La question du « beau » sur le Web, ou pourquoi ça me fait toujours rire

Immanquablement, lorsque j’ai un nouveau client, je peux facilement jauger sa connaissance (ou méconnaissance) du Web et l’emprise que les « agences de pub, comm., graphique, etceatera) ont sur lieu par l’insistance qu’il met dans la question « Je veux un bôôôôôôôôô site web ». Il ne me demande pas je veux un site web efficace, je veux des retombés d’affaires, comment faire pour acquérir des clients sur le Web, non l’insistance du questionnement se fait surtout sur « mon site va-t-il être beau? ».

C’est une question tellement répétitive et classique que ça me fait souvent sourire. Je réponds souvent par la boutade, si vous devez choisir entre un restaurant qui est beau et un restaurant qui est bon lequel préférez-vous? Ils me répondent inévitablement le restaurant qui est bon. Le Web c’est la même chose. Idéalement on veut manger dans un restaurant qui est bon ET qui est beau, mais si on doit choisir, le bon l’emportera haut la main. Mais avec bien des clients, avant qu‘on n’entre dans le pourquoi du comment, c’est plutôt le beau qui les fascine, qui les enthousiasme, qui les fait triper.

J’ai un client qui fait affaire avec une grosse agence de communication américaine. Il me montre le document de 40 pages que l’agence a préparé pour le nouveau site Web de mon client. Du blabla bien intéressant, du beau en « veux-tu en vla », on y parle même du « concept du site Web ». Cependant, à aucun endroit on ne parle de technologie utilisée!!! Aucune ligne sur le langage de programmation, le type de base de données, d’interface d’administration, de retombées d’affaires, d’objectifs d’affaires, de propriété du code source ou autres formalités “qui donnent mal à la tête”.

Parlant de restaurant, ça me fait penser à l’un de mes clients qui a déjà eu l’obsession du beau, mais qui a finalement compris que son investissement se devait d’être pas mal plus que juste ça. Son site est en ligne depuis quelques semaines et vous savez quoi, il est particulièrement beau aussi. Il s’agit de LaPiazzetta.ca et bien que la mise en place complète de la stratégie en ligne ne sera complétée que dans plusieurs mois encore, déjà je suis fière de ce site parce que oui il est beau, mais surtout, parce qu’il sera d’une efficacité redoutable (réalisé par La Fabrique de blogue).

D’autres réalisations récentes, de certains de mes clients, qui sont aussi d’abord efficaces et dont l’aspect esthétique répond à leurs besoins :

Sherbrooke-Innopole (Mis en ligne par LubieVision)

MassageEmporium (Mis en ligne par équipe interne)

À lire aussi:

Chez DessinsDrummond:
La théorie du « Beau » vs « Efficace » via Michelle Blanc

Ici sur ce blogue:

Site de commerce en ligne et l’intérêt du beau

Est-ce que le « beau » design est important en ligne?

À propos de design et de Flash

Sur le Web, la magie et les miracles, ça n’existe pas

À propos des agences Web intégrées

Les 10 erreurs les plus courantes de design Web

Les 10 principes de design Web selon Google

Site de commerce en ligne et l’intérêt du beau

Cette semaine je rencontrais un groupe de propriétaires de chaines de magasins et quelques-uns de leurs employés de la haute direction pour discuter de médias sociaux et de sites web transactionnels. L’un de ces propriétaires, était accompagné de sa fille, qui était très active dans les discussions et qui voulait prouver à son père que les médias sociaux seraient une avenue intéressante en terme de marketing internet et qu’il devait rediriger une portion de ses investissements publicitaires vers ceux-ci. Elle avait tout à fait raison et n’hésitait pas à parler de ROI et à questionner fréquemment mes assertions lors de cette présentation. J’aimais sa fougue, son énergie et sa volonté à comprendre et à ouvrir le chemin du renouveau commercial pour l’entreprise qu’elle héritera sans doute un jour. À la fin de la présentation, on me demanda de présenter quelques sites que je trouvais bien montés. Je présentai quelques exemples puis je parlais de DessinsDrummond en spécifiant que ce n’était peut-être pas un beau site, mais qu’il était d’une efficacité incomparable. C’est alors que cette jeune gestionnaire se cambra et m’affirma que jamais elle, à titre d’internaute, n’achèterait sur un site aussi laid. De toute évidence, elle piqua ma fierté d’avoir contribué à l’essor remarquable de DessinsDrummond.

Petite pause pour vous expliquer que l’architecture d’un site qui inclut de nombreux hyperliens signifiants (c’est-à-dire avec des mots clés probants pour le domaine en dessous desquels il y a un hyperlien menant vers une page avec des contenus textuels ayant été soigneusement étudiés pour accroitre la possibilité d’apparaître dans les résultats de recherches) n’est peut-être pas une solution architecturale nécessaire pour tous secteurs d’activités. En effet, si vous êtes dans un secteur peu compétitif du Web, vous avez peut-être moins besoin d’optimiser votre site pour avoir une chance d’apparaître dans les moteurs de recherche. En outre, si vous avez un site de nature informationnelle, plusieurs autres questions vont se poser. Vous pouvez d’ailleurs déjà vous donner une idée préliminaire de la compétitivité Web de votre secteur économique et relisant mon billet Comparatif par industrie de l’efficacité des sites Web.

Mais si je reviens à la question du beau pour les sites transactionnels, je rappellerai ce billet Est-ce que le « beau » design est important en ligne? qui relate une expérience assez éloquente d’un design très léché versus celui un peu plus grossier. Mais la réponse que j’ai donnée était de comparer le site de DessinsDrummond à celui de Zappos. Pour votre information, Zappos est somme toute semblable à DessinsDrummond en termes de mots-clés et de navigation. Zappos est dans un secteur extrêmement compétitif et a réalisé l’exploit (que l’on croyait impossible) de vendre des chaussures en ligne (c’est-à-dire sans que les gens les essayent avant d’acheter). Je rappelle aussi que Zappos vient d’être acheté pour 1.2 milliard (par Amazon, un autre site Web laid) et que les ventes en ligne de zappos en 2009 étaient de 1 milliard. Je vous informe aussi que les ventes deDessinsDrummond sont maintenant tributaires du Web à 90 %. Pour des sites qu’on juge généralement laids, moi je trouve ça plutôt intéressant. La question que je posais à cette jeune gestionnaire est-ce que vous voulez un site transactionnel pour flatter votre égo ou pour faire du cash?

Je rappelle aussi ce que je disais dans mon billet À propos de design et de Flash

J’aime dire de temps à autre que le plus grand designer du millénaire était sans doute Léonard de Vinci et qu’il utilisait le fusain et la feuille blanche. Tout ça pour démontrer que le design n’est pas tributaire du médium, en l’occurrence Flash, avec lequel les designers aiment expérimenter.

Je vous invite aussi à visiter le site transactionnel d’un autre de mes clients (qui lui est beaucoup plus beau) http://www.massageemporium.com/.

Pour continuer la réflexion, vous pouvez lire ou relire les billets :

Sur le Web, la magie et les miracles, ça n’existe pas

À propos des agences Web intégrées

Les 10 erreurs les plus courantes de design Web

Les 10 principes de design Web selon Google

Comment internet change la société et testament numérique

C’était une grosse journée radio aujourd’hui. Tout d’abord, à l’émission Isabelle le matin du FM98,5 avec Isabelle Maréchal et son invité le professeur André A. Lafrance, nous discutions de comment Internet change la société.

Entrevue d’une durée 42.8 min. MP3

Pour en savoir plus sur les différents mythes qui sont encore entretenus à propos des médias sociaux, je vous invite à naviguer dans ma catégorie Commerce électronique mythes.

J’ai aussi longuement discuté avec Hugo Langlois du FM 93 à Québec à propos de testament numérique, d’innovation, de Googlemap 3D, de Foursquare, de flashcode (ou code-bar 2D), de l’intelligence numérique des objets, de la loi C-28 Loi visant l’élimination des pourriels sur les réseaux Internet et sans fil et autres surprises qui nous attendent pour 2011.

Cliquez sur ce lien et recherchez le podcast du 10 janvier de 12h00 à 12h30.

Bonne écoute 🙂

Pourquoi notre économie numérique va chez le diable – une conférence d’il y a 2 ans

Il y a deux ans (c’était au début de ma transition, Mon dieu que j’ai changé depuis), je donnais une conférence coup de gueule lors d’un événement de communautique, pour expliquer comment et pourquoi notre économie numérique va chez le diable. Deux ans plus tard, mon constat est toujours aussi malheureux et la lettre ouverte au premier ministre dont l’idée avait germé dans ce blogue, qui avait été développé par Patricia Tessier, Martin Lessard et moi-même et qui avait été propulsé grâce à Yulbiz, a depuis été récupéré par le CEFRIO et par communautique, avec malheureusement sans grand succès.

Attristez-vous vous aussi de ce morne constat et si vous avez des entrées gouvernementales, n’hésitez pas à botter le cul de nos élus pour qu’ils se diguidinent un tant soit peu…

Infoman et Chantal Lamarre recoivent Michelle Blanc : La vidéo

C’est grâce à un petit esprit de Québec du nom de Ian Béland, qu’un extrait de mon passage à la populaire émission Infoman et mon entrevue avec Chantal Lamarre est désormais en ligne. Même si c’est un frustré, je le remercie de mettre cette vidéo en ligne. Pourquoi je le trouve imbécile? Tout simplement parce qu’il a le culot d’intituler le clip de sa page YouTube de « michelle (Hark!) blanc (infoman) ». Pour les copains Français, hark peut être significatif d’un dégoût profond et est ici l’onomatopée de quelqu’un qui vomit. Mais j’aime bien la rigolade que j’ai eu avec madame Lamarre et je commence à m’habituer aux connards en tout genre. Je vous partage donc ce clip avec grand plaisir.
P.-S. Pour les nombreux curieux de ce qu’on appelle maintenant le « vaginigate » (et dont je rigole dans cette vidéo avec madame Lamarre), vous pouvez trouver mes mises au point dans les billets :

Gourou, vaginite et sphère publique/privée

Michelle Blanc contre les journaleux et critiquistes, This time it’s personal

Sur mon autre blogue Femme 2.0 : Vaginite 2.0

Chez Emmanuel Chilla: Une vaginite serait-elle le talon d’Achille de Michelle Blanc

Les prédictions médias sociaux en entreprise 2011 de Jeremiah Owyang – LeWeb

Parmi les nombreuses présentations de haut calibre de l’édition 2010 de la conférence LeWeb de Loïc Le Meur, l’une de celle que j’attendais avec impatience était celle de Jeremiah Owyang de Altimeter Group. L’élément de la présentation qui a le plus attiré mon attention est la pyramide du ROI. Il est en effet évident qu’il faut parler de ROI, avec le langage et les mesures qui conviennent au niveau hiérarchique auquel on s’adresse.

The ROI Pyramid: All Roles, Metrics, and Data Types

Le hic de cette approche, est que pour ce faire, les médias sociaux, leurs objectifs et l’atteinte de ceux-ci via les mesures de rendements, se doivent d’être présents. Ce qui est encore trop rare dans nos marchés. Par exemple, si on veut mesurer l’impact des médias sociaux sur les ventes (comme le suggère le graphique) il faut déjà que les outils de mesure de la conversion soient installés, que la présence médias sociaux soit suffisamment importante, en terme de volume et de durée dans le temps et que la maturité de tous ces éléments soit effective. Ce dont je rêve, mais que je n’ai malheureusement pas encore rencontré dans ma pratique. J’ attire aussi votre attention sur la diapo qui illustre les différents modèles de mise en œuvre des médias sociaux en entreprise.

The Five Ways Companies Organize for Social Business
De même que sur celle qui explique les moyens que les entreprises sondées par Altimeter Group, mettent à la disposition de leurs ambitions d’atteindre la maturité d’une présence sur les médias sociaux.

Corporate Social Business Maturity: Breakdown by Budget, Team Size, and Formational Modal


Stephen Harper n’est pas suivi par les chefs d’État sur Twitter LeWeb10

Le compte twitter de Stephen Harper n’est suivi par pratiquement aucun chef d’État (dont le président américain qui est supposé être son grand allié???) tandis que Nicolas Sarkozy, lui ne suit personne, pas même ses propres ministres. C’est le triste constat que fit Matthias Lufken lors de sa présentation Twitter Diplomacy au congrès international LeWeb10 à Paris, d’où j’arrive (vous pouvez voir la présentation plus bas). Monsieur Lufken fit remarquer que ce n’est pas Barrack Obama qui twitt lui-même sur son compte, mais que cet accès citoyen est lu par ses aide de camp et qu’ainsi, le président américain a le pouls en direct du peuple. Il fit aussi remarquer qu’étant donné que M. Obama, le premier ministre du Royaume-Uni et de la Russie se suivent mutuellement, qu’ils peuvent certainement communiquer via la fonction de messagerie directe, avec une sécurité et une rapidité plus accrue que les câbles diplomatiques américains (une blague qui a un fond de vérité dans l’affaire Wikileaks). Il note aussi que Cristina Fernandez de l’Argentine est particulièrement influente, que Sarkozy ne suit personne, que Schwarzeneger se sert de twitter comme d’un outil pour se rapprocher de ses électeurs et Hugo Chavez est probablement le chef d’état le plus prolifique sur Twitter.
Ces différents constats nous permettent certainement de conclure que le Canada est encore très loin d’une utilisation efficiente des médias sociaux pour sa politique étrangère ou tout simplement, à des fins électorales intérieures…

Guignoleeduweb.org pour une troisième année

Vous voulez aider les démunis? Vous voulez être certain que les argents amassés vont directement dans les coffres des organismes de charités, sans tataouinages, sans frais? Rien de plus facile. Pour une troisième année, le site GuignoléeDuWeb.org est là pour ça. Ce site a été monté par une gang de bénévoles des médias sociaux et du Web. Personne ne touche un sou et ils dépensent eux-mêmes pour faire la promo, monter le site, l’héberger et mettre en ligne les hyperliens menant directement aux pages transactionnelles d’organismes reconnus pour leur efficacité à aider les pauvres. Que vous soyez blogueur, gestionnaire de site Web ou simplement généreux, vous pouvez afficher les différents formats de bannières sur vos sites ou blogues ou encore cliquez sur les hyperliens et faire directement un don.

Gros merci

Les médias sociaux dans l’entreprise

Il semble que les médias sociaux dans l’entreprise soit le sujet du jour. En effet, Tendance.com met en ligne un graphique tiré de l’étude de econsultancy qui dévoile que

Investment in social media
Even though 83% of companies (compared to 86% in 2009) expect social media spending to increase over the next year, the actual amount being spent is still very modest in real terms.
What is holding back investment?
In some cases, social media activity has failed to meet expectations or has been discontinued because of a failure to establish appropriate metrics to measure success.
Lack of integration within business
Another issue which has become apparent this year is the difficult many companies are having integrating activities relating to social media with other parts of their business.
Some 40% of companies say they have “experimented with social media but have not done much”, while just over a third say they have done an “average amount”.
Direct traffic is still regarded as the most important metric for assessing social media activity.
45% of responding companies don‟t have any internal policies or guidelines for the use of social media.

C’est très intéressant comme perspective, mais il ne faut pas oublier qu’on parle ici d’entreprises américaines. Je soupçonne que chez nous, on est très loin de ce constat. Par ailleurs, Jeremiah Owyang de Web-strategist partage le billet Analysis: 2011 Corporate Social Strategy Will Focus on Corporate Website Integration qui inclut un intéressant graphique sur l’intégration des médias sociaux, toujours chez les entreprises américaines, mais qui ont plus de 1000 employés. Il hyperlies ce billet sur Roadmap: Integrating Social Technologies with your Corporate Website (Slides) qui fait état d’exemples américains probants, d’intégration des médias sociaux selon une matrice bénéfice/enjeux qu’il avait développée spécifiquement pour ça.

MAJ
C’est Éric Bisson, via un twitt, qui me partage un autre graphique intéressant. Celui de Flowtown, How Are Companies Leveraging Social Media?

Michelle Blanc contre les journaleux et critiquistes, This time it’s personal

Un de mes potes qui est consultant en image publique me dit : Michelle ce qui est difficile en terme de gestion d’image avec toi est que tu es un personnage et maintenant une personnalité. Ce n’est pas facile à vivre et maintenant tu dois prendre conscience de ça. Ne change jamais parce que tu es bien comme tu es, mais tu dois prendre conscience de la place que tu occupes dans l’espace public. Ce n’est pas facile, c’est venu vite, mais c’est ça qui est ça.

À ce constat que me fit mon pote, j’ajouterai qu’une personnalité peut décider de ne pas regarder les critiques et les journalistes qui parlent d’elle. Elle peut faire filtrer « la nouvelle » par des aides de camps qui le font pour elle. Elle peut se protéger. Mais moi, ma job c’est de checker justement ça. De monitorer, de regarder ce qui se dit sur mon domaine d’expertise, et sur mon brand, c’est-à-dire moi. Ce n’est pas facile. Je vois pratiquement tout et je ne peux pas (et je ne dois pas) vraiment arrêter de faire mon emploi. Je ne réagis qu’à une infime portion de tout ce que je vois passer. Pourtant, bien des gens trouvent que je réagis déjà trop. S’ils savaient?

Par ailleurs, j’ai écrit les médias sociaux 101 dans lequel il y a un chapitre entier sur le journalisme et ses transformations comme suite à l’arrivée des médias sociaux. Aucun journaliste de la presse écrite et aucune critique ne se sont vraiment arrêtés dessus. Ce chapitre est tiré d’archives de ce blogue encore plus volumineuses et dont beaucoup de mes critiques et journaleux ne parlent pas vraiment, pour ne dire jamais. J’ai pourtant été très dure sur la FPJQ, j’ai valorisé la convergence et l’adoption des technologies par les journalistes et est souvent été baveuse envers les journalistes en général. J’ai cependant énormément d’amis et de clients parmi les journalistes. Je n’ai que très rarement interpellé directement des journalistes et ça a souvent été en réaction. Jamais en attaque gratuite. Cependant, j’ai été attaquée moi-même gratuitement très souvent par eux. Je suis une cible et j’aide d’une certaine façon la chose. Je suis « live », je suis baveuse et provocatrice. Sur près de 23000 twitts, j’en ai certainement une couple de dizaines de juteux. De « politically » très incorrect. Mais il en reste tout de même plus de 22 000. Si on veut représenter l’ensemble de mon oeuvre (appelons ça de même) intellectuellement on ne devrait pas, s’attarder à quelques twitts et les présenter comme étant l’exemple de tout ce que je fais. C’est pourtant ce que font plusieurs dinosaures de l’information (pour ne pas dire journaleux, critiquistes ou même parfois conards).

Dont j’ai publiquement réagi ici, il y a eu les histoires m’attaquant directement de

Nathalie Petrowski
Stéphane Baillargeon
Nicolas Langelier
• Simon Jodoin

et je note aussi une attaque indirecte (et donc encore plus insidieuse) de Richard Martineau dans Qui a peur du privé?

Trop d’information
La semaine dernière, une transsexuelle spécialisée dans les réseaux sociaux a utilisé Twitter pour annoncer au monde entier qu’elle avait eu sa première vaginite.
La prochaine fois que quelqu’un me dira que Twitter est une invention géniale qui va révolutionner le monde, je lui lance un tube de Préparation H par la tête…

Heureusement, il y a un balancier Web à ça. Je me suis permis de répliquer vivement à plusieurs de ces attaques et d’autres comme Mathieu Bédard de FacteurPub (dans son billet que je vous recommande de lire au complet  et intitulé à juste titre Les bornés), l’a fait à ma place, d’une manière qui me touche beaucoup.

(…) On se confine plutôt à des analyses de surface, à des jugements de valeurs, de Nathalie Petrowski à Stéphane Baillargeon hier dans Le Devoir (quelle sale petite attitude), on sent que Twitter agace, irrite.
(…)Prenons l’exemple de Michelle Blanc, qui ne fait visiblement pas l’unanimité dans les médias traditionnels, mais qui a toutefois l’honnêteté de livrer le fond de sa pensée à une époque où la rectitude politique mène la plupart des journalistes par le bout du nez. Au lieu de saluer son audace et de révéler au grand public l’importance de son rôle de pionnière des médias sociaux, elle qui se place littéralement sur la ligne de feu en utilisant sa propre personne comme laboratoire des médias sociaux, on s’amuse plutôt à la pourfendre en demi-teinte sans jamais réellement avoir le courage de livrer le fond de sa pensée. Non, je l’avoue candidement, je ne suis pas toujours d’accord avec elle et oui, parfois, elle m’irrite. Mon respect pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle fait est par contre sans bornes, car elle ose naviguer en eaux troubles dans une mer incertaine où les conditions changent pratiquement en temps réel, elle défriche, elle vulgarise, se livre, en toute transparence. Elle s’expose. Elle révèle aussi à travers sa popularité grandissante le narcissisme agacé d’une certaine classe journalistique qui carbure plus à la gratification qu’à la livraison d’information pertinente.

Entretemps, je vais faire comme mon pote spécialiste de l’image me le conseille. Ne rien changer à qui je suis mais prendre conscience de la place que j’occupe maintenant dans la sphère publique. Je vais aussi prendre de grandes respirations par le nez et tenter le plus rapidement possible d’acquérir mon chalet dans le bois pour me ressources de temps à autre et m’éloigner salutairement de toutes ces conneries…

MAJ

Excellent billet d’Emmanuel Chila : Une vaginite serait-elle le talon d’Achille de Michelle Blanc? avec en prime, un entretien vidéo à ce sujet