Le commerce électronique canadien vit une croissance plus que positive

Selon Statistique Canada, repris par eMarketer, le commerce électronique canadien connaît une croissance stable et continue :

Les ventes en ligne ont connu une croissance d'au moins 10 % pour une sixième année consécutive en 2007. Au total, les ventes par Internet pour les secteurs public et privé sont estimées à 62,7 milliards de dollars, en hausse de 26 % par rapport à 2006.
Malgré cette croissance forte et soutenue, le commerce électronique ne représente encore qu'une part relativement modeste de l'activité économique. En 2007, les ventes en ligne des entreprises du secteur privé ont représenté légèrement moins de 2 % du revenu d'exploitation total; il s'agit néanmoins d'une hausse comparativement à il y a cinq ans, où cette proportion était de moins de 1 %.
Si les ventes en ligne ont progressé, la proportion d'entreprises du secteur privé qui vendent des biens et des services en ligne est demeurée la même, s'établissant à 8 % environ. Dans le secteur public, quelque 16 % des organismes ont fait état de ventes en ligne.

Ce ne sont donc que 8% des entreprises canadiennes qui se partageront la rondelette somme de 62,7 milliards de ventes en ligne cette année. Les ventes en lignes ne représentent que 2% des ventes en lignes et hors-lignes, mais si seulement 8% des entreprises se partagent 100% de 62,7 milliards, ça fait « pas mal de fric » dans leur poche. Quant on pense que le commerce de détail as de moins en moins de marge et que la croissance des revenus passe par la capacité d’aller chercher les clients des concurrents, il me semble qu’il y a 92% des entreprises canadiennes qui dorment encore au gaz. Et on ne parle juste ici d’achat en ligne! Il ne faut pas non plus oublier le « lèche-vitrine en ligne » qui est souvent le premier réflexe du consommateur avant qu’il ne procède à ses achats en magasin

Si on ne parle strictement que de commerce B2C, cette croissance des ventes est encore plus spectaculaire. Ainsi :

In the private sector, business-to-business sales accounted for 62% of online sales in 2007, down from 68% in 2006. The proportion of online business-to-consumer sales climbed from 32% to 38%.
B2C e-commerce sales therefore reached C$23.8 billion ($22.2 billion), or 38% of C$62.7 billion. That is almost 50% higher than eMarketer's November 2007 estimate. eMarketer counts online travel, tickets and digital downloads as services, not products, and thus excludes them from its estimate.

Et comme le note eMarketer, les outils Web 2.0 peuvent aussi permettre d’accroître les ventes en ligne :

"Retailers can take steps to help consumers overcome their resistance to purchasing high-touch products online," said Jeffrey Grau, senior analyst at eMarketer. "Product-enhancement tools are important in helping shoppers visualize items and, in the case of apparel, see how they might fit."
Mr. Grau also said that user ratings and reviews and alternative payment options could help increase confidence in online purchasing.

Disons que je vois là bien de la matière à réflexion…

Tableau des ventes en lignes B2C au Canada (source eMarketer)

Tableau des ventes en lignes au Canada (Source eMarketer)

Qu’est-ce que les Québécois achètent sur le Web?

C’est une conférence à laquelle j’étais conviée cette semaine. Ce sondage a été réalisé conjointement par le CEFRIO, SOM et VDL2. Ils viennent d’ailleurs de mettre en ligne un nouveau site qui permettra de suivre l’évolution des résultats des sondages mensuels, www.indice-commerce-electronique.qc.ca .

Les grandes conclusions de VDL2 sont donc :

Le commerce électronique hors des sentiers battus

  • Les vêtements sont le produit qui s’achète le plus sur Internet au Québec
  • Ce sont surtout des jeunes (18-24 ans) et des femmes (4 fois plus que les hommes) qui les achètent
  • Les billets de spectacles sont surtout achetés par les femmes (2X)
  • Les jouets et les jeux également
  • La parité est là pour les voyages ainsi que pour la lecture
  • L’informatique et l’électronique restent les bastions masculins

Le commerce électronique amplifie la saisonnalité

  • Un montant qui varie de 136M$ à 433M$ suivant les mois
  • Voyages varient de 5,5% (déc.) à 13% (févr.) des achats en ligne
  • 2 fois plus de jouets et jeux en décembre
  • 5 fois plus de fleurs en février
  • Équipement sportif :4% (oct.), 1,5% (nov.), 6,1% (déc.)

Le commerce électronique un défi pour les entreprises

  • 1 adulte québécois sur 3 achète sur internet
  • Attention aux lieux communs, souvent trompeurs
  • Le commerce sur internet c’est une expérience d’achat, pas juste un catalogue électronique
  • Il faut de 2 à 3 ans pour devenir un bon commerçant en ligne, il est temps de commencer l’apprentissage

Voici aussi les points importants qui Philippe Leroux mentionna durant la conférence de presse et avec lesquels je suis d’accords

Chaque page d’un site commercial en ligne doit être considérée comme une page d’accueil puisqu’un pourcentage élevé de visiteurs arrive directement sur celles-ci via les moteurs de recherches

Contrairement à ce qui se passe aux É.-U., les Québécois achètent leur cadeaux de Noël en novembre et surtout décembre plutôt qu’en octobre et novembre.

Proportion de Québécois qui ont réalisé un ou des achats en ligne au cours du mois
Base : les adultes québécois

Achat en ligne des Québécois

 Montant total estimé des achats en ligne au Québec (en millions de dollars)*
* Basé sur la moyenne tronquée à 5 %.

Montant Total des achats en ligne des Québécois

Quels produits ou services avez-vous achetés sur Internet au cours du mois de … ?
Base : les adultes québécois qui ont acheté en ligne

Type d'achats en ligne des Québécois