Archives pour Médias sociaux

(Source: Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_r%C3%A9seau#/media/Fichier:Network_effect.png )
Lors d’un récent cours de marketing numérique au MBA de l’Université de Sherbrooke, j’ai montré à mes étudiants comment je faisais une demande systématique à tous ceux qui venaient voir mon profil LinkedIn. Une de mes étudiantes, une brillante spécialiste de la gestion du changement, me fit part de son désaccord. Elle me disait qu’elle préférait avoir un réseau de contacts de gens qu’elle avait déjà rencontrés et qui représentaient « la cible » des gestionnaires qui pourraient éventuellement avoir besoin de ses services ou qui pouvaient lui être utiles si jamais elle avait besoin d’un avis de « son réseau ». Elle fit valoir que la qualité d’un réseau était plus forte si on discriminait à l’entrée des gens qui en ferait partie. C’est un argument très commun qui est d’ailleurs cautionné par LinkedIn qui suggère :
Nous vous conseillons vivement d’accepter uniquement les invitations à se connecter des personnes que vous connaissez dans la mesure où les relations de 1er niveau ont accès aux informations affichées sur votre profil.
Un autre argument qui est souvent présenté, est que vos renseignements personnels ont de la valeur et que l’accès à votre réseau personnel devrait être protégé des malotrus qui pourraient vouloir s’en servir pour vous faire du tort ou pour vous voler des clients. Ça pourrait aussi vous protéger de recevoir du spam de vendeurs qui pollueront votre boîte de messagerie. Tous ces arguments sont intéressants et vous ferez bien ce que vous voudrez de votre compte LinkedIn et si cette stratégie est satisfaisantes et sécurisantes pour vous, pourquoi pas!
Mais vous me permettrez d’être profondément en désaccord.
Pourquoi devriez-vous vous connecter avec des inconnus?
Tout d’abord, il est important de noter que LinkedIn est une entreprise dont le modèle d’affaires est entre autre de faire payer les usagers pour avoir plus d’accès aux autres membres du réseau. Ils ont donc tout intérêt à limiter le plus possible la croissance « naturelle » et gratuite de ce réseau. Par ailleurs, ce que l’on nomme « un effet réseau » est drôlement pertinent pour une présence sociale, soit-elle sur LinkedIn, Facebook, Twitter ou autre.
Un effet de réseau est le phénomène par lequel l’utilisation d’un bien ou service par de nouveaux utilisateurs augmente la valeur de ce même bien ou service pour les utilisateurs déjà existants.
Ainsi, on peut prétendre que le nombre d’opportunités d’affaires potentielles venant de son réseau sera accru en fonction de la croissance du nombre de membres à ce réseau. Cela est certainement vrai pour la valeur de LinkedIn comme entreprise, mais cela sera aussi vrai pour le nombre d’abonnés ou de contacts que peut avoir un profil ou une page d’entreprise sur LinkedIn.
Pour revenir à la question sécuritaire mentionnée plus haut, avec plus de 16K abonnés et relations sur ce média social, je n’ai eu que très peu de spam. Aussi, ce n’est pas parce que vous voyez que je suis en relation avec plusieurs présidents de grandes entreprises, qu’ils accepteront de facto d’être en relation avec vous. Vous ne connaitrez pas non plus la nature de la relation que nous avons ensemble. Peut-être n’est-ce que l’un de très nombreux contact que je peux avoir, mais peut-être est-ce aussi un pote avec qui je vais à la pêche? Vous n’en savez strictement rien. Aussi, les informations qui sont colligées sur mon mur LinkedIn, sont pour la plupart, de nature inoffensive. Vous n’y trouverez pas mon adresse, le nom de ma conjointe ou ceux de notre fils ou de notre petit-fils. En outre, les nombreuses références que vous y trouverez ont été données librement par mes nombreux clients satisfaits. Dans bien des cas, vous ne saurez pas par contre ce que j’ai fait spécifiquement pour eux. Et pour ce qui est de l’argument qu’un inconnu me fasse du tort, mon expérience me démontre que c’est beaucoup plus souvent les gens que je connais qui m’ont fait des jambettes dans ma carrière, que de parfaits inconnus !
Par contre, ce sont souvent de parfaits inconnus qui après avoir suivi mon profil et mes contenus, qui ont décidé de faire le pas et de me donner des mandats et dans certains cas de très gros mandats. Ils se sont convaincus de mon expertise et ont décidé d’acheter mes conseils sans que j’aie même besoin de le solliciter. C’est ce que l’on nomme le « pull marketing » et l’un des nombreux bienfaits du marketing de contenus. Dans ces cas, la dynamique client/consultante est de facto positive parce que c’est le client qui vous a choisi et que vous n’avez pas à le convaincre qu’il a fait un bon choix. Il s’est convaincu lui-même. Ça fait toute la différence.
Par ailleurs, dans la vie, même si vous lisez un profil LinkedIn, ou Facebook ou autre, vous ne connaissez et ne connaîtrez vraiment pas qui sont réellement ces personnes avant d’avoir passé un certain temps avec eux. Vous ne savez pas non plus qui sont les gens sur qui ils ont une influence. Vous ne saurez pas non plus quel sera le processus décisionnel dans lequel ils pourraient être impliqués pour requérir vos services. Ainsi, il est arrivé plusieurs fois qu’on achète mes services sous la recommandation de quelqu’un que je ne connais pas, mais qui dit me connaître et dont la position hiérarchique ne semble pas prédestinée pour conseiller à quelqu’un d’acheter mon service.
Incidemment, si vous allez à un souper de chambre de commerce et que quelqu’un vous tend sa carte d’affaires, vous ne direz pas non merci. Vous la mettrez dans votre poche et une fois à la maison, vous prendrez le temps de la lire attentivement. Vous découvrirez que cette personne est un vendeur de planches en bois et ne travaillant pas en construction, vous n’avez aucun besoin de planche en bois. Six mois plus tard, vous décidez d’agrandir votre terrasse et ce vendeur de planches en bois pourrait alors vous être très utile. Ainsi, lors d’une rencontre de chambre de commerce je me suis lié d’amitié avec un agriculteur, acériculteur et producteur laitier. Nous n’avons absolument rien en commun au niveau des affaires. Il s’avère pourtant qu’il m’a donné de nombreux seaux et becs verseurs pour que je puisse tirer de l’eau d’érable de ma propriété. Il m’a invité à visiter sa ferme laitière avec mon petit-fils. J’ai aussi découvert qu’il était conseiller municipal avec une municipalité qui m’a donné des contrats, il est aussi impliqué en développement économique et dans l’Union des Producteurs agricoles et que finalement, en plus de m’être fait un ami intime, j’ai aussi un contact qui pourrait m’aider a percer plusieurs marchés différents de ma région.
Bref, vous ne savez jamais comment un inconnu peut vous aider si vous refusez de facto qu’il soit dans vos relations parce que soi-disant, vous ne le connaissez pas et qu’il ne ressemble pas au profil du client idéal que vous vous êtes fait mentalement…
Je préfère donc de loin le « Bar-open » au « club sélect ». Mais c’est à ça restera votre choix de mettre des barrières à l’entrée ou d’avoir les portes grandes ouvertes aux opportunités que vous n’imaginez même pas encore…
Article publié le jeudi, 16 mars 2023 sous les rubriques Marketing de contenu et Médias sociaux.
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Libelés : effet réseau, linkedIn.
Ces jours-ci, après ChatGPT c’est au tour de Tiktok de faire les manchettes. Certains disent qu’il faut conserver Tiktok parce qu’étant le média social préféré des jeunes, il faut être capable d’y avoir un accès afin de pouvoir les rejoindre. Je trouve cet argument vide de sens. Parce que ce n’est pas à cause d’un média ou d’un média social qu’on pourra enfin rejoindre nos jeunes. La communication avec « la jeunesse » a toujours été problématique depuis la nuit des temps. Si Tiktok n’existait pas, ils seraient sur d’autres plateformes. Si nous bannissions Tiktok, ils trouveraient d’autres moyens de communiquer entre eux et très possiblement qu’un équivalent à Tiktok apparaîtrait à très courts termes. La difficulté à rejoindre les jeunes est qu’ils ont toujours voulu être différents de leurs ainés et qu’ils se sont toujours trouvé des expressions et des lieux d’expressions que leurs parents ne comprenaient pas ou qu’ils ne fréquentaient pas. C’est la nature même de l’adolescence d’être « différent » et la raison pour laquelle ils délestent Facebook. Le vide créé par le bannissement de Tiktok serait donc vite comblé.
Mais pourquoi Tiktok est-il dangereux.
Tout d’abord, il est fondamental de savoir que Tiktok vous suit à la trace et est même capable d’espionner en temps réel, chacune des lettres et chacun des chiffres que vous tapez sur un autre site web, à partir de l’interface de navigation Tiktok que vous ne quittez pas lorsque vous cliquez sur un hyperlien y résidant. C’est le chercheur en cybersécurité Félix Krause qui a dévoilé cette faille de sécurité majeure :
TikTok monitoring all keyboard inputs and taps
When you open any link on the TikTok iOS app, it’s opened inside their in-app browser. While you are interacting with the website, TikTok subscribes to all keyboard inputs (including passwords, credit card information, etc.) and every tap on the screen, like which buttons and links you click.
• TikTok iOS subscribes to every keystroke (text inputs) happening on third party websites rendered inside the TikTok app. This can include passwords, credit card information and other sensitive user data. (keypress and keydown). We can’t know what TikTok uses the subscription for, but from a technical perspective, this is the equivalent of installing a keylogger on third party websites.
• TikTok iOS subscribes to every tap on any button, link, image or other component on websites rendered inside the TikTok app.
• TikTok iOS uses a JavaScript function to get details about the element the user clicked on, like an image
C’est déjà très inquiétant et si Tiktok est utilisé par des gens de pouvoir (député, haut fonctionnaire, baron d’industrie, chercheur scientifique) c’est un risque majeur pour la sécurité nationale.
Mais ce n’est pas tout. En plus d’espionner vos frappes, Tiktok avait laissé une vulnérabilité dans son logiciel, permettant même de prendre le contrôle entier de votre téléphone et de votre identité. Selon Rockcontent.com :
(…) Recent research led by Microsoft 365 Defender Research team shows that TikTok had a breach that was leading users to extremely vulnerable experiences. This issue could allow attackers to hijack a user’s account with literally a single click of a crafted link.
Hijack according to the Cambridge Dictionary means “to force someone to give you control of a vehicle, aircraft, or ship that is in the middle of a trip.” In this case, the breach could be used to steal or “kidnap” one’s account with a single click. Then, attackers could have access to the in-app features of a user account, such as publishing videos, sending messages, interacting with other accounts and even changing personal information. The issue was more likely to happen with Android users.
Fortunately, TikTok has already fixed it and the Microsoft 365 Defender Research Team has not identified any major exploitation. So, it is strongly recommended that users keep their app up to date, using the latest version of it.
Selon Radio-Canada
Au-delà des données liées à l’activité d’un utilisateur sur la plateforme (comptes suivis, vidéos écoutées, messages privés échangés dans l’application, etc.), TikTok peut avoir accès à d’autres informations liées à l’appareil que vous utilisez, selon le Washington Post et la firme Disconnect. Les voici :
• Liste de contacts (si vous accordez votre permission)
• Microphone et caméra (en tournant des vidéos dans l’application, si vous accordez votre permission)
• Bibliothèque de photos (si vous accordez votre permission)
• Géolocalisation approximative (si vous accordez votre permission)
• Identifiant publicitaire (si vous accordez votre permission)
• Adresse courriel et/ou numéro de téléphone (utilisés pour créer le compte)
• Date de naissance (utilisée pour créer le compte)
• Adresse IP
• Les contenus du presse-papier
• Frappes sur le clavier en se servant de l’application
• Le type d’appareil utilisé
• Certaines données de navigation hors TikTok
Avec toutes ces inquiétudes en regard des informations personnelles, en quoi Tiktok est-elle différente des autres applications sociales?
J’ai toujours dit préférer être espionné par les Américains qui sont nos alliés, que par les Chinois avec qui nous avons de nombreux problèmes géopolitiques, commerciaux et géostratégiques. D’ailleurs, les différentes lois de protections des données, bien qu’encore imparfaites, nous garantissent une certaine protection en Amérique et en Europe. Ce n’est pas le cas avec Tiktok qui contrairement à ses prétentions, a continué d’alimenter le Parti communiste chinois avec les données récoltées en Amérique. C’est ce que confirme Buzzfeed :
For years, TikTok has responded to data privacy concerns by promising that information gathered about users in the United States is stored in the United States, rather than China, where ByteDance, the video platform’s parent company, is located. But according to leaked audio from more than 80 internal TikTok meetings, China-based employees of ByteDance have repeatedly accessed nonpublic data about US TikTok users — exactly the type of behavior that inspired former president Donald Trump to threaten to ban the app in the United States.
The recordings, which were reviewed by BuzzFeed News, contain 14 statements from nine different TikTok employees indicating that engineers in China had access to US data between September 2021 and January 2022, at the very least. Despite a TikTok executive’s sworn testimony in an October 2021 Senate hearing that a “world-renowned, US-based security team” decides who gets access to this data, nine statements by eight different employees describe situations where US employees had to turn to their colleagues in China to determine how US user data was flowing. US staff did not have permission or knowledge of how to access the data on their own, according to the tapes.
Et selon TheGuardian, Tiktok a aussi utilisé son application pour espionner des journalistes. Le pas à franchir n’est pas si grand pour qu’ils espionnent aussi nos élus et avec le récent scandale de l’ingérence chinoise dans nos élections fédérales, il y a de quoi être sérieusement inquiété…
TikTok has admitted that it used its own app to spy on reporters as part of an attempt to track down the journalists’ sources, according to an internal email.
Illustration of smart devices saying ‘this holiday season invite big tech into your home’
Are your gadgets watching you? How to give the gift of privacy
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The data was accessed by employees of ByteDance, TikTok’s Chinese parent company and was used to track the reporters’ physical movements. The company’s chief internal auditor Chris Lepitak, who led the team involved in the operation, has been fired, while his China-based manager Song Ye has resigned.
They looked at IP addresses of journalists who were using the TikTok app in an attempt to learn if they were in the same location as employees suspected of leaking confidential information. The effort, which targeted former BuzzFeed reporter Emily Baker-White and Financial Times reporter Cristina Criddle among other reporters, was unsuccessful, but resulted in at least four members of staff based in both the US and China improperly accessing the data, according to an email from ByteDance general counsel Erich Andersen. All four have been fired. Company officials said they were taking additional steps to protect user data.
Article publié le jeudi, 2 mars 2023 sous les rubriques cybercriminalité, cybersécurité, Droit et Internet, géolocalisation, Médias sociaux et politique et internet.
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Libelés : Tiktok.
Voici le dixième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de:
Phase 1 : Écoute et monitorage
Phase 2 : Création de ses profils et de son image de marque
Phase 3 : Création de contenus
Phase 4 : Distribution des contenus et promotion de ceux-ci
Phase 5 : Création d’une communauté
Phase 6 : Mesurez, analysez et ajustez le tir
Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)
le 2e cours
Qu’est-ce que le marketing de contenus et pourquoi la publicité coute cher et que le contenu est ROI
le 3e cours
Rédiger pour le web et les médias sociaux de façon stratégique
le 4e cours
Monitorage, veille et comment chercher sur le web
le 5e cours Analyse compétitive web
le 6e cours VALEURS, NICHE, MODÈLE D’AFFAIRES, ANALYSE STRATÉGIQUE WEB, BASE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
Le 8e cours DISTRIBUTION DES CONTENUS ET PROMOTION DE CEUX-CI
Le 9e cours Médias sociaux et relations publiques
Article publié le lundi, 5 décembre 2022 sous les rubriques Marketing de contenu et Médias sociaux.
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Voici le neuvième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de
Les médias ne sont plus ce qu’ils étaient
Les risques communicationnels de divers médias sociaux
Le communiqué de presse pour le web
La gestion de crise médias sociaux
Études de cas
Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)
le 2e cours
Qu’est-ce que le marketing de contenus et pourquoi la publicité coute cher et que le contenu est ROI
le 3e cours
Rédiger pour le web et les médias sociaux de façon stratégique
le 4e cours
Monitorage, veille et comment chercher sur le web
le 5e cours Analyse compétitive web
le 6e cours VALEURS, NICHE, MODÈLE D’AFFAIRES, ANALYSE STRATÉGIQUE WEB, BASE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
Le 8e cours DISTRIBUTION DES CONTENUS ET PROMOTION DE CEUX-CI
Article publié le mercredi, 30 novembre 2022 sous les rubriques Blogues d'affaires, Gestion de crise, Marketing de contenu, Médias sociaux, Medias et Internet, Mon cours à HEC Montréal et Relations publiques Internet.
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Voici le Troisième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de:
• La rédaction Web, storyline et les diverses politiques éditoriales
• Comment écrire pour le Web
• L’analyse de mots-clés
• L’importance des titres, des éléments du corps du texte et des balises méta
• Les hashtag
• L’infolettre
• Les diverses politiques : d’utilisation du web pour les employés, éditoriale, des commentaires
• Charte éditoriale
• Calendrier éditorial
• La règle des tiers en photographie
Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)
Et le 2e cours
Qu’est-ce que le marketing de contenus et pourquoi la publicité coute cher et que le contenu est ROI
Article publié le vendredi, 30 septembre 2022 sous les rubriques Marketing 2.0, Marketing de contenu, Marketing Internet, Médias sociaux, Mon cours à HEC Montréal, Moteurs de recherche et référencement de sites Web, stratégie de contenus, stratégie numérique et stratégie web.
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Voici le deuxième cours de Marketing Entrepreneurial que j’enseigne à HEC Montréal. Il traitera de:
• Le web est comme l’univers
• Comment la publicité a changé en 50 ans?
• Les différents types de fraudes par clic
• Pourquoi payer pour des statuts « sponsorisés » sur Facebook c’est se tirer dans le pied?
• Les différents types de contenus et la « valeur différentielle » d’un même contenu selon le conduit.
• La question des produits dérivés du contenu
o Les cas Lego et SpiceTrekkers
Le 1er cours qui est une revue sociodémographique des médias sociaux est ici
Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)
Article publié le mercredi, 28 septembre 2022 sous les rubriques Commerce de détail en ligne, Marketing de contenu, Marketing Internet, Médias sociaux et Mon cours à HEC Montréal.
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Libelés : LEGO, SpecTrekkers.
Cet automne, en plus de mes tâches habituelles d’entrepreneure, de consultante et de conférencière, je suis chargée de cours à HEC Montréal au Département Entrepreneuriat et innovation. Il s’agit d’un cours de 2e cycle (niveau maîtrise). L’idée est d’outiller les futurs entrepreneurs ou gestionnaires d’organisation, à faire du marketing avec un budget très limité, voire inexistant. C’est donc avec plaisir que je foule de nouveau les couloirs de mon alma mater, afin de partager mon expérience et mon expertise avec ces leaders de demain. Comme cela est mon habitude, je partagerai aussi mes PowerPoint, au bénéfice de tous.
Pour vous donner une idée des sujets qui seront couverts, voici la description du cours et des thèmes qui seront couverts, de même que la présentation du premier cours.
Description
Comme entrepreneur, vous avez le choix de faire de la publicité, du marketing de contenus ou les deux. Contrairement à la publicité traditionnelle, le marketing de contenus offre une pérennité de l’investissement et dans le temps. Il requiert des efforts constants et valorise l’attractivité plutôt que la réclame.
Plusieurs organisations font du narcissisme communicationnel. Comment alors devenir « son sujet » et attirer la clientèle? C’est la question fondamentale à laquelle répondra ce cours. Être efficace en ligne est tributaire de la compréhension des dynamiques communicationnelles et des outils, plutôt qu’une question de budget. Le marketing de contenus est disponible pour tous. Il demande cependant du « jus de bras » et du « jus de cerveau ». Ce cours vous donnera les fondements vous permettant de développer une saine présence web et sociale et l’atteinte des objectifs d’affaires que vous aurez fixés.
Thèmes
1. Les utilisations du web et des médias sociaux pour les entrepreneurs
2. Le marketing de contenus
3. Comment rédiger pour le web?
4. Le monitorage web
5. L’analyse compétitive web
6. Valeurs, niche et analyse stratégique web
7. Distribution des contenus
8. Relations publiques web
9. Metavers
Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)
Dans les prochaines semaines, je partagerai aussi mes autres cours.
Article publié le mardi, 20 septembre 2022 sous les rubriques Google Mon Entreprise, Marketing de contenu, Marketing Internet, Médias sociaux, Mon cours à HEC Montréal, Recrutement et ressources humaines Internet, stratégie de contenus, stratégie numérique et stratégie web.
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Libelés : cas DimeMTL.
Afin de devenir un bon gestionnaire des médias sociaux, il faut d’abord être curieux. Les technologies associées aux médias sociaux sont en constante ébullition et évoluent très rapidement. D’ailleurs, de nouveaux médias sociaux apparaissent continuellement. Si vous décidez de devenir un gestionnaire des médias sociaux, vous devrez donc apprendre de nouveaux outils régulièrement, vous adapter à leurs modifications constantes, observer les tendances qui sont aussi changeantes.
Vous devrez obligatoirement avoir un sens aigu de la conversation et des communications. Les médias sociaux sont des médias conversationnels et vous devrez en plus de créer des contenus pertinents, interagir avec les différents publics. Vous serez au centre même des conversations avec les différents publics de l’organisation. Il va donc de soi que vous ayez des capacités rédactionnelles développées. La nature des sujets que vous devrez traiter sera aussi probablement très diversifiée. La curiosité et le goût d’apprendre seront encore une fois un atout puisque vous pourriez devoir expliquer à vos interlocuteurs numériques, des concepts, produits ou services que vous venez tout juste d’apprendre de vos collègues spécialistes de ces sujets. Vous, vous devrez donc de les vulgariser pour l’externe de l’organisation.
Une bonne dose de créativité vous sera utile. Vous devrez en avoir pour créer des contenus textuels, audio, vidéo ou graphiques ou pour traiter avec les agences ou sous-traitants qui les feront pour vous. Dans tous les cas, vous devrez créer et/ou choisir ce qui sera mis en ligne au nom d’une organisation pour laquelle vous travaillerez. Ces images, pubs, concepts, histoires et autres seront d’une grand importance pour votre organisation.
Avoir de la psychologie serait aussi un atout. Vous devrez comprendre ce qui pourrait avoir de l’intérêt pour vos publics, leurs motivations et aspirations. Mais vous devrez aussi gérer les critiques et les crises qui pourraient toujours survenir, et ce, dans le meilleur intérêt de votre patron et dans un esprit de résolution des conflits.
Finalement, vous devrez avoir un intérêt pour les aspects analytiques et administratifs reliés à votre travail. Vous devrez être capable de fournir des données sur les taux d’engagements, la croissance des auditoires et ultimement, leur impact sur les ventes, la satisfaction clientèle ou la diminution des dépenses. Vous devrez peut-être aussi devoir gérer un budget et des projets avec des équipes internes ou des fournisseurs extérieurs.
En bref, vous devrez être le point central de la communication externe d’une organisation. Cela sera certainement un défi de taille, mais ce sera aussi une expérience palpitante d’être dans l’action en temps réel, à communiquer avec le monde entier.
Article publié le mercredi, 8 juin 2022 sous la rubrique Médias sociaux.
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Lorsque j’ai commencé ma carrière, je disais que l’audience publicitaire télévisuelle était une création de l’esprit. Lorsqu’on disait que telle émission de tv avec 1 million de téléspectateurs, on ne savait pas combien se levaient pour aller aux toilettes durant les pauses publicitaires. Et avec l’arrivée des enregistreurs numériques personnels, les gens enregistraient leurs émissions favorites et zappaient en grande vitesse les pubs. C’était le cas ici au Canada puisqu’à l’époque, les Américains eux avaient TIVO qui escamotait automatiquement les pubs. Mais ici, étant donné que les câblodistributeurs étaient aussi des producteurs de contenus (songeons à Bell, Rogers ou Videotron), ils avaient toujours refusé de faire entrer cette technologie ici. Alors lors de mes conférences, je disais on compare les chiffres d’audience télévisuelle qui sont une création de l’esprit, aux chiffres du web qui eux sont fiables puisque nous mesurons les clics et la conversion, qui bien que ces chiffres sont beaucoup moins imposants, eux par contre sont vrais.
En 20 ans, les chiffres du numérique ont explosé et les fraudes numériques aussi
Même si les chiffres télévisuels sont une forme de création de l’esprit, il demeure qu’ils sont colligés par des agences indépendantes des diffuseurs. Nielsen, étant le leader mondial en ce domaine. Ces chiffres, quoiqu’imparfaits, sont tout de même neutres et l’imperfection est égale pour tous les diffuseurs. On peut donc objectivement comparer la popularité d’une émission télévisuelle à une autre, et un diffuseur à son compétiteur. Il en est de même pour la radio. D’ailleurs je dis à mes clients que s’ils tiennent à faire de la pub télévisuelle, ils devraient privilégier les canaux sportifs, la météo et les canaux d’information continue puisque ce sont le genre d’émission qu’on écoute en direct sans enregistrer au préalable.
À mes débuts, il y avait un foisonnement d’outils d’analyse statistique de fréquentation de site indépendant. Mais ils étaient tous payants. L’arrivée de Google Analytics bouleversa ce marché. Comme Google Analytics était gratuit, il tua la compétition. Selon Wikipédia, Google Analytic aurait même 80% du marché mondial. Cette réalité est déjà en soi problématique. Comment peut-on objectivement faire confiance à un outil d’analyse d’audience qui mesure lui-même l’efficacité de sa sœur Google, comme outil de création d’achalandage vers un site web?
Mais on pouvait toujours se fier à d’autres outils pour mesurer le trafic mondial. Il y avait toujours Alexa, qui nous donnait une idée externe à Google. Alexa s’est aussi associé à Internet Archive et Wayback Machine. Or que s’est-il passé en 1999? Alexa fut acheté par Amazon.
Quelques années plus tard, on vit naître Twitter, Facebook, YouTube et tous les autres. Il s’avère que chacun d’eux offre généreusement ses outils d’analyse statistique interne. À plusieurs reprises, ces outils ont été sévèrement critiqués pour avoir grossi les chiffres de fréquentation ou de visionnement. D’ailleurs Facebook a plusieurs fois été critiqué pour ses chiffres suspects, voire carrément frauduleux. (dans Wikipédia)
In July 2012, startup Limited Run claimed that 80% of its Facebook clicks came from bots Limited Run co-founder Tom Mango told TechCrunch that they “spent roughly a month testing this” with six web analytics services including Google Analytics and in-house software. Click fraud (Allege reason) Limited Run said it came to the conclusion that the clicks were fraudulent after running its own analysis. It determined that most of the clicks for which Facebook was charging it came from computers that were not loading Javascript, a programming language that allows Web pages to be interactive. Almost all Web browsers load Javascript by default, so the assumption is that if a click comes from one that is not, it’s probably not a real person but a bot.
(…)
Facebook offers an advertising tool for pages to get more “like”. According to Business Insider, this advertising tool is called “Suggested Posts” or “Suggested Pages”, allowing companies to market their page to thousands of new users for as little as $50.
Global Fortune 100 firms are increasingly using social media marketing tools as the number of “likes” per Facebook page has risen by 115% globally. Biotechnology company Comprendia investigated Facebook’s “likes” through advertising by analyzing the life science pages with the most likes. They concluded that at as much as 40% of “likes” from company pages are suspected to be fake. According to Facebook’s annual report, an estimated 0.4% and 1.2% of active users are undesirable accounts that create fake likes.
(…)
In August 2012, Facebook revealed that more than 83 million Facebook accounts (8.7% of total users) are fake accounts. These fake profiles consist of duplicate profiles, accounts for spamming purposes and personal profiles for business, organization or non-human entities such as pets. As a result of this revelation, the share price of Facebook dropped below $20. Furthermore, there is much effort to detect fake profiles using automated means, in one such work, machine learning techniques are used to detect fake users.
Pour YouTube, vous pouvez lire l’excellent article The Flourishing Business of Fake YouTube Views, qui encore une fois, explique comment on peut s’acheter des « vues » sur Youtube, via de faux comptes. Déjà en 2014, dans mon billet Click Farms (les fermes de clics) ou comment se faire fourrer heureux, comment il était facile et payant, de frauder les statistiques numériques et en 2007, je parlais de la conférence AirWeb qui avait pour mission de partager les connaissances contre le pourriel des moteurs de recherche et en 2006, Google et Yahoo se faisaient ramasser pour les fraudes par clic.
J’y disais :
Le hic, Google et Yahoo ne sont pas transparents sur les procédures qu’ils utilisent afin d’identifier et de neutraliser les fraudeurs de clics. Autre os dans le discours des moteurs de recherche, dans le même souffle ils disent protéger leurs clients, mais ne pas avoir suffisamment de données pour le faire !??
Mais si vous étiez l’une de ces entreprises, seriez-vous réellement convaincus que de lutter pour éliminer 20% de votre chiffre d’affaires (à l’époque) ou 50% de votre chiffre d’affaires (aujourd’hui) soit une bonne chose votre entreprise? Poser la question, c’est y répondre. D’ailleurs, outre les scandales sporadiques à ce sujet, tout est bien dans le meilleur des mondes. Comme ils ont des algorithmes secrets, des bases de données « barrées à double tour » et que leurs outils statistiques sont internes, il est plutôt facile de dire n’importe quoi. Or, pour la première fois, le voile sera levé sur « ces secrets professionnels » par nul autre que Elon Musk. Comme je l’expliquais dans mon récent billet : Twitter, Musk et la fondamentale et perturbante question des bots (robots).
Comme pour tous les autres médias sociaux, les algorithmes sont secrets, nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de vrais et de faux abonnés et ce qui est encore pire pour certains autres joueurs du web, dont Facebook et Google, nous ne savons que peu de choses sur le réel taux de « faux clics » et de ce que ces entreprises font réellement pour les enrayer. J’ai écrit une couple de fois ici à propos du chercheur Augustine Fou, qui prétend que 50% des clics publicitaires seraient de faux clics (à mes débuts il y a 20 ans, on parlait de 20%). Mais comme ces monstres ne sont pas sur le point de se faire acheter, donc auditer, nous n’avons réellement aucun outil indépendant pour valider les prétentions qu’ils mettent de l’avant depuis toutes ces années.
Voilà donc une autre des raisons pourquoi l’achat de Twitter par Musk, est l’équivalent d’un tremblement de terre sur la planète des médias sociaux et des GAFA…
Dans l’article Ad Fraud – The Hidden Way Ad Tech Is Stealing Your Ad Dollars, on apprend que
Today, ad fraud is perpetrated in several different ways:
• Hidden ads: Ads are displayed in such a way that the user doesn’t actually see them. For example, ads are just 1×1 pixel ads, are displayed outside the viewing area, or are overlapping in an iframe. This kind of ad fraud targets ad networks that pay based on impressions vs clicks.
• Click hijacking: Hackers insert malware into computers to redirect a click from one ad to another one
• Bot ad fraud: Hackers use bots to generate thousands of fake clicks on an ad or fake visits to a website displaying the ads. Bots fake legitimate human website visitors and fake real browsers by declaring they are Chrome, Safari, or Firefox.
• Fake websites: Today, there is a significant number of fake websites that have no content except ads. Moreover, since the sites contain only random ads, no humans visit them. These fake websites were created solely to make money from advertising. Fake websites can mimic real websites by simply passing false information in bid requests.
Ad networks and ad exchanges have turned a blind eye to ad fraud as their existence helps to line their pockets. What makes matters even worse is that advertisers rely on data from attribution platforms like Google Analytics to understand the marketing interactions customers have with their brand so they can make better ad buys. However, clicks can be manufactured out of thin air by directly loading click-through URLs, affiliate links, or click trackers. Hackers can also imitate humans using mobile devices to record and replay fake engagement.
La solution est donc d’investir dans le marketing de contenus sur son propre site, dans les publicités sur les sites web qu’on visite soi-même, sur les médias télévisuels en temps direct ou à la radio, dans l’imprimé et dans tous les cas, d’impérativement mesurer les ventes réelles tributaires de la conversion des abonnés en se foutant des métriques de vanités.
Je rappelle aussi encore une fois que Procter & Gamble a coupé son budget de publicité numérique de $200 Millions sans aucun impact sur ses ventes et en augmentant sa portée de 10%. Ça devrait, en principe, en faire réfléchir une couple…
Ha oui, il semblerait, selon Newsweek, que 50% des abonnés Twitter de Joe Biden, soient de faux comptes! Cela semble très loin du compte de 5% de faux compte qu’avance Twitter…
Article publié le mercredi, 18 mai 2022 sous les rubriques cybercriminalité, Marketing 2.0, Marketing de contenu, Marketing Internet, marketing mobile, Médias sociaux, Medias et Internet, Moteurs de recherche et référencement de sites Web, stratégie numérique et Twitter ou le microblogging.
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Libelés : Airweb, Alexa, Amazon, Augustine Fou, Bell, Elon Musk, Fraude par clic, fraude publicitaire, Google +, Google analytics, Internet Archive, Joe Biden, newsweek, Nielsen, Rogers, Tivo, Videotron, Wayback machine, Yahoo.
La question des faux comptes et des robots (bots) sur Twitter est loin d’être nouvelle. Elle revient d’ailleurs d’actualité parce que la semaine dernière, dans un rapport officiel aux actionnaires (selon Reuter), Twitter annonçait qu’il y avait moins de 5% de faux comptes sur son engin social. Musk affirma qu’il demanderait à ses experts de sélectionner un échantillon de 100 comptes Twitter pour valider les prétentions de Twitter.
@elonmuskTo find out, my team will do a random sample of 100 followers of @twitter. I invite others to repeat the same process and see what they discover …
Encore une fois, selon plusieurs analyses médiatiques, le méchant Elon Musk serait en train de tenter de foutre le trouble pour faire baisser la valeur de Twitter, pour se dégager de son offre hostile d’achat parce qu’il serait un être capricieux ou une « drama queen ». Le fait est plutôt que le problème des comptes automatisés et autres robots sur Twitter est un problème de longue date. Déjà en 2015, on crucifiait l’ex-maire Denis Coderre, parce que plus de la moitié de ses 219 000 abonnés seraient de faux comptes. (dans LeDevoir).
Le maire de Montréal ne serait pas aussi populaire sur Twitter que le laisse croire son nombre d’adeptes sur le réseau de microblogage. Plus de 63 % de ses 219 000 adeptes sont en vérité de faux comptes, rapporte The Gazette. Le journal a commandé une analyse à une entreprise indépendante, afin d’évaluer la portée réelle de celui dont on vante la notoriété en ligne. Un gonflement artificiel pourrait être rendu possible grâce à des opérations automatisées rémunérées, mais Denis Coderre assure n’avoir jamais acheté de partisans Twitter en ligne.
Nous sommes donc très loin du 5% de faux comptes revendiqués par Twitter.
Pourquoi le pourcentage de faux comptes Twitter est-il important?
Ce pourcentage est fondamental puisque depuis des années, Twitter présente ce même pourcentage aux actionnaires et aux publicitaires de la plate-forme. Si ce pourcentage était un mensonge prouvé par les analyses forensiques qui sont faites présentement dans le processus de « due dilligence » associées à la vente de l’entreprise ou une fois que Musk aura le plein contrôle de la plate-forme, ça prouverait une fraude de grande échelle des dirigeants actuels de Twitter, que ça ferait baisser substantiellement la valeur de Twitter et que ça ouvrirait la porte à une avalanche de poursuite, tant par les actionnaires que par les publicitaires qui auraient été lésés toutes ces années par des chiffres frauduleux. Disons que c’est potentiellement une méchante boîte de crabes.
Un très intéressant billet publié sur Substack traite dans le détail de ce sujet. About those Twitter Bot accounts présente que:
There is an interesting game of chess going on here between Elon and the management of Twitter over the proportion of accounts on Twitter that are “genuine”—that is, real people—as opposed to various kinds of automated accounts or information warfare sock puppets.
Both sides know a lot more than they are letting on, and both are playing a game of chess over it.
On the surface, it matters a lot because Twitter, as a public company, has made statements to its advertisers and investors through the years about the size, growth and makeup of its Twitter account user base, and if it is revealed that they “fudged the numbers”, there will be hell to pay.
Now that a well-heeled buyer is involved with doing due diligence prior to closing a transaction to take Twitter private—it really matters in a legal sense, too.
Is the number of “fake” accounts 5% or less — as Twitter itself claims — or is it closer to 50%?
It’s portrayed (in a Nelsonian Knowledge sort of way, by some) as though it’s some big unsolvable mystery. Maybe it is, to people without technical skill in data analytics.
But to those of us who know this stuff—it’s outrageous that it is even a point of debate. We know they know—and they know that we know they know.
Checkmate will come, I assure you.
Comme pour tous les autres médias sociaux, les algorithmes sont secrets, nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de vrais et de faux abonnés et ce qui est encore pire pour certains autres joueurs du web, dont Facebook et Google, nous ne savons que peu de choses sur le réel taux de « faux clics » et de ce que ces entreprises font réellement pour les enrayer. J’ai écrit une couple de fois ici à propos du chercheur Augustine Fou, qui prétend que 50% des clics publicitaires seraient de faux clics (à mes débuts il y a 20 ans, on parlait de 20%). Mais comme ces monstres ne sont pas sur le point de se faire acheter, donc auditer, nous n’avons réellement aucun outil indépendant pour valider les prétentions qu’ils mettent de l’avant depuis toutes ces années.
Voilà donc une autre des raisons pourquoi l’achat de Twitter par Musk, est l’équivalent d’un tremblement de terre sur la planète des médias sociaux et des GAFA…
Article publié le lundi, 16 mai 2022 sous les rubriques cybercriminalité, Droit et Internet, Médias sociaux, Technologies Internet et Twitter ou le microblogging.
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Libelés : Augustine Fou, bots, Denis Coderre, Elon Musk.