Les femmes sont des putes et moi je suis le diable

Lorsque j’étais enfant, j‘étais servant de messe. J’ai fait partie des « jeunesses du monde », mouvement chrétien valorisant le missionnariat. Puis, j’ai fait le Collège Militiare Royal de St-Jean. Dans nos cours de géopolitique, j’y eu un cours sur la décolonisation. J’y appris la grande différence entre le colonialisme britannique et celui français. Le colonialisme français était d’abord religieux tandis que le Britannique militaire. Si un colonisé acceptait Dieu, il devenait citoyen avec tous les privilèges tandis que pour les Britaniques, les officiers avaient des primes pour apprendre la langue des colonisés afin de faciliter les échanges commerciaux et ceux-ci ne pourraient JAMAIS devenir citoyens. C’est l’une des raisons qui explique pourquoi après la décolonisation africaine, les pays colonisés par la France parlent encore français tandis que ceux de l’Angleterre sont rapidement revenus à leurs coutumes et dialectes ancestraux.

Je viens d’un monde d’homme et d’une culture religieuse et machiste. J’étais au CMR avant que les femmes n’y soient acceptées et à l’époque, elles avaient le privilège d’y mettre les pieds à titre « d’escorte » lors des nombreux bals. On avait même la tradition « dog of the night » pour laquelle chaque élève officier qui avait une « blind date » mettait un 5 dollars dans un chapeau et les « séniors » qui avaient déjà une copine, faisait le tour de la salle pour identifier la plus moche d’entre toutes. L’élève officier qui était avec elle, s’il avait été un gentleman avec elle toute la soirée, remportait la cagnotte. Ce stratagème avait pour but d’inciter les élèves officiers à respecter les femmes et à s’occuper d’elles, même si elles n’étaient pas avantagées par la nature (sic).

Ma mère, à grand renfort de « pardon » à cause de la religion, hésita longtemps avant de divorcer de mon père qui avait des aventures avec de jeunes hommes. Puis un jour, elle en eut assez. Nous n’irions plus à l’église…

J’ai passé ma vie dans un monde d’homme. J’ai vu la chance extraordinaire que j’avais de faire partie du « sexe fort ». J’ai entendu et fait de nombreuses blagues sexistes tout au long de ma vie. Il m’arrive même d’en faire encore. On n’efface pas 45 ans de conditionnement avec un coup de baguette.

Sauf qu’aujourd’hui je suis une femme. Je suis même une sous-femme. Je suis cette nouvelle femme qui n’est pas comprise de la société et sur laquelle la très grande majorité des religions ont une vision extrêmement négative. J’apprends à vivre avec ça (merci à mes différents psy). N’empêche que chaque jour que dieu (choisissez ici le dieu que vous voulez) me donne, je suis victime de sexisme, de rejet ou pire encore, de mépris. Pratiquement toutes les couches de la société ont encore des préjugés envers les transsexuelles. Même ma propre famille m’exclut. Mais ces préjugés sont souvent insidieux, larvés et à peine perceptible. Par contre, lorsqu’il est question d’intégrisme religieux, de quelque religion que ce soit, ce mépris n’est plus caché. Il devient « ostentatoirement » ouvert. Il me saute dans la face. Je peux bien me faire des tours de passe-passe dans ma tête pour me dire que ce n’est pas ça, mais lorsque je passe à côté de certaines minorités et qu’ils crachent à terre à mon passage, qu’ils se font le signe de croix, qu’ils me pointent du doigt, qu’ils me dévisagent avec une ardeur peu commune ou qu’ils m’invectivent, le message est clair.

Lorsqu’on enseigne que la femme doit être soumise à l’homme, lorsque dans une culture la vie d’une femme vaut la moitié de celle d’un homme, ma vie à moi ne vaut plus rien. S’il est culturel que la femme marche derrière l’homme ou pire, qu’il faille la cacher, imaginez la distance réelle et imaginaire que je devrais observer pour pouvoir exister?

Le combat des femmes contre l’intégrisme, quel qu’il soit est mon combat. La place qu’aura la femme dans la société québécoise et dans les microsociétés qui la compose sera toujours plus prépondérante que la mienne. C’est donc pour moi une question de survie que de me battre contre le rejet systémique ou culturel de la femme…

Je suis donc féministe et prolaïcité par conviction profonde puisque le contraire ferait de moi le diable. Ce que je suis déjà aux yeux de trop de mes voisins…

Cet article est repris intégralement dans le HuffingtonPost Québec

La charte des valeurs ne va pas assez loin

Tout d’abord la fameuse « charte des valeurs québécoises » est très mal nommée. Pourquoi pas plutôt une charte de la laïcité? En effet la charte proposée ne fait pas l’analyse et la synthèse des valeurs québécoises, d’ailleurs qui pourrait les faire? Elle met plutôt la table de la laïcité et délimite les débordements de ce que d’aucuns appellent des convictions personnelles, dans la sphère publique en général et dans la sphère civique (payée avec nos taxes) en particulier.

Je n’ai pas l’intention de me moquer de quiconque, mais je comprends que certaines personnes pourront se sentir blessées. Je ne crois pas que la religion doit être sur un piedestal, plus que d’autres institutions de la société. L’histoire ancienne et récente fourmille d’exemples prouvant hors de tout doute que la religion a tendance à déborder de son cadre « religieux » pour venir modifier les us et coutumes des sociétés et les entrainer dans des actes et actions, qu’un dieu (quel qu’il soit) ne serait pas fier de cautionner. La politique aussi d’ailleurs. C’est pourquoi les signes politiques sont déjà interdits aux travailleurs de l’état, afin qu’ils projettent une neutralité face aux citoyens.

Ce n’est pas à moi de juger de la pertinence ou non , des gens qui observent et analysent le monde au travers d’une lentille religieuse. Par contre je me dois de réagir lorsqu’une croyance religieuse devient une action qui a une portée sur la place publique. Si vos croyances et ses symboles ont un impact sur ce qui est enseigné dans nos écoles (le monde a été fait en 6 jours), sur ce qui est mangé dans nos cafétérias (bouffe halal et casher), sur le déroulement des activités des enfants (séparation des filles et des garçons dans les piscines), nous ne parlons décidément plus de croyances personnelles. C’est une chose de voir le monde au travers d’une lentille, une autre d’agir comme si c’était la seule qui soit valable.

Par ailleurs, la communication entre personnes inclut du verbal et du non verbal. Souvent, le non verbal aura un poids et une portée bien plus grande que ce que le verbal peut signifier. La tenue vestimentaire et les accessoires qui l’accompagnent sont très éloquents au niveau non verbal. Souvenez-vous du simple port d’un petit carré rouge. D’ailleurs, les fonctionnaires de l’état se doivent déjà de neutralité politique. Il faut croire que bien des professeurs n’étaient pas des employés de l’état lors de la dernière grève étudiante. M’enfin, même des députés (maintenant première ministre) s’affublaient du symbole et jouaient allègrement de la casserole. Mais ça, c’est une autre histoire. Une histoire tout de même qui devrait marquer les esprits et militer pour une plus grande neutralité (politique et religieuse) de nos fonctionnaires et de nos élus.

Les symboles induisent des perceptions qui sont souvent sans rapport avec l’intention de celui qui communique. Ils sont néanmoins très efficaces. Ils ne laissent que peu de gens indifférents. Ils sont justement ce qu’on appelle des « outils de mobilisation ». Si vous passez devant un triplex et que vous voyez un drapeau accroché sur le balcon du 2e étage, déjà vous aurez une image mentale des habitants que vous n’avez pourtant jamais vue. De même, lors de la St-Jean-Baptiste, vous risquez d’être fortement ému à la vue de milliers de fleurs de lys qui sont agités au vent. Encore un autre exemple de la puissance évocatrice des symboles. Cependant, dans un contexte de prestation de service gouvernemental, cette puissance « évocatrice » n’est très probablement pas la bienvenue.

Je suis « pour » la neutralité de l’état et de ses représentants et je suis « pour » la laïcité de nos institutions. Étant moi-même une « minorité visible », j’ai eu l’occasion de vivre à maintes occasions le mépris. Ironiquement, ce mépris venait souvent d’autres minorités visibles et si ces mêmes minorités portaient des signes religieux ostentatoires, ce mépris montait d’un cran. Mais ne prenez pas ma parole « pour du cash ». Vous n’avez qu’à lire la page de Wikipedia « homosexualité et religion » pour vous en convaincre. Vous remarquerez d’ailleurs que les religions qui acceptent l’homosexualité s’adonnent étrangement à être aussi des religions qui sont reconnues pour ne pas imposer de « signes religieux ostentatoires ». Vous comprendrez dès lors le « malaise » que je pourrai ressentir le jour où je serai à l’hôpital et que je serai soignée par un ou une infirmière m’affichant ostentatoirement sa religion ou encore lorsque j’irai chercher mon petit-fils à l’école et que son professeur sera ostentatoirement religieux. Je ne souhaite vraiment pas avoir à vivre ça ici au Québec. Je sais déjà que plusieurs régions de la planète me seront impossibles à visiter à cause de l’homophobie rampante de ces régions ou carrément parce que les gais y sont emprisonnés ou mis à mort. J’aimerais continuer de pouvoir me promener PARTOUT au Québec sans devoir « être sur mes gardes ». Appelez ça de la paranoïa si vous le voulez, mais les faits restent qu’une transsexuelle est assassinée à chaque 3 jours sur la planète et que pour la majorité des cas, ce sont des « motifs religieux » qui incitent à ces violences.

Pourquoi la Charte ne va pas assez loin?

Si on veut réellement un état laïque, pourquoi ne pas aussi agir sur la fiscalité et les subventions religieuses? Pourquoi continuer de financer avec nos taxes les écoles confessionnelles? Pourquoi continuer de ne pas taxer les religions et les religieux comme le reste de la population et des organisations? Pourquoi laisser notre patrimoine religieux, payé à même la sueur et les deniers des Québécois, être brocanté au profit de l’Église catholique? Il me semble que si une église n’a plus de fidèle, ce serait la moindre des choses qu’elle retourne à la communauté et puisse servir de bibliothèque, de centre d’activité culturelle ou sociale ou à toute autre vocation profitant à ceux qui depuis des générations ont payés pour ces bâtiments? Finalement, si on veut être conséquent, le crucifix à l’Assemblée nationale devrait prendre le bord. L’argument de la « mémoire historique » est on ne peut plus scabreux. Ce crucifix a été mis là par Duplessis. Celui-là même qui a entraîné le Québec dans une grande noirceur religieuse. Étant une petite orpheline de Duplessis (mon père ayant été un orphelin de Duplessis et ayant subit d’outrageux abus sexuels des religieux et religieuses ayant sa garde et ayant aussi été interné comme fou parce que c’était plus payant pour l’église), ce symbole me rappelle les nombreuses blessures que mon père et plusieurs de ces enfants on subit. Ce n’est donc pas un « symbole historique » particulièrement plaisant à se remémorer…

Par ailleurs, l’expression de sa religiosité est très personnelle. Les symboles ostentatoires ne sont que ça, des symboles. Choisir ou pas de les porter est aussi un choix, qui est personnel. Si ce n’est pas un choix, ça devient donc quelque chose qui a été imposé par une ou des forces extérieures. Ces forces sont donc très probablement la pression sociale…

P.-S. Il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites à propos de la charte, qui n’est toujours qu’à l’étape de proposition, et les couteaux volent bas de tous les côtés. Je vous invite donc à commenter mon billet dans la mesure et le respect. Je serai particulièrement sévère dans la modération des commentaires.

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Ce billet a été repris intégralement dans le Huffingtonpost 🙂

Je ne suis pas généreuse

Pour la prochaine édition de L’Itinéraire qui paraîtra le 1er septembre, la rédaction du journal me demande de pondre une chronique pour leur section Feu Vert à la fin du magazine. Cette chronique apparaît ici dans le but de vous inciter fortement à encourager les camelots de L’Itinéraire qui grâce à ce médium, tente de se sortir de la rue. N’hésitez donc pas à acheter cette revue et à visiter le site http://itineraire.ca/ Le magazine qui fait du bien…

On me demande de chroniquer pour L’Itinéraire. Journal que je ne lis pratiquement pas. On me demande d’écrire un papier « dans lequel vous exprimez vos préoccupations sociales et humanitaires en toute liberté ». Le problème est que je ne me trouve pas généreuse. En fait je le suis, mais c’est toujours intéressé. Je suis de centre droit. Je préconise une ouverture à la différence et je milite pour un tas de trucs ayant référence aux droits humains, à la différence d’identité de genre et d’orientation sexuelle et j’appuie de nombreuses causes humanitaires. Mais ce n’est pas ce qui me fera aller au ciel.

Je n’ai pas cet élan gratuit. J’ai mis sur pied la Guignoléeduweb.org, le Webothon Haïti, je me mets aux enchères chaque année au profit d’une œuvre de charité, je suis l’une des marraines du Chaînon, je donne de nombreuses conférences gratuites dans les Universités et je fais une foule d’autres trucs (dont de soutenir un frère schizophrène). Mais si je regarde bien, ma motivation est souvent la culpabilité. Je me sens coupable de réussir, d’être « à l’aise », de bien gagner ma vie malgré ma condition de transsexuelle. D’écrire ici et d’aider de nombreuses organisations c’est bon pour mon marketing. C’est bon pour mon image. Je me trouve poche d’être si consciente de ça. J’aimerais avoir cet élan d’aider gratuitement, parce que ça me tente. Mais voilà, ça ne me tente pas tant que ça. J’aime mieux promener mon chien que d’aller passer un week-end à l’hôpital tenir la main de quelqu’un que je ne connais pas. J’aime mieux relaxer de temps à autre et je me sens aussi coupable de ça. Je suis très loin d’être une « mère Thérésa ». Soit dit en passant je me demande souvent si elle faisait ses bienfaisances gratuitement. Je me dis que très probablement elle non plus elle ne faisait rien de gratuit et qu’elle attendait probablement sa récompense dans l’au-delà. Elle voulait sans doute avoir une place à la droite de dieu. Puis ça me rassure. Je me sens moins coupable. Je me dis que nous faisons tous du bien aux autres parce que ça nous fait d’abord du bien à nous ici bas… ou dans l’au-delà.

Puis je me dis « fuck les motivations ». Pourquoi je me casse la tête à comprendre mes motivations à aider. L’important est que j’aide, que je sois ouverte à aider et que cette aide, si minime soit-elle, fait une différence. Si vous aussi ne vous trouvez pas généreux, « ce n’est pas grave ». Faites comme moi et aidez les autres parce que ça vous fait d’abord du bien. Comme ça, nous vivrons peut-être dans un monde meilleur…

Conférence internationale de l’ONU sur la régulation d’internet, le Canada et le Québec y sont-ils?

C’est cette semaine que ce tiens à Dubaï la World Conference on International Telecommunications qui est chapeautée par Hamadoun Toure, le secrétaire général de l’agence des télécommunications de l’ONU (U.N. International Telecommunications Union). En présence de 193 pays, dont une délégation américaine de 123 personnes incluant les bonzes de Google, Microsoft et autres technos et telco. C’est ipolitics.ca qui nous informe de la nature des discussions qui sont encore tenues secrètes.

The agenda for the gathering of more than 1,900 participants from 193 nations covers possible new rules for a broad range of services such as the Internet, mobile roaming fees and satellite and fixed-line communications. Questions include how much sway the U.N. can exert over efforts such as battling cyber-crimes and expanding the Internet into developing nations.

(…)
But the head of the American contingent, Ambassador Terry Kramer, said the U.S. would propose taking all Internet-related discussions off the table and concentrating on already regulated services such as phone networks.

“What we don’t want to do is bring in all the private networks, the Internet networks, the government networks, etc.,” he told The Associated Press. “That opens the door to censorship.”

(…)
More than 900 regulatory changes have been proposed, but details have not been made public. Broad consensus is needed to adopt any items — the first major review of the UN’s telecommunications protocols since 1988, well before the Internet age.

La question qui tue

Le Canada et le Québec sont-ils à cette importante conférence? Quels diplomate ou parlementaire représentent notre pays? Quelles sont les positions du Canada en matière de régulation d’internet? Serons-nous tributaires des décisions américaines et étrangères? Avons-nous un intérêt à prendre part à l’économie numérique qui est l’économie du XXIe siècle?

J’en discutais d’ailleurs hier avec Rudy Desjardins, animateur de l’émission radiophonique Café-Show de la Société Radio-Canada en Alberta. (07:32 min.)

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La question a été posée via twitter à l’honorable John Baird, Ministre des Affaires étrangères et Commerce international du Canada et à Jean-François Lisée Ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du gouvernement du Québec.

@HonJohnBaird is Canada present at this UN int’l conference on internet regulation? https://www.michelleblanc.com/2012/12/05/conference-internationale-onu-regulation-internet-canada-quebec-y-sont-ils/ …
https://twitter.com/MichelleBlanc/status/276326523361968128

@jflisee est-ce que le Québec est présent à ce forum int’l de l’ONU sur la régulation d’internet ? https://www.michelleblanc.com/2012/12/05/conference-internationale-onu-regulation-internet-canada-quebec-y-sont-ils/ …
https://twitter.com/MichelleBlanc/status/276325950638133249

L’autre question qui tue
Aurais-je une réponse, de qui et dans combien de temps?

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Dans les poches des contribuables,
Un scandale oublié qui coûte cher!

Quand le vérificateur général du Québec conclu un rapport sur les contrats informatiques accordés à diverses firmes, d’une valeur de plus de 500 millions, ça laisse un goût amer chez plusieurs. Un scandale qui a tombé dans le vide comme une goutte d’eau dans l’océan.

Entrevue à CHOI Radio X à l’émission le 2 à 4 de Sophie Bérubé et de Vincent Rabault (avec la participation de Anne-Lovely Étienne). (18 :15 min.)

Un genre à part, la revue de presse

Je suis comblée, émue et flabergastée de la qualité et de l’étendue de la couverture de presse de ma bio Un genre à part lancé cette semaine. Je remercie chaleureusement tous les journalistes qui ont traité de la sortie de mon livre admirablement écrit par Jacques Lanctôt et suis admirative du travail exceptionnel de la relationniste de mon éditeur Groupe librex, Véronique Déry.

Télévision VOX LAURENTIDES
Émission MAGAZINE PARTOUT ICI, journaliste Catherine Verdon (pas encore en ligne)

Journal de Montréal
Journaliste Isabel Maher : Ainsi soit-elle, Michelle Blanc raconte son histoire dans une biographie à paraître intitulée Un genre à part

Radio FM98,5
Journaliste Isabelle Maréchal : Entrevue radio On ne choisit pas son sexe. Pas simple de vivre en femme dans un corps d’homme, quand ça ne nous convient pas. Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à changer de sexe? (40 :20 min.)

Journal Métro
Journaliste Mathias Marchal : Michelle Blanc raconte son exil intérieur

Télévision TVA
Émission Salut Bonjour, Journaliste Gino Chouinard : Michelle Blanc – «Un genre à part» (06 :41 min.)

Radio de Radio-Canada
Émission Médium Large, Journaliste Catherine Perrin
La spécialiste en commerce électronique et en médias sociaux, Michelle Blanc, née Michel Leblanc, nous propose sa biographie signée par Jacques Lanctôt, Michelle Blanc, un genre à part. Cette rencontre étonnante entre l’éditeur, ancien membre du FLQ, et la blogueuse hors du commun nous donne un livre qui relate la vie troublante de cet homme devenu femme. Chose certaine, Jacques Lanctôt semble être tombé sous le charme de son sujet. Catherine Perrin les rencontre pour parler de cet ouvrage, mais aussi de la chirurgie de transformation sexuelle, et tout ce que cette transformation implique. (15 :37 min.)

Télévision VTélé
Émission MCBG, journalistes Marie-Claude Savard et Benoît Gagnon : MICHELLE BLANC PARLE DE SA BIOGRAPHIE (08 :33 min.)

Radio Rythme FM Estrie
Émission heureux l’Estrie, Journaliste Julie Normand

Radio Choi RadioX Montréal
Émission Le 2 à 4 : Journaliste Sophie Bérubé : Michelle Blanc: change de sexe ou déprime! (MP3 42 :45 min.)

Télévision TVA
Émission 2 filles le matin, Journalistes Marie-Claude Barette et Annie-Soleil Proteau

Web Canoë
Journaliste Josianne Massé : La vie et l’amour de Michelle Blanc et vidéo de l’entrevue avec Michelle Blanc (04:55 min.)

Web Sympatico
Journaliste Marie Josée Turgeon, section Style de vie : Michelle Blanc – Un genre à part

Journal LaPresse
Journaliste François Gagnon : Merci de l’appeler madame…

Magasine Dernière Heure
Journaliste Nathalie Slight : Michelle Blanc un genre à part « Mon changement de sexe était une question de survie »

Magasine Le Lundi
Journaliste Annie-Soleil Proteau : « Le courage de Michelle Blanc »

Kony2012 = mouais, bon, bof une efficace infopub

La première fois qu’on m’a twitté Kony2012, j’ai passé un gros 90 secondes à regarder la vidéo. Puis les recherchistes de l’émission Les Lionnes à la télé de Radio-Canada m’ont demandé de venir parlé « du phénomène Web » de l’heure alors j’ai pris le temps de le regarder au complet. Ma réaction est dans le titre et pour en savoir un peu plus sur pourquoi je la trouve efficace cette infopub, qu’elle me fatigue et que je la trouve même raciste et dangereuse, écoutez l’entrevue à ce propos à partir de 9 :50min…

Embrasser le changement, l’article de l’itinéraire

© ANNE-MARIE PIETTE photographe

© ANNE-MARIE PIETTE photographe

J’ai la chance d’être amplement médiatisée. Cependant rares sont les portraits qu’on fait de moi qui me touche vraiment. C’est que je n’aime pas vraiment qu’on fasse mon portrait. Je préfère être interviewée pour mon expertise. Je n’aime pas tellement « parler de moi ». J’ai toujours peur du jugement, du biais journalistique et j’haïs le sensationalisme qu’on fait trop souvent avec le fait que « j’ai beaucoup changé ». Mais il y a certains articles qui m’ont émue. Il y a entre autres celui de Josée Blanchette, celui que ma copine à SCANDALE (que je ne vois plus que trop rarement) la mère indigne elle-même Caroline Allard, qui avait écrit pour le spécial Châtelaine 100 Femmes qui marquent le Québec, Michelle Blanc (PDF), puis il y a celui du plus récent numéro de l’Itinéraire, Embrasser le changement de la rédactrice en chef, Catherine Girouard. Je vous laisse le soin de le lire et je vous remercie Catherine pour ce touchant article.

Mes entrevues sérieuses, philosophiques et rigolotes à LeWeb

C’est toujours un plaisir de visiter les cousins à Paris pour le Davos du Web, c’est-à-dire le congrès LeWeb de Géraldine et Loïc Le Meur. Comme je commence être un petit peu connue outre Atlantique, on me demande souvent de données des entrevues à divers médias et/ou blogues d’affaires. Ainsi, voici une sélection des infos pertinentes, des coups de gueule et des conneries que j’ai eu le plaisir de partager avec les potes français. (Oui je suis méchante quelquefois, mais c’est toujours fait avec amour.)

Mon entrevue avec Jeremiah Owyang et Fred Cavazza à propos des médias sociaux dans l’entreprise.

Mon entrevue sérieuse avec TV5 Monde à propos de ce que je fais à LeWeb

Mon entrevue mi-figue, mi-raisin avec le portail Locita (et mon coup de gueule « les éditeurs Français c’est des conards). À ce propos, vous pouvez télécharger gratuitement les deux premiers chapitres de Les médias sociaux 101(PDF) et le premier de Les médias sociaux 201(PDF).

Mon entrevue Coup de gueule pour France Télévision avec Jean-Michel Billaut, dans laquelle je me scandalise de sa situation SCANDALEUSE, qu’il explique remarquablement bien dans l’un des billets les plus touchants du Web Cela fait 2 ans que je n’ai pas pris de douche…

L’intro de France Télévision

JAZZ ON THE WEB : suivez Jazz! Jean-Michel Billaut, blogueur influent à mobilité réduite, fait son web 11 de chez lui grâce à Jazz, son avatar. Pour Jean-Michel Billaut, être présent sur le Web 11 via le robot Jazz, c’est l’occasion de rencontrer des blogueurs du monde entier. Parmi eux, la québecoise Michelle Blanc. Cette spécialiste du e-commerce et des stratégies numériques assume aussi sa transexualité. Elle a pris fait et cause voilà quelques mois pour Jean-Michel qui n’arrivait pas à toucher la subvention destinée à aménager son logement. Grâce au Web 11 et à Jazz , ils ont pu échanger quelques remarques, la convivialité québecoise a fait le reste…

Mon entrevue philosophique avec le blogueur William Réjault, pour lequel je réponds aux deux questions :
Quel est le meilleur conseil que l’on m’ait jamais donné ?
Lorsque ça ne va pas, quelle image ai-je en tête ?

Finalement, comme chaque année, je fais aussi la folle de service pour France télévision et je m’amuse à jouer les « speakrine Française ».

En terminant, vendredi je serai aussi en direct sur France5, via Skype (et via un clip qui a déjà été tourné à Paris) pour l’émission du copain Cyrille De Lasteyrie (mieux connu sous le pseudo de Vinvin) Le Grand Webze. Le sujet sera « Internet et la vie privée-vie intime ». Je ne sais malheureusement pas si cette émission sera disponible en format web ici ☹

Avis à mes détracteurs, La conversation, c’est de jaser…

Cette fin de semaine j’étais à l’émission de la radio de Radio-Canada, La Sphère, animée par Mathieu Dugal et il me posa la question qui tue (de mes détracteurs, les tabarnaks de jaloux). De parler de votre première vaginite, de vos recettes, de votre chien, ça dépasse l’information pertinente ? (l’entrevue est à partir de la 27e minute)

Bin oui justement, de parler d’autres choses ça fait parti d’une saine conversation. D’ailleurs on revient toujours avec quelques statuts Twitter choc, comme celui de ma vaginite, de ma blague d’un jeudi confession (sans mentionner que c’était une blague du 1ier avril), de mes recettes ou de mon chien. C’est gens là n’ont pas compris que comme dans la conversation hors web, celle du web se doit aussi d’être variée, diversifiée, venant de vos tripes et vivante. J’ai déjà expliqué qu‘à cause de la loi des grands nombres, je suis maintenant plus en mode broadcast que de réelle discussion, mais ça ne m’empêche pas de répondre à ceux qui m’interpellent (dans la mesure du possible) et surtout, d’être spontanée et diversifiée dans mes partages de contenus. D’ailleurs la question de mon blogue de Charlotte, fait maintenant partie du contenu de mes conférences et est une analyse de cas médias sociaux fascinante (elle a eu 13 000 pages vues lors du premier mois en ligne et oui, ce n’est qu’un chien). J’ai en outre valorisé les avantages stratégiques de savoir déconner, parler De l’importance du pâté chinois dans une stratégie médias sociaux, de l’importance de garder sa saveur linguistique régionale, d’aborder des sujets aussi sérieux que celui de la mort, De la transparence, de la mise en scène et de la perte de contrôle, et du narcissisme et de ma vaginite.

Mais la démagogie est forte et quelques twits sur 37 463 (au moment d’écrire ces lignes) serviront sans doute encore longtemps d’exemples à mes détracteurs, pour prouver que mes contenus, ce n’est pas de l’information pertinente…

Conclusion

Chers détracteurs

24 714 abonnés Twitter
5 000 abonnés à mon profil Facebook (dont 598 demandes en attentes et 404 abonnés)
3 186 fans de ma page Facebook
5 385 abonnés Google+
et des dizaines de milliers de lecteurs de mes blogues et de mes livres trouvent sans doute que ma diversité éditoriale est rafraichissante et que votre opinion sur la non-pertinence des mes propos, ils s’en “tabarnakent” aussi …

Fausse mort de Jean Charest = c’est la faute du web, et puis après?

Hier, durant la nuit, on annonçait la mort de Jean Charest en première page numérique du journal Le Devoir. J’ai accordé une entrevue à LCN et au FM93. Après mon entrevue avec l’animateur du FM93 Sylvain Bouchard, celui-ci dit qu’il préfère le format papier au format numérique parce que ce genre de chose ne s’y retrouve pas.

Aparté

On a aussi « pété une coche » sur twitter parce que j’osais discuter « de sécurité informatique » alors qu’il semble que mon créneau ne devrait se résumer qu’aux médias sociaux. Je précise que ma Maîtrise ès Sciences en commerce électronique incluait des cours de droits, de technologie informatique et de gestion et que j’ai eu plusieurs cours qui touchaient de manière précise « les questions de sécurité informatique » au niveau technologique, de gestion et de droit. J’ai d’ailleurs eu un cours spécifique Gestion du risque, contrôle et sécurité du commerce électronique dans lequel 2 sessions données par un spécialiste de Price Waterhouse Coopers portaient spécifiquement sur les outils et techniques de hacking moderne (si on veut se protéger il faut aussi savoir et comprendre l’antithèse de cette réalité qui est le hacking). Je rappelle aussi que lors de mes consultations avec mes clients, je couvre très souvent les questions relatives à la gestion du risque informatique. Ce n’est donc pas parce que je n’en ai pas fait une spécialité que je ne sais pas de quoi je parle lorsque je me prononce sur les questions de sécurité du Web. (Pour les lecteurs qui ont des problèmes de sécurité majeurs, je recommande souvent le pote  Dominic Jaar, responsable national de la e-discovery chez KPMG).

Pour revenir à nos moutons (en l’occurrence l’assertion selon laquelle le papier est plus crédible que le numérique) je rappelle que les fausses nouvelles, les canulars et les impostures sont vieux comme le monde (pour s’en convaincre regardez canular ou « list of hoaxes » dans wikipedia) et qu’ils existaient bien avant le Web. Je vous suggère d’ailleurs de visiter le site Accuracy in media ou de relire chez Slate Pourquoi les médias sont les pros des canulars et à réfléchir à la conclusion de NT2 Le canular, une pratique renouvelée par le web:

(…) le canular est une pratique qui questionne la véridicité des objets auxquels il s’en prend. Nous avons dégagé certains thèmes sujets au canular de manière récurrente : l’information et ses débordements dans la vie privée, les objets de consommation et leur envahissement de l’espace du Web, les peurs socialement partagées, par exemple la peur de virus informatiques ou encore de complots politiques, ainsi que l’abondance de pornographie que l’on constate sur le Web.  Au terme de notre réflexion, il nous semble que le choix de ces thèmes ne soit pas anodin : en effet, ce sont tous des espaces discursifs où la joute entre le vrai et le faux peut se déployer de manière particulièrement complexe. Quelle valeur de vérité peut-on accorder aux discours médiatiques, aux images de citoyens qui sont véhiculées par les médias ? À quel point les peurs socialement partagées sont-elles justifiées ?

Le canular, en nous trompant à propos des sujet qu’il traite, révèle en même temps la précarité de la conception que l’on peut avoir de ces sujets. Il s’agit ainsi d’un mensonge particulier en ce qu’il met en place un processus réflexif engageant la personne dupée à adopter une attitude critique à l’égard des vérités admises. Nous avons également vu que le canular s’adapte au média qui l’accueille. Dans le cas du Web, les sites de vente, les chaînes de courriels et la pornographie sont quelques exemples de terrains propices aux activités canularesques dans la mesure où le nombre d’internautes susceptibles de se faire leurrer y est particulièrement élevé. De fait, le canular profite toujours du climat de confiance qui règne autour d’un sujet.