Nouvelle cartographie des médias sociaux dans le monde

Dans une perspective de communication médias sociaux internationale, il n’est certainement pas inutile de comprendre et de se rappeler que les médias sociaux sont nichés au niveau sociodémographique de même qu’au niveau géographique. Une nouvelle carte de ces pénétrations de marchés géographique vient d’être mise en ligne par Oxyweb.co.uk (via le Twitt de Luc Legay).

Le coût de la protection de la vie privée = 20 heures par mois

Le coût de la protection de la vie privée est de 20 heures par mois. C’est l’aberrante découverte que j’ai fait sur le blogue de l’un de mes mentors, Vincent Gautrais, qui cite l’étude d’Aleecia M. McDonald et de Lorrie Faith Cranor (Carnegie Mellon University) The Cost of Reading Privacy Policies(PDF) qu’il a déniché via Slashdot.

The researchers, one of whom is an EFF board member, calculated how long it would take the average user to read through the privacy policies of the sites visited in a year. The answer: 200 hours, at a hypothetical cost to the US economy of $365 billion, more than half the financial bailout package.

Mouais, une chance que comme tous je clique sans réellement lire ces divers documents légaux! Mais est-ce réellement la bonne chose à faire pour moi ou pour les entreprises?

La crise économique américaine devrait épargner la pub numérique, mais faire mal à la pub traditionnelle

Déjà, dans mon billet La crise financière américaine pourrait aider le Web, j’exprimais l’idée que la publicité interactive pourrait continuer de croitre malgré les perturbations économiques. Cette assertion se confirme dans un récent article d’eMarketer, qui cite un sondage de septembre 2008, d’Epsilon, fait auprès de 175 CMO (Chief Marketing Officier) américains.

Chief Marketing Officers at many of the biggest brands in the nation are seeing a major shift in the marketing landscape. Almost two-thirds (63%) of the 175 marketing executives surveyed see an increase in their spending on interactive/digital marketing while 59% report a decrease in traditional marketing spend.
The survey additionally describes the tough challenges that top CMOs face in this current economic climate: 65% say that the money spent on advertising as a whole will decrease due to the current economy. In contrast, 94% of CMOs and marketing executives agreed with the statement, ‘A tough economic period is precisely the time when marketing plays a key role.’
CMOs are shifting to more targeted and measurable marketing strategies. When asked how their firm determines their target market for each channel, 50% stated that they use data driven marketing techniques: 31% of respondents agreed with the statement: “e You use sophisticated modeling tools to analyze existing customer data (behavioral, preference and demographic) ‘and 19% said that they ‘analyze past purchase behavior. ‘In contrast, 28% said they made ‘rough estimates based on past experience.’

Ça me réjouit de constater que mon instinct est aussi pertinent…

3,5 milliards $ d’achats en ligne sur un an au Québec

3,5 milliards $ d’achats en ligne sur un an au Québec, est le constat qui est maintenant possible d’observer comme suite à l’initiative du CEFRIO, de SOM et de VDL2 et de leur indice du commerce électronique, après un an d’existence.

Premier bilan annuel
« Après 15 mois de collecte, nous détenons désormais suffisamment de données pour tracer un portrait de l’évolution du commerce électronique au Québec et dégager de grandes tendances, déclare Eric Lacroix, directeur de projet, SOM Recherches et Sondages. Ainsi, selon une moyenne établie entre les mois de septembre 2007 et août 2008, 16 % des adultes québécois ont acheté pour 3,5 milliards de dollars de produits et services sur Internet au cours de la dernière année. »

« Ce premier bilan annuel nous apprend également que le commerce électronique a fait des gains notables au Québec. Ainsi, le total des achats mensuels en ligne est passé de 220 millions de dollars en septembre 2007 à 320 millions de dollars en août dernier, ce qui représente une hausse de 100 millions de dollars, déclare Najoua Kooli, directrice de projet, CEFRIO. Au cours de la même période, le montant moyen dépensé par cyberacheteur a connu la même croissance passant de 244 $ à 362 $ par mois. »

Toutefois, bien que les budgets alloués aux achats sur Internet aient augmenté au Québec au cours de la dernière année, le nombre de cyberacheteurs est, quant à lui, demeuré stable (voir le graphique en annexe). Ainsi, près de 900 000 adultes québécois (16 %) ont dépensé en moyenne 314 dollars par mois sur Internet dans les derniers douze mois.

« Avec des achats de 3,5 milliards de dollars en un an, le commerce électronique devient une composante incontournable du commerce de détail. Or, l’Indice nous apprend qu’au moins le tiers de ces achats s’effectue à l’étranger, souligne Philippe Le Roux, président de VDL2. Ce qui représente une opportunité majeure pour les entreprises québécoises dans un contexte de ralentissement économique. »

Plus précisément, l’Indice a révélé que 87 millions de dollars avaient abouti dans les coffres de détaillants ou de particuliers non canadiens en mars dernier (36 % des achats totaux), 146 millions de dollars en mai (58 %) et 103 millions de dollars en juillet (33 %).

Et qu’achètent les Québécois sur Internet ? Leurs paniers d’achats sont principalement composés de livres, revues et journaux en ligne (14 %), de vêtements, bijoux et accessoires (14 %), d’appareils électroniques grand public (11 %), de matériel d’ordinateur (9,8 %), de billets de spectacle et autres produits de divertissement (9,7 %), d’arrangements de voyage (8,9 %) et de musique (8,6 %).

Les réponses à la question que j’ai posée à M. Philippe Le Roux de VDL2 comme suite à la conférence de presse de l’indice du commerce électronique sont en mise à jour à mon billet La crise financière américaine pourrait aider le Web.

Les consommateurs en lignes sont de plus en plus exigeants

La marche va être de plus en plus haute pour les commerçants qui « dorment encore au gaz » et qui n’ont pas encore pris le virage internet. Cette marche grossit déjà pour ceux qui y sont. C’est ainsi que dans la plus récente livraison d’eMarketer, on apprend que les consommateurs en ligne augmentent leurs exigences face aux commerçants virtuels.

“Consumer expectations have risen in step with the development of social networks and blogs,” says Jeff Grau, senior analyst at eMarketer and author of the new report, The Customer Shopping Experience Online. “There is no question that routinely sharing product advice and customer care stories about products with a community of their peers has emboldened online shoppers.”

Ça fait déjà un bon bout que je parle de blogues dans un contexte d’affaires et j’ai même aussi écrit le chapitre Bloguer pour vendre (PDF). Disons que ça fait du bien de lire que les consommateurs eux-mêmes sont de l’avis que les blogues et les médias sociaux augmentent leurs attentes. Mais les commerçants comprendront-ils le message?

Je vous invite aussi à regarder les graphiques plus bas et à constater à quel point les consommateurs internet sont maintenant exigeants…

 

 

L’état de la bloguosphère 2008

C’est via Fred Cavazza que je prends connaissance du plus récent rapport de Technorati State of the Blogosphere 2008. Ce rapport est d’un ethnocentrisme américain assez évident, mais les citations dans le bas du premier document (d’autres suivront) nous documentent sur ce qu’envisionnent les gourous blogues américains. L’une de celle que j’aime bien et venant du copain Shel Israel

“Until recently, ‘the Blogosphere’ referred to a small cluster of geeks circled around a single tool. Now it refers to hundreds of millions of people using a vast warehouse of tools that allow people to behave increasingly online like they do in real life. We have entered the Age of Normalization in the Blogosphere.”
Shel Israel
Social Media writer & speaker
co-author, Naked Conversations
globalneighbourhoods.net

et je laisse la conclusion à Fred

Plusieurs indicateurs dans ce rapport nous mènent à penser que le phénomène des blogs est en train de se “tasser” et de rentrer dans le quotidien des internautes. Comprenez par là que les bloggeurs ne sont plus vus comme des extraterrestres / pionniers / égocentriques (rayez la mention inutile) mais comme des individus lambda qui pratiquent une activité sociale sur le web.

Indice du commerce électronique au Québec, de juillet 2008

Comme c’est maintenant leur habitude, le consortium responsable de l’Indice du commerce électronique, m’envoie les plus récentes statistiques du commerce électronique au Québec, pour le mois de juillet 2008 :

En juillet dernier, 14 % des adultes québécois ont acheté pour plus de 314 millions de dollars de produits et services sur Internet, révèle le plus récent Indice du commerce électronique au Québec réalisé par le CEFRIO, l’agence Internet VDL2 et la firme SOM Recherches et Sondages. Rappelons qu’en juillet 2007, le volume total des achats se chiffrait à 274 millions de dollars. Le présent Indice démontre donc une fois de plus que le commerce électronique poursuit sa progression au Québec.
L’Indice de juillet 2008 dévoile également que le consommateur québécois achète davantage sur Internet qu’il y a un an. Ainsi, le montant moyen dépensé par acheteur est passé de 254 dollars en juillet 2007 à 376 dollars à pareille date cette année. Les adultes québécois qui consomment le plus sur Internet ont moins de 35 ans, détiennent un diplôme postsecondaire et disposent d’un revenu familial de 75 000 et plus. Enfin, l’Indice du commerce électronique nous apprend qu’en juillet dernier les Québécois ont effectué 33 % de leurs achats en ligne à l’extérieur du Canada, ce qui représente des dépenses totalisant 103 millions de dollars et une moyenne par consommateur de 124 $.

Quelques conseils aux partis politiques

Ça sent les élections fédérales et comme à leur habitude, les partis politiques canadiens risquent fort de faire n’importe quoi en ligne. À l’exception des partis de gaugauche qui ayant moins de moyens, sont souvent plus efficaces en ligne (ils ne travaillent pas avec les grosses boîtes de communication marketing et de RP qui font des sites qui coûtent cher et sont inefficaces). J’incite donc les partis fédéraux à s’inspirer des présences Web de Barack Obama ou de Nicolas Sarkozy, qui sont particulièrement efficientes.

Je mets aussi en ligne (afin de les stimuler à se dépasser) les résultats d’un sondage trouvé chez eMarketer, sur les meilleurs moyens, selon les internautes américains, pour attirer leur attention.

Meilleure méthode pour atteindre les électeurs selon les internautes électeurs américains

Meilleure méthode pour atteindre les électeurs selon les internautes électeurs américains

Il est aussi intéressant de remarquer qu’il y a un fossé entre ce que les stratèges croient être efficaces pour convaincre les électeurs et ce que les électeurs eux-mêmes, aimeraient qu’on utilise comme moyen, pour les rejoindre. Ainsi, dans eMarketer on peut lire :

One-quarter of political consultants surveyed said the candidate’s own Website was effective for communicating with base voters. Nearly one-half of all consultants (46%) said the best way to reach loyal base voters was through e-mail, followed by traditional means such as direct mail, events and telephone.

Voters were more progressive than political consultants on digital media. The majority of Internet users who vote (87%) figure that candidates will have an official Website, and 70% expect them to use it to raise money and post television ads.

Two out of three voters assume candidates will use online ads, Webcasts and campaign videos on other sites, while only 5% of consultants said those were effective methods.

“We are still seeing a wide gap between what voters expect and what campaigns are delivering online,” said Karen Jagoda, president of the E-Voter Institute, in a statement.

Nouveau classement des blogues francophones

Bon, ma tête va encore enfler d’un demi-centimètre. C’est que Vincent Abry met à jour son classement Feedburner des blogues francophones mondiaux, selon les hits.

voici maintenant un nouveau classement selon le nombre de “Hits” qui fait appel à l’API Feedburner.
(…)
Cette nouvelle mesure, les HITS, comptabilise uniquement les appels au flux RSS via un agrégateur (Netvibes, Google, Webwag, etc..) et ne tient pas en compte le nombre d’abonnés par email.
(…)
Le gros avantage de cette statistique c’est qu’on ne compte plus le nombre d’abonnés total du flux (y compris ceux qui ont déserté) mais bien les abonnés qui sont actifs sur le site à l’heure actuelle. C’est en quelque sorte un classement de popularité des flux RSS dans les agrégateurs.

Ce classement me positionne donc dans le top 100 mondial francophone (encore une fois ma tête enfle un tit peu) et dans les trois premiers au Québec. Je vais devoir prendre une grande respiration et aller laver ma vaisselle pour me ramener sur le plancher des vaches. C’est d’ailleurs ce que faisait Ginette Reno afin d’arriver à rester humble…

Autres perspectives sur les médias sociaux

Hier je mentionnais comment Twitter pouvait être utile aux médias traditionnels. Mais il aide aussi grandement les consultants TI comme moi. Ainsi, hier a été une journée fructueuse en info de première ligne. Ainsi, via le Twitt du copain Claude Malaison, j’apprends l’existence de nouvelles statistiques sur l’utilisation des médias sociaux, par continent, qui semble un peu différent de la cartographie des réseaux sociaux dans le monde que j’ai déjà présenté.

Via le Twitt de Pistachio, je découvre l’excellent SocialbrandIndex qui répertorie les marques, médias, individus d’importances, gouvernements, industrie du voyage, établissements d’enseignement et autres catégories d’organisations qui sont sur Twitter. Ce répertoire complète à merveille celui que j’avais commencé à développer sur mon billet Les compagnies sur Twitter et Twitter comme outil de marketing et de relations publiques.

Finalement, via le Twitt de Loïc Le Meur, je découvre aussi que Jacob Nielsen (avec qui je ne suis pas toujours d’accord) met en ligne ses 10 meilleurs exemples de développement d’interfaces usager ergonomiques, d’applications.

Grosse journée de récolte finalement…