Marketing entrepreuneurial, mon cours de 2e cycle à HEC Montréal

Cet automne, en plus de mes tâches habituelles d’entrepreneure, de consultante et de conférencière, je suis chargée de cours à HEC Montréal au Département Entrepreneuriat et innovation. Il s’agit d’un cours de 2e cycle (niveau maîtrise). L’idée est d’outiller les futurs entrepreneurs ou gestionnaires d’organisation, à faire du marketing avec un budget très limité, voire inexistant. C’est donc avec plaisir que je foule de nouveau les couloirs de mon alma mater, afin de partager mon expérience et mon expertise avec ces leaders de demain. Comme cela est mon habitude, je partagerai aussi mes PowerPoint, au bénéfice de tous.

Pour vous donner une idée des sujets qui seront couverts, voici la description du cours et des thèmes qui seront couverts, de même que la présentation du premier cours.

Description

Comme entrepreneur, vous avez le choix de faire de la publicité, du marketing de contenus ou les deux. Contrairement à la publicité traditionnelle, le marketing de contenus offre une pérennité de l’investissement et dans le temps. Il requiert des efforts constants et valorise l’attractivité plutôt que la réclame.

Plusieurs organisations font du narcissisme communicationnel. Comment alors devenir « son sujet » et attirer la clientèle? C’est la question fondamentale à laquelle répondra ce cours. Être efficace en ligne est tributaire de la compréhension des dynamiques communicationnelles et des outils, plutôt qu’une question de budget. Le marketing de contenus est disponible pour tous. Il demande cependant du « jus de bras » et du « jus de cerveau ». Ce cours vous donnera les fondements vous permettant de développer une saine présence web et sociale et l’atteinte des objectifs d’affaires que vous aurez fixés.

Thèmes

1. Les utilisations du web et des médias sociaux pour les entrepreneurs
2. Le marketing de contenus
3. Comment rédiger pour le web?
4. Le monitorage web
5. L’analyse compétitive web
6. Valeurs, niche et analyse stratégique web
7. Distribution des contenus
8. Relations publiques web
9. Metavers

Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)

Dans les prochaines semaines, je partagerai aussi mes autres cours.

Tourisme, développement économique et recrutement, pourquoi pas une agence d’attractivité?

Je n’avais jamais entendu parler du concept d’agence d’attractivité avant d’avoir eu le mandat d’accompagnement stratégique et de développement d’une stratégie de commercialisation numérique de l’AAAT (Agence d’attractivité de l’Abitibi-Témiscamingue).

Mais qu’est-ce qu’une agence d’attractivité?

En fait c’est un concept qui semble émaner d’Europe et de la France en particulier. (selon banquedesterritoires.fr)

29 agences d’attractivité existent actuellement en France. Leur nombre est en augmentation. Dans une étude publiée durant l’été, le Cner – la fédération des agences d’attractivité, de développement et d’innovation – se penche sur leurs caractéristiques. Et constate la diversité de leurs initiateurs (régions, départements, intercos), la mixité de leurs cibles, l’élargissement de leurs missions avec une porosité entre attractivité économique et attractivité touristique de marketing… et une dynamique particulière sur le littoral.

Ces agences, de plus en plus nombreuses, sont aussi de plus en plus diversifiées. En termes d’échelon, d’abord, car elles sont créées autant par des régions que par des départements, des métropoles ou des intercommunalités. Mais aussi en termes de contexte territorial, certaines d’entre elles étant créées pour renforcer l’attractivité d’une capitale régionale quand d’autres sont chargées de la promotion d’une destination touristique, et d’autres encore de valoriser un territoire rural…

(…)Au-delà de ces deux dynamiques (création d’agences d’attractivité ex nihilo et élargissement des missions d’organismes de promotion de la destination à l’attractivité), l’étude mentionne deux autres évolutions favorables à l’émergence des agences d’attractivité : les fusions entre agences de développement économique et organismes de promotion de la destination (offices de tourisme, comme “Toulouse a tout”, comité départemental, comme Vaucluse Provence Attractivité, ou comité régional du tourisme, comme l’agence d’attractivité de l’Alsace) et le repositionnement d’agences de développement économique qui font évoluer leur objet et leur nom pour y intégrer la mention, voire la dimension “attractivité” , comme Aveyron Expansion devenant Aveyron Ambition Attractivité.

Agence d'attractivité

Source: https://www.iva.se/globalassets/info-trycksaker/attraktionskraft-for-hallbar-tillvaxt/keys-to-greater-attractiveness-and-competitiveness.pdf

En fait les acteurs économiques, touristiques et sociaux se sont rendu compte que l’investisseur, le touriste, l’étudiant ou le futur employé, doivent souvent connaître une région, avant de choisir de s’y installer. Le « public cible » devient dès lors le même, que ce soit pour développer économiquement, touristiquement ou pour attirer des étudiants ou des employés. Ils ont aussi réalisé qu’en joignant les différents budgets marketing sous un seul chapeau, ils auraient plus d’impact sur ces publics cibles et qu’une fois sur les lieux, les acteurs spécifiques pour chacun des publics, pourraient prendre la relève et faire ce qu’ils font de mieux pour accompagner l’investisseur dans les dédales gouvernementaux afin qu’il puise investir dans une région, aider l’étudiant ou le futur employé à trouver à se loger et à s’acclimater à son nouvel environnement et au touriste, à profiter des atouts de la région.

…« l’analyse comparative des structures portant l’appellation « agence d’attractivité » a permis d’identifier deux points communs à la plupart des agences:
Premièrement, des démarches de marketing territorial, pouvant passer par le portage de marques territoriales;
Secondement: une mixité des cibles, allant des entreprises aux habitants, en passant par les professionnels, les touristes d’agrément ou encore les touristes d’affaires.

Ainsi une agence d’attractivité apparaît comme une structure qui appuie le marketing de son territoire en intervenant à la fois dans l’attractivité productive dans l’attractivité résidentielle, pour reprendre la définition liminaire de l’attractivité

« En servant également la fierté locale, elle est aussi implicitement un moyen de rendre visible l’action des élus et de contribuer à leur réélection »

« l’agence d’attractivité ordonne, arrange et dispose comme dans une vitrine tous les atouts pour rendre visible la destination. Ici la vitrine à destination des entreprises, là celle pour les futurs résidents, en bas une autre vitrine qui attire les start-ups, et puis une bien plus grande encore pour les touristes. Tous ces messages portent les mêmes valeurs de bienveillance, de bien-être, de développement, de réussite personnelle et professionnelle, et se déclinent selon les cibles visées et les objectifs poursuivis. »
« La co-construction, entre acteurs publics et privés, est ainsi devenue une méthode incontournable – et plutôt bien éprouvée – dans l’élaboration des stratégies d’attractivité et des stratégies marketing qui en découlent. Gage de transversalité, de mise en cohérence et d’appropriation, la méthode a favorisé l’émergence de nouvelles dynamiques collectives dans les territoires, fait naître de nouveaux modes de fonctionnement, plus transversaux, insufflant une culture du travail en mode projet et conduisant à un début de transformation des organisations. »

Source: Les agences d’attractivité en France, état des lieux, Clémence Binet, juin 2020, CNER (Fédération des agences d’attractivité et développement et d’innovation)

D’autres régions hors de France telles que des régions de l’Angleterre ou des États-Unis ont eux aussi réalisé que l’économie d’échelle, l’impact financier positif d’une mise en commun budgétaire marketing de même que le développement d’une expertise de commercialisation numérique interne à l’organisation, pouvaient profiter à tous et leur permettre, une fois les clients atteints et en route pour la région, de déployer leurs expertises propres, auprès de ces nouveaux arrivants.

Mais pour que cela fonctionne, il y a certains paramètres fondamentaux à respecter. Il faut éviter « les guerres de clocher » entre les différents joueurs d’une région qui veulent tous tirer la couverte de leur bord et se vanter d’avoir un succès éphémère avec un budget qui l’est tout autant. Il faut que les joueurs régionaux réalisent que leurs missions n’est pas que « marketing » et qu’ils sont souvent plus à l’aise avec les fonctions d’accompagnements spécifiques au secteur duquel ils œuvrent et que finalement, les élus, réalisent qu’ils augmentent les chances de succès de la région (incluant leurs villes, MRC, université, CEGEP, CLD ou agence touristique) et que les nombreux bénéfices seront collectifs plutôt qu’individuel.

À ce chapitre, il n’est pas surprenant que l’Abitibi-Témiscamingue ait été la première région du Québec à adopter une telle approche. L’entraide régionale est déjà bien ancrée dans le tissu collectif. D’ailleurs, l’Abitibi-Témiscamingue étant une région dite « éloigné », ils ont très vite compris que la cohésion avec les voisins était l’atout parfait pour se doter d’infrastructures, quelles qu’elles soient et que seul on va plus vite, mais qu’en groupe, on va plus loin…

Je mettais d’ailleurs ce « trait de caractère collectif » en évidence dans mon billet Comment mettre en place une initiative d’achat local dans sa région ou sa localité?

Cependant, ces efforts, s’ils ne sont pas jumelés à une vision plus holistique des problématiques et des solutions possibles aux défaillances de commerce régional, ne seront pas suffisants. Il est impératif que l’ensemble des acteurs économiques d’une ville ou d’une région, agissent de concert pour développer chez les entrepreneurs locaux, le réflexe d’aller en ligne, de travailler ensemble et d’informer les citoyens de la localité de l’existence de leurs entreprises de proximité (que souvent ils connaissent peu ou pas du tout), des produits et services qu’ils ont à offrir et des moyens de se les procurer. En outre, une ville ou une région peut bien se faire une page Facebook et un site web répertoire des entreprises pour favoriser l’achat local, mais si les citoyens ne savent pas que cette page ou que ce site existe, ces initiatives isolées ne serviront pas à grand-chose. En outre, si les entrepreneurs ne sont pas habilités à être eux-mêmes proactifs en ligne, les retombées économiques et réelles de ces efforts risquent de ne pas être au rendez-vous. Et quoi qu’on en pense, les médias locaux traditionnels, les bannières et la signalisation locale physique en point de vente et dans la localité, ont encore une grande importance et ne doivent vraiment pas être négligés.

Je parlais aussi de cette multiplication ad nauseam des efforts marketing régionaux non coordonnés dans Le capharnaüm du commerce en ligne et des répertoires.

TROP C’EST COMME PAS ASSEZ

 

Étant donné la réalité de la covid-19, tout le monde veut acheter local. C’est une très bonne chose. Mais comment acheter local est LA question que se posent de nombreux consommateurs? D’innombrables initiatives sont donc nées de ce besoin d’achat local. Chaque hiérarchie administrative, qu’elle soit sectorielle, municipale, régionale, chambre de commerce, provinciale, aide au développement économique ou autre, propose SA solution. Le problème est que LA solution doit se battre avec l’enflure de compétiteur et le commerçant ou le consommateur ne savent plus où donner de la tête et Google et Facebook pleuvent de soi-disant ressources qui se compétitionnent entre elles sans pour autant rejoindre le consommateur. J’en vois de ces pages Facebook d’achat local qui se parle entre les promoteurs qui l’on mit en place. Ou pire encore, une région que je ne nommerai pas, a mis en place un « groupe fermé » d’achat local pour lequel on doit d’abord être approuvé avant d’y avoir accès. BONJOUR L’ACQUISITION DE CLIENT???

Puis il y a les répertoires. Les très (trop) nombreux répertoires. Chaque administration a le sien. Ajoutez à ça les répertoires de joueurs indépendants « qui ont flairé la bonne affaire », ceux des joueurs sectoriels et tous les autres.

MAJ

Les Cantons-de-l’est ont aussi leur initiative d’attractivité.

Chez Tourismexpress.com

Cantons de l’Est: une nouvelle organisation pour attirer, accueillir et retenir davantage de gens dans la région

Depuis maintenant plus de 2 ans, la démarche Vision attractivité mobilise les citoyens, les acteurs socio-économiques et le milieu municipal afin de déployer des stratégies communes pour attirer, accueillir et retenir davantage de résidents, de travailleurs, d’entrepreneurs, d’étudiants et de visiteurs dans la région des Cantons-de-l’Est. Après des mois de concertation et de travail collectif, les partenaires et les élus de la région mettront officiellement sur pied, au cours des prochaines semaines, un OBNL dédié à l’attractivité dans la région des Cantons-de-l’Est. Le président de la Table des MRC de l’Estrie, monsieur Hugues Grimard, souligne: « Comme président de la Table des MRC de l’Estrie, je suis très satisfait que les partenaires de la région se soient donnés une vision pour travailler l’attractivité de façon concertée et non plus par secteur d’activité ou par territoire de MRC. »

et

Chaire de tourisme Transat: Analyse – Des territoires, une image : Vision attractivité Cantons-de-l’Est

Beaucoup d’efforts, de rencontres et d’échanges sont nécessaires pour la réussite d’un projet d’attractivité territoriale. Il faut faire ressortir la personnalité du territoire et mobiliser les acteurs de tous les secteurs derrière une vision commune porteuse d’actions structurantes.

Les associations touristiques régionales (ATR) possèdent de nombreuses ressources et connaissances en matière de marketing, de promotion et d’accueil. Et si leur intérêt et leurs compétences se transformaient pour mettre sur pied un projet d’attractivité territoriale en mobilisant l’ensemble des acteurs d’une région ? Voici le cas de Vision attractivité Cantons-de-l’Est/Estrie.

Les enjeux et bénéfices d’un changement de pratique Web chez les municipalités

Les municipalités, tout comme plusieurs organisations gouvernementales, sont de grosses machines avec des fonctionnaires, souvent syndiqués, et des châteaux forts, qui veillent à leurs pouvoirs, leurs budgets et leurs façons de faire traditionnelles. Ajoutez à ça des élus, qui peuvent ou pas, avoir une vision claire des besoins et des objectifs communicationnels qui pourraient grandement être améliorés grâce au Web. Additionnez à ça un historique de fournisseurs logiciels locaux et/ou propriétaires et des égos politiques et/ou administratifs à satisfaire. Finalement, si jamais « la machine » décidait d’opérer des changements de pratiques Web, elle serait aussi confrontée au choix de consultants pour l’aider. Tout le monde connaît Facebook et comme c’est facile de créer une page, tout le monde et sa belle-sœur est aussi un expert média sociaux et la boîte du petit-neveu ou le « faiseu » de sites web locaux peu certainement aussi faire des sites web.

C’est donc un méchant fourre-tout à démêler et à dynamiser.

Par ailleurs, l’UMQ nommait récemment les problèmes majeurs qui sont associés aux lynchages publics et les menaces que vivent plusieurs élus sur les plates-formes sociales. Certains disent donc qu’il est mieux ne pas y être afin de ne pas devenir une cible de ces citoyens mécontents. Ils ne réalisent malheureusement pas que même s’ils n’y sont pas de leur propre chef, ils y seront tout de même sans être capable de corriger le tir et de justifier positivement les décisions qu’ils prennent et gérer les crises inévitables qui entraîneront possiblement leurs pertes. Mais comme ils n’y sont pas (et même s’ils y sont dans certains cas), ils ne font pas non plus de « vigie » (monitorage) pour savoir ce qui se dit, quels sont les enjeux importants pour les citoyens, quelles sont les bonnes idées qui feraient avancer la municipalité et qui sont les « influenceurs locaux » auquel il faut se joindre et amadouer pour avoir une force de frappe communicationnelle véritable.

Plusieurs élus et fonctionnaires ne réalisent pas non plus qu’une saine communication Web permet aussi d’améliorer sensiblement
• le taux de satisfaction des citoyens;
• la croissance d’acquisition d’entreprises qui voudront s’installer dans la municipalité (et payer des taxes), donc l’amélioration du développement commercial;
• l’augmentation de l’achalandage commercial des citoyens des municipalités limitrophes;
• l’augmentation de l’achalandage des citoyens aux activités municipales (culture, sport et loisir, bibliothèque, activités sociales et autres) parce qu’enfin les citoyens savent ce qui s’y passe;
• Croissance du tourisme (parce que les gens hors municipalités pourraient vouloir visiter cette municipalité qui auparavant semblait invisible);
• Recrutement et maintien de la force de travail (parce que les employés sont fiers d’être mis en valeur et reconnus positivement);
• Augmentation de la synergie avec les partenaires locaux (MRC, SADC, Chambre de commerce, Associations diverses et autres) parce que la communication avec ceux-ci devient bi directionnelle et visible de tous;
• Augmentation de la valeur du parc immobilier (parce que les ventes d’habitation sont souvent liées à la qualité de vie « perçue » d’un acheteur potentiel);
• Diminution des coûts des services publics (parce que les citoyens étant mieux informés peuvent changer certains comportements qui coûtent cher à la ville)
• Et plusieurs autres bénéfices tangibles et intangibles directs qui sont associés à une saine communication municipale.

La question n’est donc pas « Est-ce qu’une municipalité a besoin d’une communication Web et médias sociaux efficaces? ». Elle est plutôt « Comment la municipalité peut-elle faire bouger l’appareil administratif interne afin de mieux communiquer par le web et les médias sociaux à ses employés, ses citoyens, ses partenaires, les citoyens des municipalités limitrophes, les autres paliers de gouvernement et la communauté au sens large? ». Il s’agit ici d’un grand débat qui peut avoir des retombées positives trébuchantes et sonnantes pour l’ensemble d’une ville, mais la force d’inertie demeure l’obstacle primordial à toute initiative qui irait dans ce sens…

Comment le “storyline” est la pratique idéale pour le recrutement sur Facebook

 

 

Dans le cadre d’un mandat de services-conseils pour un client de grande envergure, je devais examiner les meilleures pratiques de recrutement Facebook. De toute évidence, la documentation parle abondamment du marketing de contenu (storyline, raconter une histoire) comme étant la pratique la plus efficace pour ce type de recrutement. Voici donc le PPT de mon livrable avec mes recommandations et l’analyse concurrentielle de mon client qui y ont été expurgées. Vous pourrez trouver les références dans la verticale droite des diapositives.

 


Bloquer l’accès aux réseaux sociaux dans les entreprises est contre-productif, voire stupide.

Cette semaine, LaPresse révélait dans son article avec un titre qui dit déjà tout, que :
Plus d’un tiers des entreprises bloquent l’accès aux réseaux sociaux. Dans l’article on mentionne que :

Selon cette enquête du cabinet Proskauer, réalisée pour la troisième année consécutive, 36% des entreprises disent bloquer activement les accès aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, etc.). Elles n’étaient que 26,4% à le faire en 2012.
Plus de sept entreprises sur dix (71,15%) disent également avoir déjà dû prendre des mesures disciplinaires à l’encontre d’un employé à cause de son utilisation abusive de ces réseaux, contre 35% en 2012 et 31,3% en 2011.
(…)

Les raisons mises en avant par les groupes pour bloquer les accès sont de se protéger contre l’utilisation d’informations confidentielles (80,26%), contre le fait de véhiculer une fausse image de l’entreprise (71,05%) ou encore contre les commentaires désobligeants sur l’entreprise et les employés (64,47%).

Pourquoi bloquer l’accès aux réseaux sociaux des organisation est contre-productif, voire stupide.

L’argument le plus souvent avancé par les gestionnaires lors de rencontre que j’ai avec eux est que les employés perdent leur temps sur les réseaux sociaux au lieu de travailler, comme ce commentaire que j’ai reçu sur mon linkedIn

bonne chose, l’accès au wi-fi pour les téléphones devrait-être géré également. il est temps que les employés donnent leur 100%a leur travail et non a leur vie sociale.

(Le certain monsieur Bessette qui avait fait ce commentaire a préféré le retirer depuis. D’ailleurs, il fit ce commentaire sur un réseau social, durant les heures de bureau. Bonjour la cohérence 🙂 )

Donc, si je comprends bien, on préfère couper l’outil qui nous permettrait d’identifier ceux qui ne foutent rien sur les heures de travail? Alors, une fois les réseaux sociaux « barrés », comment fera-t-on pour identifier les tire-au-flanc? Je crois au contraire que l’accès aux réseaux sociaux pour tous a plusieurs avantages. Mais avant de les énumérer, je rappelle que plusieurs employés, dès la sortie du lit et encore en pantoufle, regardent déjà leurs courriels d’entreprise, alors qu’ils sont encore chez eux. Ils font aussi souvent la même chose une fois la journée terminée. Alors lorsqu’on veut qu’ils donnent leur 100% au travail, de quel 100% parle t-on exactement?

Voici donc quelques arguments de pourquoi les réseaux sociaux devraient faire partie des outils mis à la disposition des employés

Un début du siècle dernier, le téléphone n’était que pour les riches, puis pour les grands patrons. Le téléphone, s’il était rendu disponible aux employés, réduiraient leur productivité puisqu’ils ne s’en serviraient que pour « mémérer ». étrangement, avec la démocratisation du téléphone, ce sont maintenant les patrons qui sont difficilement joignables par cet outil 🙂 J’en discutais plus abondamment dans mon billet Les réseaux sociaux suivent une route similaire à celle de la messagerie instantanée

Plusieurs employés, surtout ceux de la génération net, se servent abondamment de leur communauté pour régler divers problèmes d’affaires. Ces « communautés personnelles » des employés ne sont pas sur le « payroll ». Ils ne coûtent strictement rien à l’organisation. Pourtant, ils permettent à bien des employés des organisations d’être beaucoup plus performants, donc efficaces et donc économiques. D’ailleurs, comme je le mentionnais déjà dans mon billet de 2008 (plus ça change, plus c’est pareil) Facebook, l’accès au service permet de garder ses employés

39% des 18-24 ans américains considéreront quitter leurs emplois si l’entreprise bloque Facebook et un autre 21% seront dégoutés d’une telle pratique

Par ailleurs, en principe, vos employés devraient être les meilleurs ambassadeurs de votre marque et de vos organisations en temps de crise communicationnelle. Pour ce faire, ils devraient donc « avoir accès » aux médias sociaux et être habilités et outillés pour être efficace sur ceux-ci. D’ailleurs dans mon autre billet Le clou final aux paranos des enjeux de relations publiques sur les médias sociaux, vous pourriez remplacer relations publiques par « réseaux sociaux accessibles au travail » 🙂 J’y disais

Imaginez une organisation qui fonctionne dans un contexte réglementaire et dont certains règlements peuvent même inclure « la peine de mort ». Cette organisation met aussi le feu par accident à des hôpitaux bondés de gens qui y meurent dans d’atroces souffrances. Cette organisation fait aussi exploser par mégarde des écoles avec des centaines d’enfants. La tête des membres de cette organisation est mise à prix, elle est détestée à la grandeur de la planète et elle blesse, tue et handicape souvent ses propres partenaires. Croyez-vous que vos enjeux de relations publiques ou que votre contexte réglementaire peuvent être pire que ça ?
La réponse est de toute évidence non.
Alors (comme j’en ai déjà parlé ici) sachez que cette organisation est la US Air Force et que ses membres, je dis bien tous ses membres allant du simple soldat au général, ont été formé et habilité à prendre tous part et être actifs sur les médias sociaux.

Finalement, il est évident que l’organisation doit se protéger des abus de ses employés sur les réseaux sociaux. Au lieu de priver son organisation « du téléphone du XXIe siècle », il est certainement judicieux de plutôt développer une politique des médias sociaux qui soit efficace. Comme je me répète encore, lisez plutôt mon billet Comment créer une politique médias sociaux

Questionnaire Médias Sociaux pour membres de la haute direction d’une organisation

Ce questionnaire devrait être administré de manière informelle et a pour but d’évaluer l’état général de la mise en place des médias sociaux, au moment actuel, d’une organisation. Il peut servir de référence pour des implantations et développements d’une pratique médias sociaux pour les clients internes ou externes. Plusieurs des questions ne trouveront pas de réponses. Cela est tout à fait normal. Ce questionnaire représente un certain « idéal à atteindre » en terme d’implantation des médias sociaux dans une structure organisationnelle et encore peu d’entreprises sont rendues à ce que nous pourrions appeler « un stade avancé » d’usage des médias sociaux. Les organisations qui  peuvent répondre à chacune de ces questions ne deviendront probablement pas mes clients. Pour les autres, c’est certainement une belle entrée en matière 🙂

  1. Quel devraient être le ou les objectifs d’affaires des médias sociaux de votre organisation pour l’interne?
  2. Quel devraient être le ou les objectifs d’affaires des médias sociaux de votre organisation pour l’externe?
  3. Quels sont vos propres objectifs ?
  4. Avez-vous un fichier qui identifie les comptes blogues, Forums, WIKIS, Twitter, Facebook, Google +, Flickr, LinkedIn, YouTube, Pinterest , Foursquare, ou autre que vous gérez pour l’interne ou pour l’externe ? Comment sont-ils évalués ?
  5. Puis-je voir un exemple type de rapport que votre service produit pour des clients interne?
  6. Avez-vous un mapping des permissions et des autorisations de publier des contenus sur les médias sociaux (interne ou externe)?
  7. Avez-vous une ou des politiques éditoriales ?
  8. Avez-vous un calendrier des contenus ?
  9. Vos employés savent-ils les limites de ce qu’ils peuvent ou ne peuvent dire sur les médias sociaux ? Ont-ils signé un protocole de navigation Web ?
  10. Qu’est-ce qui est actuellement monitoré pour les clients internes et externes sur les médias sociaux ?
  11. Quelle est l’initiative interne ou externe sur les médias sociaux dont vous êtes le Plus fier ? et pourquoi ?
  12. Quel est votre échec média sociaux le plus important ?
  13. Quels sont les plus importants concurrents que vous avez identifiés ? Qu’offrent-ils ?
  14. Quel type d’activité médias sociaux avez-vous développée, supervisée pour des clients internes et/ou externes ?
  15. Qui devrait faire le monitorage chez vous et pourquoi?
  16. Qui devrait faire la stratégie des clients internes chez vous et pourquoi?
  17. Qui devrait faire la stratégie des clients externes chez vous et pourquoi?
  18. Qui devrait faire les contenus médias sociaux interne chez vous et pourquoi?
  19. Qui devrait faire les contenus médias sociaux externe chez vous et pourquoi ?
  20. Qui devrait faire la gestion de communautés internes chez vous et pourquoi ?
  21. Qui devrait faire la gestion de communautés externes chez vous et pourquoi ?
  22. Qui devrait gérer les outils de mesures statistiques et de ROI Médias sociaux pour des clients internes et/ou externes ? ?
  23. Si nous devions mettre toutes les ressources affectées aux médias sociaux de votre organisation sous une seule vice-présidence, ce devrait être laquelle et pourquoi ?
  24. Croyez-vous que les médias sociaux devraient plutôt être gérés par tous les employés ?
  25. Quelles sont les mesures de rendements des médias sociaux qui sont déjà en place ?
  26. Quel est le plus gros enjeu de croissance d’une unité média sociaux de votre organisation?
  27. Comment jugez-vous du niveau de connaissance des médias sociaux des employés, des départements chez de votre organisation?

Lectures complémentaires suggérées

Jeremiah Owyang Partner, Industry Analyst: Social Media Management: An Industry Perspective (SlideShare)
Jeremiah Owyang Partner, Industry Analyst: A Strategy for Managing Social Media Proliferation (SlideShare)
Steven Jeffes: The Social Media Balanced Scorecard: Balanced External and Internal Social Media Metrics – Critical Components of a World-Class Social Media Program
Joakim Nilsson: How to best organize internally for social media

Réflexion sur 10 ans de consultation et conférences médias sociaux chez les PME et grandes entreprises québécoises

Cela fait maintenant 10 ans que je fais de la consultation stratégique internet et des conférences pour les entreprises, principalement au Québec, mais aussi à l’international. J’ai eu l’immense chance de travailler autant pour des multinationales que pour des PME et même des entreprises individuelles ou des individus. J’en ai vu de toutes les couleurs et oui, mes plus gros succès l’ont été avec des PME et des entreprises individuelles.

Les médias sociaux ont toujours fait parti de ma pratique, mais on en parle beaucoup plus depuis quelques années. D’ailleurs ça me fait toujours drôle de constater l’engouement soudain qu’ont les entreprises pour ça (et les nouveaux spécialistes médias sociaux qui apparaissent plus vite encore que la demande). Il y a dix ans on parlait de forums, de wiki, de blogues, de MySpace et ce n’est que depuis quelques années que tout d’un coup, les e-communautés (l’ancien nom des médias sociaux) sont devenus à la mode. Mais est-ce réellement une mode ? Non, je ne le crois pas. D’ailleurs, certains des concepts que je continue de valoriser aujourd’hui me viennent de l’excellent livre How digital is your business de Slywotsky, qui fut publié en 2000 et qui traite d’exemples de 93 à 98. J’eus la chance de m’initier à Slywotsky et à plusieurs autres lors de ma M.Sc. Commerce électronique.

J’ai toujours aidé les entreprises à avoir une saine présence en ligne, qu’elle soit commerciale, organisationnelle, personnelle ou gouvernementale. J’ai beaucoup travaillé sur le « commerce en ligne », mais dès le départ, il est apparu que le Web est d’abord et avant tout un médium textuel, que les médias sociaux sont d’excellents générateurs de contenus textuels et qu’ils étaient de facto, un ajout indispensable à une saine présence web. C’est pourquoi d’ailleurs j’ai toujours valorisé le blogue comme outil de création de contenus textuels et que je prétends encore que c’est le roi des médias sociaux et qu’il est le principal générateur de ROI.

Grande versus petite organisation

Je disais que mes plus grands succès étaient avec de petites organisations. Par exemple, j’ai abondamment parlé de Dessins Drummond, de Tourisme Mauricie ou d’un accordeur de piano. Leurs exemples sont éloquents de par leur réussite, mais aussi parce qu’ils me permettent justement d’en parler. Je n’ai par contre rien dit de ses vedettes, chroniqueurs ou éditorialistes de la presse qui me consultent sporadiquement. Ils tiennent à ce que ça ne se sache pas. Quant aux très grandes entreprises avec qui je travaille, elles sont aussi beaucoup plus frileuses à exposer leur succès web. Beaucoup de ces clients ne veulent même pas que je mentionne qu’on travaille ensemble de peur de réveiller la compétition, alors de documenter leurs succès est impensable. De plus, avec une petite et moyenne organisation si le président ou le DG décide d’aller dans une direction, l’organisation suit et les choses se font. Dans une très grande organisation on parle de processus, de reddition de comptes, de gestion du changement et strictement pour décider à quelle fonction de l’entreprise revient la tache de gérer les médias sociaux, c’est déjà une montagne à gravir. Alors avant que ces entreprises ne soient « agiles » sur ceux-ci, il y a un pas-de-géant à faire. Mais oui, il y a des succès, de l’innovation et de la réussite de grandes organisations sur les médias sociaux. Je félicitais d’ailleurs récemment IGA pour leur excellente présence en ligne et me désolait de ne pas être impliqué dans une telle aventure (ce qui me permet par contre d’en parler ouvertement, hehehe).

Là où le bât blesse

Au tournant de l’an 2000, tout le monde voulait un site web. Ils ne savaient pas pourquoi, mais il fallait être en ligne. Tout d’un coup, tout le monde et son petit neveu étaient aussi des experts du web. Un cours de programmation HTML au CÉGEP était suffisant pour justifier une expertise et le web devint rapidement peuplé de sites plus ou moins efficaces. Trois, quatre ans plus tard, les organisations commencèrent à se poser des questions. Ils réalisèrent le peu de ROI de leurs dépenses web et se dire soit « le web ça ne sert à rien, je le sais j’ai payé pour » ou encore « le web, je n’ai peut-être pas fait la bonne affaire ». C’est ce deuxième groupe qui devint mes clients. Ils étaient prêts à payer quelqu’un comme moi, à mon taux horaire, pour avoir les réponses et réenligner leurs stratégies.

En 2012, nous vivons le même phénomène, mais avec les médias sociaux. Tout d’un coup tout le monde veut des médias sociaux et une offre spontanée et de qualité très variable vient naturellement combler la demande. Ça prends 5 minutes ouvrir une page Facebook, deux minutes un compte Twitter et quelques heures un blogue pro (mais quelques minutes un blogue gratuit). Alors, pourquoi payer un spécialiste ? Des entreprises demandent même à l’adjointe administrative de twitter pour l’organisation. Dans le fond, répondre aux différents publics c’est déjà ce que fait la réceptionniste, non ?

Donc pour encore deux à trois ans bien des entreprises feront n’importe quoi et avec n’importe qui sur les médias sociaux. Après leurs premiers balbutiements sur les réseaux sociaux et après leur constat de l’investissement qu’ils auront fait, ils seront de nouveau mes clients ou les clients d’experts comme moi (parce qu’il y en a plusieurs) qui pourront justifier positivement les investissements, les stratégies et les retombées d’affaires de celles-ci.

Agences de RP vs Agences de pub et fonction marketing vs fonction RP

Un autre facteur majeur de changement qui s’opère dans la sphère des médias sociaux est la lutte qui s’engage entre les agences de pub et les agences de relations publiques. Au niveau mondial on remarque un déplacement des budgets et des responsabilités web, de la fonction marketing aux fonctions communications ou relations publiques. C’est que les gens de marketing ont l’habitude de « dire », tandis que les gens de comm ou de RP ont plus l’habitude « d’écouter » et d’intervenir auprès des différents publics de l’organisation. D’ailleurs si on observe attentivement ce qui se passe au Québec on remarque que ce sont principalement les agences de RP qui se sont associés (lire ici embaucher) aux « experts » québécois reconnus des médias sociaux, pas les agences de pub. À cet égard le Québec suit donc la tendance mondiale. Mon point de vue là-dessus est un peu différent (voire utopiste). Les médias sociaux sont au cœur de la communication avec les publics internes et externes de l’organisation. Ils ont la potentialité de générer des « outputs » d’affaires pour toutes les fonctions traditionnelles de l’organisation. Qu’on pense aux ventes, communications, relations publiques, marketing, ressources humaines, productions, design de produits, technologies de l’information et oui même aux finances ou à la logistique. Mais pour ce faire ils ont aussi besoin de l’input de chacune des ces fonctions. Or si les médias sociaux sont placés sous l’une des fonctions traditionnelles de l’entreprise, il y a de fortes chances pour que les autres fonctions de l’entreprise ne collaborent pas de manière entière et dédiée aux objectifs supérieurs de l’organisation. C’est pourquoi je valorise une fonction spécifique qui serait la fonction Web, avec sa vice-présidence, son budget et ses équipes propres. Ainsi les chances de succès et de retombés d’affaires pour toute l’organisation seraient grandement augmentées. Il est plus facile de faire avancer la discussion et les priorités qui sont inhérentes au Web si on est assis à la même table que les autres décideurs des fonctions de l’entreprise que sous une fonction qui en plus du Web, aura bien d’autres “priorités” à gérer.

Voilà, quelques pistes de réflexions qui me viennent ce matin et que je continuerai de vous parler dans les mois et les années à venir (comme je le fais de toute façon déjà depuis 10 ans)…

À Désautels de Radio-Canada : entrevue Médias sociaux et renseignements personnels

Hier j’étais à l’émission Désautels sur la radio de Radio-Canada. Nous discutions des « dangers » des médias sociaux. Il est évident que comme pour tout outil, il est toujours préférable de lire les instructions et de prendre des précautions. Les médias sociaux peuvent certainement aider, mais ils peuvent aussi nuire si on ne s’en sert pas convenablement. La discussion que nous avions, monsieur Benoît Dupont titulaire de la Chaire du Centre International de Criminologie Comparée , Michel Désautels et moi-même fut certainement trop courte pour que nous puissions réellement débattre du fond de la question et départager les « mythes » des médias sociaux, de la « froide réalité » du potentiel de dangerosité que peut engendrer une participation active aux médias sociaux. Néanmoins, je vous invite à écouter cet échange et en guise de complément d’information, je rappelle qu’il y a au Canada 8 millions de personnes issues de la génération Net versus 7.3 millions de baby-boomers (tel qu’illustré dans la présentation de mon billet Génération C ma participation à la table ronde consommation). Je vous invite aussi à relire :
Cyberespionnage, sécurité, vol d’identité, Web 2.0 et chasse aux sorcières
Du « danger » des médias sociaux et du web pour les jeunes
ou encore à fouiller ma catégorie Commerce électronique: mythes pour relativiser les « menaces » issues du Web et des médias sociaux.

Ma conférence : LE WEB ET LES MÉDIAS SOCIAUX : PÔVRES DE VOUS ! (SUSCEPTIBLES S’ABSTENIR)

Au mois de juin dernier, la fédération des CEGEPs du Québec me demandait de donner une conférence sur les médias sociaux, dans un contexte éducationnel. Ma conférence LE WEB ET LES MÉDIAS SOCIAUX : PÔVRES DE VOUS ! (SUSCEPTIBLES S’ABSTENIR) (.MOV et peut être long à télécharger) est donc disponible depuis le site du Centre collégial de développement du matériel didactique :

Madame Michelle Blanc, consultante, auteure, blogueuse et spécialiste en marketing Internet et stratégie Web, présente dans cette conférence, les 10 règles à suivre pour développer une présence efficace sur le Web, traite de la génération Net et propose une exploration de l’univers des médias sociaux afin de mieux connaître leurs possibilités d’utilisation. Elle aborde également quelques stratégies de recrutement novatrices.

« Le Web 2, le Web, les blogues, les médias sociaux, c’est pas tellement une question de technologie qu’une question d’organisation du travail. C’est une question de philosophie. C’est une question de philosophie de communication. C’est une question d’accepter une perte de contrôle salutaire du message. C’est d’accepter d’arrêter de tout vouloir contrôler, parce que, de toute façon, tu ne contrôles rien. » M.B.

INFORMATION
Conférencier : Michelle Blanc
Date : 17 juin 09
Organisateur : Fédération des cégeps du Québec
Lieu : Colloque fédération des cégeps
Cameraman : Daniel Hardy
Durée : 150:03 min

La grosseur compte sur les médias sociaux

Pour faire suite à ma série The Proof is in the pudding I et II (dans laquelle j’étais un petit peu baveuse), j’aimerais parler de l’importance de la GROSSEUR dans les médias sociaux. Vous me direz aussi que je prêche pour ma paroisse et que je profite encore une fois de l’opportunité de me vanter et de rappeler qu’Infopresse a déjà dit que j’avais les plus belles mensurations Web du Québec (et vous aurez raison). N’empêche que le guru du PR 2.0, Brian Solis, dans son billet Size Matters: Job Seekers Measure the Size of Your Social Graph (via un twitt de Mark Clayson) rappelle que les employeurs américains qui recrutent des gestionnaires médias sociaux, exigent qu’ils aient une certaine présence prouvée sur ceux-ci, avant d’avoir l’emploi :

Electronics retailer Best Buy recently posted a job opening for Senior Manager-Emerging Media Marketing. The role was described as, “the primary lead for the Best Buy’s mobile, social, and video marketing & media efforts to drive in-store and online sales, create sustainable word of mouth evangelists, and brand loyalists.”

Job qualifications required for consideration include a Bachelors degree, two years of mobile or social media marketing experience, four years of people or resource leadership experience and one year of active blogging experience.

In addition, the applicant was required to have at least 250 followers on Twitter.

Ça me fait aussi songer à ce client que je rencontrais hier, qui me parlait de sa firme marketing qui lui donnait des conseils Facebook et qui avait moins de 100 amis sur Facebook. Je pense aussi à ces nouveaux experts Twitter qui promettent de vous aider à avoir des milliers de Followers et qui n’en ont eux-mêmes que quelques centaines. C’est bien de s’improviser (n’est-ce pas l’une des clés de l’innovation) mais il y a tout de même une limite à prétendre n’importe quoi. Avant de confier un mandat d’expert à quelqu’un qui dit l’être, vérifiez un peu par vous-même à quel point cet expert maîtrise réellement son sujet.
N. B.. Il faut aussi dire que je connais des experts médias sociaux qui n’ont que peu de followers Twitter mais lisent individuellement chacun de ceux-ci. Je m’obstinais avec certains d’entre eux d’ailleurs hier au Yulbiz. Ça n’enlève pas leur valeur et ils savent de quoi ils parlent. On n’est juste pas d’accord sur l’utilité de l’outil et la manière de travailler avec celui-ci; la quantité, des fois, diminue la qualité. Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre billet…