C’est la copine, cliente et metteure en scène des 20e Contes urbains Brigitte Poupart, qui m’a demandé il y a quelque mois, d’écrire et de jouer l’un des contes, qui sera présenté du 2 au 20 décembre au Théâtre La Licorne. C’est une production du Théâtre Urbi et Orbi. Comme j’aime le risque (quoique je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais et que maintenant j’ai la trouille), j’ai accepté d’emblée.
« Croyez-moi ! Le secret pour récolter la plus grande fécondité, la plus grande jouissance de l’existence, consiste à vivre dangereusement ! »
de Friedrich Nietzsche
Moé c’est ça Noël
DEBOUT
(Voix Hors-champ) AVERTISSEMENT : Les personnages de ce conte ne représentent personne en particulier et toute ressemblance avec des gens vivant réellement n’est que le fruit d’un très gros méchant hasard que personne ne pouvait imaginer. Mettons… Il était une fois
Ça commence bien un conte ça il était une fois.
PAUSE
Donc, il était une fois quelqu’un qui était en tabarnak. Mais vraiment en tabarnak. Noël c’est tellement une esti de période du tabarnak. Ce criss de Noël qui s’en vient encore. Cette maudite fête à marde. Cette période de l’année soi-disant pour les réjouissances. Allez donc chier avec le temps des fêtes. Que la dinde aille se faire fourrer de farce ailleurs.
ASSISE
Bon, quand même , quand même, il y a déjà eu des Noëls mémorables. Je me souviens de ma cousine Suzanne qui m’avait acheté une bonbonnière de chocolat au Noël de mes 6 ans. WOW, une bonbonnière de chocolat! Juste pour moi! Un cadeau de grand! Je me souviens aussi, lorsque j’étais ti-cul, de notre catalogue Distribution aux consommateurs. WOW. Je découpais les cadeaux dont je rêvais et je les collais dans un scrapbook spécialement pour le père Noël. Mais, ça arrivait des fois qu’il y avait un bon cadeau des deux côtés de la page. Mais j’avais de l’imagination et je découpais avec soin le plus gros des deux, je coloriais le bout qui dépasse de l’autre côté et je collais seulement un des côtés de l’image dans le scrapbook avec un warning « n’oubliez pas de tourner l’image il y a une autre idée cadeau de l’autre côté ».
Les photocopieuses n’existaient pas encore dans ce temps-là. D’ailleurs , on ne savait pas encore à quel point les photocopieuses seraient utiles dans le futur pour les partys de Noël.
Je me rappelle aussi ce Noël où j’ai reçu mon jeu de chimie à quatre panneaux, j’avais 11 ans. Je l’aimais TELLEMENT ce jeu de chimie! Ça m’a servi en secondaire 4 quand je distillais de l’alcool pendant les activités parascolaires.
J’ai déjà quand même aimé Noël, pis ça c’est à cause de ma mère. Ma mère aimait faire la cuisine bien avant que ce soit « trendy ». Une de ses chums mariées avec un chinois qui avait plusieurs restaurants lui avait montré tous les secrets de la vraie cuisine cantonaise. Je me souviens aussi de ce Noël chinois. Ma mère qui était fière de ses nouvelles connaissances s’était déguisée en geisha chinoise. Les geishas c’est Japonais, mais pour ma mère, fuck that, elle serait une geisha chinoise. Elle acheta de la musique chinoise, de l’encens chinois, des décorations chinoises, des lanternes chinoises et nous fit un festin chinois à tomber su’l cul pour le réveillon de Noël.
En plus ça se réchauffe bien les restants de chinois. Après une semaine de restants de chinois, on s’ennuie du pâté chinois, mais bon, une fois par année ça fait plaisir et ça fait du stock à raconter dans un conte urbain. Maudit que je l’aimais ma mère et que j’aimais sa passion à cuisiner, à inventer et à vivre pour nous ses enfants. Je l’ai aimé toute ma vie. Sauf une fois, OK je me sens cheap de dire ça. Surtout qu’elle avait le cancer généralisé, pis qu’il ne lui en restait pas beaucoup à vivre. N’empêche que de recevoir une buche de Noël pour ma fête qui est le premier janvier, je l’ai avalé de travers, pis il commençait à être pas mal sec à part ça. Disons que je comprends qu’elle n’avait plus la force de me faire un nouveau gâteau juste pour moi.
DEBOUT
D’ailleurs çà aussi ça me fait royalement chier. Avoir sa fête le jour de l’an. Yééééééééééé
Je suis née premier bébé de l’année en 1961. Ma face « sa » première page de tous les journaux. Mais aujourd’hui plus personne ne me reconnaît. Ma mère au eu 5 ans de couches en cadeau, pis d’autres cochonneries promotionnelles. Comme c’était des couches lavables, mes quatre autres frères et sœurs qui ont suivi ont tous porté mon cadeau de naissance. Le 1er janvier l’école est fermée. Personne de mes chums pour me dire bonne fête. Plus vieux, personne pour venir à mon party de fête. Ils étaient tous chez leur grand-mère. J’haïs ça les grand-mères. Encore plus vieux, ils ne pouvaient pas venir à ma fête parce qu’ils se remettaient de la brosse de la veille Et moi-même lorsque j’ai eu l’âge de prendre ma propre brosse, à minuit tout le monde était su’l party. Mais pas pour moi. Ils étaient su,l party pour le Nouvel An. Hey… bonne année! Ha oui. C’est vrai, c’est ta fête aussi? Bonne fête d’abord. Lorsqu’enfin quelqu’un pense à ma fête et m’offre un cadeau, il dit bon bin ça c’est pour ta fête ET pour Noël. S’il est prévoyant à Noël il me dit, ça c’est ton cadeau pour Noël ET pour ta fête. Tabarnak
Quand quelqu’un m’invite à son party de fête BBQ du 15 juillet, je lui réponds « va donc chier avec ta fête esti de fatiguant qui va recevoir plein de cadeaux et de chanson de bonne fête dehors, en gougoune, au gros soleil. Pis mange un gâteau de marde.
Bon j’étais où là déjà?
ASSISE
Ha oui, Noël pis le temps des fêtes ça me fait chier. Mais c’est tout de même récent.
J’ai grandi. À défaut d’être fêtée le jour de l’an, j’ai travaillé longtemps dans les bars. C’était une sorte de Noël du waiter. Maudit que c’était payant. Le monde sou à la Saint-Sylvestre, ça tip en sacréfice. J‘avais encore bin des « bonnes fêtes d’abord », mais avec un p’tit deux, ça passait pas mal mieux. Dire que les deux en papier ça n’existe plus non plus. J’aimais bin ça les deux en papier.
Pis un jour, à 33 ans, je suis tombée en amour. J’ai rencontré ma Bibitte Électrique. Ça c’est son nom d’amour que je lui donne pour la protéger des cons qui me veulent du mal. Des fois lorsqu’elle est vraiment, mais vraiment touchante, ou sexy, ou bin bin fine, je l’appelle Bibitos Sanctos. Sainte Bibitte.
Bibitte avait déjà un fils. Lorsque je l’ai rencontré la première fois, j’ai pogné mon buzz. J’imaginais un petit maigrichon intellectuel à lunette. Ho que boy que je m’étais trompé. La première fois que je suis allée chez elle, il m’ouvre la porte et me dit bonjour avec sa grosse voix. Ce n’était pas un petit ado, c’était un homme. J’ai demandé si j’étais bien à la bonne place. Bin oui. C’était là. Je suis entrée et on est devenu des chums. Drette ce soir-là.
Deux ans plus tard, on emménage ensemble, Bibitte, son fils et moi. Toute la petite famille recomposée. Puis, la mère de Bibitte et la mienne décèdent.
CIGARETTE
La mort de ma mère, je n’oublierai jamais ça. Je voulais lui faire un dernier cadeau avant son départ. Mais qu’est-ce qu’on donne à quelqu’un qui va crever? J’ai passé sa dernière soirée avec elle et toute la journée je me torturais à trouver quel dernier plaisir je pourrais lui faire. Je ne trouvais pas. Puis il y avait un plat de fruit avec des fleurs sur la commode de l’hôpital. Mais elle ne pouvait même plus manger. J’ai pensé à couper une orange en deux et lui foutre sous le nez. Comme elle était sur la morphine, elle se met à halluciner de bonheur. Je suis aux îles Canari, ça sent les fruits exotiques, les fleurs, j’entends la mer, il fait chaud, je suis bien. Mettons que j’étais un petit peu émue. Le lendemain matin, je lui tenais la main lors de son dernier souffle. Je n’oublierai jamais le frisson qui m’a traversé le corps lorsqu’elle est partie. C’est comme si elle me faisait une dernière caresse en s’en allant.
Ouf…
Pourquoi je vous parle de ça? Bin, c’est parce qu’elle est morte juste après le temps des fêtes. Le plus ironique est que son dernier cadeau était l’odeur d’une orange et que j’ai passé mon enfance à entendre ses histoires que lorsqu’elle était petite, ils étaient si pauvre qu’à Noël, ils ne recevaient qu’une orange dans un bas de laine avec des bonbons durs.
Pis on parle beaucoup du Père Noël, le Père Noël par ça, la parade du Père Noël, mais c’est les mamans qui font tout. Ce sont les fées des glaces qui se tapent la job. Sans fée des glaces, les réveillons sont plutôt drabes. Ce sont des Noëls en canne ou en produit congelé ou pire encore, au restaurant.
C’est ce qu’on vit avec le beau-père qui passe l’hiver en Floride. Donc en novembre, on se fait un Noël de la belle famille. C’est-à-dire qu’on se fait un souper dans un resto et le beau-père donne ses enveloppes de cash. C’est un Noël qui ressemble à un souper de chambre de commerce. On est habillé propre, on prend un verre et on discute de la météo et de sujets bin artificiels et insignifiants.
Après la mort de ma mère, j’ai décidé de faire le Noël de ma famille avec ma Bibitte. Un an sur deux, on recevra tout le monde de mon bord et notre fils. L’autre année ce sera pas mal plus mollo parce que mes sœurs iront chez leurs belles familles. Pour continuer les traditions de ma mère, on fait un méchant festin. Il y a tellement de bouffe et de boisson que nous pourrions être 60. On est plutôt une vingtaine. Puis plus tard, mes sœurs ont des enfants. Puis je tombe en amour avec mes neveux et nièces. Je les ai tellement aimés ces enfants-là. Quand je pense à eux, j’ai des images de grenouilles, de cerf-volant, de baignade, de fou rire, de bonbons et de Haagen-Dasz.
Comme je me souviens de mon immense bonheur d’avoir reçu une bonbonnière lorsque j’étais enfant, je propose à Bibitte l’idée qu’on fasse à chaque enfant une assiette de bonbons. Ça commence par une face de père Noël. L’année suivante la face grossit jusqu’à ce qu’elle devienne une maison. Finalement, c’est plutôt une ferme avec la clôture, l’étang et le chemin, puis un village pour chaque enfant que nous confectionnons chaque année et chaque année, le village grossit. Ça nous prend 3 jours à faire ces maisons et je trouve énormément de joie à les faire et à voir les yeux des enfants lorsqu’ils les reçoivent. C’est le moment fort de mes Noëls bisannuels. Pour les bouffes, nous nous efforçons de trouver ce qu’il y a de mieux. Il faut continuer la tradition de ma mère et la marche est haute.
Puis un peu avant Noël, y a une fée Carabosse qui débarque. Vous savez celle qui se promène dans votre petite tête à partir de l’hypophyse? Vous la voyez jamais, mais c’est elle qui décide en maudit « car à boss ». La fée Carabosse elle avait un méchant meeting avec moi. Elle me dit, tu te souviens, lorsque tu avais 3 ans et que tu pensais que t’étais une fille? Tu m’avais suppliée de t’aider à être ce que tu es vraiment? Bin cou donc, je ne suis pas vite, vite et 44 ans plus tard, ton souhait est exaucé. Tu seras une fille, heu bon une femme,. Ça va se faire dans les prochaines années et c’est ça ou tu seras en dépression le reste de ta vie. Là il y a comme un grand silence puis elle part à rire comme une malade et elle fou le camp.
Ayoye, que je me suis dit. Je vais changer de sexe! Ça ou la dépression. Et ça ne va déjà pas trop bien durant le temps des fêtes … s’il faut en plus que je sois sur la dep le reste de mes jours, aussi bien plonger. Je l’annonce à ma chérie et avec son amour incroyable, et sans doute un P’tipeu aussi parce que je suis hot, elle décide de m’accompagner. Je commence donc à changer de sexe et je l’annonce à ma famille. La réception est vraiment frette, tellement frette qu’une de mes sœurs m’a dit qu’elle aurait préféré que je lui apprenne que j’étais mort. Je suis donc morte pour elle et le reste de ma famille. Ils m’ont flushé de leur vie et de celle de mes neveux et nièces que j’adorais. Pus de Noël familial. Barré, flushé, fuck you, No way rosé, Adios amigos, Nieeeet.
Tant pis pour eux, Bibitte et moi on est allé fêter aux Îles-Turquoises. Que c’était une belle période des fêtes. Avec plein de gens qu’on ne connaissait pas et qui étaient très sympathiques. C’est drôle à dire, mais fêter, manger et boire comme des rois avec des gens qu’on ne connait pas, c’est cool et il n’y a jamais de drame! Le champagne coulait à flot puis sorti de nulle part, Bibitte se met à genoux et me demande de l’épouser. Je lui ai dit, bon tu en profites parce que je suis chaude? Par faiblesse (et par amour aussi sans doute) je lui dis oui avec mon plus beau sourire et les yeux humides (c’était à cause de la boucane de la machine à fumée du DJ). Ça fait déjà sept ans que ma famille m’a flushée et que je devrais avoir crissé ma blonde là et que je suis partie faire le tour de la planète de whatever.
Puis les années ont passé . Puis notre fils nous annonce qu’il serait papa.
DEBOUT
Ho que boy! Je serai grand-mère! Mon cœur ne fait qu’un tour!
Je pourrais enfin refaire un village de bonbon. Que dis-je, plutôt une ville, une capitale, une métropole de bonbon. Au lieu de passer trois jours à faire ma métropole, j’y passerai trois semaines. Pis fuck le père Noël. Ce sera un Spiderman de Noël. Faut comprendre ici Minerman parce que mon petit chéri appelle Spiderman Minerman. Même que son père tente de lui faire dire SSSSSSSSpiderman et il répète SSSSSSSMinerman. Je ferai même du homard au gingembre cantonais et des yet ca mein aux fruits de mer en mémoire de ma défunte maman. Il y aura de la bouffe pour 300 personnes. Je ferai des décorations sur ma maison, sur mon terrain, sur mes arbres, sur mon lac avec une piste d’atterrissage pour le traineau du Minerman. Je tenterai même de pogner une couple de chevreuils pour en faire des reines. Pis pour ma fête? Pas grave, je me soulerai avec un vieux deux en papier à côté de mon verre, en chérissant mes souvenirs de la nuit de Sminerman. Je suis maintenant si heureuse. Vive le temps des super héros…
Pis pour ceux qui n’aimeraient pas mon concept du temps des super héros y préférant le temps des fêtes avec le petit Jésus et le père Noël, moi je suis pour la diversité. Je vous rappellerai d’ailleurs que Jésus lui-même avait deux papas, trois parrains et que Marie était la mère porteuse du St-Esprit. Pis le Père Noël, j’ai des doutes sur le fait qu’il aime peut-être trop les petits enfants. Donc moi je vote pour la diversité, pour le temps des super héros avec Sminerman qui sera le boss des Captain America, Hulk, Bernard l’ours, Bob l’éponge et autres gentils personnages. Et je n’oublie pas la fée des glaces. Bibitte et moi serons les deux fées des bonbons, des biscuits, des gâteaux et des Haagen Dasz.
EN QUITTANT LA SCÈNE
Ha oui, la fin!
Elles vécurent heureuses et n’urent qu’un petit-fils. Mais maudit qu’il fut aimé, gâté, pourri et souriant à la vie et à la différence.
MAJ
Dans le Journal de Montréal
Dans LaPresse
Contes urbains 2014: les porteuses de mots
Chez Catherine Perrin à Medium Large, Radio-Canada Première
20 ans des Contes urbains | Médium large http://ici.radio-canada.ca/emissions/medium_large/2014-2015/chronique.asp?idChronique=356713
MAJ
Les critiques
REVUE JEU
Le Noël écrit et interprété par Michelle Blanc est à la fois percutant et bouleversant. Elle évoque le petit garçon qu’elle fut, «la Fée Carabosse qui lui a donné son sexe », la femme qu’elle est devenue et la mort de sa mère, avec une ironie et un ton toujours très justes, à la fois drôles et poignants.
(…)L’univers féminin de ces Contes urbains n’est pas sans évoquer d’autres spectacles dont l’argument se voulait féministe. Et là est un joli paradoxe. Car, c’est de ces petites histoires (dont cinq écrites par des hommes) que se dégagent des propos pertinents sur la condition féminine, telle que vécue par ces « belles-sœurs » contemporaines qui, loin de tout militantisme, disent leurs angoisses, leurs misères, leurs bonheurs sans jamais s’apitoyer, avec un humour noir et grinçant qui vient désamorcer le moindre accent mélodramatique. Et cette parole, mieux qu’un long discours, nous touche en plein cœur.
lesmeconnus.net
Si j’avais eu à clore ce spectacle, j’aurais laissé le mot de la fin à Michelle Blanc qui a bouclé son témoignage avec un message d’ouverture à la diversité. Si elle a râlé sur ses Noël d’enfance, sur ceux éloignés de sa famille en raison de conflits, en bout de ligne, c’est elle qui a livré l’essence même de Noël : l’accueil, le partage et l’amour. Merci Michelle Blanc. Merci Contes urbains d’allumer notre imaginaire.
Sorstu.ca
Les textes de Contes urbains sont naturels et touchants et l’interprétation très sincère. Michelle Blanc et Sandrine Bisson sont particulièrement troublantes, et France Arbour tout à fait délicieuse.
Voir
Michelle Blanc vient casser le sérieux des contes précédents avec sa propre histoire, racontée de façon lumineuse avec humour et tendresse, livrée en tout franchise, comme à une connaissance de longue date. Sa vision de la fête de Noël et sur les petites joies qui l’animent la mène à se livrer sur sa longue histoire avec son amoureuse, son vécu en tant que femme, sur ses frustrations antérieures et ses réflexions sur le bonheur.
bouclemagazine
Toutefois, parmi toutes ces minipièces, deux se sont démarquées du lot à mes yeux, car elles portent sur des sujets rarement sous les feux de la rampe. Tout d’abord, dans Moé c’est ça Noël, Michelle Blanc exprime avec sincérité ce que représente Noël lorsqu’ on est une femme ayant changé de sexe. Ce n’est pas le genre de situation qui fut bien acceptée par tous dans sa famille. Malgré le fait que Michelle ne soit pas une actrice, l’authenticité ressortant de son histoire la rend particulièrement intéressante.
Je suis VRAIMENT ravie de ces premières critiques
2e MAJ
Journal de Montréal
Par ailleurs, Michelle Blanc, devenue conteuse pour l’occasion, nous a agréablement surpris par son conte aux allures autobiographiques qu’elle signait.
La Presse
Autre moment fort (et étrange): la performance de l’auteure et blogueuse Michelle Blanc. La transsexuelle montréalaise y va d’une ode à la diversité, revenant sur les circonstances qui l’ont amenée à changer de sexe. Malgré certaines maladresses – elle n’est évidemment pas comédienne – son récit est poignant. Justement parce qu’il dépasse la fiction.
Montheatre.qc.ca
Il est suivi du conte Moé c’est ça Noël, écrit et joué par Michelle Blanc, un récit à l’état brut d’une femme qui s’est vue privée des célébrations de Noël auprès de sa famille suite à l’annonce de sa transsexualité. L’histoire est débordante d’amour et sincère malgré quelques imperfections.
La revue Séquences
Et puis, dans Moé c’est ça Noël, Michelle Blanc, l’auteur et blogeuse montréalaise transsexuelle assume avec ses propres mots son intériorité libératrice avec un étonnant réalisme. Consciente qu’elle n’est pas comédienne, la scène devient pour elle une sorte de laboratoire expérimental où une âme en peine, blessée par un vécu aussi tragique que fascinant, finalement s’épanouit. Un des clous de la soirée.
3e MAJ, ma première critique négative, comme quoi l’unanimité est rare 🙂
HuffingtonPost
J’ai été quelque peu désarçonnée par Moé c’est ça Noël de et dit par Michelle Blanc. On comprend qu’il s’agit d’un transgenre (Michelle Blanc d’ailleurs a endossé cette cause et parlé abondamment de sa propre expérience lorsqu’elle a changé de sexe), mais le texte m’a paru éparpillé, sans structure, allant dans toutes les directions. Ça relève davantage de l’anecdote banale alors que la charge aurait pu être autrement puissante. Mais la fin est adorable.