Utiliser ChatGPT pour son contenu web, c’est se tirer dans le pied

Ce matin, une bonne amie me partage cette nouvelle et me demande ce que j’en pense.

« D’ici 2025, 90 % du contenu en ligne sera généré par l’IA »

Ma réponse fut: J’ai de gros doutes!

Voici donc une réponse plus détaillée…

ChatGPT est un outil qui a été développé à partir de contenus glanés sur le Web de 2020 à 2021. Il n’est donc pas « à jour » pour des contenus qui traiteraient de sujets contemporains. Par ailleurs, le programme de ChatGPT est conçu pour ne pas créer de contenus négatifs ou toucher à des sujets sensibles comme de la violence, le sexe ou des contenus considérés dangereux. De plus, ce logiciel a des biais le rendant incapable de prendre position. Il se doit d’être générique, sans danger, vrai et instructif. Il ne pourra donc pas décortiquer une situation réelle et présenter les pour et les contre d’une problématique. En outre, il ne présentera donc qu’un consensus de ce qu’il a collecté des contenus au moment de sa mise en ligne. Les consensus, comme c’est souvent le cas, évoluent dans le temps et peuvent changer drastiquement. Mais l’argument le plus important est que ChatGPT n’a aucune créativité. Il n’est pas capable d’être authentique, ce qui est la base même d’un contenu qui pourrait devenir viral ou simplement intéresser les lecteurs. Bien que j’étais spéciale durant mon enfance et que j’aimais lire les encyclopédies, on s’entend que c’est loin d’être le cas pour tous.

Utiliser ChatGPT et être pénalisé par les moteurs de recherches.

Disons que vous êtes un luthier et que vous utilisez chatGPT pour générer des textes pour votre site web. Les contenus que générera ChatGPT existent donc déjà sur le web. Il en fera une synthèse et vous la présentera. Imaginez aussi que l’un de vos compétiteurs a la même idée et génère lui aussi des contenus pour parler du même sujet. Il y a de fortes chances que vous soyez tous les deux pénalisés pour contenus dupliqués, ce qui est contraire à l’algorithme de Google entre autres. Vos contenus en plus de ne pas être authentique, ne seront donc pas non plus originaux.

Par ailleurs, selon searchenginejournal, les contenus générés automatiquement sont contre les directives aux webmestres de Google.

Automatically Generated Content Is Against Google’s Webmaster Guidelines
Regardless of the tools used to create it, content written by machines is considered automatically generated. As Mueller is quick to point out, Google’s position on auto generated content has always been clear:

“For us these would, essentially, still fall into the category of automatically generated content which is something we’ve had in the Webmaster Guidelines since almost the beginning.

And people have been automatically generating content in lots of different ways. And for us, if you’re using machine learning tools to generate your content, it’s essentially the same as if you’re just shuffling words around, or looking up synonyms, or doing the translation tricks that people used to do. Those kind of things.

My suspicion is maybe the quality of content is a little bit better than the really old school tools, but for us it’s still automatically generated content, and that means for us it’s still against the Webmaster Guidelines. So we would consider that to be spam.”

Mais Google est-il capable d’identifier les contenus générés automatiquement?

ChatGPT travaille déjà et a promis d’inclure un filigrane « watermark » dans ses contenus, permettant d’identifier les contenus générés automatiquement. Par ailleurs, les recherches en ce domaine précèdent les innovations de ChatGPT. Cette preuve de tricherie, serait cachée dans des lettres, des mots ou des tournures de phrases, qui bien qu’ils apparaissant aléatoires à nos yeux, avec la clé cryptographique du propriétaire de ChatGPT, il serait aisé d’identifier le faussaire. Et ce, même s’il changeait certains mots pour tenter de faire passer un contenu généré automatiquement, par la création d’un rédacteur. Vous pouvez avoir les détails de cette procédure dans l’article de Techcrunch, OpenAI’s attempts to watermark AI text hit limits, It’s proving tough to rein in systems like ChatGPT.

Il y a certainement encore des débats sur l’efficacité ou non et l’approche propriétaire ou open source d’en tel filigrane, mais la conclusion de l’article de Techcrunch est sans équivoque. Tôt ou tard, les fourbes se feront pincer…

 

“You could worry that all this stuff about trying to be safe and responsible when scaling AI … as soon as it seriously hurts the bottom lines of Google and Meta and Alibaba and the other major players, a lot of it will go out the window,” Aaronson said. “On the other hand, we’ve seen over the past 30 years that the big internet companies can agree on certain minimal standards, whether because of fear of getting sued, desire to be seen as a responsible player, or whatever else.”

(notez que ce qui suit et est tiré de ChatGPT, sont des images et que leurs contenus sont donc invisibles aux moteurs de recherches. Si elles avaient des filigranes, ils seraient aussi invisibles…)pourquoi-il-ne-faut pas-utiliser-CHATGPT-pour-contenus-web

Chatgpt-pour-medias-sociaux

ChatGPT-pour-medias-sociaux-suite

MAJ
Une nouvelle application Québécoise permettrais d’identifier les contenus autogénérés selon l’article La chasse au ChatGPT est ouverte. il s’agit de Detector https://detector.dng.ai/fr

MAJ2
Le pote Yves William sur Facebook, demande à ChatGPT ce qu’il pense de ce billet. Voici le résultat…

ce que pense ChatGPT de ce billet

Analyse compétitive web

Voici le Cinquième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de:

  • Analyses primaire et secondaire
    Identifier le marché et les compétiteurs
    Analyser leurs présences web
    Analyser ceux qui communiquent avec eux
    Comprendre ce qu’ils offrent et à quel coût
    Faire des tableaux comparatifs
  • Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
    Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)

    le 2e cours
    Qu’est-ce que le marketing de contenus et pourquoi la publicité coute cher et que le contenu est ROI

    le 3e cours
    Rédiger pour le web et les médias sociaux de façon stratégique

    le 4e cours
    Monitorage, veille et comment chercher sur le web

    Monitorage, veille et comment chercher sur le web

    Voici le Quatrième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de:

    • Les types de veille
    • Monitorage organisationnel
    • Les outils de monitorage et de veille
    • Monitorage collaboratif
    • Les « sites d’autorités »
    • Les influenceurs du secteur
    • Cas DessinsDrummond


    Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
    Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)

    le 2e cours
    Qu’est-ce que le marketing de contenus et pourquoi la publicité coute cher et que le contenu est ROI

    le 3e cours
    Rédiger pour le web et les médias sociaux de façon stratégique

    Rédiger pour le web et les médias sociaux de façon stratégique

    Voici le Troisième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de:

    • La rédaction Web, storyline et les diverses politiques éditoriales
    • Comment écrire pour le Web
    • L’analyse de mots-clés
    • L’importance des titres, des éléments du corps du texte et des balises méta
    • Les hashtag
    • L’infolettre
    • Les diverses politiques : d’utilisation du web pour les employés, éditoriale, des commentaires
    • Charte éditoriale
    • Calendrier éditorial
    • La règle des tiers en photographie


    Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
    Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)

    Et le 2e cours
    Qu’est-ce que le marketing de contenus et pourquoi la publicité coute cher et que le contenu est ROI

    Petite histoire des mensonges des GAFA et des autres médias sociaux

    Lorsque j’ai commencé ma carrière, je disais que l’audience publicitaire télévisuelle était une création de l’esprit. Lorsqu’on disait que telle émission de tv avec 1 million de téléspectateurs, on ne savait pas combien se levaient pour aller aux toilettes durant les pauses publicitaires. Et avec l’arrivée des enregistreurs numériques personnels, les gens enregistraient leurs émissions favorites et zappaient en grande vitesse les pubs. C’était le cas ici au Canada puisqu’à l’époque, les Américains eux avaient TIVO qui escamotait automatiquement les pubs. Mais ici, étant donné que les câblodistributeurs étaient aussi des producteurs de contenus (songeons à Bell, Rogers ou Videotron), ils avaient toujours refusé de faire entrer cette technologie ici. Alors lors de mes conférences, je disais on compare les chiffres d’audience télévisuelle qui sont une création de l’esprit, aux chiffres du web qui eux sont fiables puisque nous mesurons les clics et la conversion, qui bien que ces chiffres sont beaucoup moins imposants, eux par contre sont vrais.

    En 20 ans, les chiffres du numérique ont explosé et les fraudes numériques aussi

    Même si les chiffres télévisuels sont une forme de création de l’esprit, il demeure qu’ils sont colligés par des agences indépendantes des diffuseurs. Nielsen, étant le leader mondial en ce domaine. Ces chiffres, quoiqu’imparfaits, sont tout de même neutres et l’imperfection est égale pour tous les diffuseurs. On peut donc objectivement comparer la popularité d’une émission télévisuelle à une autre, et un diffuseur à son compétiteur. Il en est de même pour la radio. D’ailleurs je dis à mes clients que s’ils tiennent à faire de la pub télévisuelle, ils devraient privilégier les canaux sportifs, la météo et les canaux d’information continue puisque ce sont le genre d’émission qu’on écoute en direct sans enregistrer au préalable.

    À mes débuts, il y avait un foisonnement d’outils d’analyse statistique de fréquentation de site indépendant. Mais ils étaient tous payants. L’arrivée de Google Analytics bouleversa ce marché. Comme Google Analytics était gratuit, il tua la compétition. Selon Wikipédia, Google Analytic aurait même 80% du marché mondial. Cette réalité est déjà en soi problématique. Comment peut-on objectivement faire confiance à un outil d’analyse d’audience qui mesure lui-même l’efficacité de sa sœur Google, comme outil de création d’achalandage vers un site web?

    Mais on pouvait toujours se fier à d’autres outils pour mesurer le trafic mondial. Il y avait toujours Alexa, qui nous donnait une idée externe à Google. Alexa s’est aussi associé à Internet Archive et Wayback Machine. Or que s’est-il passé en 1999? Alexa fut acheté par Amazon.

    Quelques années plus tard, on vit naître Twitter, Facebook, YouTube et tous les autres. Il s’avère que chacun d’eux offre généreusement ses outils d’analyse statistique interne. À plusieurs reprises, ces outils ont été sévèrement critiqués pour avoir grossi les chiffres de fréquentation ou de visionnement. D’ailleurs Facebook a plusieurs fois été critiqué pour ses chiffres suspects, voire carrément frauduleux. (dans Wikipédia)

    In July 2012, startup Limited Run claimed that 80% of its Facebook clicks came from bots Limited Run co-founder Tom Mango told TechCrunch that they “spent roughly a month testing this” with six web analytics services including Google Analytics and in-house software. Click fraud (Allege reason) Limited Run said it came to the conclusion that the clicks were fraudulent after running its own analysis. It determined that most of the clicks for which Facebook was charging it came from computers that were not loading Javascript, a programming language that allows Web pages to be interactive. Almost all Web browsers load Javascript by default, so the assumption is that if a click comes from one that is not, it’s probably not a real person but a bot.
    (…)
    Facebook offers an advertising tool for pages to get more “like”. According to Business Insider, this advertising tool is called “Suggested Posts” or “Suggested Pages”, allowing companies to market their page to thousands of new users for as little as $50.

    Global Fortune 100 firms are increasingly using social media marketing tools as the number of “likes” per Facebook page has risen by 115% globally. Biotechnology company Comprendia investigated Facebook’s “likes” through advertising by analyzing the life science pages with the most likes. They concluded that at as much as 40% of “likes” from company pages are suspected to be fake. According to Facebook’s annual report, an estimated 0.4% and 1.2% of active users are undesirable accounts that create fake likes.

    (…)
    In August 2012, Facebook revealed that more than 83 million Facebook accounts (8.7% of total users) are fake accounts. These fake profiles consist of duplicate profiles, accounts for spamming purposes and personal profiles for business, organization or non-human entities such as pets. As a result of this revelation, the share price of Facebook dropped below $20. Furthermore, there is much effort to detect fake profiles using automated means, in one such work, machine learning techniques are used to detect fake users.

    Pour YouTube, vous pouvez lire l’excellent article The Flourishing Business of Fake YouTube Views, qui encore une fois, explique comment on peut s’acheter des « vues » sur Youtube, via de faux comptes. Déjà en 2014, dans mon billet Click Farms (les fermes de clics) ou comment se faire fourrer heureux, comment il était facile et payant, de frauder les statistiques numériques et en 2007, je parlais de la conférence AirWeb qui avait pour mission de partager les connaissances contre le pourriel des moteurs de recherche et en 2006, Google et Yahoo se faisaient ramasser pour les fraudes par clic.

    J’y disais :

    Le hic, Google et Yahoo ne sont pas transparents sur les procédures qu’ils utilisent afin d’identifier et de neutraliser les fraudeurs de clics. Autre os dans le discours des moteurs de recherche, dans le même souffle ils disent protéger leurs clients, mais ne pas avoir suffisamment de données pour le faire !??

    Mais si vous étiez l’une de ces entreprises, seriez-vous réellement convaincus que de lutter pour éliminer 20% de votre chiffre d’affaires (à l’époque) ou 50% de votre chiffre d’affaires (aujourd’hui) soit une bonne chose votre entreprise? Poser la question, c’est y répondre. D’ailleurs, outre les scandales sporadiques à ce sujet, tout est bien dans le meilleur des mondes. Comme ils ont des algorithmes secrets, des bases de données « barrées à double tour » et que leurs outils statistiques sont internes, il est plutôt facile de dire n’importe quoi. Or, pour la première fois, le voile sera levé sur « ces secrets professionnels » par nul autre que Elon Musk. Comme je l’expliquais dans mon récent billet : Twitter, Musk et la fondamentale et perturbante question des bots (robots).

    Comme pour tous les autres médias sociaux, les algorithmes sont secrets, nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de vrais et de faux abonnés et ce qui est encore pire pour certains autres joueurs du web, dont Facebook et Google, nous ne savons que peu de choses sur le réel taux de « faux clics » et de ce que ces entreprises font réellement pour les enrayer. J’ai écrit une couple de fois ici à propos du chercheur Augustine Fou, qui prétend que 50% des clics publicitaires seraient de faux clics (à mes débuts il y a 20 ans, on parlait de 20%). Mais comme ces monstres ne sont pas sur le point de se faire acheter, donc auditer, nous n’avons réellement aucun outil indépendant pour valider les prétentions qu’ils mettent de l’avant depuis toutes ces années.
    Voilà donc une autre des raisons pourquoi l’achat de Twitter par Musk, est l’équivalent d’un tremblement de terre sur la planète des médias sociaux et des GAFA…

    Dans l’article Ad Fraud – The Hidden Way Ad Tech Is Stealing Your Ad Dollars, on apprend que

    Today, ad fraud is perpetrated in several different ways:
    • Hidden ads: Ads are displayed in such a way that the user doesn’t actually see them. For example, ads are just 1×1 pixel ads, are displayed outside the viewing area, or are overlapping in an iframe. This kind of ad fraud targets ad networks that pay based on impressions vs clicks.
    • Click hijacking: Hackers insert malware into computers to redirect a click from one ad to another one
    • Bot ad fraud: Hackers use bots to generate thousands of fake clicks on an ad or fake visits to a website displaying the ads. Bots fake legitimate human website visitors and fake real browsers by declaring they are Chrome, Safari, or Firefox.
    • Fake websites: Today, there is a significant number of fake websites that have no content except ads. Moreover, since the sites contain only random ads, no humans visit them. These fake websites were created solely to make money from advertising. Fake websites can mimic real websites by simply passing false information in bid requests.

    Ad networks and ad exchanges have turned a blind eye to ad fraud as their existence helps to line their pockets. What makes matters even worse is that advertisers rely on data from attribution platforms like Google Analytics to understand the marketing interactions customers have with their brand so they can make better ad buys. However, clicks can be manufactured out of thin air by directly loading click-through URLs, affiliate links, or click trackers. Hackers can also imitate humans using mobile devices to record and replay fake engagement.

    La solution est donc d’investir dans le marketing de contenus sur son propre site, dans les publicités sur les sites web qu’on visite soi-même, sur les médias télévisuels en temps direct ou à la radio, dans l’imprimé et dans tous les cas, d’impérativement mesurer les ventes réelles tributaires de la conversion des abonnés en se foutant des métriques de vanités.

    Je rappelle aussi encore une fois que Procter & Gamble a coupé son budget de publicité numérique de $200 Millions sans aucun impact sur ses ventes et en augmentant sa portée de 10%. Ça devrait, en principe, en faire réfléchir une couple…

    Ha oui, il semblerait, selon Newsweek, que 50% des abonnés Twitter de Joe Biden, soient de faux comptes! Cela semble très loin du compte de 5% de faux compte qu’avance Twitter…

    Comment l’immobilier résidentiel et les concessionnaires automobiles se font bouffer par la transformation numérique

    Il y a deux secteurs en particulier qui sont réfractaires à la transformation numérique et qui en payent le prix sans pour autant oser le changement. Les structures historiques de ces secteurs y sont pour quelque chose. Mais bientôt, certains joueurs devront se réveiller. Il s’agit des secteurs de la vente immobilière résidentielle et des concessionnaires automobiles. Les deux secteurs ont en commun d’avoir valorisé « les vendeurs », d’êtres déjà en ligne, mais de se faire manger la laine sur le dos parce que bien qu’ils soient en ligne, ils y sont d’une manière déficiente et étant dépendant des pressions externes qui sont exercées sur eux.

    Secteur de la vente immobilière résidentielle en ligne

    Avez-vous déjà remarqué que les sites des bannières immobilières focalisent à grands frais sur les acheteurs? On y présente avec moult détails, les propriétés à vendre. Ils oublient l’un des éléments fondamentaux de la transaction immobilière, celle des vendeurs. La structure historique de l’immobilier est composée d’un agent immobilier indépendant ou faisant partie d’une agence immobilière. Cette agence fait partie à son tour d’une bannière. Ce sont les bannières qui feront le marketing numérique des agences et des courtiers. Mais leur clients sont avant tout les agences. Or, les agences et les courtiers ont toujours valorisé leur mainmise sur les vendeurs. Ce sont eux qui signent des contrats avec les vendeurs et qui insistent auprès de la bannière pour avoir « l’entier contrôle » sur eux. Ils useront de diverses tactiques marketing comme des envois postaux, des publicités traditionnelles et numériques, des publicités avec affiches de propriétés à vendre sur la façade de leurs bureaux et la publication de leurs propriétés à vendre sur CENTRIS. Mais il n’y aura pratiquement rien pour parler aux vendeurs sur les sites de bannières. C’est comme une loi non écrite qui interdit à celles-ci de communiquer avec eux. Comme les clients des bannières et leurs sources de revenus sont les agences et les courtiers de la bannière, ils n’ont d’autres choix que d’obtempérer et de ne pas leur déplaire.

    À contrario, DuProprio ou Fairsquare (anciennement Purplebricks) ne sont pas embourbés dans la guerre de tranchée historique des relations courtier/agence/bannière et parlent abondamment aux vendeurs. C’est même la communication principale que l’on trouve sur la page d’accueil des sites. Ils ont compris que pour avoir un inventaire de maisons à vendre, il fallait d’abord convaincre les vendeurs de leur confier leur propriété. De plus, en se faisant, le vendeur sauvera énormément sur la commission au courtier qui ne sera plus que de 3%.

    Il s’agit donc là de deux modèles d’affaires bien différents. Mais gageons qu’à moyen terme, les modèles d’affaires de DuProprio ou Fairsquare, feront de plus en plus mal aux bannières, strictement parce qu’ils n’osent toujours pas parler directement en ligne aux très nombreux propriétaires qui voudront vendre leurs maisons…

    Secteur de la vente automobile

    Le secteur de la vente automobile souffre lui aussi de la sclérose aux changements que vit l’industrie de la vente immobilière et que vivait l’industrie hôtelière en ligne il y a quelques années. Autour des années 2000, les hôteliers investissaient très peu dans leurs sites web et leurs marketing internet. N’y connaissant pas grand-chose, ils préféraient laisser les hotels.com, booking.com et Expedia.ca le faire à leurs places. Sauf qu’à un moment donné, ils réalisèrent que les commissions devenaient exorbitantes et qu’ils perdaient le contact essentiel avec le client qui devenait celui des agences de ventes en ligne. C’est un peu la même chose qui se passe avec le secteur de la vente automobile. Ils ont externalisé leurs présences web à des agences qui incidemment, offrent aussi leurs propres sites web de vente de véhicules neufs et usagers. Ils font donc les sites de concessionnaires, à gros prix. Ils sont souvent barrés et pour ajouter un pop-up de promotion, un blogue ou une fonctionnalité additionnelle, ça se fera encore une fois à gros prix, avec de très longs délais et cela si le fournisseur accepte de faire les changements. D’ailleurs, soi-disant pour assurer la sécurité de leurs plate-formes, le client sera souvent exclu des fonctionnalités de l’interface de gestion, ce qui lui aurait permis de faire lui-même les modifications additionnelles sur une plate-forme WordPress standard par exemple. Finalement, ce qui est particulièrement payant pour les concessionnaires comme l’entretien et le service y sera présent avec le strict minimum. Ces sites seront donc perméables pour moteurs de recherches pour le strict minimum comme pour les requêtes « nom de marque/ville » ou « nom de concessionnaire », mais totalement absent pour « changement d’huile/marque » ou « pneu/marque/ville » qui sont pourtant le pain et le beurre des concessionnaires. D’ailleurs pour les requêtes de type « marque X/usagé/région » les concessionnaires seront totalement absents des résultats naturels (à moins de faire des publicités Adwords qui incidemment seront gérées par les mêmes fournisseurs) et ce seront les sites développés par et des fournisseurs qui garniront les résultats naturels et des requêtes. Ils se serviront d’ailleurs de ceux-ci pour vendre des espaces publicitaires à leurs clients « concessionnaires » à un tarif préférentiel s’ils ont déjà l’ensemble de leur portefeuille numérique.

    Voici quelques-unes de ces agences:

    360.agency
    d2cmedia.ca
    dealer.com
    auto123.com

    Tout ça pour vous dire que si un concessionnaire gérait à l’interne ses présences web et sociale et sa stratégie et publicité numérique et qu’il travaillait sur le positionnement naturel de son entretien et de ses ventes de véhicules neufs et usagers avec un marketing de contenus adéquat, il s’en tirerait certainement mieux en termes de coûts associés au Web. Il pourrait même couper par deux ces coûts tout en augmentant significativement les retombées économiques d’une saine présence web.

    Comme c’était le cas pour les hôteliers autour de l’an 2000, comme ça l’est encore pour plusieurs commerces de détail et comme ça l’est pour l’immobilier résidentiel et les concessionnaires automobiles, la transformation numérique n’est pas que d’être en ligne en sous-traitant ses présences à un joueur externe. C’est surtout de comprendre comment son propre modèle d’affaires doit s’adapter au numérique, comment les consommateurs trouveront (ou pas) ce qu’on a à vendre et surtout comment on peut, avec le moins d’intermédiaires qui ont des conflits d’intérêts et grugent une portion importante de nos revenus, se positionner pour tirer le maximum de revenus avec le minimum de coûts associés…

    Comment doubler son chiffre d’affaires en moins d’un an grâce au web?

    C’est la très inspirante histoire d’un jeune entrepreneur (client) Sébastien Choquette et de ses entreprises de béton, Choquetteetfils.com et Blocsdebeton.com. Les résultats qu’il a obtenus sont très certainement spectaculaires. Ils sont cependant la résultante de deux facteurs. Un environnement compétitif numérique très favorable et un travail d’analyse et de mise en place d’une stratégie de contenus méthodique et soutenu. Sébastien a très rapidement compris qu’il était important d’identifier ce que ses clients cherchaient sur le web. Il a donc commandé une analyse de l’environnement numérique dans lequel il évoluait et une analyse des mots-clés utilisés par ses clients. , Il fallait par la suite construire un site web qui répondrait spécifiquement à ces besoins exprimés par les recherches sur les moteurs.

    Il a mis de nombreux efforts à monter ces sites, s’est servi de l’analyse de mots-clés pour stimuler une campagne Addwords performante pour l’attraction client à court terme, afin de pouvoir compter sur le référencement naturel, une fois que le site deviendrait performant. Il a aussi investi les médias sociaux pour commencer à parler des gens qui travaillent dans l’entreprise, des réalités de la construction routière et de son industrie et a mis plus « d’humanité » dans ses présences sociales, plutôt que strictement faire du narcissisme corporatif. Il a ainsi augmenté sensiblement son taux d’engagement et été à même de rediriger les internautes vers son site web.

    Voici ce qu’il avait à dire :

    Comment propulser son chiffre d’affaires en choisissant la bonne personne?

    En 2021, j’ai voulu comme beaucoup de gens revoir ma stratégie de Marketing afin d’élever mon entreprise à un prochain niveau. Croyez-moi, trouver la bonne personne n’a pas été simple. Des experts en marketing web il y en a énormément et tous se vante haut et fort d’être les meilleurs. Le sont-ils tous vraiment? Moi sincèrement je crois que non. Certains me parlaient que le plus important était de faire le plus beau site web visuellement parlant, de faire de belles photos avec des photographes professionnels, etc. Il est certain que ça ne peut pas nuire, mais ce n’est pas la clef du succès. J’ai eu la chance de rencontrer Michelle Blanc d’Analyweb. Elle a su me faire voir les choses différemment. Elle m’a fait comprendre qu’à la base, un site web c’est comme une autoroute et ce qu’on veut y faire, c’est de générer du trafic. Ce trafic doit suivre un entonnoir, exactement comme ce que les cônes orange font dans la ville de Montréal. Nous voulons créer un bouchon de circulation pour permettre à notre site web d’accueillir des gens qui auront le temps de bien lire les panneaux publicitaires aux abords de la route (ceci est de toute évidence une métaphore). Elle m’a fait comprendre que sur le web, les mots sont plus importants que les images. Tout simplement parce que sur Google, ce que vous recherchez, ce sont des mots. Ça ne vous empêche pas d’avoir de belles images. Mais ce seront les mots qui vous y amèneront. Si vous comprenez ça, vous comprenez tout. Michelle a su, en bon québécois, me donner un bon coup de pied au cul et me motiver à écrire. Il n’y a pas de magie. C’est énormément de travail et de textes rédigés par moi-même, afin d’avoir un bon contenu textuel sur mon site Web www.choquetteetfils.com. Après tout, qui connaît mieux mon entreprise que moi-même? Je vois également les réseaux sociaux différemment. Nous devons y avoir une présence très forte. La nouvelle génération carbure avec Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn, etc.

    J’apprends avec Michelle Blanc comment écrire avec une plume de type marketing de contenu. Depuis 12 mois déjà que je travaille avec elle et je n’ai que des résultats positifs. Mon chiffre d’affaires a doublé, j’ai 90 nouveaux clients qui s’ajoutent à mes 315 actuels et l’achalandage sur mes sites ne cesse de s’accentuer (je dois par contre observer que ces résultats exceptionnels sont aussi tributaires de l’environnement du marché numérique très propice, dans lequel j’évolue. Comme me l’a souligné madame Blanc). Je réalise que plus on y met du jus de bras, plus les résultats sont exponentiels.

    Je conseille fortement Michelle Blanc pour vos divers projets de marketing numérique. Elle saura bien vous conseiller et vous aidez à croitre de façon rapide. Mais vous devrez y mettre les efforts guidés par cette « réelle » experte.
    Vous devez voir ses services comme un investissement, rien de moins.

    MERCI Michelle de ton aide précieuse et du plaisir que j’ai à apprendre de toi, à mettre en pratique tes enseignements et à récolter les bénéfices tangibles de mes efforts.

    De la difficulté de dire la vérité à un client si on n’est pas payé pour

    Ce matin je discutais avec une jeune amie qui est consultante marketing internet. Elle me raconte l’histoire d’une de ses clientes à qui elle a dit que ses investissements Adwords n’avaient pas de bon sang. Elle lui démontra qu’elle continue de payer $20 000/mois pour faire de la pub pour des vêtements de printemps alors que nous sommes maintenant l’automne. La cliente n’a pas apprécié.

    Ce n’était pas dans son mandat directement. Elle avait découvert cette incongruité un peu par accident et voulait en faire profiter sa cliente. Le problème avec ça est que souvent les gestionnaires n’aiment pas se faire prendre en défaut. Surtout si c’est eux qui ont pris la décision d’achat. C’est un problème que j’ai souvent confronté dans ma carrière. On engage souvent une consultante comme moi lorsque ça ne va pas bien ou lorsqu’on s’apprête à faire un investissement Web et qu’on veut être certain de ne pas tirer son argent par la fenêtre. Dans ces cas, on veut réellement comprendre, avec des exemples concrets et des preuves irréfutables ou littératures scientifiques à l’appui, pourquoi les rendements ne sont pas là ou comment éviter de faire des erreurs coûteuses avec ses futurs investissements internet. L’écoute est très ouverte et on veut réellement savoir. On paye pour apprendre et comprendre les problèmes. Mais si on est engagé pour faire de la production ou si on veut charmer un client potentiel, la vérité sur les bévues passées n’est pas la stratégie la plus gagnante. Il faut que l’interlocuteur soit prêt à entendre la vérité. Sans ça, c’est souvent un coup d’épée dans l’eau et pire, un recul dans la qualité de la relation.

    Un de mes clients me demande un jour ce que je pensais d’un de ses placements Adwords. Il y dépensait $6000/mois ce qui est une somme non négligeable. Après vérification, je lui mentionnais que son fournisseur le positionnait sur des requêtes avec son nom et pour des mots-clés pour lesquels il était déjà naturellement en première position sur les moteurs de recherche. Il me semblait que c’était de l’argent jeté par la fenêtre, ce que je lui démontras. Or, il y avait un aspect politique et de nombreux de ses partenaires insistaient pour une campagne Adwords. De plus, il n’y avait pas de pages interstitielles menant vers une action pouvant être mesurée et traduite en conversion. Bref, on voulait mon avis, mais rien ne pourrait changer. Quelques mois plus tard, il me fit suivre le courriel de l’un de ses partenaires qui venait lui dire exactement la même chose. Le fruit était désormais donc mûr pour cesser cette dépense inutile.

    La consultation c’est donc des fois de savoir quand taire une vérité lorsque le client n’est pas prêt à l’entendre, des fois poser des questions pour vérifier l’ouverture d’un client à entendre et comprendre une bévue passée qui continue de coûter cher à l’entreprise et des fois, pouvoir révéler dans le détail comment améliorer certains éléments d’un marketing web ou d’une technologie utilisée parce que c’est spécifiquement le mandat que nous avons à réaliser.

    Le moins pire des deux maux

    Il arrive aussi que les mauvaises nouvelles d’une analyse, révèlent le malaise de choisir entre deux maux. Dans ma pratique, il m’est arrivé souvent de devoir dire à un client que sa plate-forme web, que son architecture, que son modèle d’affaires ou que son initiative numérique est totalement déficiente et qu’il devrait rebâtir son affaire à partir de zéro. Le client intelligent comprend tout de suite l’enjeu et est placé devant un dilemme. Devrais-je sortir du nouvel argent pour refaire « XYZ » ou puis-je à la place réparer ce que j’ai déjà? Méchant dilemme! Des fois la réponse est limpide et la réponse est « vous devriez refaire votre site web maintenant sinon vous continuerez d’investir dans un site qui inévitablement devra être refait et ça risque de vous coûter encore plus cher ». Mais d’autres fois, il est possible de corriger les erreurs et de continuer pour un moment avec l’environnement existant. Le client choisi le moins pire des deux maux. Dépenser un gros montant pour se mettre à jour immédiatement ou dépenser beaucoup moins pour tenter de faire fonctionner ce qui de toute évidence devra être remplacé. Dans tous les cas, le consultant doit comprendre que la solution facile n’est des fois pas atteignable et que malgré sa bonne volonté, le client sera placé devant des choix difficiles et qu’il est celui qui vivra avec les conséquences. Imaginez alors de mettre un client devant ce genre de dilemme s’il ne vous a rien demandé, s’il ne s’y attend pas et s’il a pris les décisions menant vers ce dilemme? C’est pourquoi il est souvent préférable d’avoir un mandat clair pour dévoiler ce genre de chose, plutôt que de vouloir aider un prospect ou une relation d’affaires, par altruisme…

    La recette magique pour une saine présence web

    J’ai l’habitude de cuisiner « au pif » comme le faisait ma mère. Et sauf pour les desserts, les recettes peuvent et doivent être adaptées au goût de la cuisinière et des convives. D’ailleurs, quelqu’un me demandait dernièrement sur Facebook combien de temps je faisais cuire mes poulets. Ma réponse fut « ça dépend ». En effet, la grosseur des poulets y est pour quelque chose de même que le mode de cuisson et la chaleur du four. Il n’y a donc pas de réponse toute faite si ce n’est qu’un poulet cuit doit atteindre 180F.

    Je vous parle de ça parce que c’est un peu la même chose avec le Web. Quelle est la recette magique pour une saine présence web? Ça dépend. Ça dépend d’une foule de facteurs et comme pour les desserts, certaines proportions sont fondamentales pour arriver à un résultat sain. Vous pourrez toujours user de créativité pour décorer votre gâteau, mais la base de celui-ci devra contenir des éléments avec des proportions qui seront pratiquement toujours identiques. Par ailleurs, pour la cuisine, nous avons de grandes écoles hôtelières, des confréries, des compétions, des associations professionnelles et ultimement des clients « goûteurs » qui trouveront les mets appétissants ou pas. Pas besoin d’avoir eu des cours très poussés pour aimer ou pas. Nos sens prennent la relève et le verdict est instantané. Pour le web c’est plus délicat. Bien certainement on trouvera un site web beau (ou pas) et on aura une facilité à naviguer et à trouver les infos que l’on cherche (ou pas). Mais c’est là que le bât blesse. Bien des propriétaires d’entreprises ou de gestionnaires ont cette capacité à évaluer superficiellement un site web et une présence sociale. Ils n’ont pas les outils pour en évaluer la performance, l’efficacité et le retour sur l’investissement. Mais comme ça a l’aire facile de prime abord, ils donnent des contrats et attendent les résultats. Ils vont souvent s’attarder « au beau » et « aux concepts publicitaires et graphiques »qu’on leur présentera. Pour le reste, ils feront confiance au fournisseur qu’ils auront choisi.

    Je vous parle de ça à cause de deux récents mandats que j’ai eus. Le premier en est un de témoin expert pour une cause civile de plusieurs centaines de milliers de dollars. Je n’entrerai pas dans les détails techniques pour préserver la confidentialité de mon dossier, mais disons qu’un acheteur n’étant pas content de la vitesse de téléchargement du site transactionnel qu’il a commandé, a décidé de ne pas payer le fournisseur, d’où la poursuite de celui-ci. Je dois donc analyser les aspects techniques du site et témoigner en cour de mes observations pour éclairer la cour au niveau technique. Cependant, si on m’avait contacté au début du mandat, j’aurais sans doute rédigé l’appel d’offres et participé à la sélection du fournisseur afin d’éviter ce triste événement.

    Le deuxième mandat est celui de l’un de mes anciens clients à qui j’avais transféré mes connaissances quant à ses présences web. Une dizaine d’années plus tard il me téléphone pour que je lui fasse une analyse de mots-clés. Je regarde rapidement son site web et immédiatement je m’aperçois de plusieurs lacunes majeures dans celui-ci. Je lui dis donc que je peux certainement faire l’analyse de mots-clés qu’il me demande, sauf que si c’est pour mettre dans son site web actuel, ce serait de l’argent tiré par la fenêtre. Je lui dis aussi que j’étais surprise de la technologie qu’il avait choisie plutôt que celle que je lui avais recommandée à l’époque. Il me demande donc plutôt de lui faire une analyse technique de son site. La semaine dernière je lui ai présenté le résultat de mon audit. Il est catastrophique. Son site est d’une très grande beauté. Son fournisseur travaille principalement dans l’événementiel et dans ce secteur le tape à l’œil vaut son pesant d’or. Dans le secteur de l’ingénierie civile, c’est sans doute aussi important. Cependant, à moins de continuellement dépenser en publicité en ligne, son site est pratiquement invisible aux moteurs de recherche. Au bout d’un moment, ça fait dispendieux « de la présence web ». Il me dit avoir pourtant dépensé dans les 6 chiffres pour cette présence médiocre « d’une grande beauté ». C’est un superbe gâteau de mariage, mais sans gâteau à l’intérieur.

    Lorsque des clients viennent me voir en demandant un beau site web, je leur réponds : Avez-vous déjà visité Amazon? Trouvez-vous ça beau? Avez-vous visité Harvard Business Review? Est-ce sexy? Voulez-vous faire du cash ou trouver que votre site est beau?

    Pas besoin d’avoir fait les grandes écoles pour être un bon cuisinier et le client saura d’office si le plat est bon ou pas et s’il est bien présenté ou pas. Avec le web, c’est pas mal plus difficile. Zuckerberg n’a jamais fini son bac et il est pourtant maintenant l’un des hommes les plus riches de la planète. Pareil pour Bill Gates. N’empêche que ce sont des cas d’exception. Ça prend 5 minutes pour faire une page Facebook ou pour ouvrir un compte LinkedIn, Instagram ou Twitter. Pour avoir des résultats, c’est un peu plus compliqué et pas mal plus long. Ce n’est pas parce qu’un étudiant a fait un cours de programmation HTLM au CEGEP et qu’il se présente comme expert du web qu’il en est un. Ce n’est pas parce que quelqu’un a été gestionnaire de communauté pour une émission de télé qui s’adonne à avoir levé comme jamais auparavant que cette personne connaît les médias sociaux et qu’elle en est une experte.

    C’est un peu ça le problème du web et des médias sociaux. Tout le monde pense connaître ça ou dit être expert. Ce sera vrai jusqu’à ce que les résultats arrivent ou pas. Lorsqu’ils n’arriveront pas, je serai là pour fournir les réponses. C’est seulement triste qu’on me téléphone après plutôt qu’avant. Je suis certainement plus dispendieuse que bien de mes « compétiteurs » sauf qu’à la longue, ça risque d’être pas mal moins cher…

    L’avis (indépendant) stratégique et technique web et médias sociaux, ça coûte moins cher avant, qu’après…

    Le narcissisme organisationnel est le plus gros problème des entreprises en ligne

    J’ai déjà parlé de Narcissisme corporatif et publicité ou marketing de contenu. Je me répète sans cesse. Mais le premier problème des organisations qui veulent être efficaces sur les médias sociaux et le web est de comprendre l’aspect « social » de « médias sociaux ». Ça a l’air simple à dire et pourtant, tout est là. Les entreprises sont souvent, très souvent même, antisociales en ligne. Pas qu’elles soient méchantes. Mais elles ne sont pas « sociables ». Elles ne parlent que d’elles-mêmes et souvent, elles n’ont même pas la décence de répondre aux internautes qui les interpellent. Elles ne parlent que « d’elles-mêmes » constamment et tout le temps.

    Dans la vraie vie, comment réagissez-vous avec quelqu’un qui n’interagit avec personne, qui ne fait que se vanter et de parler de son petit moi? Comment appréciez-vous quelqu’un qui n’ouvre la bouche que pour raconter ses exploits et vanter la qualité de ses produits et services? Votre réaction sera sans doute épidermique. Il en sera de même pour une présence en ligne. Que ce soit pour un individu ou pour une organisation, tout le monde s’en foutra. Vous me direz « mais il faut quand même présenter ses produits et ses services? ». Tout à fait. Mais si ce n’est que ce que vous avez à dire, à moins d’être extrêmement bien référencé dans les moteurs de recherches, d’avoir un budget publicitaire indécent et d’avoir des clients qui recherche très spécifiquement ce que vous avez à vendre, vous n’attirerez que très peu de gens. Pour être sociable, il n’y a pas de magie. Il faut travailler très fort. Au lieu de parler de soi, IL FAUT PARLER DE SON SUJET, il faut interagir avec les internautes, il faut valoriser l’autre, le citer et lui faire un hyperlien.

    Ce matin, ça m’a frappé. Une organisation qui a une réputation internationale s’intéresse à mes services. Avant de discuter avec son gestionnaire, j’ai fait un tour sur leurs présences sociales. Leurs vidéos YouTube qui présentent des sommités internationales de leurs domaines respectifs ont moins de 10 vues. Y a-t-il un problème? Il y a un méchant problème. Et ce problème tourne autour de ce satané narcissisme corporatif.

    Comment vérifier si vous êtes narcissique en ligne?

    Voici quelques questions qui pourront vous permettre de facilement remarquer si vos présences web et sociales sont altruistes ou narcissiques.

    -Combien de statuts (Facebook, LinkedIn, Twitter) parlent de votre entreprise et ses produits et services vs combien parlent d’autres choses?

    -Lorsque les gens font des commentaires à propos de vos statuts ou partagent vos statuts, les aimez-vous?

    -Répondez-vous aux questions qu’on vous pose sur les médias sociaux?

    -Republiez-vous et partagez-vous les statuts d’autres entreprises ou internautes?

    -De quoi parlez-vous très principalement sur vos blogues?

    -Lorsque les gens visitent vos présences web sont-ils divertis, surpris, apprennent-ils quelque chose (qui n‘est pas à propos de vos produits et services)?

    -Valorisez-vous les autres? Faites-vous des hyperliens externes vers d’autres contenus ailleurs que chez vous?

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