that Facebook is the most important vehicle for their own marketing purposes, yet only 37 percent agree that Facebook is effective for them, with two fifths saying they were still unsure. Possible cause: a whopping three quarters indicating that they didn’t trust their ability to measure effectiveness.

Selon un sondage de SocialMediaExaminer (2013 SOCIAL MEDIA MARKETING INDUSTRY REPORT How Marketers Are Using Social Media to Grow Their Businesses (PDF)) la moitié des responsables marketing prétendent que Facebook est leur véhicule marketing le plus important, mais seulement 37% disent qu’il est efficace et les 2/5 disent qu’ils n’en sont pas certains. D’ailleurs les 3/4 disent ne pas être capable de mesurer son efficacité. Wouhouhou, parlez-moi de ROI quelqu’un!

Dans une présentation que fait le pote Mitch Joel sur SlideShare de son plus récent bouquin (et prochain Best-seller) CTRL ALT Delete, à la diapositive 21 on peut lire

The average post from a Facebook brand page reach only 16% of fans.

Permettez que je traduise (et répète encore ce que j’ai maintes fois écrit ici) Le statut moyen d’une page Facebook n’est visible sur le fil d’actualité des fans qu’à 16% de ceux-ci. Donc si vous avez 1000 fans, seulement 160 seront exposés à vos contenus. Oubliez le milliard d’usagers Facebook, seulement 160 de vos fans sauront que vous mettez quelque chose de pertinent (si c’est le cas) en ligne. À moins que vous ne sortiez le gros cash pour que Facebook augmente la visibilité de vos statuts à vos propres fans (qui sont en fait plutôt les fans de Facebook).

Juste pour vous titiller encore davantage, voici un excellent graphique qui présente pourquoi, le blogue est de loin supérieur à Facebook .

Mais ce qui est positif pour le futur du marketing par médias sociaux dans l’analyse de SocialMediaExaminer, est ce constat :

Marketers want to learn most about blogging: While 58% of marketers are blogging, 62% want to learn more about it and 66% plan on increasing blogging activities in 2013.

= thank god, au moins les gestionnaires marketing commencent juste un peu à se réveiller…

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Difficile d’écouter réellement et surtout d’apprendre d’un consultant

Je me connais assez pour savoir que je ne suis pas la meilleure personne au monde pour écouter l’autre. D’ailleurs ce matin, je lisais l’article de Harvard Business Review How to really understand someone else’s point of view. J’ai encore des croûtes à manger. Par contre, dans les étapes suggérer par les auteurs pour « réellement comprendre l’autre », il est conseillé de partir de son point de vue pour lentement arriver à ce qu’il comprenne le vôtre. C’est une portion de l’écoute active avec laquelle je suis assez bonne. J’ai une grande facilité de vulgarisation (j’aime dire à la blague que c’est sans doute à cause de mon petit côté vulgaire). Par contre je dois de toute évidence améliorer encore certains autres points.

Dans un contexte de consultation, cette capacité d’écoute doit être développée des deux côtés de la table. Elle devrait de surcroît être un peu plus prononcée du côté du client puisqu’il est celui « qui paie » pour la rencontre et qu’il a tout à gagner d’apprendre de celui qu’il paie. Mais pour toutes sortes de raisons, certains clients ne profitent pas réellement de leur investissement. Ces clients consultent

-Pour se faire dire qu’ils sont bons et que leur présence web est efficace
-Parce que quelqu’un de leur entourage leur dit qu’ils doivent consulter
-Parce qu’ils ont des problèmes qu’ils ont identifiés, mais dont ils croient connaitre les solutions
-Parce qu’ils veulent prouver à leurs investisseurs, employés, commettants que les décisions qu’ils ont prises étaient les bonnes.

Toutes ces raisons incluent un « à priori » qu’il est sans doute mieux de laisser à la porte avant d’entamer une consultation. Mais la nature humaine étant ce qu’elle est, ces « a priori » font souvent partie des enjeux à gérer pour le consultant. De plus, « la chimie » ne passe pas avec tous. Il arrive que le client n’aime pas « l’attitude, la face, les manières ou l’expertise » du consultant, ou vice-versa. Dans ces cas, ne poussez pas la consultation plus loin. C’est de l’argent tiré par la fenêtre. Mais il arrive aussi que le client consulte et ne soit pas capable d’admettre ses erreurs ou encore ai de la difficulté d’apprendre que certaines de ses décisions passées n’aient pas été les bonnes. Une certaine dose d’humilité est donc requise du client qui veut avoir un diagnostic éclairé. Je dis souvent à la blague « lorsque vous arrivez je fournis les breuvages et lorsque vous partez les aspirines. Ça fait partie du taux horaire. Il se peut que vous arriviez avec un problème et que vous repartiez avec un autre ».

Je suis moi-même en situation de consultation avec mon comptable, mes avocats, mes psychologues, banquiers et mes mentors. J’ai d’excellentes relations avec eux. Je les admire et je prends réellement le temps d’écouter, j’accepte de me faire chalenger et il arrive que je ne sois pas d’accord avec eux. Mais je reconnais qu’ils ont une expertise que je n’ai pas et je ne tente jamais de leur prouver « que je suis plus hot qu’eux ». Pour moi, mes consultants sont un input PRIMORDIAL sans lequel je ne pourrais prendre des décisions d’affaires éclairées.

Outre la difficulté d’écouter réellement, je crois important dans une relation client-consultant de savoir laisser son égo sur le seuil de la porte du consultant…

De l’importance capitale d’inclure une stratégie d’hyperliens dans ses processus d’affaires

Lorsque je rencontre mes clients, je leur mentionne toujours qu’il y a trois facteurs fondamentaux à une présence web efficace. Une architecture perméable aux engins de recherches, des contenus textuels mis à jour fréquemment et des hyperliens externes qui agissent comme des votes de confiance envers une propriété Web. Mais je devrais insister sans doute beaucoup plus sur le troisième élément. Après mes explications et justificatifs, mes clients comprennent très bien les deux premiers points. Malheureusement, je passe très rapidement sur le troisième élément et peu d’entre eux s’en soucis réellement. Ils comprennent le principe, mais ne le mettent pas en pratique.

C’est en grande partie de ma faute. J’ai beaucoup écrit sur l’importance des contenus textuels. Je le faisais encore d’ailleurs récemment dans mon billet Pourquoi, plus que jamais, le contenu est roi. Je valorisais aussi dernièrement dans mon billet De l’importance du SEO et d’une structure d’URL efficace pour des sites de commerce en ligne, l’importance d’une architecture efficace. Mais je parle rarement des hyperliens.

Ce client qui a plusieurs centaines de bénéficiaires

Cette lacune à discuter de l’importance d’une stratégie d’hyperliens externes m’a frappée hier lors d’une rencontre avec un client. Ce client qui est en fait une constellation de plusieurs entreprises à vocation mixte « communautaire à but non lucratif et entreprise à but lucratif » a entre autres la particularité de donner à plusieurs centaines d’entreprises, des bourses de quelques dizaines à plusieurs dizaines de milliers de dollars (pour une enveloppe de $2 millions/an). Or, il ferait certainement plaisir à chacune de ces entreprises de faire un hyperlien vers mon client qui leur envoie une bourse de plusieurs milliers de dollars. Mais pour cela, il faut juste que ce client développe le réflexe de le demander. Il y a quelques mois, je rencontrais aussi cet autre client qui lui au contraire avait des hyperliens systématiques de certaines des plus importantes entreprises de divertissement de la planète (avec des page rank de Google de 6 et plus) mais malheureusement, son site est pratiquement imperméable aux engins de recherches. Dans les deux cas, ces clients ne réalisaient pas la mine d’or (numérique) sur laquelle ils sont assis. Tout ça pour vous dire qu’il est primordial, voire capital d’identifier les sources potentielles d’hyperliens externes pouvant mener vers votre site web et de systématiquement, implanter des processus d’affaires permettant d’aviser, de demander et de faire valoir la possibilité de recevoir des hyperliens externes de ses partenaires, fournisseurs, clients satisfaits ou bénéficiaires.

Vous aimerez sans doute lire ou relire mon billet Pourquoi les blogues sont-ils avantageux pour une stratégie de positionnement Web ?

De l’importance du SEO et d’une structure d’URL efficace pour des sites de commerce en ligne

Depuis à peine quelques semaines, mes gentils clients Ethné et Philippe De Vienne, ont mis en ligne pour le marché américain, le site Spicetrekkers.com (d’ailleurs je vous parlais récemment de cet imbécile qui voulait leur faire du tort parce que le site est anglophone). Hier nous avions une réunion pour que je continue de prodiguer mes conseils de gestion Web et c’est là que Philippe m’a révélé l’efficacité du référencement de son site, qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements.

Il me dit être particulièrement content d’avoir reçu une commande de l’un des plus prestigieux restaurants américains pour 5 kilos du piment chilhuacle negro. Une commande de cette importance ne passa pas inaperçue et Philippe s’empressa de demander au client comment il était arrivé à son site. C’est là qu’il apprit que Tom Guilliland, l’un des proprios de la ” Funda San Miguel ” à Austin Texas, est un passionné de cuisine mexicaine et que depuis des mois, sporadiquement il cherche sur Google, du piment chihuacle sans jamais être capable d’en trouver. Mais comme par magie (et c’est justement ça la magie du SEO et d’une structure d’URL efficace), ce jour là il trouva la page de SpiceTrekkers et s’empressa d’en commander 5 kilos (sans doute de peur que l’approvisionnement disparaisse) et de découvrir les autres spécialités de piments de mon client que sont les piments pasilla de oaxaca, les piments chilhuacle negro, chilhuacle rojo ou chilhuacle amarillo (je vous avoue ici que je n’ai vraiment aucune idée de ce que font de particulier ces piments forts).

Philippe était vraiment enthousiaste de découvrir ces ventes pour un produit très haut de gamme alors qu’il avait plutôt la certitude que ce serait les produits bas de gamme qui attireraient les faveurs des consommateurs en premier. Mais ça fait déjà longtemps que je sais et que je dis que le Web est un médium extraordinaire pour les produits et services de niche et que justement, les produits de consommation courante sont ceux qui auront le plus de difficulté à se tailler une place dans l’encombrement des résultats de recherches.

Tout ça pour vous dire que ce site ne fait que commencer sa vie et que déjà, les résultats sont plus que probants. C’est d’ailleurs avec une certaine tristesse que je réalise ne pas être payée aux résultats avec ce client = grrr. Mais d’un autre côté, c’est ça mon modèle d’affaires et je sais que des clients satisfaits et prospères sont les meilleurs arguments de croissance de mon chiffre d’affaires ☺

MAJ
D’ailleurs au moment d’écrire ces lignes, un usager du célèbre forum foodies Chow vient de leur faire justement une belle promo pour leur épice Ras el Hanout. Et dire que le site ne vient d’être en ligne que depuis une quinzaine de jours ☺

Comment fidéliser les clients et en faire des ambassadeurs de marque grâce aux médias sociaux

Il y a un an, je devais faire une escale de 20 heures à Paris et je cherchais avec l’aide de ma communauté sur Twitter, quel hôtel choisir pour ce très court séjour. On me suggéra plusieurs endroits et finalement j’optai pour le Sheraton Paris Charles-de-Gaule. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’entrai dans ma chambre, d’y trouver un mot personnel du directeur général de l’hôtel, accompagné d’un flacon de parfum et d’un savon Hermès pour me remercier d’avoir twitté ma venue chez eux. Ça m’avait fait plaisir de le faire gratuitement, malgré le fait que je facture jusqu’à 1000 $ pour un seul twitt.

Cet épisode, somme toute banal, illustre le pouvoir du sain monitorage médias sociaux et de l’impact possible d’une petite attention envers un internaute, qui deviendra par la suite, un ambassadeur de la marque. La preuve en étant que je vous en parle spécifiquement encore ce matin.

C’est d’ailleurs le propos d’un récent article de Harvard Business Review Social Media Can Play a Role in Business Process Management.

In the effort to build up the process organization, companies can use community-building software or blogs to solicit input from stakeholders to gather information that can be used to improve internal- or external-facing processes. As such, this use of digital channels can become part of the process of process management. One example: KLM Royal Dutch Airlines ran a social media campaign that identified passengers who were friends with KLM on social media channels, such as Twitter, Facebook, etc. Those friends were surprised at the airport with a small, personalized gift based on information obtained from their social media use. This use of social media helped the airline improve its customer relations process for the social media friends with measurable online results.

L’exemple très éloquent de KLM Royal Dutch Airlines dont parle HBR est tiré du blogue brendanhughes.ie et de son billet KLM Surprise – Spreading Happiness dans lequel un excellent vidéo explicatif de KLM, illustre la simplicité et l’efficacité du stratagème.

Pourquoi, plus que jamais, le contenu est roi

C’est dans une présentation de Edelman Digital Six Social-Digital Trends for 2013, qu’on peut noter que sa première tendance numérique sociale pour 2013 est le contenu qui est roi.

The Content Economy Content may become your company’s most valuable asset in 2013. For years Google has been refining it’s algorithm cracking down on unsavory tactics that compromise the quality of search results. The algorithms are good enough now that the most compelling content dominates search results. Organizations must create compelling content to exploit this. Some already have, including companies like Coke and Intel, who launched groups focused purely on content. Separately, Facebook is making it’s own changes, forcing companies to rely on both creativity and spending (promoted posts) to ensure their content is seen and shared. Brands like Oreo may have unwittingly set the bar for content creation for other organizations by pioneering a form of “content marketing” putting out one piece of timely, relevant and highly creative content every day as part of a campaign. In 2013, content will not only be king, but queen, prince and jester, too.

Pour ma part, ça fait déjà des années que je considère que le contenu est roi et que je valorise entre autres le blogue, comme outil de positionnement, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, chaque jour, 16% des requêtes faites dans le moteur de recherche Google sont des requêtes inédites qui n’avaient jamais été faites auparavant. La seule façon de potentiellement se positionner pour ces nouvelles requêtes est de produire sur une base régulière, beaucoup de contenus. Il est bon aussi de suivre l’actualité et les grandes tendances de votre domaine et d’en parler dans vos contenus. Comme ça vous deviendrez peut-être vous même d’actualité, mais vous pourrez aussi avoir du contenu qui colle aux recherches d’aujourd’hui.

Prenez aussi conscience qu’en français, mais c’est vrai pour toutes les langues, il existe une très grande « variété lexicale » pour exprimer un besoin, un concept, une chose. À titre d’exemple, si vous cherchez une voiture, vous pourriez certainement en fonction de votre profil sociodémographique chercher une automobile, bagnole, char, auto, véhicule, berline, cabriolet, 4X4, VUS, tacot et autre. Il devient donc difficile d’optimiser un site web « statique » pour toutes ces requêtes imaginables. Qui plus est, ça ne fait pas sérieux de mettre en page d’accueil « char neuf et char usagé ». Il faut donc pour être visible avec ce genre de requêtes, user d’intelligence et d’astuces par exemple, de blaguer dans un contenu sur les différentes dénominations que peuvent prendre une voiture ou encore permettre des expressions particulières et même des fautes d’orthographe, de vos visiteurs dans les commentaires d’un blogue par exemple. Ainsi, si les gens font des fautes en vous écrivant, ils en feront peut-être aussi en vous cherchant.

Mais l’argument ULTIME de « pourquoi le contenu est roi », est qu’il vous met dans la tête de vos clients potentiels. Que vous parliez de votre entreprise, de votre sujet ou même que vous blaguiez avec votre communauté, l’important est qu’ils trouvent dans vos présences web une source intéressante de contenus qui leur donnera le goût de revenir, d’en parler et éventuellement de passer à l’acte. Il n’est pas important de parler au monde entier avec vos contenus, mais de parler à ceux qui ont un intérêt pour vos produits ou services.

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La viralité, ses causes et la puissance d’attraction d’un fait divers

La semaine dernière mes stats ont littéralement explosées. J’ai battu un record de lectorat de tous les temps. Mon billet Un couple de Canadiennes sauvagement battu à Paris parce que l’une d’elles est trans est devenu viral et il a attiré plus de 40 000 visiteurs uniques en quelques jours. C’est environ 20 fois le trafic moyen d’un billet.

J’ai mis ce billet en ligne par amitié et solidarité avec les victimes de cet acte odieux parce que je les aime bien. JAMAIS je n’avais pu prévoir un tel engouement pour ce contenu. C’est bien là le « mystère » de la viralité. Il est évident que beaucoup de mes contenus sont spécialisés, qu’ils n’attirent pas monsieur et madame tout le monde et que l’important pour un blogue (comme je le dis toujours à mes clients) n’est pas de parler à la terre entière, mais de parler à ceux qui ont de l’intérêt pour votre sujet. Mais je leur dis aussi qu’il est primordial d’avoir une catégorie « parce que ça me tente », « hors sujet » ou autre, afin d’humaniser le blogueur et de démontrer qu’il n’est pas exclusivement focalisé sur une seule ligne éditoriale. Cela a en outre la possibilité d’ouvrir l’intérêt du blogue à d’autres types de clientèle qui pourront, par accident, s’intéresser aussi à la niche éditoriale que vous développez. Il est aussi excellent pour le référencement puisque la visibilité d’un blogue dans les résultats de recherche de Google est entre autres calculée par le trafic qu’il génère pour l’ensemble du site, même si un billet n’est pas strictement dans la niche éditoriale principale. Ainsi, parce que bien des gens sont venus voir ce billet, mes billets beaucoup plus intimistes et des requêtes beaucoup plus « payantes pour moi » sortiront mieux parce que des gens sont venu voir un autre contenu sans rapport.

Mais qu’est-ce qui fait qu’un contenu devient si viral?

Selon Problogger un contenu devient viral s’il est

• Hilarant
• Incroyable
• Très touchant
• Corrobore votre vision du monde
• Permets une profonde réflexion sur le monde
• N’est pas couvert par les médias traditionnels
• Fais sourire
• Dramatique
• Embarrassant
• Provocant

On peut certainement remarquer que le contenu de mon billet avait plusieurs des points énumérés ici. Mais on ne peut vraiment jamais prévoir qu’un contenu sera viral. La viralité c’est la cerise sur le sundae. C’est un peu comme un oscar. On ne peut certainement pas le prévoir et encore moins l’exiger. La seule chose qu’on puisse faire c’est l’espérer. Tout ça pour dire que l’un des aspects positifs de cette triste histoire d’agression relatée dans mon billet est qu’elle aura permis à des dizaines de milliers de gens de constater que la transphobie, l’homophobie et la xénophobie existent toujours et qu’il faut continuer de la dénoncer vivement afin qu’un jour, on puisse vivre en harmonie avec les différences des autres, quelles qu’elles soient.

Le responsive design ou le développement d’une application mobile?

Comme vous l’avez peut-être remarqué, mon site est maintenant disponible en plusieurs versions (merci aux gens de la Fabrique de blogues pour cette mise en ligne). Mais pour vous en apercevoir, vous aurez besoin de regarder mon site via votre navigateur ou vos outils mobiles. Vous observerez que l’idée du design d’origine est toujours là, mais que pour une version mobile par exemple, la présentation n’est plus tout à fait la même. Sur une version mobile, l’interface est grandement allégée afin de convenir à ce type d’interface. C’est ce que l’on nomme le Responsive Web Design (en fait un design qui s’adapte en fonction de l’interface de réception).

Selon Wikipédia

La notion de Responsive Web Design (conception de sites web adaptatifs selon l’OQLF1) regroupe différents principes et technologies, mais il indique globalement qu’un site est conçu pour s’adapter aux différentes tailles d’écran et aux différents terminaux permettant d’afficher le site (navigateur, tablette, mobile, télé connectée…). Ainsi, les mobinautes pourront avoir une expérience adaptée à leur terminal sans dégradation et sans devoir utiliser les fonctionnalité de zoom (ou un autre type de redimensionnement). Ils pourront consulter la même information, mais organisée différemment selon le type de terminal utilisé.
La notion de web responsive révolutionne la manière de concevoir les parcours internet puisqu’il ne s’agit plus ici de concevoir autant de parcours qu’il y a de famille de terminaux mais de concevoir une seule interface auto-adaptable. Ainsi, les sources d’information et les socles techniques ne sont pas dupliqués. Cela engendre des économies d’échelles dans la conception et la maintenance de sites internet. L’esprit du web responsive est de tourner toujours davantage vers à la fois une standardisation du web (normes W3C) et vers une industrialisation de ce marché qui progresse vers la maturité.

Une application mobile

Une application mobile est un logiciel applicatif développé pour être installé sur un appareil électronique mobile, tel qu’un assistant personnel, un téléphone portable , un « smartphone », ou un baladeur numérique.
Une telle application peut être installée sur l’appareil dès la conception de celui-ci ou bien, si l’appareil le permet, téléchargée par l’utilisateur par le biais d’une boutique en ligne, telle que Google Play ou l’App Store. Une partie des applications disponibles sont gratuites tandis que d’autres sont payantes.
Le nombre de téléchargements d’applications mobiles est actuellement en forte hausse. Cette tendance va de pair avec la vente des smartphones, elle aussi en forte augmentation : + 74 % en un an

Tim Berners-Lee critique sévèrement les applications mobiles et les sites web adaptés (LePoint)

Le monde des applis mobiles est en effet cloisonné, du fait des fabricants de matériel et des éditeurs de logiciels, qui mettent en avant les magasins d’applications (App Store d’Apple, Google Play, etc.), non compatibles entre eux. Une appli conçue pour iPhone ou iPad (Apple) ne peut être utilisée telle quelle sur Android (Google), Windows Phone (Microsoft) ou BlackBerry (RIM) et doit être réécrite sous une forme différente pour être compatible.
La solution proposée par le World Wide Web Consortium (W3C), présidé par Tim Berners-Lee, est un système d’applications web ouvertes (open web apps) utilisant le standard HTML5, utilisé aussi par les ordinateurs classiques et compatible avec les navigateurs de tous les smartphones. Longtemps limité, le langage HTML est désormais capable de prouesses multimédias.

(…)
“Si vous utilisez HTML5, vous n’avez pas besoin de réécrire une application pour chaque système”, a-t-il poursuivi, sans citer aucun des géants du Web qui lui mettent des bâtons dans les roues (Apple notamment). “Le Web, ce sont des standards, et chaque internaute doit pouvoir accéder au même contenu”, a ajouté Tim Berners-Lee, reconnaissant : “Cela implique beaucoup de travail.”

Les applications mobiles sont-elles téléchargées?

Le marché des applications mobiles est en pleine croissance. ABI Research prédisait d’ailleurs qu’en 2011 29 milliards de téléchargements d’applications mobiles seraient téléchargés, ce qui était une croissance de 20 milliards par rapport aux 9 milliards de téléchargements de 2010. Il faut cependant souligner que 26 % des applications qui sont téléchargées ne sont utilisés qu’une seule fois (chiffre de 2010).

La différence entre les applications mobiles et les sites web adaptés

Selon le site egstudio.biz

Responsive Web Design
Is simply the adjustment of the view layer to certain screen resolutions via HTML5 media-query. Meaning, making your website responsive and thus available for mobile devices is as simple as creating another CSS file.

The pros

Budget friendly.
Available through HTML5 web browsers.
Easier to produce, doesn’t require a different set of knowledge.

The cons

Hard to get the same behavior as a native mobile application.
Browsers on mobile devices are not as accessible as applications.
Some mobile platforms still come with old browsers that do not support higher functions.
Mobile Application
Is basically a software developed for a mobile device. Much like desktop applications, mobile applications have to be developed for a specific platform: IOS, Android etc. Mobile applications are not available through the World Wide Web but through dedicated application markets.

The pros

Native behavior.
More accessible.

The cons

High cost, need to develop a different software for each platform.
Not accessible through the World Wide Web.
Higher maintenance costs.

Conclusion

Dans le terme « application mobile » il y a le mot « application ». Si dans celle-ci il n’y a rien « d’applicatif », que ce n’est qu’une version allégée de votre site web ou que c’est par une vision « marketing » que vous songez à développez une application mobile, optez plutôt pour un site web adapté. Si par contre vous songez à une fonctionnalité « inédite », « à valeur ajoutée », qui de surcroît utilise judicieusement les notions de géolocalisation, ça vaut certainement la peine d’investiguer davantage la possibilité de développer et d’investir de grosses sommes d’argent pour une application mobile. Vous devrez d’ailleurs continuer d’investir dans votre application à chaque mise à jour des différents systèmes d’opérations mobiles.

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