Médias sociaux et crises politiques en Égypte et en Tunisie

Ce matin je discutais avec l’animateur du Café Show, Rudy Desjardins, de la radio de Radio-Canada Alberta, de l’impact des médias sociaux sur les crises en Tunisie et en Égypte. Pour documenter mon intervention, je me suis inspiré des reportages suivant :
Webmanagercenter : Tunisie: Le diable s’habille aussi en «Facebook»

FranceSoir : L’Egypte des pharaons contre celle de Facebook ?

LeMonde : La bataille pour l’Egypte se joue aussi sur Facebook

ReadWriteWeb : U.S. Military Can Restore a Country’s Internet – Whether It Likes It or Not

ReadWriteWeb: Egypt’s Facebook Police Target Protesters Facebook Page

Ainsi que des autres sources que j’ai déjà mentionné dans mon billet : Les médias sociaux et les crises en Égypte et Tunisie, entrevue avec Gilles Parent

L’intégrale de l’entrevue au Café Show (7 min. 42 sec.)

Les médias sociaux et les crises en Égypte et Tunisie, entrevue avec Gilles Parent

Hier j’ai accordé une entrevue de fond à Gilles Parent du FM93 à Québec. J’y ai parlé de l’apport des médias sociaux dans les crises politiques qui secouent la Tunisie et l’Égypte. J’y ai discuté des tentatives du gouvernement Tunisien de hacker Facebook et des moyens qu’utilisent maintenant les Égyptiens pour aller sur Internet en contournant les fournisseurs de services internet qui sont maintenant bloqués en Égypte. J’ai aussi discuté de l’importance des blogueurs lors des dernières élections présidentielles françaises (avec notamment le copain Loïc Le Meur qui aidait Sarkozy) et de la tentative de Sarkozy de faire avaler la pilule Hadopi aux influenceurs Web avant Noël.
Nous avons aussi examiné comment le travail des journalistes change avec l’arrivée d’internet, et comment ils se doivent de continuer de valider les sources. À ce propos, j’ai donné l’exemple de messages twitter venant de Tunisie que je n’eusse pas pris au sérieux étant donné la nature répétitive de leur message qui en outre, n’étaient jumelés à des hyperliens ou des pièces justificatives.
Voici d’ailleurs certains des échanges Twiter que j’ai eu à ce sujet :

@HelpTunisia @TounessHorria@WillekeWortel @soniati @Lohiel@bloooodygirl c’est quoi ces spams tunisiens tout d’un coup?????

@HelpTunisia Ça frappe l’imaginaire un crâne ouvert sur une civière mais sans contexte ça ne dit strictement rien

@HelpTunisia pour que les gens adhèrent à une cause il faut l’expliquer et éviter le spam incessant qui donne exactement l’effet contraire

@HelpTunisia je ne savais pas que des blogueurs étaient exécuté en Tunisie. Vous avez du contenu spécifique là-dessus?

Nous avons aussi discuté des virus internet, du mythe tenace du vol d’identité et des coûts exorbitants des services internet et cellulaires au Canada (lire à ce propos mon billet : Le Canada est le tiers-monde des technos usager) et de la nouvelle politique du CRTC permettant de facturer les services Internet à l’utilisation de la bande passante que je trouve SCANDALEUSE et je vous invite à signer la pétition en ligne contre ce VOL QUALIFIÉ.
Bref, j’aime bien les entrevues de Gilles Parent qui vont du coq à l’âne (parce que je suis moi-même très éclectique) en faisant le tour et le pourtour de questions, avec une intelligence vulgarisatrice efficace et sympathique.
L’entrevue de Michelle Blanc avec Gilles Parent (21min. 31 sec.)

La pétition en ligne pour la démission de Jean Charest, observations

Cette semaine, une pétition en ligne pour la démission du premier ministre du Québec, Jean Charest fait un tabac. Vous pouvez même suivre l’évolution du nombre de signataires (jusqu’au 15 février 2011) en temps réel. Cette pétition ne fera sans doute pas tomber le gouvernement (pas plus qu’une pétition papier d’ailleurs) mais elle illustre parfaitement le raz le bol de la population et est certainement un signal fort militant pour la démocratie électronique. Nous avons eu de malheureux exemples de votations électroniques au Québec à cause de l’utilisation de technologies dont j’avais prédis l’échec, à priori, dans un billet World e-voting experiment benchmark. Mais l’engouement pour cette pétition en ligne, signale aussi la facilité avec laquelle les citoyens peuvent maintenant s’exprimer. On comprendra que dans un cadre de votation, le système sécuritaire se devra tout de même d’être plus rigoureux (lire mon billet précédent), mais ça démontre que lorsque les gens ont accès à un canal d’expression populaire accessible, ils l’utiliseront massivement. Ça prouve aussi la puissance, dans un contexte politique, des médias sociaux. On notera que cette pétition a été propulsée sur le Web par Amir Khadir, de Québec Solidaire. Que j’ai déjà fait observer ici l’efficacité de son parti sur Twitter et que cette offensive « médias sociaux » venant d’un député et d’un parti somme toute marginal, donnera peut-être le signal que les médias sociaux et les initiatives Web politiques peuvent faire des remous importants dans les médias dits, traditionnels. Ce sera un cas de politique web, fascinant à observer dans les prochaines semaines…
Je vous invite à lire ou relire mes catégories
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Les médias sociaux ne changent pas le monde selon Gladwell! Pis après?

Malcolm Gladwell grand pourfendeur de mythes devant l’éternel a écrit un papier dans le New York Times qui a fait grand bruits, Small Change, Why the revolution will not be tweeted. Ma bouc émissaire favorite, Nathalie Petrowski en a fait ses choux gras dans sa chronique Le militantisme au temps de Facebook.

En d’autres mots, rien de plus facile que de voter sur le web, que d’y donner son opinion ou son appui, que de relayer des informations mais concrètement, politiquement, socialement et littéralement, ça ne change pas le monde. Ce qui n’enlève rien à l’utilité et à l’efficacité des réseaux sociaux quand il s’agit de se retrouver à 2000 dans la rue pour protester ou pour dîner en blanc. Mais de là à croire que les réseaux sociaux vont déclencher une réelle révolution politique, que ce sont eux qui ont fait élire Obama ou qu’un jour ces mêmes réseaux vont faire triompher la démocratie en Iran, il y a un pas que Gladwell refuse à raison de franchir. Pourquoi? Parce que les réseaux sociaux ne sont qu’un outil. Et que ça prend plus qu’un outil pour enrayer le racisme, la ségrégation ou le déficit démocratique.

Mais c’est qu’elle a enfin raison. Les médias sociaux ne sont qu’un outil. De dire qu’ils peuvent changer le monde est sans doute nettement exagéré. Par contre, Gladwell ne parle pas d’Obama et oui, c’est certainement Internet et les médias sociaux qui l’ont mis au pouvoir. Mais posons la question autrement. La télévision a t’elle changé le monde? La radio a t’elle créé des soulèvements populaires, le téléphone a t’il créé des révolutions. La réponse sera sans doute oui, mais la démonstration en sera plus compliquée. Grâce à la télévision, les esprits se sont ouverts sur une foule d’enjeux sociaux, politiques et culturels. De nombreuses études ont été rédigées sur la portée de celle-ci sur une foule d’aspects sociétaux. La radio était montrée comme principale responsable des soulèvements meurtriers du Rwanda et le téléphone permit à bien des révolutionnaires de planifier leurs attentats. Pourquoi les médias sociaux devraient-ils être plus efficaces que ces autres outils réunis? Sans doute parce que des enthousiastes ont exagéré grandement l’impact de twitter sur la crise iranienne, sur les événements au Darfour ou sur la crise de Moldavie. Les livres ont eu un impact considérable sur l’humanité. Les médias sociaux (incluant les blogues) sont le nouveau type de livre du XXI siècle (la preuve se blogue est désormais sous format livre). Laissons donc le temps aux médias sociaux de changer les choses et ne les investissons donc pas de pouvoirs « extraordinaires » trop rapidement. Mais reconnaissons tout de même qu’ils aient un potentiel et une efficacité de communication, de relations publiques, de partage de l’information et de mobilisation qui à terme, peuvent certainement être des outils efficaces qui additionnée à plusieurs autres outils et initiatives, peuvent changer les choses…

Lecture additionnelle suggérée
The Reaction and Response to Gladwell’s ‘Small Change’ chez Beyond Nines

conférencière – Le Citoyen 2.0

Aujourd’hui je suis conférencière à St-hyacinthe pour parler lors d’un événement conjoint de la Corporation des officiers municipaux agréés du Québec et du Réseau de l’Informatique Municipale du Québec, de la relation avec les citoyens à l’ère du Web 2.0. Je trouve fascinant que les fonctionnaires municipaux se penchent sur ces questions et j’anticipe qu’ils vont un jour changer la façon dont le citoyen interagit avec ceux qui sont dans le fond, nos employés. Comme cela est mon habitude, voici donc le PowerPoint de ma présentation.
Le citoyen 2.0

Le Parti Québécois et les médias sociaux

Ça fait longtemps que je dis que la stratégie Web des partis politiques québécois n’est pas des plus efficace et limpide. Je le disais en pleine face à madame Pauline Marois, il y a plus d’un an de ça (lors de mon passage à Tout le monde en parle) et je l’ai d’ailleurs écris maintes et maintes fois. Le Parti Québécois dont il sera question ici, est probablement très représentatif de ce que l’on pourrait trouver dans d’autres parti (sauf que j’ai l’impression que ce n’est pas le cas avec Québec Solidaire, mais ce n’est qu’une impression qui me vient entre autres de mon billet Québec Solidaire me touche dans Twitter) il est question ici de Parti Québécois. J’avais expliqué à madame Marois qu’il était important de « laisser partir le message » d’appliquer « une perte de contrôle salutaire ». Voici donc le courriel que je reçois, via Facebook, de Luc Lefebvre (avec permission de publier de l’auteur):

Luc Lefebvre 13 avril, à 17:33
Salut Michelle!

(…)

Alors voilà ce qui c’est passé… Je suis sur l’exécutif du Parti Québécois dans mon coin (Saint-Henri, Sainte-Anne, dans le Sud-Ouest de Montréal). Depuis toujours je suis militant indépendantiste (tel que clairement spécifié sur mon profil Facebook). J’ai participé à la campagne Web de Labeaume, la campagne Web de Harel, certains députés sur Bloc à Québec ET Montréal. J’ai été sur le Forum Jeunesse du Bloc Québécois dans Montréal-Ouest, j’ai même été un blogueur invité à un colloque du PQ en novembre dernier à Montréal pour bloguer pendant le congrès… bref, je suis impliqué et je suis militant pour la cause indépendantiste de manière très claire.

Récemment, j’ai été élu sur l’exécutif du PQ de SHSA. Ils m’ont demandés de joindre en grande partie parce que je connais le Web, les nouvelles tendances, parce que je suis politique et parce que j’ai été en affaires. Bref, ils veulent utiliser mon réseau et mes capacités, ce qui me va.

Je leur demande donc pour avoir accès au groupe Facebook et au blogue de SHSA, ce qu’ils acceptent. Ils envoient la demande aux admins du PQ, et TADAM, voilà ce qui me revient:

“Salut!
J’espère que tu vas bien. J’ai acheminé la demande à la permanence pour te permettre de publier sur le site de notre comté (pqshsa.org)… Mais il y a un petit problème… C’est lié à ton adhésion à un groupe facebook qui réclame la démission de Pauline Marois! Qu’est-ce que c’est que cette histoire? J’aimerais comprendre.

Mieux vaut toujours être précis. On peut jaser des réserves ou critiques qu’on peut avoir à l’endroit du leadership de Mme Marois devant une bière un de ces quatre. Ce n’est pas tellement le point.
Par contre, adhérer à un groupe fb qui réclame sa démission quand on fait partie d’une instance du parti n’est pas anodin. À preuve, les réticences de la permanence à t’autoriser à publier sur notre site pqshsa.org
J’aimerais savoir ce qui te motive à adhérer à ce genre de groupe et si tu es conscient des problèmes que ça pose pour quelqu’un qui milite sur une instance.
Suis-je plus clair?”

!!!!

On me demande très clairement de me désabonner d’un groupe facebook parce que ça peut faire mal paraître le parti politique.

Ils ont spécifiquement monitoré les groupes que je joins (et j’en ai joins quoi? 200?), dans le but de s’assurer que le message était épuré un MAXIMUM et pour paraître le plus “propre” possible. Bref, faire tomber les opinions divergeantes, même si celles-ci sont clairement péquistes.

Bref, je ne vais pas me désincrire du groupe Facebook et je vais PAS accepter de me faire fermer la gueule comme ça. Je peux PAS accepter qu’on censure ainsi les gens sur le WEB.

Est-ce que ça signifie que tous les militants seront scrutés à la loupe? C’est quoi cette espèce d’approche Big Brother du Web là?

Tu imagines si Obama avait voulu censurer les suivants de Clinton comme ça?

Entk, je vais me battre. Si tu veux, j’ai les screenshots de la discussion qu’il me fera plaisir de t’envoyer par courriel!

Bonne journée.

– Luc Lefebvre

En guise de conclusion, je vous suggère de relire mon billet et les hyperliens qui s’y trouvent et de réécouter la capsule qui y est jointe: Le Lab VOXtv – Chronique : Barack Obama et sa gestion de la communication sur Internet

MAJ

À la demande de monsieur François Lemay, président, Parti Québécois de Saint-Henri – Sainte-Anne , en commentaire de ce billet, voici l’intégralité d’une portion des échanges qu’il a eu avec monsieur Luc Lefebvre sur Facebook, en complément de ce billet:

MAJ2

La beauté avec Québec Solidaire et avec leur campagne affichez vos couleurs sur Twitter est qu’on en faisait pas d’enquêtes sur les militants, on demandait à n’importe qui, qui le voulait bien, de mettre le logo Je vote QS sur leur avatar. Ça a donné un premier député au parti. Ce qui me saute aux yeux avec l’histoire ci-haut mentionnée est l’aspect « push » que j’y dénote. La ligne du parti, es-tu assez militant pour nous, on va te vérifier pour ne pas que tu nous mettes dans la marde. Plutôt que l’aspect « pull », voici nos idées, discutez-en, on va prendre la crème de vos réflexions collectives et on vous incite à nous faire de la pub gratis. Vous pouvez même nous faire de la pub si vous n’êtes pas totalement en accord avec nous. On va la prendre pareil cette pub. Deux approches à l’opposée… Il me semble que ça ne doit pas se battre aux portes pour donner son temps gratuitement à un parti. Mais c’est probablement juste moi… Moi j’aiderais bien les partis, mais jusqu’à présent ils m’ont tous tété des idées gratuitement (en payant le scotch)… Sont cheaps et « control freak »…

Le Lab VOXtv – Chronique : Barack Obama et sa gestion de la communication sur Internet

Pour ma vingtième chronique à l’émission LeLab, je discute avec Philippe Fehmiu de Barack Obama et sa gestion de la communication sur Internet: La voici donc :
Barack Obama et sa gestion de la communication sur Internet

Je vous invite aussi à revoir et à relire mes billets :
Obama, le Web 2.0 par la grande porte
Obama ouvre la voie du gouvernement 2.0

Signets pour une gentille candidate aux élections et pour un fonctionnaire de bonne volonté
Les sept leçons pour innovateurs radicaux de Barack Obama

Une lectrice limpide à propos de philosophie communicationnelle politique

Aider nos partis à acquérir une vision d’un sain marketing politique internet

Pourquoi nos partis politiques me désespèrent sur le Web

Les partis politiques canadiens et les médias sociaux. Un concours de kékette

Campagne présidentielle Française et Second Life

De l’importance d’Internet en campagne électorale

Le Webothon-Haïti L’intégrale et retour sur l’expérience

Hier après-midi, le dimanche 21 février 2010, des studios de VOXTV à Montréal, avait lieu le Webothon-Haiti. Cette expérience télévisuelle/Web/médias sociaux a permis de faire interagir sur le même plateau des invités qui dialoguaient avec nous, des quatre coins de la planète et des internautes qui réagissaient via les médias sociaux. Le contenu de ce dialogue international sur les médias sociaux, s’il avait été payant, aurait sans doute coûté plusieurs centaines de dollars par auditeurs. Il vous est rendu disponible gratuitement via des outils Web et les gens qui ont fourni leur expertise et leur temps, l’on fait gracieusement afin de permettre une levée de fonds pour venir en aide à Haïti. Si vous aimez ce contenu et qu’il vous apprend quelque chose, n’hésitez pas à visiter http://haiti.guignoleeduweb.org/  et à cliquer sur l’un des nombreux hyperliens menant vers les pages transactionnelles d’organismes aidant Haïti et qui se trouvent dans la barre latérale de droite de ce blogue.
Mon analyse du Webothon-Haiti
Je suis de toute évidence très biaisée pour analyser le Webothon-Haiti étant donné que j’en suis l’instigatrice. Je peux cependant vous partager mon grand bonheur d’avoir participé et mis sur pied cette folie expérimentale et très fière et des nombreux collaborateurs qui ont participé à cet effort. Déjà ce matin, madame Junia Barreau, la vice-consule d’Haïti qui était aussi de notre Webothon, m’écrivait pour me dire qu’elle a l’intention de se servir des médias sociaux pour diffuser à la diaspora haïtienne, un colloque sur Haïti qui se tiendra prochainement à Montréal. J’ai aussi reçu de nombreux témoignages d’auditeurs de ce Webothon qui étaient enchantés de la qualité des interventions de nos différents panellistes et qui se sont empressés de faire un don à l’un des organismes que nous parrainons avec cette initiative. Je sais que cette première expérience d’un amalgame télévision / Web fera des petits dans plusieurs médias traditionnels et je sais aussi que les nombreux apprentissages tirés de ce riche contenu qu’est le Webothon, aidera aussi plusieurs organisations à enfin entreprendre un virage médias sociaux. J’ose espérer qu’ils auront aussi une pensée pour Haïti et qu’ils participeront activement à sa reconstruction et au partage des savoirs et informations permettant aux Haïtiens de reprendre une vie productive, heureuse et normale le plus rapidement possible. Encore une fois UN GROS MERCI à tous ceux ayant rendu cette folie possible.

Comme le disait sur le plateau du Webothon-Haiti, notre invité Martin Lessard :

Les réseaux sociaux permettent de revenir en arrière et d’apprendre”

Dans cet esprit de trace numérique et de pérennité des données que permet le web, voici donc l’intégrale de l’expérience télévision/Web/médias sociaux.

Première heure: mise en contexte et théorie des média sociaux

Avec: Fred Cavazza, Cyrille De Lasteyrie et Martin Lessard.

 

Deuxième heure Médias sociaux et ONG  et gouvernement,

Avec Denis Coderre, Junia Barreau, Marisa Curcio, Jon Husband, Claude Malaison et Myriam Fehmiu.

 

Troisième heure Médias sociaux et journalisme

Avec Bruno Guglielminetti, Damien Van Achter, Clothilde Le Coz et Carla Beauvais.

 

4e heure Comment faire les médias sociaux

Avec Stéphane d’Amours, Pierre Côté, Philippe Martin et Christian Aubry.

Conférencière Web social – outils, tendances et culture

Mercredi prochain je serai conférencière à la Journée de l’informatique du Québec, du réseau Action TI (chapitre de Québec). Je sais, d’ores et déjà, que ma conférence de mercredi sera l’une des plus délicates de ma carrière. C’est que je suis informée que le programme de ce que je me propose de dire ne fait pas l’affaire de certains intervenants TI. On me suggère d’éviter des sujets, de formuler différemment, d’être dans « la tournure positive », de motiver les gens. Voici donc ce que je me propose de dire, tel que c’est déjà affiché sur le site d’Action TI :

Lors de sa présentation, Madame Blanc explique que les marchés sont désormais des conversations auxquelles il faut prendre part. Elle explique aussi que les jeunes générations sont déjà dans la mouvance de cette communication bidirectionnelle asymétrique. D’ailleurs, le phénomène n’est pas nouveau. Il a juste plus d’ampleur. Déjà, en 1993, un grand manufacturier de solutions de télécommunications faisait le pari de la transparence sur ce qu’on appelait à l’époque les e-communautés (sur les forums) qui sont en fait les ancêtres des médias sociaux d’aujourd’hui. Cette transparence rapporta gros à ce manufacturier.

Les médias sociaux sont une foule d’éléments fonctionnels différents et ils ont un impact qui varie en fonction de critères géographiques, sociodémographiques, de niches, d’utilités et/ou de fonctionnalités diverses. Pour interagir sur ceux-ci, la US Air Force s’est dressé un tableau du processus d’intervention de son organisation, en fonction des types de contenus possibles qu’ils peuvent y trouver.

L’adoption par les organisations des médias sociaux ou même du Web efficace est plus une question de philosophie communicationnelle ou d’ouverture de contexte technologique. Le contexte socio-économique récent du développement des TI et des communications marketing au Québec n’a d’ailleurs pas aidé les entreprises et organisations à y recourir de façon positive et active. Finalement, la crainte des enjeux de sécurité est un faux problème dont on se sert pour épouvanter inutilement les gestionnaires. La compréhension de ces divers enjeux, problèmes et opportunités pourrait permettre d’ouvrir la voie du gouvernement et de l’entreprise de demain…

À ce que vous pouvez lire, il me semble qu’il n’y a rien de bien méchant. Mais les susceptibilités TI sont grandes, la peur du changement et les enjeux réels de ces changements aussi. Je ne suis pas reconnue pour faire dans la dentelle (j’aime beaucoup mieux la porter) et j’ai déjà admis ne pas être diplomate (comme dans mon billet intitulé à juste titre, Je ne suis pas diplomate). Je suis cependant rassurée par l’appréciation que l’on fait généralement de mes conférences dont ce témoignage, du 30 octobre dernier, de monsieur Ghislain Carré, directeur groupe conseil et planificateur stratégique chez Cossette Communication-Marketing (Québec) et président (intérim) de la Socom.

La conférence de Michelle dans le cadre des petits déjeuners « Grands conférenciers » de la Société des communicateurs (Québec) a été fortement appréciée des participants. Madame Blanc est une conférencière hors pair que les communicateurs en agence ou en entreprise auraient tous fortement intérêt à entendre. Le monde du Web 2.0 est une révolution de la communication; un grand dérangement qui remet en question les façons de faire traditionnelles des entreprises et des acteurs de la communication.

C’est avec passion et conviction que Madame Blanc nous amène à prendre conscience et à nous remettre en question.

Voici donc ma présentation et advienne que pourra…

MAJ
Vous apprécierez aussi sans doute de prendre connaissance de la présentation de Jennifer Bell, directrice à Visiblegovernment.ca qui s’intitule Benefits of Open Government Data

Tout le monde en parle, mes propos paraissent prémonitoires

Loin de moi l’idée de prétendre que des événements politiques survenus dernièrement, sont le fruit de mon expertise et de mes recommandations. Je remarque cependant que les deux éléments dont j’ai parlé lors de mon passage à Tout le monde en parle, semblent avoir trouvé un écho fortuit et favorable chez les fonctionnaires de la santé et les stratèges du PQ.

Discussion :
Tout d’abord, je disais à madame Marois que le traitement offert par le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, envers les transsexuelles était kafkaïen et pratiquement inexistant et qu’il était inadmissible que les rares trans qui avaient la chance de voir le seul psy au Québec autorisé à signer les papiers, aillent se faire opérer en Europe de l’Est.

Constat :
Quelques semaines plus tard, le sous-ministre de la santé dévoile que le gouvernement paiera pour les opérations de changement de sexe et qu’elles auront lieux dans une clinique privée de Montréal. J’apprends aussi que les diagnostics seront aussi valides s’ils sont faits par des psychologues, psychiatres ou sexologues reconnus par leur ordre comme ayant une expertise diagnostique en dysphorie d’identité de genre.

Discussion :
Je disais à madame Marois que le site du PQ était poche et qu’elle devait s’inspirer de Barack Obama (et même de Sarkosy, Royal et Le Pen (ce qui a été coupé au montage) et favoriser la communication bidirectionnelle, authentique visant à permettre aux citoyens de s’approprier les enjeux politiques, de les discuter, de les bitcher et de les diffuser à leur tour, lorsqu’ils les auront faites leur.

Constat :
Tiré de : Le PQ veut s’inspirer de Barack Obama dans La Presse :

S’inspirant de la recette qui a fait le succès de Barack Obama, le Parti Québécois entend multiplier débats, groupes de travail, visites de cégeps et d’université, mobilisation de militants sur fond d’utilisation accrue de l’internet, pour mousser son option politique.

Conclusion :

De passer à Tout le monde en parle ne change pas le monde, mais il semble que les sujets qui y sont discutés, paraissent avoir des capacités prémonitoires sur des événements qui auront lieu dans le futur et qui n’y sont absolument pas reliés (ceci n’est qu’une hypothèse évidemment). Et j’en suis très heureuse pour les transsexuelles et pour le PQ et pour les autres partis qui risquent de ne pas avoir le choix de suivre… et pour les citoyens qui en profiteront.