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La débâcle d’Apple et la cause managériale ou technologique

Depuis quelques mois, Apple est vertement critiqué pour la médiocrité de son application cartographique qui fait désormais parti du IPhone 5, pour l’IPhone5 lui-même et pour sa nouvelle version logicielle IOS6. Comme le mentionne Michael Wolf de Forbes dans son article de ce matin Is Apple Really Doomed, or is Mobile Computing Just Maturing? Est-ce un problème managérial ou technologique?

After all, who didn’t suspect that once the torch was passed to anyone but Steve Jobs, any eventual misstep would be met with worries about the company’s descent into mediocrity?

But for all blame being assigned to Cook and others, I think the real issue for Apple has nothing to do with management and a lot more to do with the fact that the categories the company helped to create over the past decade are simply moving into their next stage of life.

Monsieur Wolf remarque avec justesse qu’Apple ne définit plus le marché et ne réinvente plus la roue « de la mobilité » comme il l’a brillamment fait cette dernière décennie. Ma propre lecture des événements est juste un peu différente. Je suis convaincue que la fermeture « propriétaire » du logiciel IOS est l’un des éléments cruciaux de la débandade d’Apple. Comme je suis vieille, je me souviens encore de l’histoire Beta vs VHS et je revois ici le même scénario Androïd vs IOS.

Dernièrement j’étais chez un très gros client et le VP TI et ses acolytes VP exécutif marketing et VP relations publiques étaient tout fier de me dire qu’ils avaient finalement laissé tomber leur BlackBerry pour des iPhones. Ça faisait déjà un certain temps que je leur expliquais que pour avoir une certaine vélocité sur les médias sociaux, ça prenait un téléphone intelligent encore plus performant que le BB. Mais je répondis au VP TI que son choix était excellent pour les deux prochaines années encore, mais que malheureusement, le nouveau standard mobile sera (et est déjà) l’Androïd et que le téléphone intelligent du moment était désormais le Samsung Galaxy 3.

Oui Béta était supérieur à VHS, oui les « early adopters » avaient tous un lecteur Beta, oui les pros de la vidéo tournaient en Betacam, mais la fermeture des standards de Sony a ouvert la porte toute grande aux autres manufacturiers qui n’étaient pas pour se laisser mourir et adoptèrent massivement le standard VHS qui devient LE standard vidéo de l’époque. Nous vivons présentement ce même scénario avec IOS vs Androïd et d’ici de deux à cinq ans, on risque de rire à gorge déployée de ceux qui s’accrochent encore à l’IOS…

Toujours chez Forbes, l’analyste Darcy Travlos, explique dans son billet Five Reasons Why Google Android versus Apple iOS Market Share Numbers Don’t Matter. Elle a tout à fait raison à court terme. C’est d’ailleurs un peu la réflexion que se faisaient les gens de Sony avec la Betacam. Même si les gens écoutent des vidéos en VHS, elles seront tournées en Betacam et c’est là que nous faisons de la grosse argent. Mais à long terme, je suis convaincue que l’ensemble des innovations et des avancées des compétiteurs déboulonneront cet avantage compétitif qui ne sera pas éternel…

11 réflexions sur “La débâcle d’Apple et la cause managériale ou technologique”

  1. Pour un exemples un peu plus frappant que les cassettes BETA vs VHS, il y a les ordinateurs APPLE. On peu bien dire se qu’on voudra, les PC ont battu Apple dans le monde des ordinateur personels pour la même raison que la descente de Apple présentement. Maintenant, c’est Microsoft qui fait la même erreur avec le Windows Store. C’est bien beau les plate formes propriétaire mais si on ne nous donnes pas le choix d’aller ailleurs, on se sent arnaqué.

  2. Ping : La débâcle d’Apple et la cause managériale ou technologique • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure | E-commerce, web marketing & Soci

  3. Je crois qu’aucun des trois facteurs pris en isolation ne serait venu à bout d’Apple. Mais, ensemble, la perte du génie innovateur de Steve Jobs et de sa quête maladive pour le style et la perfection, le rattrapage technologique des plate-formes fondées sur Android et un leadership qui s’est retourné vers les résultats et les états financiers plutôt que de maintenir Apple à l’avant-garde et en redéfinissant la boîte avant n’importe qui, sonneront ensemble le glas du géant qui se tient dorénavant sur des pieds d’argile.

  4. Denis Champagne

    e suis d accord et c est ce que je dis a tous qui ont IOS…

    Je ressentais de par sa convivialité qu Android deviendrait plus solliciter.

    Chez un client, ils ont achter SURFACE de Microsoft….les concepteurs du TOUCH screen en 1998..très impressionant

  5. Vraiment? Vous comparez Apple et IOS à la technologie BETA? Il y a deux points majeurs qui différencient les deux situations. Contrairement au BETA, l’iPhone a maintenant dépassé le stade des « early adopters », on est plutôt à « l’early majority ». Le mononcle, la matante, le prof de primaire, le chauffeur de taxi, presque tout le monde a un iPhone la situation est bien différente. Ensuite, Sony n’avait pas la machine pour imposer sa marque et sa technologie comme Apple peut le faire. Je n’ai pas connu la guerre BETA vs VHS, mais je ne me rappelle pas de débat enflammé autour du Blu-Ray et du HD-DVD. Vous avez peut-être raison, mais ça risque de prendre bien du temps, le temps qu’Apple lance quelque chose de nouveau…

  6. @Guillaume,

    BETA et VHS avaient tous deux passé le stade des « Early Adopters ». J’ai été de cette époque là et dans le milieu technique, tout le monde savait que BETA « clanchait » VHS à tous les points de vue. Mais le marché des magnétoscopes a été inondé de lecteurs VHS bon marché et ça n’a pas été long que la demande a fait pencher les centres de locations vidéo de BETA à VHS. À partir du moment ou la disponibilité de cassettes en format BETA a commencé à flétrir, les jours du BETA ne furent plus très long.
    La même chose est en train de se produire dans le milieu du téléphone intelligent et des tablettes.
    À mon avis, ce qui a tenu Apple en vie pendant longtemps est devenu la faille qui va faire crouler le château: tant que Steve Jobs était dans le siège de commande, tous les Applemaniaques pouvaient compter sur le fait que lorsqu’un produit Apple sortait sur le marché, il fonctionnait irréprochablement et maintenait une longueur d’avance sur toute la compétition. Maintenant que celà n’est plus, et celà sur un enchaînement de lancements de produits bâclés, plusieurs se mettent à quitter le bateau, y compris des iSupporters invétérés.

  7. Pourquoi Android réussirait sur le mobile là ou Linux échoue sur le desktop ? La fragmentation tue. Apple peut résister jusqu’à la nouvelle vague technologique.

  8. @Olivier

    MS-Windows a été pour Linux dans le marché des desktops ce que VHS a été pour BETA. De plus, pour aggraver le problème fondamental, la communauté Linux a pris trop de temps pour offrir une interface graphique capable de compétitioner contre MS-Windows et MAC-OS/iOS.

    Certains dirons qu’Android aura réussi à redonner ses lettres de noblesse à Linux sur plate-forme mobile. Aussi, tu remarqueras que très peu de propriétaires d’appareils Android savent que c’est Linux qui est sous le capot.

  9. Moi, ce qui me fait remettre en doute le leadership d’Apple dans la technologie mobile, c’est le ipad mini. Steeve Jobs tenait à son grand écran disant que c’était la grandeur parfaite. Jusqu’au ipad mini, la tablette d’Apple avait toujours un attrait nouveau (si on oublie la débâcle de l’application cartographique). Or, le ipad mini est un version antérieure d’un ipad, plus petite de 7 pouces. Même son écran fait un pas en arrière n’ayant pas l’écran rétina… Alors que la plupart des compagnie se lance vers une tablettre plus grande comme la nexus, Apple rétrécie son format et sa technologie ne repose sur aucune innovation. Les technologies Apple avait toujours « ce petit truc de plus » que le ipad mini n’apporte pas. Alors que les autres montent l’escalier, Apple le descent…

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