Les problèmes avec Wix, Web.com, Votresite.ca Liki.com et autres faites-le vous-même

(Mise à jour: François Charron a répliqué à ce billet Faites vos devoirs svp Mme Blanc! ce à quoi je lui ai répondu Votresite.ca et François Charron vs Michelle Blanc)

Au tournant de 2005, les crédits d’impôt à la R ET D numérique avaient vu naître une multitude d’entrepreneurs qui avaient tous inventé le CMS (Content manager system → Gestionnaire de contenu) qui devait révolutionner la planète. Je ne me souviens plus le nombre d’entrepreneurs que j’ai rencontrés pour leur dire que leur solution existait déjà et que leur version de « faite-le vous-même » (FLVM) avec ma cochonnerie se comparait mal avec ce qui existait déjà .

Durant presque 10 ans, je voyais encore des logiciels de mise en ligne propriétaire (dont l’outil appartient au fournisseur et pour lequel le client pait en croyant avoir la propriété de son site), mais disons que le phénomène de la soi-disant « magie du facile et performant » avait pratiquement disparu. Mais depuis 2013, cette tendance au « faites-le vous-même » revient en force. C’est d’abord Wix qui a inondé Facebook de publicités faisant l’apologie de sa magie. S’en est suivi une avalanche de copycat et d’hébergeurs qui ont tous proposé de vous mettre en ligne plus facilement, rapidement et moins cher que la concurrence.

Ainsi vous avez Godaddy qui vous propose pour 2 $ par mois d’acheter votre nom de domaine et de créer et d’héberger votre site. Ils disent même :

Apprenez à créer avec une rapidité et une facilité déconcertantes un site Web grâce à notre créateur de sites Web maintes fois récompensé.

Ce qui est déconcertant est que des gens d’affaires tombent dans le panneau.

Au Québec, vous avez le même genre de situation avec François Charron qui a fait le tour du Québec avec son initiative Branchons les PME et durant laquelle il vantait les mérites d’être sur sa propre plate-forme Votresite.ca. De même, lors d’un récent reportage de RDI économie on vous présentait l’autre bouton à quatre trous, Liki.com, sur lequel vous pourriez faire un site web transactionnel en moins d’une heure.

En fait ils ont tous raison. Ils disent la vérité lorsqu’ils prétendent que vous pouvez être en ligne rapidement et à peu de frais (quoique cela soit très relatif puisque les coûts afférents s’additionnent très rapidement). Cependant, le serez-vous efficacement et avec des résultats et de la visibilité? Là est toute la question. Ce n’est pas parce que vous achetez un encadré dans le feuillet paroissial que vous pouvez vous targuer de faire de la publicité…

Avant d’illustrer les nombreux problèmes de ces différentes plates-formes, je souligne quelques points positifs que je leur trouve. Tout d’abord, vous aurez certainement un sentiment de réalisation personnelle et la fierté d’avoir fait vous-même votre site web. C’est déjà ça. Par ailleurs, si on vous cherche par votre nom, il y a de fortes chances que l’on vous trouve. Mais dans ce cas, on ne parle certainement pas d’acquisition de clients. Si on vous cherche par votre nom, c’est qu’on vous connait déjà. Mais vous pourriez avoir exactement le même résultat, et ce tout à fait gratuitement. En effet, GoogleMyBusiness vous donnera le même résultat et vous n’avez qu’à vous y inscrire et à vous monter un profil. Vous pourrez y ajouter des photos et des textes, tout comme ces plates-formes vous le proposent. De surcroit, depuis maintenant quelques mois, ces présences GooglemyBusiness se classent même avant ceux des pages jaunes qui sont pourtant payantes, pour des requêtes génériques comme « plombier à Verdun ». Ce qui risque d’être drôlement difficile à faire (voire impossible) avec les plates-formes présentées plus haut.

Les nombreux problèmes des faites-le vous-même

Une limite de thèmes sans originalité

En affaire et surtout en commerce de détail, votre brand et votre personnalité ont de l’importance. Avec les « faites-le vous même » vous aurez le même look que des milliers d’autres sites. D’ailleurs, vous choisirez probablement le thème qu’offre le FLVM que vous trouvez le plus beau. Il y a de fortes chances que tous ceux qui sont avec ce même FLVM, choisissent aussi le même thème. Difficile de se démarquer dans ce contexte.


Un référencement médiocre voire, inexistant

La majorité des FLVM sont en sous-domaine du domaine du fournisseur. Ainsi, votre URL sera quelque chose comme « XYZ.votresite.ca ». Ce sera vraiment très bon pour « votresite.ca », mais pour « XYZ », ce ne sera pas des plus performant. Ils vous permettront de rediriger votre « XYZ.ca » vers « XYZ.votresite.ca », mais dans les faits, votre URL ne sera qu’un masque de l’URL prédominante qui restera « XYZ.votresite.ca ». Par ailleurs, en octobre dernier, les sites de la populaire plate-forme Wix étaient éjectés de Google. Déjà qu’ils n’y figuraient pas très bien. Aussi, la majorité des sites fait avec les FLVM (voir la totalité) ne sont pas « web responsive » c’est-à-dire qu’il ne s’ajuste pas aux téléphones mobiles et aux tablettes. Google pénalise très fortement les sites qui ne sont pas adaptés aux mobiles dans son algorithme de recherche.

Les options et outils de référencement et les outils statistiques y seront minimaux, voire inexistants. Ce dernier point est probablement bénéfique. Dans le fond, il est peut-être mieux pour votre égo de ne pas savoir à quel point personne ne visitera votre site.

Le hold-up possible de votre nom de domaine

L’un de mes clients a fait affaire avec l’un de ces FLVM et après une expérience difficile et peu productive, décida de faire construire son site et de s’héberger lui même. Malheureusement son fournisseur ne voulait pas lui redonner son nom de domaine hors de sa plate-forme.

Vous n’êtes pas chez vous

La pérennité de votre investissement internet et marketing est entre les mains de quelqu’un d’autre qui peut, sans préavis fermer, être vendu ou décider que votre site, votre boutique ou vos contenus ne répondent plus à leur politique d’utilisation. Tout comme je le dis souvent pour les gens qui sont sur Facebook, vous n’êtes pas propriétaire, vous êtes locataire avec tous les inconvénients que cela comporte. Aussi, si un jour vous décidiez d’avoir votre propre site web, vous pourriez perdre une partie importante, voir la totalité, des efforts et des coûts associés à l’investissement FLVM que vous aurez faits.

Si vous avez la chance extraordinaire d’avoir une base de données client avec ces outils (ce qui dans la majorité des cas est impossible), cette base de donnée confidentielle et dont vous être légalement responsable, sera aussi partagé avec l’entreprise qui vous fournit le FLVM et pour laquelle vous n’avez aucun contrôle. Songez aussi que lorsqu’il est temps de vendre votre entreprise, la base de donnée client est l’un des actifs potentiellement très lucratifs de votre entreprise. Avec ces outils vous n’en aurez pas le contrôle ou pire, vous n’en aurez tout simplement pas.

Le Web c’est votre présence à la face du monde

Avant d’être en ligne, il est des questions primordiales comme « pourquoi y être »? En fonction de vos réponses, vous aurez à déterminer des mesures de rendement de vos efforts et investissements. Voulez-vous recruter, vendre, communiquer, influencer, faire des relations publiques ou autre? Est-ce que ces objectifs d’affaires peuvent évoluer dans le temps? Voudrez-vous ajouter des fonctionnalités au fil des mois? Ne serait-ce que de faire un simple sondage auprès de votre clientèle? Toutes ces questions cruciales risquent de trouver des réponses très décevantes.

Dans la vie, il n’y a pas de magie et lorsqu’il y en a, on appelle ça aussi de l’illusion. Pour avoir des résultats, il faut une vision, des objectifs, du travail et de l’investissement. Si faire un site web est si facile, il y a de fortes chances que de vous trouver sur le web sera par contre une tâche impossible…

Ce billet est la suite de Les magasins de vente au détail vivent ce qu’ont vécue les agences de voyages il y a dix ans

MAJ
Je viens d’apprendre à l’instant (via un statut Facebook de l’agence Nubee) que le bouton à quatre trous dont je vous parle dans ce billet, Liki.com, annonce la fermeture de sa plate-forme le 2 juillet prochain. Lorsque je vous disais que vous n’êtes pas chez vous…

Ateliers Michelle Blanc à Lac-Mégantic, Coaticook et Sherbrooke

C’est à l’initiative du CÉGEP de Sherbrooke et grâce à la participation financière d’Emploi-Québec qu’une fois encore je rencontrerai les entrepreneurs de l’Estrie pour leur partager ma passion et mes connaissances du commerce en ligne, du web et des médias sociaux.

J’y présenterai les ateliers

Les médias sociaux pour les affaires
Profil sociodémographique, mythes et types et usages des médias sociaux

Rédiger pour les médias sociaux de façon stratégique
La rédaction Web, storyline et les diverses politiques éditoriales

Médias sociaux et relations publiques

Les médias sociaux : la recette parfaite!
Les étapes d’une mise en place d’une présence médias sociaux

Ça débute cette semaine et j’ai bien hâte de vous rencontrer tous. Les PowerPoint de mes présentations sont disponibles en cliquant sur les hyperliens ci-haut. À tout de suite 🙂

Il reste encore quelques billets et pour vous inscrire, c‘est ici.

Verizon au Canada, levée de boucliers des Telcos et des syndicats (ou pourquoi je m’en fou)

Verizon, le géant du sans-fil américain aimerait bien s’implanter au Canada. Les joueurs canadiens qui jouissent d’un oligopole de marché et qui en profitent pour “faire la passe” avec les consommateurs canadiens, s’insurgent.

C’est que Verizon jouira d’un avantage concurrentiel indécent en négligeant les communautés rurales (dans DirectionInformatique).

Dans un communiqué conjoint, les syndicats qui sont affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affirment que Verizon pourrait bénéficier d’un « traitement préférentiel » si l’entreprise américaine amorçait des activités commerciales au Canada en prenant part à un processus d’appel d’offres pour une vente aux enchères d’une portion du spectre d’ondes qui doit avoir lieu à l’automne 2013. Rappelons qu’une partie de ce spectre d’ondes pourrait être réservée à des fournisseurs qui ont une part de marché inférieure à un certain pourcentage.
« Un joueur de l’envergure de Verizon serait capable de s’introduire facilement dans les marchés urbains lucratifs et négligerait les collectivités rurales », affirme Jean-Paul Laviolette, le président du Syndicat des agents de maitrise de TELUS.
« La politique gouvernementale donnant à Verizon des conditions préférentielles d’entrée sur le marché sans fil lui permettant d’utiliser les réseaux de TELUS ne fait tout simplement aucun sens », déclare Diane Gagné, la présidente du Syndicat québécois des employé(e)s de TELUS.

C’est que Verizon viendra voler des emplois (Chez LaPresse)

Q: Si Verizon devait entrer au Canada avec les règles actuelles, quelles en seraient les conséquences?
R: «Je pense que la communauté d’affaires perdrait un peu confiance dans la stabilité et la prévisibilité de notre politique sur les télécommunications. Je pense aussi que, ultimement, ça se traduirait par des pertes d’emplois au pays. Il y aurait également des impacts sur les marchés ruraux puisque l’attention serait beaucoup concentrée sur les marchés urbains. Je ne vois pas comment les Canadiens peuvent bénéficier d’une telle situation.»

C’est que Verizon est trop gros pour le marché canadien (dans le Devoir)

Bell, Telus et Rogers n’ont pas tout faux. Une grosse pointure américaine, quatre fois la taille de l’ensemble de l’industrie canadienne du sans-fil, six fois celle du plus important joueur canadien, pourrait profiter d’une brèche pour parasiter le marché canadien. Et faire du « dumping » à partir d’un bassin d’abonnés représentant près de trois fois la taille de la population canadienne. Oui à la concurrence. Mais à quel prix ?

Mais le seul argument qui est vraiment juste à mes yeux est que oui, si Verizon arrive au Canada, qu’adviendra-t-il de la confidentialité de nos conversations? (HuffingtonPost Quebec)

S’il faisait son entrée sur le marché canadien, le géant américain de la téléphonie mobile Verizon serait en mesure de transmettre des données personnelles aux agences américaines de renseignement, s’inquiète le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier.
« Ces préoccupations devraient carrément faire l’objet d’une alerte rouge », affirme le président du syndicat Dave Coles dans un communiqué publié vendredi. « Si les autorités américaines demandaient à Verizon de leur transmettre des renseignements personnels sur ses clients au Canada, elle aurait amplement de motifs de répondre à la demande », ajoute-t-il.
Le 7 juin dernier, les autorités américaines ont effectivement confirmé que l’opérateur téléphonique Verizon doit livrer chaque jour à l’Agence nationale de sécurité (NSA) les informations sur tous les appels téléphoniques de son système, effectués à l’intérieur des États-Unis et avec d’autres pays, en vertu d’une ordonnance judiciaire secrète du Foreign Intelligence Surveillance Court.

Quelle est la solution aux problèmes de sans-fils au Canada?

C’est sans doute dans une autre analyse (qui semble être fait “a contrario” dans l’esprit d’une boutade) du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) (chez DirectionInformatique)

« Si le gouvernement a l’intention d’offrir aux consommateurs un quatrième fournisseur important dans chaque marché, il devrait acquérir l’une des petites entreprises de télécommunications en difficulté, réserver certaines ondes disponibles du spectre de 700 MHz pour usage public et créer sans fil Canada, une société d’État », a affirmé Dave Coles, président du SCEP.

C’était d’ailleurs l’argument que j’apportais dans mes billets:

La corrélation entre l’électricité et le numérique pour le développement économique du Québec de demain

Internet, un impact économique plus important que l’agriculture ou l’énergie

Un plan numérique pour le Québec pour éviter de se faire fourrer par les TELCOs

Les gagnants et les perdants de l’économie numérique

Les étonnés et le rapport d’étonnement

Un plan « big data » pour le développement économique du Québec

L’argumentaire économique du numérique

MAJ

Lorsque TELCOs parlent aux analystes financier c’est fou comme ils font des profits et lorqu’ils parlent au CRTC c’est si difficile la business…

Comment fidéliser les clients et en faire des ambassadeurs de marque grâce aux médias sociaux

Il y a un an, je devais faire une escale de 20 heures à Paris et je cherchais avec l’aide de ma communauté sur Twitter, quel hôtel choisir pour ce très court séjour. On me suggéra plusieurs endroits et finalement j’optai pour le Sheraton Paris Charles-de-Gaule. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’entrai dans ma chambre, d’y trouver un mot personnel du directeur général de l’hôtel, accompagné d’un flacon de parfum et d’un savon Hermès pour me remercier d’avoir twitté ma venue chez eux. Ça m’avait fait plaisir de le faire gratuitement, malgré le fait que je facture jusqu’à 1000 $ pour un seul twitt.

Cet épisode, somme toute banal, illustre le pouvoir du sain monitorage médias sociaux et de l’impact possible d’une petite attention envers un internaute, qui deviendra par la suite, un ambassadeur de la marque. La preuve en étant que je vous en parle spécifiquement encore ce matin.

C’est d’ailleurs le propos d’un récent article de Harvard Business Review Social Media Can Play a Role in Business Process Management.

In the effort to build up the process organization, companies can use community-building software or blogs to solicit input from stakeholders to gather information that can be used to improve internal- or external-facing processes. As such, this use of digital channels can become part of the process of process management. One example: KLM Royal Dutch Airlines ran a social media campaign that identified passengers who were friends with KLM on social media channels, such as Twitter, Facebook, etc. Those friends were surprised at the airport with a small, personalized gift based on information obtained from their social media use. This use of social media helped the airline improve its customer relations process for the social media friends with measurable online results.

L’exemple très éloquent de KLM Royal Dutch Airlines dont parle HBR est tiré du blogue brendanhughes.ie et de son billet KLM Surprise – Spreading Happiness dans lequel un excellent vidéo explicatif de KLM, illustre la simplicité et l’efficacité du stratagème.

La débâcle d’Apple et la cause managériale ou technologique

Depuis quelques mois, Apple est vertement critiqué pour la médiocrité de son application cartographique qui fait désormais parti du IPhone 5, pour l’IPhone5 lui-même et pour sa nouvelle version logicielle IOS6. Comme le mentionne Michael Wolf de Forbes dans son article de ce matin Is Apple Really Doomed, or is Mobile Computing Just Maturing? Est-ce un problème managérial ou technologique?

After all, who didn’t suspect that once the torch was passed to anyone but Steve Jobs, any eventual misstep would be met with worries about the company’s descent into mediocrity?

But for all blame being assigned to Cook and others, I think the real issue for Apple has nothing to do with management and a lot more to do with the fact that the categories the company helped to create over the past decade are simply moving into their next stage of life.

Monsieur Wolf remarque avec justesse qu’Apple ne définit plus le marché et ne réinvente plus la roue « de la mobilité » comme il l’a brillamment fait cette dernière décennie. Ma propre lecture des événements est juste un peu différente. Je suis convaincue que la fermeture « propriétaire » du logiciel IOS est l’un des éléments cruciaux de la débandade d’Apple. Comme je suis vieille, je me souviens encore de l’histoire Beta vs VHS et je revois ici le même scénario Androïd vs IOS.

Dernièrement j’étais chez un très gros client et le VP TI et ses acolytes VP exécutif marketing et VP relations publiques étaient tout fier de me dire qu’ils avaient finalement laissé tomber leur BlackBerry pour des iPhones. Ça faisait déjà un certain temps que je leur expliquais que pour avoir une certaine vélocité sur les médias sociaux, ça prenait un téléphone intelligent encore plus performant que le BB. Mais je répondis au VP TI que son choix était excellent pour les deux prochaines années encore, mais que malheureusement, le nouveau standard mobile sera (et est déjà) l’Androïd et que le téléphone intelligent du moment était désormais le Samsung Galaxy 3.

Oui Béta était supérieur à VHS, oui les « early adopters » avaient tous un lecteur Beta, oui les pros de la vidéo tournaient en Betacam, mais la fermeture des standards de Sony a ouvert la porte toute grande aux autres manufacturiers qui n’étaient pas pour se laisser mourir et adoptèrent massivement le standard VHS qui devient LE standard vidéo de l’époque. Nous vivons présentement ce même scénario avec IOS vs Androïd et d’ici de deux à cinq ans, on risque de rire à gorge déployée de ceux qui s’accrochent encore à l’IOS…

Toujours chez Forbes, l’analyste Darcy Travlos, explique dans son billet Five Reasons Why Google Android versus Apple iOS Market Share Numbers Don’t Matter. Elle a tout à fait raison à court terme. C’est d’ailleurs un peu la réflexion que se faisaient les gens de Sony avec la Betacam. Même si les gens écoutent des vidéos en VHS, elles seront tournées en Betacam et c’est là que nous faisons de la grosse argent. Mais à long terme, je suis convaincue que l’ensemble des innovations et des avancées des compétiteurs déboulonneront cet avantage compétitif qui ne sera pas éternel…

Le responsive design ou le développement d’une application mobile?

Comme vous l’avez peut-être remarqué, mon site est maintenant disponible en plusieurs versions (merci aux gens de la Fabrique de blogues pour cette mise en ligne). Mais pour vous en apercevoir, vous aurez besoin de regarder mon site via votre navigateur ou vos outils mobiles. Vous observerez que l’idée du design d’origine est toujours là, mais que pour une version mobile par exemple, la présentation n’est plus tout à fait la même. Sur une version mobile, l’interface est grandement allégée afin de convenir à ce type d’interface. C’est ce que l’on nomme le Responsive Web Design (en fait un design qui s’adapte en fonction de l’interface de réception).

Selon Wikipédia

La notion de Responsive Web Design (conception de sites web adaptatifs selon l’OQLF1) regroupe différents principes et technologies, mais il indique globalement qu’un site est conçu pour s’adapter aux différentes tailles d’écran et aux différents terminaux permettant d’afficher le site (navigateur, tablette, mobile, télé connectée…). Ainsi, les mobinautes pourront avoir une expérience adaptée à leur terminal sans dégradation et sans devoir utiliser les fonctionnalité de zoom (ou un autre type de redimensionnement). Ils pourront consulter la même information, mais organisée différemment selon le type de terminal utilisé.
La notion de web responsive révolutionne la manière de concevoir les parcours internet puisqu’il ne s’agit plus ici de concevoir autant de parcours qu’il y a de famille de terminaux mais de concevoir une seule interface auto-adaptable. Ainsi, les sources d’information et les socles techniques ne sont pas dupliqués. Cela engendre des économies d’échelles dans la conception et la maintenance de sites internet. L’esprit du web responsive est de tourner toujours davantage vers à la fois une standardisation du web (normes W3C) et vers une industrialisation de ce marché qui progresse vers la maturité.

Une application mobile

Une application mobile est un logiciel applicatif développé pour être installé sur un appareil électronique mobile, tel qu’un assistant personnel, un téléphone portable , un « smartphone », ou un baladeur numérique.
Une telle application peut être installée sur l’appareil dès la conception de celui-ci ou bien, si l’appareil le permet, téléchargée par l’utilisateur par le biais d’une boutique en ligne, telle que Google Play ou l’App Store. Une partie des applications disponibles sont gratuites tandis que d’autres sont payantes.
Le nombre de téléchargements d’applications mobiles est actuellement en forte hausse. Cette tendance va de pair avec la vente des smartphones, elle aussi en forte augmentation : + 74 % en un an

Tim Berners-Lee critique sévèrement les applications mobiles et les sites web adaptés (LePoint)

Le monde des applis mobiles est en effet cloisonné, du fait des fabricants de matériel et des éditeurs de logiciels, qui mettent en avant les magasins d’applications (App Store d’Apple, Google Play, etc.), non compatibles entre eux. Une appli conçue pour iPhone ou iPad (Apple) ne peut être utilisée telle quelle sur Android (Google), Windows Phone (Microsoft) ou BlackBerry (RIM) et doit être réécrite sous une forme différente pour être compatible.
La solution proposée par le World Wide Web Consortium (W3C), présidé par Tim Berners-Lee, est un système d’applications web ouvertes (open web apps) utilisant le standard HTML5, utilisé aussi par les ordinateurs classiques et compatible avec les navigateurs de tous les smartphones. Longtemps limité, le langage HTML est désormais capable de prouesses multimédias.

(…)
“Si vous utilisez HTML5, vous n’avez pas besoin de réécrire une application pour chaque système”, a-t-il poursuivi, sans citer aucun des géants du Web qui lui mettent des bâtons dans les roues (Apple notamment). “Le Web, ce sont des standards, et chaque internaute doit pouvoir accéder au même contenu”, a ajouté Tim Berners-Lee, reconnaissant : “Cela implique beaucoup de travail.”

Les applications mobiles sont-elles téléchargées?

Le marché des applications mobiles est en pleine croissance. ABI Research prédisait d’ailleurs qu’en 2011 29 milliards de téléchargements d’applications mobiles seraient téléchargés, ce qui était une croissance de 20 milliards par rapport aux 9 milliards de téléchargements de 2010. Il faut cependant souligner que 26 % des applications qui sont téléchargées ne sont utilisés qu’une seule fois (chiffre de 2010).

La différence entre les applications mobiles et les sites web adaptés

Selon le site egstudio.biz

Responsive Web Design
Is simply the adjustment of the view layer to certain screen resolutions via HTML5 media-query. Meaning, making your website responsive and thus available for mobile devices is as simple as creating another CSS file.

The pros

Budget friendly.
Available through HTML5 web browsers.
Easier to produce, doesn’t require a different set of knowledge.

The cons

Hard to get the same behavior as a native mobile application.
Browsers on mobile devices are not as accessible as applications.
Some mobile platforms still come with old browsers that do not support higher functions.
Mobile Application
Is basically a software developed for a mobile device. Much like desktop applications, mobile applications have to be developed for a specific platform: IOS, Android etc. Mobile applications are not available through the World Wide Web but through dedicated application markets.

The pros

Native behavior.
More accessible.

The cons

High cost, need to develop a different software for each platform.
Not accessible through the World Wide Web.
Higher maintenance costs.

Conclusion

Dans le terme « application mobile » il y a le mot « application ». Si dans celle-ci il n’y a rien « d’applicatif », que ce n’est qu’une version allégée de votre site web ou que c’est par une vision « marketing » que vous songez à développez une application mobile, optez plutôt pour un site web adapté. Si par contre vous songez à une fonctionnalité « inédite », « à valeur ajoutée », qui de surcroît utilise judicieusement les notions de géolocalisation, ça vaut certainement la peine d’investiguer davantage la possibilité de développer et d’investir de grosses sommes d’argent pour une application mobile. Vous devrez d’ailleurs continuer d’investir dans votre application à chaque mise à jour des différents systèmes d’opérations mobiles.

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ACFAS: Panel Les médias sociaux et la perspective consommateur

En fin d’après-midi, je participerai à une table ronde du 80e Congrès de l’ACFAS (Association canadienne-française pour l’avancement des sciences ), Les médias sociaux et la perspective consommateur : un point de vue multidisciplinaire. On me demande de préparer une courte allocution devant couvrir les questions qui suivent, puis de participer aux discussions subséquentes avec la salle.

1. Les médias sociaux ont-ils vraiment généré de nouveaux modes de consommation ou ont-ils simplement modifié la manière de procéder de modes existants?
2. Quels sont les avantages de ces modes de consommation : 1) pour le consommateur? 2) pour l’entreprise? Comment chacun y trouve-t- il son compte?
3. Les consommateurs utilisent les médias sociaux parce qu’ils y ont trouvé entre autres une voix pour faire face aux entreprises : leurs manquements, leur mauvais service ou encore leurs exagérations. Maintenant, en réaction aux blogues tenus par des consommateurs ou encore, pour devancer leurs concurrents, les entreprises sont elles-mêmes présentes sur les médias sociaux et deviennent de plus en plus actives. Plusieurs d’entre elles effectuent de la veille et on remarque davantage leur présence. Les entreprises sont également soupçonnées d’infiltrer les groupes de discussions. Dans ce contexte, les consommateurs auront-ils encore bien longtemps le droit de parole ? Pourra-t-on encore longtemps croire que les « appréciations » des commentaires proviennent de véritables clients ? Comment distinguer le vrai du faux ?
4. Peut-on dire qu’il y a une distinction entre la réponse des consommateurs selon leur provenance, c.-à-d. Europe, Canada, États-Unis et Québec ? Plus précisément, les consommateurs québécois sont-ils aussi actifs sur ces réseaux que les autres? Ne sont-ils pas trop individualistes pour persévérer dans ce genre de consommation ?
5. La consommation groupée, la consommation collaborative, les entreprises sur Facebook : est-ce une mode qui va s’éteindre? Quelles sont les perspectives d’avenir de ces nouveaux modes de consommation?

Voici donc l’ébauche de mes réponses.

1- Ils ont modifié la méthode de consommer en ce sens que l’opinion d’autres consommateurs est un élément déterminant dans le processus de prise de décision. Par exemple avec l’aide d’outils tel que Tripadvisor ou Foursquare, ces opinions consommateurs sont maintenant mobiles. (vous pouvez lire TripAdvisor: le pouvoir du contenu généré par le public (Compte rendu de conférence, et Almost half – 48 percent – of consumers use their mobile devices to research or browse products and services, according to Oracle’s “Mobile Trends: Consumer Views of Mobile Shopping and Mobile Service Providers” report. puis ce tableau de Altimetergroup)

2-Les avantages pour le consommateur sont nombreux. Ils profitent d’informations difficilement disponibles sur les moteurs de recherches, bénéficient de l’expérience des usagers précédents, More consumers are finding positive benefits from their experiences with social media and taking away positive suggestions from their online activities. In fact, two in five Americans have received a good suggestion for something to try as a result of social media use, according to a recent Harris Interactive poll. Businesses and brands with social media presence can be among those who provide positive suggestions and experiences to consumers online. et exemple de l’achat de Charlotte Comment les médias sociaux m’ont aidée à trouver mon chien et sa bouffe, pour le reste de ses jours…

Les avantages pour les entreprises sont d’apprendre des consommateurs, d’encombrer les résultats de recherches de son propre brand, de réduire le coût marketing traditionnel, d’augmenter le trafic sur le site transactionnel, d’améliorer le service client, de réduire le « time to market » des inovations.

 

3- Les entreprises québécoises sont très en retard sur le commerce en ligne et sur le commerce social en particulier. La vente de produits et services en ligne ne s’est pas encore popularisée chez les PME, car à ce jour, une minorité seulement des PME canadiennes (17,9%) utilisent Internet pour vendre leurs produits et services . L’utilisation des applications du Web 2 .0 dans les stratégies de communication et de marketing n’est pas très populaire chez les PME canadiennes branchées, puisque seulement 15,2% d’entre elles en font un tel usage . Paradoxalement, Un adulte québécois sur 2 achète sur Internet. Le commerce électronique (PDF) CEFRIO
et les services bancaires en ligne (PDF) CEFRIO
4- Les consommateurs québécois sont très actifs sur les médias sociaux, mais la mobilité est quasi inexistante dans certains coins du Québec.
5- Je ne crois pas aux achats groupés, d’ailleurs Groupon est sur une pente descendante et souffre de nombreux copycat. Par contre la consommation collaborative est un phénomène à observer. À ce propos, une start-up québécoise Buyosphere est à surveiller. Le Facebook commerce est aussi sur une pente plus que glissante. (à lire: Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores, Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires)

Questionnaire Médias Sociaux pour membres de la haute direction d’une organisation

Ce questionnaire devrait être administré de manière informelle et a pour but d’évaluer l’état général de la mise en place des médias sociaux, au moment actuel, d’une organisation. Il peut servir de référence pour des implantations et développements d’une pratique médias sociaux pour les clients internes ou externes. Plusieurs des questions ne trouveront pas de réponses. Cela est tout à fait normal. Ce questionnaire représente un certain « idéal à atteindre » en terme d’implantation des médias sociaux dans une structure organisationnelle et encore peu d’entreprises sont rendues à ce que nous pourrions appeler « un stade avancé » d’usage des médias sociaux. Les organisations qui  peuvent répondre à chacune de ces questions ne deviendront probablement pas mes clients. Pour les autres, c’est certainement une belle entrée en matière 🙂

  1. Quel devraient être le ou les objectifs d’affaires des médias sociaux de votre organisation pour l’interne?
  2. Quel devraient être le ou les objectifs d’affaires des médias sociaux de votre organisation pour l’externe?
  3. Quels sont vos propres objectifs ?
  4. Avez-vous un fichier qui identifie les comptes blogues, Forums, WIKIS, Twitter, Facebook, Google +, Flickr, LinkedIn, YouTube, Pinterest , Foursquare, ou autre que vous gérez pour l’interne ou pour l’externe ? Comment sont-ils évalués ?
  5. Puis-je voir un exemple type de rapport que votre service produit pour des clients interne?
  6. Avez-vous un mapping des permissions et des autorisations de publier des contenus sur les médias sociaux (interne ou externe)?
  7. Avez-vous une ou des politiques éditoriales ?
  8. Avez-vous un calendrier des contenus ?
  9. Vos employés savent-ils les limites de ce qu’ils peuvent ou ne peuvent dire sur les médias sociaux ? Ont-ils signé un protocole de navigation Web ?
  10. Qu’est-ce qui est actuellement monitoré pour les clients internes et externes sur les médias sociaux ?
  11. Quelle est l’initiative interne ou externe sur les médias sociaux dont vous êtes le Plus fier ? et pourquoi ?
  12. Quel est votre échec média sociaux le plus important ?
  13. Quels sont les plus importants concurrents que vous avez identifiés ? Qu’offrent-ils ?
  14. Quel type d’activité médias sociaux avez-vous développée, supervisée pour des clients internes et/ou externes ?
  15. Qui devrait faire le monitorage chez vous et pourquoi?
  16. Qui devrait faire la stratégie des clients internes chez vous et pourquoi?
  17. Qui devrait faire la stratégie des clients externes chez vous et pourquoi?
  18. Qui devrait faire les contenus médias sociaux interne chez vous et pourquoi?
  19. Qui devrait faire les contenus médias sociaux externe chez vous et pourquoi ?
  20. Qui devrait faire la gestion de communautés internes chez vous et pourquoi ?
  21. Qui devrait faire la gestion de communautés externes chez vous et pourquoi ?
  22. Qui devrait gérer les outils de mesures statistiques et de ROI Médias sociaux pour des clients internes et/ou externes ? ?
  23. Si nous devions mettre toutes les ressources affectées aux médias sociaux de votre organisation sous une seule vice-présidence, ce devrait être laquelle et pourquoi ?
  24. Croyez-vous que les médias sociaux devraient plutôt être gérés par tous les employés ?
  25. Quelles sont les mesures de rendements des médias sociaux qui sont déjà en place ?
  26. Quel est le plus gros enjeu de croissance d’une unité média sociaux de votre organisation?
  27. Comment jugez-vous du niveau de connaissance des médias sociaux des employés, des départements chez de votre organisation?

Lectures complémentaires suggérées

Jeremiah Owyang Partner, Industry Analyst: Social Media Management: An Industry Perspective (SlideShare)
Jeremiah Owyang Partner, Industry Analyst: A Strategy for Managing Social Media Proliferation (SlideShare)
Steven Jeffes: The Social Media Balanced Scorecard: Balanced External and Internal Social Media Metrics – Critical Components of a World-Class Social Media Program
Joakim Nilsson: How to best organize internally for social media

Ces activités médias sociaux qui ne sont pas sous votre brand et les efforts invisibles

Il est important d’avoir une présence Web forte (comme je le dis souvent idéalement avec au moins un blogue) et diversifiée sur plusieurs plates-formes telles que Facebook, Twitter, YouTube et autre. Mais il est aussi important d’être de ces autres plateformes dans lequel notre « brand » est dilué, mais qui font figure d’autorité dans notre marché, et surtout, d’y observer ce qu’on dit de notre brand. Ce sont des activités médias sociaux qui sont difficilement « justifiables » devant un conseil de direction, pour lesquels il est très difficile de mesurer un retour sur l’investissement et qui prend énormément de temps.

Je vais vous illustrer ceci en vous donnant l’exemple d’une association touristique régionale (j’en ai quelques-unes dans mes clients). Idéalement, les ATR auront une présence forte et diversifiée sur plusieurs médias sociaux. L’an dernier je m’étais d’ailleurs mis à la tâche de mesurer leurs efforts respectifs dans mon billet Classement comparatif de la présence médias sociaux des Associations touristiques régionales . Par contre ce classement ne prenait aucunement en considération la présence de ces ATR et de leurs membres sur certains des plus importants médias sociaux touristique que sont TripAdvisor, GoogleMap ou Wikipedia. Sans y faire une autopromotion qui n’est vraiment pas bien vue des internautes et des sites, est-ce que les informations de nature encyclopédiques de votre destination y sont? Est-ce que les points d’intérêts y sont géolocalisés avec un bref descriptif? Est-ce que les ressources pouvant aider positivement le voyageur y sont répertoriées?

C’est le genre de questions, d’effort et de mise à jour qui est certainement bénéfique pour une instance et les membres d’une ATR. Cela doit aussi être fait selon les règles, pratiques et coutumes de chacun des outils et très souvent, cela sera fait bénévolement par des internautes bienveillants qui aiment votre destination. Mais cela peut aussi être fait par vos organisations. Malheureusement, ça prend des gens pour le faire, ils sont payés et il est difficile de justifier qu’on a mis des ressources là-dessus. Il en va de même pour tout type d’organisations qui ont tous, dans leurs secteurs respectifs, des sites « d’autorités » qui se doivent d’être mis à jour ou pour lesquels vous pouvez suggérer des contenus, sans que ce ne soit chez vous que ça se passe. Des fois c’est ce genre « d’efforts qui semblent invisibles » qui fera la différence entre le succès (ou non) d’une destination, qu’elle soit touristique, organisationnelle ou web…

Conférencière Médias sociaux et festivals

Demain je serai conférencière Médias sociaux et festivals, lors d’un événement privé de la direction des commandites de Loto-Québec. C’est que Loto-Québec remercie ses partenaires événementiels en leur offrant une journée de formation. Le titre de ma conférence : Les Médias Sociaux 101 Pour ces organisations qui croient être des festivals

et ma première diapo :
VOUS N’ÊTES PAS

UN FESTIVAL

VOUS ÊTES

UN SUJET

Je vais certainement les « shaker un peu ». L’idée derrière cette boutade est de faire prendre conscience aux Festivals (comme à n’importe quelle organisation d’ailleurs) qu’ils sont avant tout un SUJET, s’ils veulent être efficaces en ligne et trouver une ligne éditoriale. Comme je l’explique dans mes autres billets Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux et Politique éditoriale et tabous:

En fait, comment pourriez-vous parler de vos produits et services sans parler de vos produits et services? Là est la question!

Comme c’est mon habitude lorsque je suis conférencière, ma présentation est disponible en ligne au préalable.