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C’est grâce à mon client de longue date, Voyages à Rabais, que mon amour et moi avons passé 10 jours dans l’exceptionnel complexe de Bahia Principe à Akumal au Mexique. Ce complexe comprend 4 tout inclus. Le Bahia Principe Luxury Akumal, le Bahia Principe Grand Tulum, Le Bahia Principe Grand Coba et enfin, le Bahia Principe Luxury Sian Ka’an dans lequel nous avons séjourné. Via une très pratique navette, nous avions accès à toutes les facilités, restaurants, plages et activités des autres Bahia, mais ce n’était pas réciproque pour ceux qui hébergeaient aux autres complexes puisque le Sian Ka’an est réservé aux adultes seulement.
Le Sian Ka’an est dans la jungle Maya. C’était déjà une surprise de découvrir que le Mexique a aussi une jungle. De très nombreux animaux et oiseaux se promenaient au travers de la remarquable verdure du site. Nous étions littéralement transportées et dépaysées. L’endroit était vraiment idyllique et tranquille. Comme j’avais besoin de repos, ça me fit le plus grand bien. Nous n’avions vraiment pas besoin de sortir de l’environnement Bahia pour nous divertir, mais étant curieuse, je voulais tout de même découvrir un peu plus la Riviera Maya que je connaissais déjà.







Nous avons opté pour une croisière en Catamaran de Cancún à Isla Mujeres. C’était une attrape touriste évidente. Il fallut 2 heures de navettes du complexe à Cancún et trois heures pour le retour. Le port d’attache du catamaran à Isla Mujeres était une plage qui débordait de monde (faisant tous cette croisière) avec une musique techno à tue-tête. Disons que c’était loin de l’image idyllique que je me faisais de l’endroit. Par contre, la traversée était agréable et le snorkeling qu’on a fait en milieu de route, était correct, mais très loin du spectacle grandiose qu’on peut voir à Cozumel.



Étant à côté de la réserve de biosphère mondiale de Sian Ka’an, je ne pouvais passer à côté d’un safari pour la découvrir. Pendant ce temps, mon amour resta au complexe et opta plutôt pour un après-midi au SPA. Le safari était réellement un safari. Le conducteur allait à 10km/h tellement la route était défoncée. La végétation luxuriante était débordante, mais peu d’animaux se trouvaient sur le chemin. Le bruit infernal de la suspension devait certainement en effrayer plusieurs. Arriver à destination, nous devions quitter le camion pour transférer dans des embarcations de 6 passagers et nous avons côtoyé des dauphins sauvages et des tortues de mer. C’était vraiment impressionnant de les voir dans leur état naturel. Nous avons aussi fait une escale de snorkeling et une de baignade dans l’océan turquoise. Mais le clou de la journée fut pour moi la découverte du village de pêcheur de Punta Allen. C’est d’ailleurs là que nous avons mangé dans un restaurant coopératif du village et le diner était excellent. Il était fascinant de déambuler dans ce village mexicain avec de l’électricité 2 heures par jour le matin et de 18h00 à 24h00 le soir. Les « casas » étaient pitoyables (par pudeur, je ne les ai pas photographiées), mais il se dégageait une certaine joie de vivre dans ce petit village et chez les villageois qu’on a croisés. D’ailleurs, nos canotiers venaient de ce village et le tourisme, avec la pêche de ce qu’ils nomment le « homard », sont les seuls activités économiques de ce village. Disons que ça donnait une idée de ce que pouvait avoir l’air la Riviera Maya avant son expansion touristique majeure. J’ai aussi grandement apprécié voir la « beach road » de Tulum, puisque nous devions la traverser pour aller au parc. J’ai par contre été déçue de ne pas naviguer dans les fameux canaux développés par les Mayas de la réserve. C’est donc une activité que je suggère, sauf si vous avez des problèmes de dos. La route étant si mauvaise que ça ne vous aiderait pas.















Pour revenir au Bahia Principe, le service et la bouffe sont ce qu’il y a de mieux que j’ai pu expérimenter dans mes nombreux voyages. Le restaurant Alux en particulier, est digne de certains grands restaurants de Montréal. J’ai adoré le calme du Sian Ka’an, sa finesse de développement immobilier qui laisse la place à la magnificence de la jungle et les ballades en navettes qui nous permettaient d’aller à l’une des plages, lorsque le cœur nous en disait. De surcroit, les bars avaient un éventail très intéressant d’alcool premium allant du Johnny Walker, Martini et Rossi au rhum Captain Morgan. Ce n’était donc pas des alcools bizarroïdes qu’on sert trop souvent dans les tout inclus.






Bref, nous avons passé de superbes vacances, reposantes et enrichissantes. Je recommande donc chaudement Voyages à Rabais et les Bahia Principe.
Article publié le lundi, 7 août 2023 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Libelés : Bahia Principe Sian Ka'an, Isla Mujeres, Punta Allen, Voyages à Rabais.

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Plus que jamais, les technologies sont omniprésentes dans notre quotidien. Nous sommes branchés, connectés, interconnectés, et la plupart de nos activités, même les plus banales, font désormais appel au numérique. Il en est de même pour les entreprises. Pour se démarquer, elles doivent s’adapter et innover en développant des solutions numériques qui bonifient l’expérience client. Des produits et services qui répondent aux besoins des utilisateurs doivent être offerts en toutes circonstances, sur différentes plateformes et au moment le plus opportun.
Innovation, adaptation et personnalisation
Pour atteindre leurs objectifs commerciaux, les entreprises n’ont d’autre choix que d’intégrer de nouveaux outils. Or, la mise en place de ces outils entraîne des changements majeurs tant sur le plan des technologies que des processus de travail et de collaboration.
Si la pandémie a démontré l’importance des solutions numériques et en a accéléré la mise en place, elle a aussi illustré que toutes les entreprises avaient avantage à les adopter. À terme, malgré les efforts requis pour modifier leurs pratiques internes et renouveler les relations avec leur clientèle, elles y gagnent une meilleure connaissance de leurs clients ainsi qu’un engagement accru des employés et des partenaires.
En plus d’avoir transformé nos façons de communiquer et de commercer, la technologie permet aujourd’hui d’offrir une expérience utilisateur plus rapide et mieux adaptée grâce à des procédés numériques assurant l’automatisation des processus, la personnalisation des contenus et la sécurisation des informations personnelles.
Un impératif : améliorer l’expérience utilisateur
On sait que les internautes quittent rapidement un site, une application ou toute autre plateforme numérique si l’expérience s’avère laborieuse, sans compter qu’ils partagent souvent cette impression négative avec leur entourage. Les clients connectés ont des attentes élevées et l’expérience client qui leur est proposée doit répondre à leurs besoins. Ces attentes sont d’ailleurs croissantes, c’est-à-dire qu’un client qui apprécie l’expérience utilisateur proposée par une entreprise pour un produit ou un service ne s’attend pas à moins lors des fois suivantes. Les entreprises doivent donc sans cesse redoubler d’efforts pour optimiser leurs pratiques et répondre aux attentes de leurs clients!
L’optimisation de l’expérience utilisateur se révèle le meilleur moyen de retenir les visiteurs et de les convertir en clients. Comprendre, voire anticiper les attentes est dorénavant nécessaire pour accéder à de nouveaux marchés et répondre à des besoins en constante évolution. En plus de contribuer au développement et à la rétention de la clientèle, d’améliorer la crédibilité de l’entreprise et d’optimiser le référencement naturel du site, une expérience utilisateur positive peut réduire les coûts d’acquisition et d’assistance de la clientèle.
Par ailleurs, pour s’assurer de bonnes conversions et ainsi atteindre leurs objectifs, il importe que les entreprises soient proactives, qu’elles s’appuient sur des données pertinentes, fiables et de qualité, et qu’elles suivent de près l’évolution de l’expérience client afin de l’améliorer en continu. Mais pour cela, il faut d’abord avoir amorcé sa démarche d’optimisation numérique.
L’innovation numérique dans le domaine de l’assurance
Malgré la persistance des canaux traditionnels dans le processus de vente d’assurance, une vague d’innovations est en voie de métamorphoser l’industrie généralement plus traditionnelle de l’assurance. La plupart des assureurs ont compris l’importance d’adopter de nouvelles stratégies afin de saisir les opportunités du virage numérique. Ainsi, ils envisagent de nouvelles approches pour développer la relation client et rendre les processus d’achat plus attrayants, efficaces et sécuritaires.
Les nouvelles applications numériques permettent de diversifier le développement de produits, de multiplier les expériences numériques et de transformer diverses fonctions entrepreneuriales. En plus de faire évoluer les assureurs vers un modèle opérationnel plus profitable, de nouvelles technologies permettent même d’envisager le passage d’un mode de vente de produits à un service global de sécurité financière, voire à une approche de gestion des risques grâce à la domotique et à la télématique.
Comme en témoigne une étude réalisée par le CEFRIO, ces nouveaux modèles d’affaires offrent de nombreux avantages pour les entreprises dans un marché confronté à la concurrence croissante de joueurs non traditionnels. Intégrer une approche continue d’innovation numérique profite à tous, assureurs, assurés, employés et partenaires.
L’innovation numérique chez Promutuel Assurance
Promutuel Assurance a déjà largement renouvelé son approche utilisateur en mettant en place un espace client qui regroupe tous les documents d’assurance d’un membre-assuré dans un lieu unique et simple d’accès en plus de permettre les réclamations en ligne. D’entrée de jeu, le site Internet donne un aperçu général clair de l’offre de services et met de l’avant des outils pour demander des soumissions, quel que soit le produit recherché. Promutuel Assurance est également un des premiers assureurs au Québec à avoir lancé le certificat d’assurance numérique pour l’auto, qui vous permet d’avoir en version électronique toutes les informations d’assurance de votre véhicule sur votre téléphone intelligent. Enfin, l’assureur propose l’application mobile APPI, un programme unique de récompenses basé sur l’analyse de la conduite du client.
Par son approche utilisateur innovante, Promutuel Assurance s’assure d’être présent partout, en tout temps pour répondre aux besoins personnalisés de ses clientèles.
Article rédigé en collaboration avec Promutuel Assurance
Article publié le lundi, 9 janvier 2023 sous les rubriques Innovation et Personnel et peut-être même hors sujet.
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J’ai un client dans la fleur de l’âge, directeur marketing national d’une organisation de vente au détail de produits valant plusieurs dizaines de milliers de dollars l’unité et avec plusieurs points de vente. Il est un québécois adopté en jeune âge, d’une « communauté visible asiatique internationale»). Il n’a jamais mis les pieds dans son pays d’origine et ne parle pas leur langue. C’est un québécois pure laine élevé au Lac Saint-Jean, mais avec une physionomie distinctive, disons. Moi je l’aime bien, ça fait des années qu’il est client et je me suis toujours foutu de ses origines. Pour tout dire, j’ai longtemps été convaincu qu’il était autochtone. Ce qui est loin d’être le cas.
Tout ça pour vous dire que Jim me demande si je connaissais un directeur marketing de haut niveau, issu de la diversité, qui pourrait devenir son mentor. En jasant un peu plus avec lui, il me confie que le directeur de l’une des nombreuses agences avec qui il transige lui dit : « Vous savez ici au Québec, c’est …. » ou « vous savez la démographie au Québec ça peut être … ». Comme s’il ne savait rien du Québec ou s’il était un demeuré qui s’adonnait à prendre les décisions. La perception qu’il avait eue de cette rencontre l’avait secoué.
Je lui dis que je connais des patrons marketing de plusieurs nationalités, mais qui ne sont pas nécessairement membre de « communautés visibles ». Je connais des Italiens, des Français, des Grecs, des juifs, des anglos, Irlandais et de plusieurs autres origines européennes. Mais des patrons marketing des communautés dites « ethniques », ça ne me venait pas. Je lui ai par contre suggéré d’élargir un peu son bassin et de rechercher des personnes des communautés, mais qui ne sont pas en marketing. Je connais des gens qui ont de très grands succès dans d’autres domaines. Qu’on pense à la politique, la communication, les arts et même les affaires (mais dans d’autres fonctions que le marketing), qui pourraient certainement l’inspirer.
Je lui dis : tu sais moi, j’ai vécu beaucoup de mépris et même des menaces de mort. Mais ce n’était pas dans un contexte de travail. Car, comme je fais du marketing de contenus et du « pull marketing », les gens viennent à moi et sont ravis de travailler avec moi. Ceux qui ne veulent rien savoir de moi à cause de ma différence, ne me téléphone pas pour me le dire. Aussi, bien que j’ai été de très nombreuses fois « victime », je ne porte jamais ça comme un étendard. J’ai préféré les affronter, faire des enquêtes puis les faire arrêter et condamner. Je lui ai aussi mentionné qu’étonnamment, c’est dans les grands centres comme Montréal ou Québec, que je vis surtout de la transphobie, pas en région. Il y a certainement des crétins partout, mais dans les grands centres, peut-être à cause de la proximité et de la ghettoïsation, il m’apparaît y avoir plus de tension. En région, les gens ont plus d’espace, les pressions de « la mode » et des « nouvelles tendances à suivre » se font moins sentir et les gens semblent plus ouverts et familiers. J’ai vécu une trentaine d’années à Montréal et je ne connaissais pas mes voisins. Ici nous sommes loin et c’est tout le contraire. Je connais mes voisins et nous sommes ravis de nous saluer lors des rares rencontres fortuites.
De plus, je lui fit remarquer qu’il a le gros bout du bâton. C’est lui le client qui a le budget. Il a donc le loisir de travailler avec qui il veut. Il n’a certainement pas à supporter un fournisseur narcissique qui le ferait sentir comme un moins que rien. Ses patrons passés et actuels apprécient son travail et ses résultats. Il est aimé dans son organisation et par-dessus tout, il est sensible, brillant et innovant. Il n’a vraiment rien à envier à des « peddleurs » d’agence qui jouent la manipulation psychologique pour vendre leurs bébelles.
Finalement, par un curieux hasard, ma conjointe qui est psychologue m’a transféré deux articles parlant de stoïcisme, le matin même. Je lui en ai donc parlé et lui ai fait suivre ces articles.
Comme quoi, même si on a du succès, qu’on est brillant, mais qu’on est un peu différent de la masse, on peut aussi vivre des insécurités, du racisme inconscient et du rejet. Si vous êtes vous-même une personne issue de la diversité et que vous êtes ouvert à mentorer un jeune professionnel, faites-moi le savoir…
‘Inject that Stoicism into my veins!’: 10 tools of ancient philosophy that improved my life
Lâcher prise grâce au stoïcisme
Article publié le jeudi, 22 septembre 2022 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Ce billet a été écrit un lundi soir à minuit trente alors que j’avais de la difficulté à m’endormir…
J’ai eu la chance d’avoir une pratique exceptionnelle. J’avais de bons clients, je publiais, je faisais des conférences, j’étais médiatisée, j’ai reçu de très nombreux prix professionnels et honneurs. J’adorais partager mon expérience et mes connaissances. La vie allait rondement. J’ai bien eu des écueils. Mais somme toute, malgré tout ce qui est arrivé avec mon changement de sexe, la vie allait bien. Pour ajouter à ça, je suis en amour depuis 28 ans et j’habite un environnement de rêve. Je n’ai pas grand-chose à me plaindre.
Depuis des années je militais pour un plan numérique pour le Québec. Il me semblait que tout ce que notre gouvernement devait faire pour aider la population à prendre le virage numérique, la fameuse transformation numérique, n’était pas fait. J’ai pris mon bâton de pèlerin et l’ai crié et écrit sur tous les toits. Avec des collègues, j’ai, entre autres, co-publié le Rapport d’étonnement numérique. Je suis même allée faire la leçon à notre premier ministre d’alors lors de son Forum des idées. Mais rien ne bougeait. Par altruisme et par idéalisme sans doute, j’ai accepté d’aller en politique pour qu’enfin on y parle de numérique. Quelle mauvaise décision ça a été !
J’ai travaillé sur un plan numérique pour le Québec afin que, collectivement, on prenne le fameux virage. Mais j’ai fait la gaffe d’accepter de me présenter sur le Plateau Mont-Royal plutôt que dans mon patelin de Lanaudière. On me disait « Michelle tu seras au cœur des médias pour présenter ton plan »! « C’est l’endroit idéal pour toi »! Sauf que c’était dans le fief de Québec Solidaire, de l’extrême gauche, des wokes et des anarchistes. Avant même que je ne me sois officiellement présentée, déjà je me faisais déchirer publiquement par les médias de Montréal. J’étais « la candidate transsexuelle ». Avant même la campagne, le PQ perdait trois conseillers et l’on titrait « le PQ en déroute ». Le Parti Libéral perdait 20 députés et ministres et l’on titrait « Le parti libéral se renouvelle ». Ça donne une idée de la couverture que j’allais avoir.
L’année suivante mon chiffre d’affaires déclina de 60%. Mes angoisses commencèrent. J’ai consulté un psychologue. J’en ai parlé à des amis et je me suis réinventée grâce au marketing de contenus. L’année suivante mon chiffre d’affaires remonta de plus belle.
Puis arriva la Covid. La fameuse Covid. Je suis loin d’être la seule à en avoir été affectée. J’habite toujours dans mon bois. Je mange mes trois repas par jour et j’ai bien de l’espace pour me dégourdir les jambes et respirer l’air pur. Mais mes clients aussi ont souffert. L’un après l’autre, ils coupent les budgets numériques et marketing. Même des potes consultants de hauts calibres me disent que tout est au « ralentit ». Les entreprises feraient de « l’attentisme », me dit l’un d’eux. Ils attendent!
Entretemps, les gouvernements ne parlent plus que de transformation numérique. Ils ont plein de programmes pour aider les entreprises, mais avec des « stagiaires ». Et ça, c’est en plus de la BDC qui fait aussi dans le « conseil numérique ». Mais avec leurs employés qui ne donneront le financement que si ce sont eux qui font le conseil. Pour la superbe annonce de $4milliards pour la transformation annoncée pour le Fédéral, je me suis inscrite en novembre dernier pour être considérée comme une conseillère aux entreprises. Après avoir téléphoné en mars pour savoir pourquoi je n’avais toujours pas de nouvelles, on me fit parvenir un courriel pour m’informer qu’ils sont débordés et que mon dossier n’est toujours pas analysé. Nous sommes maintenant en mai et pas plus de nouvelles.
Je me remonte le moral en me disant que « je suis dans une bonne ligne ». Le numérique n’est pas sur le point de s’arrêter. Par contre, c’est vrai que tout d’un coup, tout le monde est stratège web et spécialiste des médias sociaux. C’est vrai aussi que comme tout le monde est spécialiste, ils sont invités dans les médias pour en parler. Plusieurs disent n’importe quoi, mais bon, comme tout le monde connaît ça, personne ne se rend compte qu’il s’y dit des conneries. L’exemple de la couverture du récent achat de Twitter par Elon Musk en est un bon exemple. On parlera de son soi-disant profil politique, psychologique, voire psychiatrique, de ses frasques même, mais on ne dira pratiquement rien de la technologie, de sa place dans l’écosystème numérique et de ce qu’il veut en faire. On est dans la couverture « people » et à la recherche du scandale.
Étrange époque!
Je ne sais pas encore ce que l’avenir me réserve. Je prends un grand verre d’eau (contre l’avis de mon cardiologue qui me conseille de limiter mes liquides à 1.5 litre/jour), une grande respiration, une grande expiration, je parle à mes anges et me demande de m’inspirer pour la suite de mon parcours.
On dit souvent qu’il ne faut jamais regretter. Je ne regrette en rien d’avoir partagée les détails de ma transition et lors de mon trépas, je serai fière d’avoir sauvée des vies avec ça. Par contre, je regrette amèrement mon idéalisme politique. Je regrette d’avoir mis ma business sur pause avec l’espoir d’aider la société. Je regrette d’avoir cru que ma condition de transsexuelle ne serait pas un obstacle à une course politique. Montréal la fourbe et l’hypocrite n’osa jamais m’attaquer sur mon genre. Mais les détours de méchanceté gratuite sur tout le reste étaient scandaleux (j’ai parlé de ce genre de différence de couverture médiatique dans mon billet, Le biais montréalocentriste). Les gens du PQ n’avaient jamais vu ça. Ils avaient fait du monitorage de mes présences sociales et avaient peur qu’on ressorte mes prises de position anticarrées rouges. Mais jamais ils n’avaient songé que les journalistes puissent être si odieux. Paradoxalement, les régions soi-disant homophobes, racistes et avec tous les défauts du Québec profond, ont toujours été très ouvertes et respectueuses de mon expertise et de ma personne.
Oui je regrette. Oui j’ai été et je suis encore blessée. Mais j’ai beaucoup appris. Je suis fière de tout ce que j’ai fait. J’ai aussi beaucoup de reconnaissance pour toutes les belles rencontres que j’ai faites, pour cet environnement dans lequel je suis, pour la bonté que je vois encore chaque jour et pour la beauté de la nature qui m’entoure. J’ai toujours été une batailleuse et je le serai encore. JAMAIS je ne resterai à genoux. J’ai aussi pardonné à bien des gens. Je crois au pardon. J’ai vécu bien des insultes, du mépris et des trahisons. Mais je sais que celles-ci sont plus lourdes à porter pour ceux qui les infligent que pour ceux qui les reçoivent. La dignité est plus légère que la victimisation.
Je vous partage tout ça comme ça sort. La veuve d’un bon ami décédé dernièrement me disait qu’elle lui avait demandé pourquoi il partageait ses douleurs, sa mort qui approchait à grands pas et son agonie. Il lui avait répondu que c’est parce que ça pouvait aider, qu’il le pouvait et qu’il avait conseillé à Michelle Blanc de parler de sa transition alors qu’elle la vivait et qu’il se devait de faire de même. Je vous partage donc mes angoisses. Je sais ne pas être la seule. D’ailleurs la pratique de ma conjointe psychologue, explose. Elle a même dû arrêter ses listes d’attentes ayant trop de clients. Au moins, l’une des deux du couple a une pratique florissante.
Alors dites-vous que même Michelle Blanc, qui semble rouler sur l’or, avec une liste d’anciens clients incluant des fleurons de l’industrie du Québec et une myriade de PME, peut elle aussi angoisser pour sa business. Il est important d’être positive et de voir le beau côté des choses. Mais il est tout aussi important d’être vraie et de dire que des fois, c’est «tough » en tabarnak…
Merci au gouvernement pour le Prêt de $60 000 aux PMEs. Je vous confirme qu’il est vraiment utile…
Je travaille présentement sur des mandats passionnants avec des organisations que j’aime. Je n’ai pas l’agenda complet que j’ai déjà eu, mais ce n’est pas le vide. Je songe aussi à devenir professeure d’université ou de CEGEP, tout en continuant de faire des mandats et des conférences. Des sommités académiques me fournissent de références impeccables. J’ai toujours cette passion du partage et je verrai ce qu’il adviendra. Mais entretemps, déjà je respire mieux de vous avoir écrit tout ça. Je sais aussi que bien des petits entrepreneurs se reconnaîtront dans ces angoisses inévitables de notre époque. Je vous embrasse tous…
Article publié le mardi, 3 mai 2022 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Je vais sortir un peu du numérique pour vous parler d’une belle histoire d’adaptation et de résilience aux aléas de la vie. Il s’agit de l’histoire de Waldo Peppers de Rawdon. Cybelle Major et Waldo Delay avaient de bons emplois avant la pandémie. Madame était organisatrice d’événement et monsieur, pilote de ligne Montréal/Rome. À cause de la covid, ils perdirent tous deux leurs emplois. Avec une maison à payer et quatre enfants à habiller et à nourrir, baisser les bras n’était pas une option. Ils se sont donc réinventés.
Comme ils le disent sur leur page Facebook :
La pizza Waldo Peppers est le fruit d’un amour de l’aviation et la rencontre de personnes extraordinaires. Son histoire débute lors de visites occasionnelles d’un petit restaurant de Rome tout près du Vatican. Le propriétaire du restaurant ainsi que son chef cuisinier, tous deux pizzaiuolo de plusieurs générations, devinrent de véritables amis. Ils me partagèrent leurs recettes et techniques par le simple désire de transmettre leur passion. Ils m’accueillirent à bras ouverts, tels un membre de leur propre famille, et m’accordèrent le privilège de partager leur cuisine. Donc, aussitôt atterri après un long vol tapisser d’un ciel étoilé, je me dirigeais vers ce petit coin de paradis pour apprendre l’art de la pizza napolitaine.
Waldo Peppers est une entreprise familiale qui offre un service de traiteur en pizza napolitaine. Nous voulons vous partager ce petit goût traditionnel et authentique qui nous espérerons, vous fera voyager tout droit au cœur de l’Italie.

Ils ont transformé leur salon en cuisine, acheté un four directement de Rome, un plan de travail et les frigidaires et ont commencé la production. C’est l’une des meilleures pizzas que j’ai mangées de ma vie et ma préférée est la Salsiccia extra cotto (jambon italien maigre). Pour les clients qui habitent les environs de Rawdon, ils suggèrent l’option pizza cuite à 70%, que nous pourrons terminer de cuire une fois rendus à la maison. C’est un vif succès commercial à Rawdon et une fois la pandémie terminer, ils songent à ouvrir un restaurant avec des places assises.
“Le malheur n’est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d’organiser une autre manière de comprendre le mystère de ceux qui s’en sont sortis : la résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit d’adversité.”
Boris Cyrulnik
Article publié le lundi, 31 janvier 2022 sous les rubriques Personnel et peut-être même hors sujet et transformation numérique.
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Libelés : Rawdon, Waldo Peppers.
L’une des personnes les plus brillantes et créatives que je connaisse, documente son cancer et sa mort prochaine sur Facebook. C’est l’un des plus grands conférenciers qu’il m’est arrivé d’écouter. Il a été largement plébiscité dans le domaine publicitaire québécois et depuis quelques années, il transmettait sa passion à de jeunes étudiants. Comme il ne lui reste que peu de temps à vivre, vous comprendrez que je ne partage pas sa page Facebook, afin de lui permettre de se concentrer sur sa famille et ses amis, le temps qu’il lui reste.
J’ai souvent parlé des effets catharsis positifs de parler de drames, de son drame sur les médias sociaux. Les grandes questions sociétales et existentielles sont des éléments qui nous rassemblent et nous unissent. Mais tous n’ont pas le courage d’y faire face et encore moins d’en discuter. Pourtant la maladie, les échecs, les drames humains et la mort, de même que l’amour, la naissance, la réussite et la joie sont des réalités universelles. La pudeur est certainement une qualité qu’il faut valoriser. Mais le partage au-delà de sa pudeur a le bénéfice de faire cheminer les autres. Il permet aussi à son auteur de recevoir la rétroaction émotive des lecteurs, qui lui fera le plus grand bien. J’écrivais dans mon billet De l’utilité du blogue comme outil de catharsis :
(…) j’en arrive à supporter l’hypothèse émise par l’un de mes lecteurs, que le blogue, dans certaines circonstances (dont l’authenticité), peut servir d’outil cathartique pour le lecteur et thérapeutique, pour l’auteur.
Ainsi, mon ami Martin a depuis des mois, documenté publiquement ses douleurs, ses joies, ses questionnements et plus récemment, le pronostic qui ne lui donne que quelques mois à vivre. Il le fait avec lucidité et bienveillance. Il continue son cheminement pédagogique en offrant une fenêtre sincère sur ce qui nous attend tous. L’une des fiertés de mon propre cheminement est d’avoir fait mon coming-out et d’ainsi, avoir sauvé des vies. Mon pote Martin en parlant ouvertement avec tant de pertinence et sérénité de sa mort prochaine, pourra certainement permettre à d’autres d’entrevoir leur propre trépas avec moins d’appréhension…
La naissance est une mort de l’au-delà et la mort, une naissance de l’au-delà.
MERCI Martin de m’avoir tant éclairé, de m’avoir fait rire, d’avoir été un rebelle positif, d’avoir été baveux, d’avoir soulevé et joué avec les paradoxes, d’avoir fait avancer la publicité, d’avoir été vrai, tout le temps et de m’avoir accepté comme j’étais. Tu auras été l’une des personnes marquantes de ma vie. Je ne te l’aurai jamais assez dit…
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Lynn Conway et Marie-Marcelle Godbout, deux femmes qui m’ont sauvé la vie
Une leçon de vie, à l’article de la mort
Article publié le mercredi, 1 décembre 2021 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Lors de mes études de maîtrise en commerce électronique à HEC Montréal, notre formation se faisait dans les trois grandes écoles que sont HEC Montréal, le DIRO (Département d’informatique et recherche opérationnelle) et la faculté de droit de l’UdeM. Chacun de nos cours, que ce soit, l’analyse stratégique, le marketing, l’économie, le droit des technologies, le développement logiciel ou autre, était strictement dirigé vers le web, le numérique ou le commerce en ligne. Mon mémoire était d’ailleurs sur le développement logiciel. L’idée des créateurs de cette maîtrise était donc de développer une vision multidisciplinaire des enjeux numériques, chez chacun des futurs diplômés. Ajoutez à ça près de 20 ans de consultation dans une grande variété de secteurs économiques et de grosseurs d’entreprises et vous avez un florilège particulièrement riche d’apprentissages, d’observation et d’expérience acquise par une seule personne. C’est pourquoi il m’est toujours difficile d’expliquer aux gens ce que je fais exactement. La variété est si large et tout à fait complémentaire à la fois, qu’elle pourrait se résumer à: du conseil et des conférences de gestion du web, des stratégies internet, du marketing et du commerce en ligne. Mais même cette définition est très réductrice. C’est pourquoi je vous présente ici quelques-unes des très nombreuses questions auxquelles j’ai répondu dans ma pratique.
-Comment puis-je vendre en ligne?
-Quelle technologie dois-je utiliser pour vendre en ligne?
-Quelle technologie dois-je utiliser pour faire mon site web?
-Comment mon modèle d’affaires va-t-il changer à cause du Web?
-Comment augmenter mes revenus en ligne?
-Qu’est-ce que le web sémantique?
-Je veux développer une nouvelle technologie de facturation complexe, comment dois-je faire?
-Quelqu’un de notre organisation s’est fait accuser en ligne de harcèlement sexuel. Comment devons-nous gérer ça?
-Comment une municipalité devrait-elle être en ligne?
-Que devrais faire mon hôtel, restaurant, compagnie aérienne, association touristique en ligne?
-Quels sont les réussites et les échecs de votation électronique dans le monde et comment pourrions-nous développer ça?
-Devrais-je développer une application mobile?
-Comment faire le marketing de mon application sur Google App Store et l’App Store?
-Je n’aime pas vraiment écrire, comment trouvé quelqu’un qui le fera pour moi?
-J’aimerais me présente aux élections. Que dois-je faire ne ligne?
-Quelle stratégie numérique mon parti devrait mettre en place?
-Quels sont les mots-clés importants pour mon entreprise? En mettre quelques-uns sur mon site web est-ce suffisant pour que je sorte en première position sur Google?
-Que dois-je inclure dans mon appel d’offres pour trouver un fournisseur web?
-Quelle fonctionnalité dois-je considérer pour mon prochain site web?
-Qu’est-ce que le marketing de contenus et comment dois-je m’y prendre?
-Comment les municipalités et les élus politiques peuvent-ils gérer des crises sur les médias sociaux?
-Comment les forces de l’ordre peuvent-elles utiliser les médias sociaux dans un processus d’enquête ou pour dialoguer avec la population?
-Comment les médias sociaux peuvent-ils être utiles en psychiatrie ?
-Comment puis-je augmenter le nombre d’abonnés de ma page Facebook?
-Qu’est-ce qu’une ligne éditoriale et comment en faire une?
-Comment le BI peut-il être utile pour les médias sociaux?
-Comment peut-on utiliser le blogue comme intranet?
-Quels sont les profils sociodémographiques des usagers médias sociaux?
-Comment écrire pour le web?
-Comment les médias sociaux affectent-ils les médias traditionnels?
-Qui doit s’occuper de ma page Facebook dans mon organisation?
-Comment recruter en ligne?
-Est-ce que les médias sociaux peuvent avoir une utilité dans le secteur de l’assurance et des services financiers?
Qu’est-ce que le référencement et combien ça coûte?
-Est-ce une bonne idée d’acheter de la pub sur Facebook?
-Est-ce important d’être sur Google mon entreprise et si oui, que doit-on y faire?
-Qu’est-ce que mon organisation doit faire en ligne si nous n’avons rien à vendre?
-Je me fais harceler/menacer en ligne, comment faire une plainte et faire condamner mon agresseur?
-Pouvez-vous parler de mon entreprise sur les médias sociaux et combien ça coûte?
-Comment faire un sondage auprès de nos clients?
-Comment faire une politique éditoriale des médias sociaux?
-Sur quels médias sociaux devrais=je mettre mes efforts?
-Quels sont les risques de sécurité de mes présences web?
-Comment devenir meilleur que mon compétiteur en ligne?
-Je ne comprends rien à Twitter et il n’y a pas tant de monde que ça, pourquoi devrais-je y être?
-Que devrais-je vendre en ligne?
-Pourquoi dois-je avoir une politique de vie privée?
-Les infolettres est-ce encore pertinent?
-Pourquoi et comment faire un blogue d’affaires?
-Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir de positif avec les gens qui critiquent mon entreprise en ligne?
– Tout le monde parle de vidéo alors pourquoi devrais-je faire un site Web?
-Si je suis sur Facebook, ai-je besoin d’avoir une autre présence web?
-Comment se fait l’acquisition de client sur le Web?
-Est-ce possible de publier sur votre blogue?
-Pourquoi la fibre optique est-elle importante au niveau économique?
-Comment les coups durs peuvent-ils être source d’innovation?
-Pourquoi mettez-vous des photos de votre chien sur les médias sociaux?
-On diffame mon entreprise en ligne, que dois-je faire?
-J’ai déjà payé $50 000 pour ma présence web et le téléphone ne sonne pas, pourquoi?
-Quelqu’un peut me faire mon site web pour $10 000 incluant mon référencement. Est-ce une bonne affaire?
-Comment peut-on faire des relations publiques en ligne?
-Qu’est-ce que la cyberagression sexuelle?
-Comment gérer les commentaires sur Facebook et ailleurs?
-Comment la géolocalisation peut-elle être bénéfique pour mon organisation?
-J’aimerais faire du marketing aux influenceurs. Pouvez-vous m’aider?
-Comment vendre l’importance des médias sociaux à mon président?
-De quoi devrait-on parler sur les médias sociaux?
-Comment faire une politique d’utilisation du web et des médias sociaux pour les employés?
-Comment le web et les médias sociaux peuvent-ils nuire ou être efficaces en situation de conflit de travail?
-Qu’est-ce que la veille et quels sont les types de veilles que mon organisation devrais faire?
-Comment mesurer l’impact de mes publicités sur le web?
-Comment rejoindre les jeunes en ligne?
– Mes vidéos YouTube n’ont presque pas de vue, que faire?
-Quelles sont les notions d’économie numérique qui sont importantes pour mon organisation?
– Le marketing de contenus est-ce pour le B2C ou le B2B?
-Qu’est-ce que le « social »?
-Que pensez-vous des répertoires et de l’achat local?
-Quelle est la différence entre le marketing des médias sociaux et le marketing de contenus?
-Quels sont les types de mots-clés que vous devez rechercher dans une stratégie de référencement?
-Comment le secteur des résidences pour personnes âgées doit-il utiliser le web et les médias sociaux?
-Dois-je investir dans le remarketing et le retargeting?
-J’ai l’impression que ma publicité numérique n’attire que des robots, suis-je parano?
-Comment vendre en ligne dans un contexte B2B
-Je suis victime de sextorsion. Que puis-je faire?
Article publié le mercredi, 15 septembre 2021 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Il y a quelques semaines, j’ai accepté d’être interviewé par deux jeunes étudiantes en communication de l’UQAM à propos de ma transidentité. Elles me demandaient s’il y avait une différence entre les jeunes et les vieilles trans. Il y avait un sous-entendu évident. J’étais surprise de la question. Je me rappelle aussi une communication Messenger avec une trans qui me disait avoir tout perdu depuis sa transition et vouloir poursuivre son ex-employeur qui serait responsable de sa déchéance économique et sociale. Enfin, lors de la dernière élection provinciale, j’étais ciblée par de jeunes activistes trans comme l’exemple parfait de la mauvaise trans parce que j’étais prolaïcité (qui valoriserait l’islamophobie), contre les « safe space » et que je trouve ridicule et que je ne partage pas l’idéologie Woke qui elle défendrait la cause des trans.
J’ai aussi déjà été sur le Conseil d’Administration du Conseil Québécois LGBT que j’ai quitté parce qu’à mon avis, il était trop de gauches et que la promotion de l’idée de « minorité marginalisée » et de combat pour la reconnaissance de l’intersectionnalité, de l’écriture inclusive et de Montréal territoire Mohawk non cédé étaient des concepts que je trouvais burlesques et auxquels je ne voulais pas être associée.
Je suis certainement membre d’une minorité. J’ai aussi subi de la discrimination et même de la haine. J’ai d’ailleurs déposé 4 dossiers de plaintes criminelles dont trois se sont soldées par des accusations et des verdicts de culpabilité dont le dernier a eu une sentence de 6 mois de prison. Mais contrairement à l’idéologie Woke, je ne suis pas une victime. Je refuse de l’être. D’ailleurs si on me regarde de travers, j’ai appris à ne pas sauter aux conclusions. Ce n’est probablement pas à cause de ma transidentité. C’est peut-être pour une toute autre raison. Je ne le prends pas personnel. Je laisse la possibilité du doute. Des fois il est clair que des gens sont transphobes. Mais lorsque c’est le cas, ce n’est certainement pas de ma faute et je ne me victimiserai pas des bibittes mentales d’un autre individu. D’ailleurs, tant qu’à y être, mon défunt père était un orphelin de Duplessis. Il a été agressé sexuellement en très bas âge et à répétition. Lorsque des parents venaient pour adopter un enfant, les bonnes sœurs et les curés le cachaient pour ne pas qu’il soit adopté. Il était beau et ils ne voulaient pas perdre leur jouet sexuel. Plus tard, comme plusieurs enfants de Duplessis, il a été placé en institution psychiatrique et a dû coucher avec son psychiatre pour pouvoir être libéré. Pourtant, je ne suis pas en guerre à finir avec l’église ou les psychiatres. Je ne prétends pas souffrir des affres indicibles que mon père a vécues et je ne porte pas ça comme un étendard de tourment à trainer publiquement pour faire valoir une injustice dont je serais victime par association. D’ailleurs, certains remontent même aux tourments de plusieurs générations précédentes pour se draper dans le linceul de la souffrance éternelle et demander une réparation sociétale pour ce que leurs lointains ancêtres auraient vécu.
Être victime est certainement une question de faits, mais aussi de disposition mentale. Personnellement j’ai préféré m’inspirer des trans qui ont réussi leurs vies plutôt que de me tourner vers celles qui ont vécu la déchéance. L’idée même de cette déchéance m‘a traversé l’esprit. Je disais à l’un de mes potes, lorsque j’étais en processus de diagnostic de dysphorie d’identité de genre, que ma vie serait finie. Je me suis ressaisie et j’ai lu les bios sur le site Transsexual Woman successes, j’ai participé à des groupes de discussion, j’ai été inspiré par Marie-Marcelle Godbout (la mère Téresa des trans) qui a réussi sa vie et j’ai décidé que je réussirais la mienne. J’ai aussi gardé à l’esprit ce que m’avait dit mon médecin de famille : vous savez, il y a moyen de vivre une vie marginale heureuse! Lorsque j’ai eu des menaces de mort, j’ai décidé de développer une expertise en cybercriminalité. J’ai monté les dossiers d’enquête et les ai présentés à la police, puis j’ai été payé pour faire des conférences sur le sujet et transférer mes connaissances aux corps de police. J’ai même été mandaté pour faire une étude sur la cyberagression sexuelle au Canada. J’ai donc « profité » de « mes malheurs » pour innover, développer une nouvelle expertise, faire du fric avec ça et faire condamner mes agresseurs.
L’ironie de l’histoire est que j’ai même développé une conférence sur comment la diversité et les embûches sont une source d’innovation. Cette conférence a été déjà donnée à TedX Montpellier (en France), à Desjardins, aux employés mondiaux d’Expedia via téléconférence et sera encore présentée l’automne prochain.
L’idéologie Woke est une idéologie de la victimisation de sa propre personne et de la culpabilisation des autres. Ces mécanismes sont malsains pour l’individu et pour la société. La gradation de la souffrance justifiée par son ADN, l’histoire de sa famille, la couleur de sa peau ou de sa religion, ethnicité, orientation ou identité est une escroquerie. Qu’on soit né où que ce soit ou de qui que ce soit dans quelques conditions que ce soit, apportera toujours son lot de souffrance, de rejet, d’insultes et de mépris. Bien certainement que nous ne naissons pas tous égaux et que des gens souffriront énormément plus que d’autres. Là n’est pas la question. La question est plutôt de savoir comment nous réagirons aux aléas de la vie, comment nous nous adapterons, comment nous combattrons positivement les injustices et comment nous pourrons être heureux dans un monde qui est loin d’être parfait. Entre un Martin Luther king et un Malcom X, bien que tous deux aient lutté contre la discrimination, je préfèrerai toujours être un Martin Luther King. Et entre un Will Prosper qui dit lutter contre le racisme en traitant Maka Koto de nègre de service et en accusant tous les Québécois d’être des racistes, je préfèrerai de loin être un Maka Koto qui s’est fait plusieurs fois élire par ces mêmes Québécois qu’on dit raciste et qui a passé sa vie à lutter contre le racisme par son exemple de contribution positive à cette société qu’on dit raciste.
Un de mes meilleurs amis est le petit-fils du grand Léopold Senghor, père de la négritude. Il se disait fier de sa différence, il la portait fièrement et il changeait le monde par son intelligence
« La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture1. »
Je parlerai donc de « transsitude ». Je n’ai pas choisi d’être trans. Je n’ai pas choisi de vivre le mépris que certains font aux gens de ma condition. Mais ce n’est pas la faute des autres si je suis ce que je suis et je ne vivrai pas dans la complainte et les accusations éternelles. Même à genoux, je me tiendrai debout et fière. Je pleurerai mes souffrances le temps qu’il faudra puis je combattrai vaillamment les montagnes auxquelles je fais face. Par mon exemple positif, je changerai peut-être la vision de gens pour qui une trans, un noir, une lesbienne, un autochtone ou un handicapé ne sont que des gens différents qui méritent le mépris. Ils verront peut être un humain fier et articulé qui fait sa vie au-delà des préjugés et des idéologies qui voulaient le classer comme un perdant, une victime ou un moins que l’autre…
Article publié le jeudi, 10 juin 2021 sous les rubriques À titre de conférencière, cyberintimidation, Innovation et Personnel et peut-être même hors sujet.
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Libelés : Léopold Senghor, Maka Koto, Marie-Marcelle Godbout, Will Prosper, Woke.
Hier, dans ma messagerie LinkedIn, j’ai reçu ce message. Vous trouverez ma réponse et ma prise de position par rapport au sujet de l’intersectionnalité. Mais juste avant, pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce concept, en voici une définition et une critique (dans Wikipedia)
Définition :
L’intersectionnalité (de l’anglais intersectionality) ou intersectionnalisme est une notion employée en sociologie et en réflexion politique, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de stratification, domination ou de discrimination dans une société.
Le terme a été proposé par l’universitaire afroféministe américaine Kimberlé Williams Crenshaw en 19891 pour parler spécifiquement de l’intersection entre le sexisme et le racisme subi par les femmes afro-américaines, les conséquences en matière de pouvoir, et expliquer pourquoi ces femmes n’étaient pas prises en compte dans les discours féministes de l’époque2. Le sens du terme a depuis été élargi, dans les années 2010, avec la montée du cybermilitantisme et englobe désormais toutes les formes de discriminations qui peuvent s’entrecroiser.
Critique :
La notion fait l’objet de critiques de la part d’universitaires et d’essayistes qui lui reprochent, en particulier, de brouiller la distinction entre analyse scientifique et engagement politique.
Le politologue Laurent Bouvet, cofondateur du Printemps républicain, estime ainsi que « ce concept est utilisé, aujourd’hui, en France, essentiellement pour rendre acceptables – tout particulièrement à gauche – les revendications identitaires et culturalistes de minorités en les assimilant à des luttes sociales menées au nom de l’égalité21. »
Karan Mersch, du Comité Laïcité République, considère que ce qui pose un problème dans l’intersectionnalité, c’est « l’introduction d’une hiérarchisation dans les modèles de lutte22. »
D’après Caroline Fourest, alors que certains l’utilisent comme synonyme à la convergence des luttes, pour d’autres, « l’intersectionnalité relève d’une vision américanisée et ghettoïsée » qui aboutit à opposer le féminisme dit « noir » au féminisme dit « blanc » et donc jugé « bourgeois »23.
Fatiha Agag-Boudjahlat juge que l’intersectionnalité, « concept utile quand il est étudié par des spécialistes », se manifeste également comme un courant de pensée politique qui « prétend faire reconnaître le cumul de discriminations (femme et noire par exemple) » mais n’en fonctionne pas moins « comme une intersection routière : il y a toujours une priorité et un « cédez le passage ». Avec l’intersectionnalité, ce sont toujours les femmes qui cèdent le passage aux intérêts du groupe ethnique et religieux auquel on les assigne. » En se conformant au « culturalisme, qui consiste à défendre des droits différents en fonction de la couleur et de la culture des femmes, en fait leur ethnie et leur religion », l’intersectionnalité phagocyte le féminisme et détourne celui-ci de son objectif d’émancipation individuelle et collective de toutes les femmes, selon l’essayiste24.
La discussion (les noms, lieux et dates ont été caviardés pour respecter la confidentialité des parties).
Bonjour Mme Blanc,
Je m’appelle (XXXXX) et je suis étudiante à (XXXX). J’occupe le poste de VP Logistique au sein du comité (XXXX).: Leadership pour elles pour l’année 2020-2021. Je vous contacte pour vous faire part de notre ambition de proposer à la communauté étudiante un panel qui aura pour but d’entamer la discussion sur l’intersectionnalité. (XXXX). organise un événement le (XXXX). 2021, en collaboration avec les comités (XXXX). et (XXXX)., qui a pour but d’entamer une discussion sur le féminisme intersectionnel. Les détails concernant le déroulement et les descriptions des comités participants ainsi que le rôle des panelistes se trouvent dans le document de présentation de l’événement que je vous enverrai en pièce jointe dans un prochain message. Ainsi, ce serait un réel plaisir de vous compter parmi les (XXXX) panélistes de notre évènement. Nous avons découvert votre profil via l’article de HuffPost Québec “10 personnalités québécoises LGBTQ qui nous rendent fiers d’être inclusifs”. Votre parcours en tant que femme d’affaires et conférencière ainsi que votre expérience personnelle nous semblent inspirants et contribuera certainement à enrichir la conversation. Nous pourrons discuter davantage des modalités techniques de l’organisation de l’évènement si cela vous intéresse. Vous pouvez aussi me joindre facilement par courriel ou par téléphone au numéro ci-bas si vous avez quelconque question ou désirez davantage d’informations sur le sujet. Je vous remercie de votre considération, (XXXX).
Télécharger Description panel (XXXX)..pdf
Description panel (XXXX)..pdf
Télécharger
Michelle Blanc M.Sc. a envoyé le message suivant à 15:56
Voir le profil de Michelle
Michelle Blanc M.Sc. 15:56
Ça me ferait grand plaisir de participer à votre panel mais il y a un bogue pour moi. Je pense que “l’intersectionnalité” c’est de la merde. J’abhorre le “wokisme” la “cancell culture” et “l’intersectionnalité” qui est une de leurs déclinaisons. Cette idéologie de “la gradation de la souffrance” est ridicule et ne sert qu’à envenimer les interrelations et l’inclusion. j’ai toujours été plus “Martin Luther-King” que “Malcolm X” disons. J’écrivais récemment sur mes médias sociaux “Le paradoxe de l’idéologie cancell et call-out culture est de valoriser la victimisation à outrance, liée à des événements hypothétiques ou même, remontant a des centaines d’années, tout en accusant des gens et des organisations qui deviennent de réelles victimes maintenant… ” et j’écrivais aussi dernièrement “Ce n’est pas de votre faute si je suis trans. JAMAIS je ne vous rendrais coupable de mon état et vous culpabiliserez d’être “cisgenre”. L’acceptation viendra de l’exemple positif. Pas des accusations, du wokisme, de l’invention de nouveaux prénoms ou des “safe space” …” Si ma position vous va, ça me fera plaisir. Sinon, c’est ça qui est ça…
MAJ
Voici la réponse de l’étudiante
Bonjour à vous,
Je comprends parfaitement votre bogue à ce niveau. En fait, nous sommes très ouvertes à en apprendre plus, nous nous avançons en terrain peu connu nous-mêmes car dans ses premières années d’existence notre comité était davantage concentré sur la diversité de genre. Nous voulons être plus inclusif et donc proposer des événements qui mettent de l’avant la diversité à un sens plus large, mais c’est un premier pas. Nous aimerions justement être nous-mêmes mieux éduquées en ce sens. Serait-ce possible vous pensez d’organiser un appel pour qu’on s’assure d’être sur la même page en matière de vision et de direction pour cet événement? Notre objectif est de discuter de l’émancipation individuelle et collective de toutes les femmes, tel que c’est mentionné dans la critique de l’intersectionnalité mentionné sur votre billet ci-haut, et de mettre de l’avant l’inclusivité et l’importance de la diversité!
Michelle Blanc M.Sc. a envoyé le message suivant à 11:22
Voir le profil de MichelleMichelle Blanc M.Sc.
Michelle Blanc M.Sc. 11:22
oui tout à fait et je suis ravie de votre réponse. je vous téléphone
Article publié le mardi, 2 février 2021 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Je connais Patrick Lagacé depuis 15 ans. Il était venu sur le tard à écrire des billets de blogue (en 2005) et participait aux défuntes rencontres Yulblog qui rassemblaient les blogueurs autour d’un verre. On se saluait de loin, ne faisant pas partie du même cercle. Puis nous avons été bénévoles ensemble pour les étudiants qui se préparaient « Aux jeux de la communication ». Enfin, en 2008, je faisais mon coming-out de transsexuelle. C’est alors que monsieur Lagacé me contacta pour faire un papier sur mon histoire. J’étais vraiment très réticente à cette idée puisque j’avais toujours eu le contrôle de ma communication et je ne voulais pas qu’on déforme mes propos. Mais j’acceptai avec la condition que je puisse autoriser certains passages qui pourraient être sensibles. Patrick Lagacé refusa que je relise son texte avant publication, mais il accepta de me lire au téléphone certains passages que j’aurais pu trouver délicats avant publication, ce qu’il fit. Cependant, il ne me lut jamais un certain passage. Dans son article, question d’ajouter du poids à ma virilité préchangement de sexe, il écrivit que j’avais les dents croches à force de m’avoir battue. C’était un détail complètement faux. Je ne lui avais jamais dit ça et j’avais les dents croches parce qu’il me manquait trop de molaires et que mes dents se déplaçaient. Mais ça faisait bien dans son histoire.
Monsieur Lagacé est un gars brillant. Il a la plume et la verve incisives. Il a le jugement facile aussi. Il est chroniqueur et non pas journaliste. Sa job est de fournir une opinion et il est normal que son opinion soit subjective. Cependant, on s’attend tout de même à ce qu’il discute de faits, pas qu’ils les inventent et pas qu’il se servent de ses très nombreuses tribunes, dans les journaux, à la radio et à la télévision pour détruire des réputations, régler ses comptes ou démoniser des gens. On s’attend aussi à ce qu’il ait une certaine rigueur et l’humilité de reconnaître des erreurs qui peuvent inévitablement survenir à toute personne normalement constituée. C’est d’ailleurs arrivé quelquefois à Foglia qui reconnaissait avoir été trop loin. Nous sommes tous humains. Mais monsieur Lagacé semble au-dessus de tout ça.
Toujours est-il qu’il y a deux ans, je me présentais en politique. Avant même que je ne sois officiellement candidate, Patrick Lagacé disait sur toutes les tribunes que je ne devrais pas être candidate parce que j’étais une sorte d’écervelée qui écrivait n’importe quoi sur Twitter. Pour prouver son opinion, il reprenait certains de mes statuts Twitter hors contexte et les présentait comme s’ils étaient la norme de ce que j’écris tous les jours. Il ajoutait de surcroit qu’il me connaissait bien et que ça faisait des années que je faisais des « singeries » sur le Web. Avec une agressivité peu commune, il détruisait mon image avant la campagne électorale, durant et après. J’aurais été la pire gaffe du PQ. Ainsi, il donna le ton aux journalistes qui ne cessèrent de m’accabler tout au long de cette campagne.
Il disait :
Mais qu’est-ce qui a occulté cette journée et fait perdre du jus de cerveau et de l’espace médiatique à son chef ?
Une péquiste.
Une péquiste et ses singeries.
Michelle Blanc, la candidate dans Mercier (Montréal).
Pif, paf, pouf, la vie numérique de Michelle Blanc a toujours été très divertissante : ici, une déclaration-choc sur l’islam ; là, un tweet ponctué de grossièretés et de jurons d’église à propos de tout et de rien (bien souvent de rien), sans oublier une menace de poursuite contre un chroniqueur et une confession sur sa première vaginite.
(…)
Sauf que la vie numérique de Michelle Blanc est bien sûr devenue un coffre aux trésors qui recèle des peaux de bananes grosses comme la toile du Stade, une fois qu’elle est devenue « Michelle Blanc, candidate ».
Une citoyenne privée peut bien assimiler la vue d’un hijab à la lapidation des homosexuels, ça n’engage que sa personne, même si c’est légèrement réducteur. Elle peut sacrer comme une cochère et comparer l’électeur à « un dumpling qu’il faut fourrer » (2014), elle a le droit, à l’époque, ça n’engageait qu’elle…
Une fois candidate, c’est une autre histoire.
Or, après la campagne, j’écrivis en privé à Patrick Lagacé. Voici l’échange de nos discussions.

Or, comme il le mentionne, « On verra si j’ai plus de mal à expliquer ces tweets que tu en as eu à expliquer les tiens ». Or, je ne pouvais pas expliquer mes tweets. J’étais en campagne électorale et j’avais reçu le mot d’ordre de laisser mon chef prendre le micro pour me défendre. Il ne fallait pas faire dévier la campagne. Je me suis d’ailleurs expliqué un an plus tard dans mon billet Pour pouvoir marcher la tête haute de nouveau, stop au #lynchagepublic. Dans ce billet, je reprenais certains tweets hors contexte de journalistes, pour faire la démonstration qu’il est ridicule de juger du corpus entier d’un compte twitter, sur quelques bribes de son corpus. Je n’identifiais personne justement parce que je ne voulais cibler personne. L’un de ces journalistes reconnut un de ces tweets et m’invita aussitôt à une entrevue pour discuter de ça. Ce journaliste était Dutrizac. Il avait eu l’honnêteté de reconnaître le ridicule du processus. Son entrevue est ici. Or, plusieurs des « singeries de journalistes » qui sont dans cet exercice sont celles de Patrick Lagacé qui a toutes les tribunes pour expliquer ses tweets. Je lui offre donc la possibilité de le faire une fois pour toutes et de justifier ses utilisations des mots « nègres », « fif », « stie de neg » et autres. Le « politically correct », la « cancell culture » et la « call-out culture » sont des aberrations. Il arrive à tout le monde d’en échapper une ou tout simplement, d’être plus incisif. Mais ces soi-disant « singeries » ne devraient jamais définir une personne, sauf si par de vicieuses manigances, on décide de crucifier quelqu’un. Cette démonstration n’a qu’un objectif. Celui d’insuffler un peu d’humilité à monsieur Lagacé afin qu’il puisse peut-être un jour, reconnaître qu’il est loin d’être parfait, que personne ne l’est et qu’il est démagogique de détruire des gens pour des bribes de contenus tout comme il le serait de prendre une phrase d’un livre et de prétendre que cette phrase représenterait le livre en entier et pire encore, l’auteur lui-même…
Voici ici quelques tweets choisis, sur plusieurs dizaines que j’ai en archive.
Notez aussi que le nombre de captures d’écrans ici-bas n’est qu’indicatif de la récurrence de ce que monsieur Lagacé nomme lui-même des « singeries », dans ces propres contenus. Je vous ferai observer que les dizaines de contenus « colorés » de monsieur Lagacé ne représentent en rien l’ensemble de son corpus. C’est même l’exception. De tenter de faire croire que c’est la norme relèverait de la malhonnêteté intellectuelle et de la fourberie…
…












Article publié le dimanche, 13 septembre 2020 sous la rubrique Personnel et peut-être même hors sujet.
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Libelés : Patrick Lagacé.