À propos du groupe de travail bénévole pour un Plan numérique pour le Québec

Ça fait déjà plusieurs années que je parle d’économie numérique, d’un plan numérique pour le Québec et de la nécesité d’ouvrir nos horizons et d’enfin percevoir comme je le disais encore ce matin dans mon billet Autopsie d’une gaffe politique bénéfique pour l’économie numérique , que Les TI sont le fer de lance de la prospérité économique.

C’est pourquoi lorsqu’un groupe de gens bénévoles, apolitiques et éclectiques s’est formé pour tenter de faire avancer le dossier du numérique auprès de nos instances gouvernementales, j’ai accepté avec joie d’offrir mon humble contribution. Ainsi, voici une lettre commune ayant pour but de vous informer de l’existence de notre groupe et de la démarche que nous entreprenons. Notez que vous êtes tous invité, ici et chez les potes qui sont tous hyperliés, à fournir votre input additionnel, votre passion, vos connaissances ou votre temps, lorsque notre plate-forme collaborative sera en ligne.

Pendant la campagne électorale, nous avons tous déploré l’absence de débats et d’engagements autour du numérique et du gouvernement ouvert. Encore plus préoccupant, bon nombre d’entre nous avons constaté un réel manque de sensibilité à tout ce qui est numérique ou nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC) chez nos politiciens en général. En effet, lorsque interrogés sur ces sujets, peu d’entre eux sont en mesure d’exprimer une vision claire du potentiel que représentent les idées et les capacités du savoir faire de nos entrepreneurs et de la société civile québécoise sur les questions du numérique et du gouvernement ouvert.

À la suite de l’élection du 4 septembre dernier, Monsieur Jean-Francois Gauthier, co-fondateur du mouvement Démocratie ouverte, a contacté monsieur Claude Malaison, lui aussi membre du collectif, pour lui faire part d’une idée: amorcer une collaboration citoyenne entre les personnes préoccupées par les enjeux du numérique au Québec et du gouvernement ouvert afin de proposer un plan de match pour l’avenir.

L’un et l’autre ont contacté des gens autour d’eux pour valider leur intérêt à y participer. Les personnes suivantes ont accepté:

Mme Michelle Blanc
M. Cyrille Béraud
M. Michel Chioini
M. Mario Asselin
M. Sylvain Carle
M. René Barsalo

Le groupe s’est réuni une première fois et a immédiatement convenu de la nécessité d’être inclusif et transparent dans la démarche. Suite à une seconde rencontre, le groupe s’est élargi par l’ajout de personnalités importantes de la scène québécoise du numérique, soit M. Michel Cartier et Hervé Fischer. Voici les suites que nous proposons : au cours des prochains jours, nous publierons sur le site de Démocratie ouverte un premier document de réflexion sur lequel il sera possible de réagir.

Pour ce faire, nous structurerons les débats autour d’un outil qui permettra la participation et la collaboration. Nous souhaitons identifier de nouvelles idées ou pistes de solutions et générer des consensus. Nous souhaitons construire rapidement une stratégie numérique cohérente et attractive qui pourrait être proposée aux autorités politiques concernées. Nous pourrons par la suite jeter les bases d’un plan numérique pour le Québec.

Pour l’instant le numérique est encore perçu comme un outil parmi tant d’autres. Nous croyons qu’il pourrait être un puissant levier de développement économique, social, culturel et démocratique. Plus qu’un outil, la révolution numérique est une des pierres d’assise sur laquelle nous devons construire le Québec de demain !

Les membres du groupe de travail bénévole
Pour un Plan numérique pour le Québec

Les médias sociaux sont-ils responsables d’un climat de haine sociale?

Il y a une semaine Jean-Jacques Strelisky dans une chronique du Devoir Question d’images – Haïssons-nous les uns les autres! posait la question :

La troisième réflexion vise la société. Elle nous concerne tous collectivement et individuellement dans l’utilisation que nous faisons des médias sociaux – qui n’ont parfois de sociaux que leurs noms puisqu’ils contribuent grandement à générer de l’asociabilité et de la confrontation. Faudra-t-il demain les rebaptiser « médias asociaux » ? L’impact doxocratique de ces pratiques est évident tant cela conditionne inéluctablement les politiciens, les intellectuels et les journalistes à se concentrer davantage sur une réponse, voire une réplique, plutôt que sur une analyse méthodique et fondée. L’enjeu est désormais de réagir plutôt que d’agir.

Petit intermède ici pour dire que même si je ne serai pas toujours d’accord avec monsieur Strelisky, je l’aime bien. Il a même été mon voisin durant 4 ans. Le monde est petit dans le virtuel, tout comme hors du numérique. D’ailleurs trop de gens l’oublient. Nos voisins numériques sont possiblement aussi des voisins physiques…

Mais revenons à nos moutons. Il est tout à fait vrai que depuis 6 mois, les discours dans certains médias sociaux (je dis bien certains) ont outrageusement dégénéré. J’ai d’ailleurs associé dans ce blogue, cette dégénérescence à la crise étudiante (voire la révolte populaire) dans mon billet Crise étudiante, la gauche est plus active et intolérante sur les médias sociaux. J’y expliquais que lors de la dernière campagne fédérale, il avait été observé que la gauche canadienne était plus présente et efficace sur les médias sociaux (phénomène que j’observe moi-même depuis des années) et qu’une analyse de la réputée Pew Internet révélait que les gens qui se décrivent comme libéraux, sont plus opiniâtre que ceux qui se décrivent comme conservateurs :

New Pew research shows that the left is far more likely than the right – 75 percent more – to have unfriended someone for posting opposing political views. More telling, they also unfriended and even blocked people more if the person with opposing views argued with one of their friends and did so even if they were concerned the person with differing views might offend another friend.

Liberals in America regard themselves as part of the intellectual and technological elite and if social media usage is an indicator, they’re right; 23 percent more who identify as liberals use social media than who identify as conservative. The intolerant people are actually a small subset – only 18 percent of people have blocked or unfriended a previous friend at all – so that 75 percent has to be taken in context. The angry left is more likely than the angry right to react harshly to diversity of thought but outside that the poles have a lot in common. Very liberal and very conservative people were dramatically more likely than more moderate people to ‘like’ a post they agreed with, with liberals doing so slightly more, and they were more likely to post a positive comment. The only area where conservatives edged out liberals was in friending someone who posted something that corresponded to their world view. Conservatives are more likely to ‘friend’ someone new who is similar and less likely to unfriend people who disagree.

Finalement, si on transpose ces différentes données au Québec, on peut comprendre pourquoi, en partie, Twitter en particulier, Facebook et les autres médias sociaux sont maintenant devenus un champ de mines pour ceux « oseraient » exprimer une opinion divergente de la gauche casserole…

Mais dans sa chronique, monsieur Strelisky obseve que cette hargne est maintenant un problème de société et qu’elle est désormais présente d’abord à l’Assemblée nationale puis dans les articles journalistiques et les commentaires de leurs lecteurs. Je suis d’accord en grande partie avec lui et il y a un malaise certain. Cependant, comme il est sous-entendu dans la chronique et comme plusieurs journalistes me le demandent spécifiquement est-ce que les médias sociaux sont responsables de ce pourrissement du discours public? Mon avis est que non, je ne le crois pas.

Je suis assez vieille pour me souvenir

Je suis assez vieille pour me souvenir de nos deux crises référendaires et de la division sociale qui en résultait. Je me souviens qu’alors le débat était très viril, mais qu’il était respectueux. Je me souviens que les gens s’engueulaient sur des idées. Je me souviens qu’il y avait débat. Par contre, il est vrai qu’à cette époque, le phénomène de la parole citoyenne était encore très marginal. On oublie d’ailleurs que les médias sociaux sont aussi vieux. Qu’on les appelait e-communauté. Qu’ils ont été les premiers à expérimenter les conversations acides des trolls et à apprendre à ne pas les nourrir et à vivre avec cette plaie continuelle. Cependant, à cette époque, il existait des fonctionnalités pour éjecter ces trolls. On avait l’ancêtre des « gestionnaires de communautés » qu’étaient les modérateurs (de forums) les opérateurs (de canal IRC), les sysop (des BBS). Ils avaient le pouvoir de droit de vie ou de mort des trolls. On retrouve encore ces mécanismes d’autorégulations dans Facebook. Vous pouvez en effet mettre votre Facebook privé et n’y accepter que vos amis et modérer leurs commentaires s’ils dépassent les bornes que vous jugez acceptables. Mais vous n’avez pas ce genre de mécanisme sur Twitter. Sur Twitter vous ne pouvez que bloquer un usager qui vous fait chier, mais vous ne pouvez pas l’expulser de Twitter. Il continuera donc à verser son venin sans que vous y puissiez quoi que ce soit. De plus, la population en général n’est pas au fait des usages communautaires des médias sociaux, des trolls et plusieurs individus croient à tord, que caché derrière leur pseudonymat, ils sont intouchables et peuvent dirent n’importe quoi sans conséquence.

Les médias sociaux ne sont donc pas un bloc homogène, de par leurs compositions sociodémographiques et leurs fonctionnalités qui permettent ou non, aux trolls d’exister et de croître. Il n’y a pas de trolls (à ce que je sache) sur Pinterest (thank god).

Pour l’argument que la période des questions des députés de l’Assemblée nationale dégénère en cirque à cause des caméras qui y sont présentes, c’est très possible. Personnellement j’aimerais vraiment une période de suggestion, de solutions, d’initiatives qu’une période visant strictement qu’à démoniser l’autre pour marquer quelques points. Pour celui des journalistes qui comme monsieur Strelisky le note

que les images se publient sans jugement ni retenue, les mots violents, voire humiliants et offensants, se banalisent à la limite du supportable. Nous avons atteint des sommets !

Je ne peux qu’acquiescer dans une certaine mesure. J’ai moi-même eu maille à partir avec un chroniqueur devenu rédacteur en chef qui à ma connaissance, n’a jamais pondu une chronique positive, offert de solutions ou élevé le débat sur quoi que ce soit et a pourtant été promus, est régulièrement invité par d’autres médias et vomis allègrement sur tout ce qui bouge. Et il semble qu’on en redemande. Cependant qu’un journaliste ai des opinions politiques, qu’il ai un biais non avoué et l’exprime, ça ne me dérange pas vraiment. Ce qui me dérange est l’hypocrisie de la soi-disant “objectivité journalistique” et le pseudo-code de déontologie.

Oui nous devrons collectivement réapprendre le sain dialogue, oui nous devrons collectivement élever le débat. Oui nous devrons collectivement offrir des solutions et oui nous devrons collectivement être en désaccord sans tenter en vain de démoniser l’opposant. Je suis moi-même très acerbe dans certains de mes propos, mais je tente toujours de documenter mes désaccords. Lorsque je dis que quelque chose est de la merde, j’explique pourquoi et je donne des solutions de remplacement et il m’arrive d’insulter sur les médias sociaux, mais c’est toujours en réaction, jamais comme instigatrice.

Est que l’oeuf vient avant la poule ou la poule avant l’oeuf? Je ne sais pas, mais il est vrai que les oeufs sentent de plus en plus pourrie…

Réponse à François Legault : le numérique peut-il être un projet de société? L’exemple estonien

C’est un twitt de François Legault qui a allumé une lumière (numérique sans doute) dans ma tête. Il y disait :

Le défi au Québec est de trouver un nouveau projet rassembleur, autre que la souveraineté: pourquoi pas l’Éducation!

Je lui réponds

@francoislegault ça pourrait aussi être le numérique qui touche l’éducation, la santé, le gvt, l’économie et j’en passe…

Il rétorque

@MichelleBlanc C’est d’abord une question de valeurs. Valoriser l’éducation, la réussite,…Le numérique est un moyen.

Voici donc un billet (oui, oui, oui monsieur Legault c’est pratique un blogue pour étayer sa pensée en plus de 140 caractères) dans lequel je prends l’exemple estonien pour démontrer que le numérique, en plus d’être un moyen, peut aussi être un projet rassembleur, qui devient une valeur.

L’Estonie et sa vision numérique

Comme cela est relaté dans le Unnamedherald (traduction libre), l’Estonie est un petit pays de 1,4 million d’habitants de la mer Baltique. En 1991, après l’acquisition de son indépendance du joug soviétique, la moitié des habitants n’avaient même pas le téléphone filaire. De ces humbles débuts, l’Estonie a réalisé le premier gouvernement numérique de l’Europe. Le WI-FI est omniprésent et gratuit. En 2011, 94% des déclarations d’impôts sont faite en ligne, en moins de cinq minutes. Les délibérations parlementaires se font sans papiers. Les ordonnances médicales sont complètement informatisées. Dans les grandes villes, vous payez vos tickets de bus et vos stationnements par SMS (de même que commander une bière dans plusieurs établissements). Vous pouvez signer des documents légaux de votre téléphone intelligent, voter de votre laptop, et même le président a voté (pour lui-même) d’un pays voisin, la Macédoine.

C’est de ce petit pays que nous viens Skype (qui vient d’être acheté par Microsoft pour $8,5 milliards) et plusieurs autres innovations technologiques comme Kazaa, Playtech ou Fits.me. D’ailleurs, selon Gov2u, l’Estonie a traversé la récente crise économique mieux que la majorité des pays européens à cause de son sens de l’innovation numérique.

The reason for Estonia’s uninhibited economic growth? After the state achieved its independence 20 years ago, the citizens made sure to get rid of the cumbersome bureaucratic practices of the past. In their place they created one of the more “wired” governments in Europe. Through the wide use of Internet applications, services are streamlined and costs are kept down. The right to Internet access at public libraries has been written into the constitution.

Point in case, the average time to set up a new company in Europe is seven days, with countries like Spain having an average of 17.5 days, when the EU has set a prescribed limit of 3 days. The average cost of the process is about €400, with Netherlands, Greece, Italy and Luxembourg exceeding €1000. In Estonia the process takes place almost exclusively via the net. As a result, the average time is two days and the cost is about €190.

L’une des retombés économique intéressante de ce moyen est d’exporter l’expertise Estonienne à l’international, comme le rapporte Inquirer.

The Baltic state of 1.3 million people has already helped fellow ex-communist democracies Armenia, Georgia and Moldova, plus a total of 40 states, to implement Internet-based government and services common in Estonia for years, but still not widely available elsewhere.

“It’s common to use all kind of Internet-based solutions here in Estonia, everywhere on the level of central government, the level of municipalities and of course business,” Estonia’s Prime Minister Andrus Ansip said recently, as he showed off the oval cabinet table equipped with a shiny new laptop for each minister to a group of foreign journalists.

“The decision-making process thanks to this e-government system is much more transparent. Just a minute or two after the decision-making here, all the people around Estonia or around the world know what happened,” Ansip said.

Using special ID cards, Estonians can access virtually all public services via the Internet at the special site www.eesti.ee, including e-voting in national and local elections, as well as checking their medical and police records with a mouse-click.

La vision du numérique ça commence par les infrastructures, puis ça se poursuit avec les enfants.

Vous serez sans doute surpris d’apprendre que l’Estonie va désormais offrir dès l’âge de six ans et tout au long des études, des cours de programmation. Mais avant d’en arriver là, l’Estonie a rapidement réalisé que le rêve d’une société numérique et d’une économie du savoir devait d’abord débuter par les infrastructures. C’est l’analyse qu’en fait Robert Schware, analyste principal de l’informatique de la Banque Mondiale, dans son document Deploying e-government programs: the strategic importance of “I’’ before “E’’ (PDF).

A competitive telecommunications market and legal enabling environment will permit e-government to become an affordable channel for citizens and businesses to interact with government. Legal frameworks provide the legitimacy and guarantees needed to secure and protect electronic transactions and data exchanges. Where telecommunications infrastructure is available (more phones per capita is associated with more government online) and affordable as a result of competition, e-government applications are quickly embraced and projects are more likely to succeed. Governments have seen the rapid uptake of e-government when there is an integrated approach to planning and implementation of public sector reform, ICT, and telecommunications reform. Governments should promote strategies that focus on ICT infrastructure development as a prerequisite to e-government ± an “I before E’’ strategy.

Les résultats concrets d’une stratégie et d’une vision numérique nationale

Pour vous convaincre de l’utilité (ou non) d’une saine vision innovante du numérique dans une société et des retombés sociales de l’économie du savoir, vous pouvez visiter le site même du gouvernement estonien.

Government

Transparency and efficiency at all levels of government have been boosted by advanced e-services.

Business

Business has been made easy by fast interaction, lower bureaucracy and access to critical information.

Citizens

Integrated e-solutions have created an effective, convenient interface between citizens and government agencies.

Healthcare

Doctors, patients, hospitals and the government are all benefiting from the convenience, access and savings that e-services have brought.

Education

e-school has revolutionized the way students, teachers and parents interact, creating a generation that is both better-educated and tech-savvy.

Public Safety

Estonia is safer thanks to systems that give law enforcement officers the tools they need to do their jobs more efficiently and effectively.

Cyber Security

A unique partnership between public and private IT sectors keeps Estonia one step ahead of cyber security threats.

Utilities

Innovations in the utilities and intelligent homes industries save energy and result in a cleaner environment.

Épilogue

Entre-temps, on peut certainement discuter et se demander si la souveraineté, l’éducation, le plan nord, la santé, l’efficacité gouvernementale, l’eau, l’écologie, la dette publique ou autres sujets à la mode sont des « projets rassembleurs ». On pourrait aussi suivre l’exemple de l’Estonie (et même du Brésil pour l’open source) et agir immédiatement sur le numérique qui affectera toutes ces sphères de l’activité humaine. C’était mon grain de sel…

MAJ

Pour une description plus élaborée de différents e-services de l’Estonie à ces citoyens, visitez la page Availability and sophistication of eServices for Citizens du site epractice.eu (extrait du rapport ‘Digitising Public Services in Europe: Putting ambition into action – 9th Benchmark Measurement‘ report, prepared for the European Commission, Directorate General for Information Society and Media, December 2010). On peut y lire à propos entre autres sur un sujet cher à monsieur Legault, l’éducation :

d. Student grants

Responsibility:

Central Government, Ministry of Education and Research, Higher Education institutions

Website:

http://www.hm.ee/?1

Description:

With the Study Allowances and Study Loans Act (2003), Estonia has established a system of study allowances and created the possibilities to obtain study loans. The main objective of the system of study allowances, only accessible at a certain level of income and for students who successfully progress in their studies, is to motivate students to study full time and successfully complete the study programme within the nominal period. Study loans secured by the State intend to give full-time students who are not entitled to receive study allowances the possibility to finance their studies. Applications, attributions and payments of study grants are managed directly by Higher Education institutions.

10. Enrolment in higher education/university
Responsibility:

Central Government, Higher Education institutions

Website:

https://www.sais.ee/index_en.html

Description:

Enrolment in higher education is managed by Higher Education institutions. An enrolment information system called SAIS (SissAstumise InfoSüsteem) has been developed to enable the entire enrolment, processing, decision-making and information in a single environment on the Internet for participating universities. The system uses the eID card as an authentication tool. It can however be entered through one of the Estonian Internet Banks. Since the results of high school examinations are already in the online database, students can see immediately if they have been accepted to a participating university.

Mathieu Bock-Côté, François Legault et Twitter

C’est dans sa chronique François Legault et Twitter que Mathieu Bock-Côté polémique à propos de l’utilisation non judicieuse de Twitter par monsieur Legault. Il y dit :

(…)Désormais, il y commente la vie quotidienne. Sur Twitter, il bavarde. De la série télé qu’il écoute son soir de congé. De la poutinerie près de chez lui où il semble avoir ses habitudes. Je devine la suite: le prochain match des Canadiens?

Il se peut que je sois seul. Mais je ressens devant cela un certain malaise. Un homme politique ne devrait pas jouer de cette vraie-fausse intimité pour racoler les électeurs. En fait, les hommes politiques devraient se rappeler qu’ils doivent surplomber la cité, et non pas s’y fondre.

(…)
L’idéologie de la transparence absolue va trop loin. Elle brouille les distinctions entre le domaine privé et le domaine public. Elle encourage un populisme un peu étrange où la politique perd de sa noblesse pour devenir un concours de popularité.

J’aime rappeler cette formule du général de Gaulle (oui, j’aime de Gaulle): il n’y a pas de grandeur sans mystère et de mystère sans distance. Cela veut dire qu’une certaine réserve n’est pas de trop pour celui qui veut occuper les plus grandes fonctions.

Pensons seulement à René Lévesque. Si tout le monde le tutoyait, lui-même vouvoyait ses interlocuteurs. Il était près du peuple par ses préoccupations. Et par son attachement aux gens ordinaires. Par son style dépenaillé aussi. Il gardait avec tous, pourtant, une saine distance.

Je suis tout à fait opposée à la conception de Twitter de M. Bock-Côté

Depuis déjà 5 ans, j’écris à propos de Twitter et des médias sociaux et je discute de la dimension « conversationnelle » de ces médias. J’y prône qu’une approche « conversationnelle » doit inclure du sérieux et du badin en plus d’engendrer une certaine bidirectionalité. Il est évident qu’à partir de plus de 1000 abonnés, l’individu qui est sur Twitter risque fortement d’user de ce médium plus en mode « broadcast »(d’un un à plusieurs) qu’en mode conversation (de un à un). Mais comme le fait monsieur Legault, il peut toutefois répondre directement à ceux qui l’interpellent sur Twitter. C’est ce que fait aussi monsieur Denis Coderre qu’on s’amuse aussi à critiquer parce qu’il serait « trop bavard et personnel » sur les médias sociaux. Je plaide tout à fait le contraire de ça. Monsieur Coderre a eu une croissance exceptionnelle de sa couverture médiatique, depuis qu’il est sur Twitter (je n’ai pas de stats à ce sujet, mais je suis convaincue qu’une recherche permettrait de le confirmer). Il a compris que bien des journalistes, recherchistes et médias y sont. Il a aussi compris que s’il ne faisait que de parler du Parti Libéral du Canada, ça ferait longtemps que plus personne ne le suivrait. En parlant aussi de sa passion, il devient « humain » il devient ce « parfait voisin » dont parle avec déférence monsieur Bock-Côté dans sa chronique, qui cite plutôt de Gaulle, Lévesque, Trudeau, Parizeau et Bouchard qui selon lui,  avaient une « saine distance » avec le petit peuple.

Je pourrais lui répondre qu’au contraire je perçois Obama, Gandhi, Luther-King ou Mandela comme ayant été des gens près du peuple. Je ne peux prouver ces dires pour tous, sauf pour Obama qui a maintes fois, entre autres à l’aide des médias sociaux, établi des contacts directs avec la « population ordinaire ». Entre autres, il a récemment fait une assemblée de cuisine avec des citoyens un utilisant le Hangout de Google + (il a aussi fait la même chose sur Facebook et YouTube). De cette de proximité avec « le parfait voisin présidentiel », on peut lire chez CNN :

The president was also asked to sing and dance, (which he refused) to say hello to one of the questioners’ young children, and from an Obama impersonator a question about the impact of comedy sketches on the election.

“I don’t know if any of this stuff affects an election, but I know that it makes our country stronger that you can make fun of the president — or anybody — and everybody can get a laugh,” President Obama said. “And that also makes sure to remind me that I work for you guys.”

Ma critique médias sociaux de messieurs Coderre et Legault

Des deux hommes politiques Legault et Coderre, je n’ai qu’une critique que je leur ai déjà faite dans le blanc des yeux (dont dans une vidéo avec Monsieur Legault). Ils n’ont pas de blogues. Nous n’avons pas réellement accès à la profondeur de leur réflexion politique. Twitter et Facebook c’est très bien pour engendrer la proximité avec le citoyen. C’est même capital si on veut un jour arriver à une démocratie réellement participative (dans le sens de ce que fait déjà Obama avec plusieurs initiatives de données ouvertes, Code for America ou autre), mais d’avoir un blogue est ESSENTIEL. C’est à mon avis ce qui fera la différence entre un politicien sympathique et un politicien qui a réellement quelque chose d’important, de songé et de documenté à dire.

L’auteur Jeff Lerner de ClickZ dans son article How Politicians Should Use Twitter semble tout à fait d’accord avec mon point de vue.

Where’s the Personality?
I challenge you to find a blander group of Twitter accounts than those of politicians. Twitter is a medium that exists, in part, to showcase individuality. But political Twitter accounts with personality are few and far between. Still, it just makes too much sense for politicians to take advantage of this – and yet they don’t. After all, what group of people – with a long-standing reputation as rigid, robotic, and boring – would benefit more from getting to speak to millions of people through a medium designed to give them an opportunity to let people see them in a more personal light? Twitter isn’t a presidential debate or a CNN interview; it’s a chance to tell your voters and potential voters that you were scraping gum off your shoe five minutes before a press briefing. Is that important to a candidate’s stance on issues? Nope. But it serves a purpose that’s arguably just as important to winning an election: it’s a chance to connect with real people, as a real person.

Vous pourriez aussi aimer
Chez GigaOm : How Twitter lets politician route around the media
le texte de l’OCDE : Engaging Citizens in Policy-making : Information, consultation and public participation (PDF)
ou mon billet À propos de la pertinence des statuts Twitter, Facebook Google + et autres

MAJ

En guise d’arguments additionnels pour monsieur Bock-Côté, voici de mes archives quelques billets additionnels, qui assaisonnent judicieusement mon propos. Du moins, moi je le pense…

Savoir déconner

Avis à mes détracteurs, La conversation, c’est de jaser…

Une leçon de vie, à l’article de la mort

Le Lab VOXtv – Chronique : tatouage numérique, identité numérique, déconnage et connerie sur le web

De l’importance du pâté chinois dans une stratégie médias sociaux

À propos du bruit dans Twitter

Crise étudiante, la gauche est plus active et intolérante sur les médias sociaux

Je suis de centre droit, pour la hausse de frais de scolarité et pour la loi 78, malgré certaines clauses que je n’appuie vraiment pas. M’ayant fait rabrouer, crier des noms, des insultes et bien d’autres calamités, je commence à être beaucoup moins volubile sur les médias sociaux que je ne le serais normalement. Hier soir, lors de la nouvelle de la rupture des négociations, à Radio-Canada on parlait d’un déchainement des internautes contre Charest. Étrangement, ma propre lecture politique est plutôt que les étudiants n’ont jamais fait quelques concessions que ce soit. Je me suis donc demandé si ce flot anti-Charest et la virulence des propos contre ceux qui n’appuient pas la position des étudiants avaient déjà été documentés.

Par ailleurs, comme en fait foi ma catégorie Politique et internet, depuis plusieurs années déjà j’observe la présence en ligne des partis politiques lors des élections fédérales ou provinciales. Depuis longtemps j’observe que les partis de gauche sont plus habiles en ligne que les partis de droite. Je m’explique ce phénomène par l’omniprésence des firmes de relations publiques traditionnelles auprès des grands partis, tandis que les tiers partis, n’ayant pas les moyens, se servent de leur imagination, usent de logiciels à code source ouvert et deviennent de facto, plus performants en ligne. Mais comme je l’ai déjà démontré dans mon billet Analyse du conflit étudiants gouvernement sur Twitter, et le gagnant est ?, dans le conflit que nous vivons, ni les étudiants (en tant qu’entité politique) ni le gouvernement ne sont ceux qui mènent réellement les messages sur Twitter. Les messages principalement véhiculés étaient ceux des médias traditionnels ou encore ceux des usagers eux-mêmes. Je me suis donc demandé ce que disait la littérature des usagers des médias sociaux et de leurs inclinaisons politiques.

Profil des usagers de gauche et de droite sur les médias sociaux.

Dans l’article Social media was as important as traditional media in Canada’s recent election. On présente que lors de la dernière élection fédérale canadienne les usagers à inclinaison politique de droite, étaient beaucoup moins actif que ceux à inclinaison politique de gauche.

When we overlaid social-media usage (the volume of tweets, YouTube videos, Facebook fan pages, and blog postings with news-media comments) over an election map, we found some interesting trends. It appeared that more left-wing Canadians were inclined to use social media than right-wing Canadians, and that the electoral districts with the highest use of social-media tools had a higher percentage of Liberal and NDP voters than ridings with low social-media usage. Are Conservatives afraid of social media? We’ll let you draw your own conclusions.

But then, isn’t social media all about the youth vote? Actually, no. Youth certainly made very good use of social media during the recent election, but, as we looked at all the data, we found that the average age of Canadian citizens participating in social media is actually 38. The average age of Twitter users in Canada is 39, and that of Facebook users is 43. Political parties in Canada tend to view social media as the domain of those under 30, and that is an unreliable demographic for guaranteeing votes. The reasoning for this is that once you are over 30, you are far more predictable in your habits. At that point in your life, you are more likely to own a home, have at least one child, and have aging parents. That means you likely have mortgage payments and a car, which, in turn, translate into a predictable set of concerns pertaining to your lifestyle. Therefore, parties tend to focus on the concerns relative to the +30 demographic, because they are relatively stable and easy to pinpoint.

Par ailleurs, chez Science20 dans l’article Social Media Intolerance: Liberals Far More Likely To Unfriend Opposing Views on observe que paradoxalement, aux États-Unis, les usagers qui se décrivent comme des libéraux, sont plus intolérants des points de vue adverses, que ceux qui se décrivent comme des conservateurs.

New Pew research shows that the left is far more likely than the right – 75 percent more – to have unfriended someone for posting opposing political views. More telling, they also unfriended and even blocked people more if the person with opposing views argued with one of their friends and did so even if they were concerned the person with differing views might offend another friend.

Liberals in America regard themselves as part of the intellectual and technological elite and if social media usage is an indicator, they’re right; 23 percent more who identify as liberals use social media than who identify as conservative. The intolerant people are actually a small subset – only 18 percent of people have blocked or unfriended a previous friend at all – so that 75 percent has to be taken in context. The angry left is more likely than the angry right to react harshly to diversity of thought but outside that the poles have a lot in common. Very liberal and very conservative people were dramatically more likely than more moderate people to ‘like’ a post they agreed with, with liberals doing so slightly more, and they were more likely to post a positive comment. The only area where conservatives edged out liberals was in friending someone who posted something that corresponded to their world view. Conservatives are more likely to ‘friend’ someone new who is similar and less likely to unfriend people who disagree.

Finalement, si on transpose ces différentes données au Québec, on peut comprendre pourquoi, en partie, Twitter en particulier, Facebook et les autres médias sociaux sont maintenant devenus un champ de mines pour ceux « oseraient » exprimer une opinion divergente de la gauche casserole…

Vous pouvez consulter Pew Internet Social networking sites and politics

PRIMEUR : Rapport Gautrin, l’intégral, Gouverner ensemble

Je n’ai moi-même pas encore eu le temps d’en faire le tour et de me faire une appréciation du document, mais c’est avec plaisir que je vous le mets en ligne dans sa version intégrale.

Rapport Gautrin Gouverner ensemble Comment le Web 2.0 améliorera-t-il les services aux citoyens?

Par Henri-François Gautrin, député de Verdun et leader parlementaire adjoint du gouvernement

MERCI à mes sources 🙂

Données ouvertes, encore une fois le Québec en retard sur la France (LeWeb)

C’est avec étonnement, ravissement et déception que ce matin j’ai discuté avec Valérie Schlosser, chef du projet Etalab du gouvernement français. Étonnement, parce que ce matin lors de l’événement LeWeb, j’ai pu constater de visu l’étendue de l’ouverture des données du gouvernement français (comme vous le pouvez aussi d’ailleurs), en visitant le site Data.gouv.fr qui est en ligne depuis lundi. Ravissement parce que ces données sont sous format fichier .csv, permettant à tous d’y avoir accès et de les reformater pour en faire de nouvelles données issues des combinaisons que l’entreprise voudrait bien en faire.

Ainsi, les données sont en licence ouverte » :

La « Licence Ouverte / Open Licence » présente les caractéristiques suivantes :
• Une grande liberté de réutilisation des informations :
o Une licence ouverte, libre et gratuite, qui apporte la sécurité juridique nécessaire aux producteurs et aux réutilisateurs des données publiques ;
o Une licence qui promeut la réutilisation la plus large en autorisant la reproduction, la redistribution, l’adaptation et l’exploitation commerciale des données ;
o Une licence qui s’inscrit dans un contexte international en étant compatible avec les standards des licences Open Data développées à l’étranger et notamment celles du gouvernement britannique (Open Government Licence) ainsi que les autres standards internationaux (ODC-BY, CC-BY 2.0).
• Une exigence forte de transparence de la donnée et de qualité des sources en rendant obligatoire la mention de la paternité.
• Une opportunité de mutualisation pour les autres données publiques en mettant en place un standard réutilisable par les collectivités territoriales qui souhaiteraient se lancer dans l’ouverture des données publiques.

Finalement ma déception découle de notre retard par rapport à la France, qui ne fait que grandir. En effet, il y a quelques semaines, je vous disais dans mon billet Henri-François Gautrin, faudrait peut-être l’écouter cette fois-ci que le gouvernement du Québec se penche ces jours-ci sur la question des données ouvertes. Alors nous sommes encore à l’étape de la réflexion. Pour l’action, faudra sans doute encore attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, avant que nos ordinosaures fonctionariales ne se diguidinent un tant soir peu ☹

Henri-François Gautrin, faudrait peut-être l’écouter cette fois-ci

Henri-François Gautrin et Michelle Blanc au Party de Les médias sociaux 201

Henri-François Gautrin et Michelle Blanc au Party de Les médias sociaux 201

Mardi, lors de mon party pour mon livre Les médias sociaux 201, j’ai eu la surprise de revoir monsieur Henri-François Gautrin. Puis une suite de souvenirs heureux et malheureux me sont revenus en tête. Je me rappelle l’excellent livre vert qu’il avait rédigé et déposé à l’Assemblée nationale Vers un Québec Branché. Il a malheureusement été tabletté si rapidement qu’il n’est plus disponible qu’aux archives de l’Université du Québec à Chicoutimi (PDF). Le lien qui menait vers lui sur le site de Services Gouvernementaux Québec, est inopérant. On appelle ça une tablette réelle et virtuelle profonde.

Pourtant, ses conclusions et recommandations étaient lumineuses pour l’époque et elles le sont toujours aujourd’hui. Mais la mafia des TI et des fonctionnaires « vieille école » veillait au grain. J’ai d’ailleurs déjà parlé de ces mafias dans mon billet Les scandales TI aux gouvernements du Québec et du Canada, tentative d’explication.

Entre-temps, le Canada se vante d’avoir branché 80% des foyers canadiens à la haute vitesse. On oublie cependant de dire que cette haute vitesse est de 1,5 mbps, ce qui est juste un peu plus rapide que le ADSL. On ne note pas non plus qu’aux USA, le standard de ce qu’on nomme haute vitesse est de 4mbps et qu’en Corée du Sud, c’est 92mbps. À ce propos, je vous invite à relire mon billet Réponse à Le Canada et la Gaspésie sont le tiers-monde des technos usagers. Entre-temps aussi, j’ai noté dans mon billet Le Tourisme vs Les TIC au Québec, met-on nos œufs dans le bon panier? Que :

l’industrie du tourisme génère 10,4 milliards et fournit 134 600 emplois et celle des TIC 25 milliards et 140 000 emplois.
(…)La production des TIC est en grande partie exportée (surtout vers les États-Unis) et représente 35 % de la production totale du Canada dans ce secteur.
(…)Qu’attend le gouvernement pour se réveiller et réaliser qu’ici, au Québec, en plus des beaux décors qu’on veut vendre sur la scène internationale, il y a peut-être aussi cette industrie numérique qui a besoin de son appui?

J’ai aussi dans mon billet Les TI sont le fer de lance de la prospérité économique, noté que de nombreux rapports confirment l’apport extraordinaire pour une économie nationale, de ces gugus issus des geeks de toute sortes.

La lumière au bout du tunnel ?

Or malgré le salmigondis que je me suis efforcée de vous proposer plus haut, il me reste un espoir. Cet espoir est justement Henri-François Gautrin. Il a repris le bâton de pèlerin et frappe à la porte de plusieurs intervenants majeurs de l’entreprise privée, d’organismes sans but lucratif et de ministères (oui que oui, il doit même se battre avec ceux qui devraient l’appuyer), afin de tenter une ultime quête de l’efficacité gouvernementale technologique. Sa quête est une Consultation publique Web 2.0 qui vise à comprendre:

Comment le gouvernement du Québec peut-il exploiter le Web 2.0 – réseautage social, sites wiki, applications composites (mashups), blogues – pour améliorer la qualité des services aux citoyens et son efficacité interne?

Conclusion
Je ne suis pas pratiquante, mais j’ai comme le goût de prier que cette fois-ci, ce soit la bonne et qu’elle débouche sur un chantier encore plus large et encore plus important qui est celui d’une politique numérique pour le Québec !

L’effet Layton – l’explication de mes followers sur Twitter

Sur Twitter et Facebook j’ai posé la question :

La question qui tue: croyez-vous que “l’effet Layton” est dû à son passage à#TLMEP , au débat des chefs ou à autre chose?

J’ai eu de nombreuses réponses publiques et privées. Voici donc une idée de ce que les gens ont répondu. Ceci n’a rien de scientifique, mais les réponses sont très certainement le reflet d’un certain « inconscient collectif ». À vous d’en juger (notes que #TLMEP signifie la populaire émission Tout le monde en parle) :

@EdithLMichaud

@MichelleBlanc Je mise sur autre chose 🙂

@Dwnadeau

@MichelleBlanc a sa canne et a l’arrogance souverainiste

@Mag1979

@MichelleBlanc à l’écoeurantite aigüe du gouvernement actuel et au fait que seul le NPD ne bitch pas les autres partis pendant la campagne

@emisansas

@MichelleBlanc Je crois que c’est dû a une écoeurantite aigüe des politiciens qui nous prennent pour des caves !

@f_breault

@MichelleBlanc je crois que #TLMEPaide, mais l’offre des vieux partis ne contribue pas à ravir la ferveur de la population

@mhharnois

@MichelleBlanc Sans Jack Layton, le NPD ne serait pas si présent dans les intentions de votes. La plupart des candidats sont des inconnus…

@MathieuJuneau

@MichelleBlanc Aucunement en lien avec TLMEP, ni le débat des chefs

@pompombionique

@MichelleBlanc Je crois que c’est autre chose, les gens veulent un changement, les souverainistes veulent meilleur gouv en att grand jour.

@GauthierPatrick

@MichelleBlanc @edithlmichaud Tout simplement essayer autre chose!#Nouveauté

@drreinman

@MichelleBlanc Je pense surtout que son “massage” passe bien 😉

@EdithLMichaud

@MichelleBlanc J’entendais déjà des gens en parler avant TLMEP… TLMEP ça a renforcé et fait circulé à plus grande échelle lidée, sans plus

@dannykronstrom

@MichelleBlanc tout le monde en parle !

@therock52

@MichelleBlanc qui regarde tlmep a part le quebec franco! Non impact minime

@ROBLEC_

@MichelleBlanc Les médias…

@EdithLMichaud

@MichelleBlanc Écoeurite des autres parti+fatalité que le Bloc ne sera jamais unanime au pays+ homme sympa+ besoin de changement= engouement

@Marie_Chantale

@MichelleBlanc l’effet layton est tout simplement du à l’effet harper…

@Clbeland

@MichelleBlanc selon moi, fatigue des conservateurs, pas encore pret pour retour. Liberal. Tanne des critiques bloquistes

@LaSourceHumaine

@MichelleBlanc est-ce que son combat contre le cancer aurait pu ajouter un facteur sympathie supplémentaire ?

@IsabelleDudu

@MichelleBlanc Probablement un mélange des 3. Pour une fois durant cette campagne, on semble vouloir voter pour, plutôt que de voter contre.

@EdithLMichaud

@GauthierPatrick Je suis d’accord avec toi. Goût de la nouveauté mêlé à l’insatisfaction des anciens modèles cc@MichelleBlanc

@NicolasRoberge

@MichelleBlanc Les gens tiennent à leur droit de vote, mais les choix habituels ne sont plus considérables pour plusieurs.

@JerryDesRosiers

@MichelleBlanc Grace au autres partit qui au lieux de faire leurs campagnes salisse Layton. (j’étais BLOC et ils m’ont fait changer d’idée)

@immo_commercial

@MichelleBlanc Si ”l’effet Layton” ne tenait qu’à un manque de compétition, genre l’autre équipe ne s’est pas présentée y gagne par défaut

@ROBLEC_

@MichelleBlanc Je dirais plutôt le K-Lys de médias!!!

@LouiseMGauthier

@MichelleBlanc Je crois que sa popularité vient de notre sens de la compassion (re: sa canne). Au Qc, la pitié a toujours un effet boeuf.

@yvescarignan

@MichelleBlanc Sûrement pas dû à ses coupures dans les dépenses !!! :o) On verra mais s’il passe, oublions les baisses d’impôts!

@micheljacques57

@MichelleBlanc Autre chose: l’écoeurement général d’Harper et du bloc et la non confiance envers les libéraux…l’effet Layton: l’honnêteté

@plumette47

@MichelleBlanc l effet layton est du a un écoeurement collectif je crois , il ne faut pas chercher si loin d apres moi ….

@tilex89

@MichelleBlanc Le Québec a trop de sympathie. C’est ÇA le réel problème. On ne vote plus pour ses véritables convictions mais par sympathie.

@TouNeT_77

@MichelleBlanc c’est à cause que @MikeWardca le supporte ouvertement

@Nicolas2305

@MichelleBlanc Considérant que la vague a débutée au Québec près du débat et son passage à #TLMEP. Je crois que c’est la conjoncture.

@therock52

@jeanyvesleblanc @MichelleBlanc#tlmep je sais mais les cote sont de 800 000 a 1.5 vs pop de 33m alors impact au Canada reste minime

@lucprevost

@MichelleBlanc Pour Layton, #TLMEPest un “Colbert Bump” http://en.wikipedia.org/wiki/Cultural_impact_of_The_Colbert_Report

@Nicolas2305

@MichelleBlanc J’ai vu beaucoup de commentaires sur la sympathie des québecois. Si ce n’était que ca, la vague n’aurait pas pris le Canada.

@docseggi

@MichelleBlanc non c’est qu’il a le même slogan que Obama: Yes WE “canne” :))))

@jeanyvesleblanc

@therock52 @MichelleBlanc L’impact envers les francophones est quand même considérable

@johnnycliquot

@MichelleBlanc Personnellement je pense que c’est dû au manque de bonnes options dans la politique canadienne actuelle.

@GauthierPatrick

@EdithLMichaud @jerrydesrosiers@michelleblanc Pour ma part, je suis souverainiste et le bloc n’a pas fait avancer la cause en 20 ans...

@alysgermain

@MichelleBlanc l’effet Layton: conclusion d’une ecoeurantite aiguë des québécois!!

@amoyal

@MichelleBlanc Les gens ont marre des Libéraux et de Harper

@maxime9232

@MichelleBlanc Tout cela, mais surtout son charisme et cette impression qu’il travaille vraiment pour les gens et sa sincerité! #NPD

@laurentsimon

@MichelleBlanc je crois que l’effet Layton est du même type que l’effet Dumont lors de la campagne provinciale avec Boisclair et Charest

@KimVaillancourt

Je dirais à un peu des deux, mais aussi à un petit quelque chose de plus en tant que personne-politicien @MichelleBlanc

@d_champagne

@MichelleBlanc je crois que c’est son sourire. Il est le seul politicien à avoir les muscles faciale heureux !

@Jbeausejour

@MichelleBlanc Les Québécois sont des essayeux … Après le ADQ qui a été un erreur, ils font pareil avec le NPD !! :-(((

@GaellMagne

@MichelleBlanc je pense que c’est du à son passage à #tlmep et aussi par besoin de changement…

@50mirella

@MichelleBlanc Je dirais un peu des trois ensemble !

@ReseauImmo

@MichelleBlanc Ça a surement aidé; mais sa bonhommie d’intégrité et de bon gars a fait le reste.

@stpierjy

@MichelleBlanc j’aime bien #TLMEPmais c’est donné beaucoup plus d’importance que ça l’est vraiment et Duceppe y est allé aussi!,,

@LouiSGSylvestre

C’est l’effet réseau sociaux des gens qui en avaient raz-le-pompom RT@MichelleBlanc: l’effet Layton,ou à autre chose? #tlmep #fed2011

@Retweeteuse

@MichelleBlanc D’après moi tlmep et l’effet mouton de Panurge.

Et vous, vous pensez que c’est quoi?

Les thèmes de la blogosphère avant et après les débats des chefs

Il y a quelques semaines j’avais annoncé une collaboration avec les potes de Nexalogy Environics, visant à analyser, grâce à leur expertise et technologie, le pouls de la blogosphère en cette période électorale. Voici donc le PDF Federal Election 2011 Blogosphere Before and After the Debate Rapport Bilingue, qui fait le tour des éléments de contenus significatifs, qui ont été recensés dans les blogues canadiens-anglais et français, avant et après chacun des débats des chefs.

Dans l’analyse de Nexalogy Environics, après le débat des chefs en Anglo, sur 8584 billets de blogues recensés au Canada, le nom des chefs étaient présent dans une proportion de (page 3)

  • Harper 41%
  • Ignatief 33%
  • Layton 14%
  • May 8%
  • Duceppe 4%

Dans l’analyse de Nexalogy Environics, après le débat des chefs en Français, sur 891 billets de blogues recensés au Canada, le nom des chefs étaient présent dans une proportion de (page 10)

  • Harper 33%
  • Layton 29%
  • Ignatief 20%
  • Duceppe17%
  • May 1%

En page 10, nous avons un découpage illustrant le pourcentage de fois qu’un chef de parti a été mentionné dans les blogues, après le débat des chefs. Il est intéressant de comparer ces résultats à ceux du récent sondage Crop sur les partis au Québec. Chez Radio-Canada

Selon un sondage de la maison CROP réalisé pour le compte du quotidien La Presse, les néo-démocrates récolteraient pas moins de 36 % des intentions de vote au Québec, devant le Bloc qui glisserait à 31 %. Les conservateurs arrivent au troisième rang avec 17 % de la faveur populaire. Les libéraux, autrefois bien implantés au Québec, fermeraient la marche avec 13 % des intentions de vote.

Bien que les pourcentages diffèrent sensiblement, on peut tout de même remarquer que dans les billets de blogues (tout comme dans le sondage de Crop) monsieur Layton est mentionné plus de fois que monsieur Duceppe. Signalons toutefois que ce calcul du nombre de citations n’indique pas la nature qualitative des commentaires qui sont associés au nom des chefs. Est-ce qu’on en parle en mal ou en bien? Cela n’est pas mentionné. On sait cependant dans les autres pages du rapport que les grands thèmes qui sont abordés après le débat sont bien différents de ceux dont on discute avant le débat. D’ailleurs, des informations additionnelles sur cette étude seront rendues disponibles en début de semaine, la semaine prochaine.

Notons aussi dans le deuxième document, l’importance relative du phénomène « madame Paillé »,  (Madame Paille (PDF) C’est un gros fichier, le temps de téléchargement peu être long) qui devint une vedette instantanée du deuxième débat. Cela illustre certainement (à mon point de vue) le désenchantement des acteurs médias sociaux (et twitter en particulier) quant aux thèmes soulevés par le débat des chefs et les réponses offertes par ceux-ci aux questions des citoyens.