Enfin, on note que le marketing et la commercialisation sont les enfants pauvres de notre développement économique

C’est via la chronique de Francis Vaille, Le marketing, crucial pour notre niveau de vie, que j’ai pris connaissance de l’étude de l’institut CD Howe The Missing Ingredient: Solving Canada’s Shortcomings in Growing Large Firms and Increasing Productivity.

Cet ingrédient manquant à notre croissance économique nationale est le marketing, la commercialisation et les ventes. Grâce à des investissements massifs de nos gouvernements, depuis des décennies, nous sommes un pays d’innovateurs et de recherche et de développement (R&D). Malheureusement, une fois l’argent dépensé, il n’en reste plus pour mettre en marché et vendre ce que nous avons inventé. Ce n’est pas nouveau. J’observais déjà ce phénomène il y a 20 ans. Ce qui est nouveau est qu’on en parle ENFIN. Ça n’a pas fait grand bruit. Une chronique dans La Presse. Mais c’est déjà ça.

Dans LaPresse :

« Après des années d’améliorations marginales de la productivité, il est temps de changer notre façon de penser. Au lieu de nous concentrer uniquement sur la R&D, nous devrions reconnaître le rôle que jouent les ventes et le marketing dans la création de grandes entreprises et miser sur des politiques et programmes axés sur ce domaine longtemps négligé », écrit l’auteur Charles Plant, consultant financier et économiste.

Selon l’étude, par exemple, les entreprises canadiennes de développement logiciel consacrent 36 % de leurs revenus à la commercialisation de leurs produits, contre 47 % pour leurs concurrentes des États-Unis.

Certes, les entreprises canadiennes dépensent davantage en commercialisation qu’en recherche et développement. Mais aux États-Unis, ce ratio de l’un sur l’autre n’est pas de 134 %, comme au Canada, mais de 212 %.

Et la conclusion :

Autre constat : le Canada compte un grand nombre de firmes de capital-risque liées aux gouvernements. Ces firmes publiques ont même financé 47 % des 4678 transactions de capital-risque en 2022. En revanche, les firmes privées de capital-risque sont plus petites qu’aux États-Unis.

L’auteur Charles Plant a passé en revue les budgets fédéraux entre 2012 et 2022, et il a calculé que les mots recherche et développement apparaissent 34 fois plus souvent que commercialisation.

Bref, notre niveau de vie dépend de notre marketing, et le gouvernement ferait bien d’y voir dans sa stratégie. Point de vue intéressant, quand même !

D’ailleurs, petite anecdote en terminant, le gouvernement a bien mis de l’avant un programme de marketing et de commercialisation numérique, le PCAN. On y propose entre autres d’ « embaucher un jeune qualifié afin de mettre en œuvre les technologies qui peuvent propulser votre entreprise vers l’avant ». C’est un peu comme si on vous disait d’ « embaucher un jeune qualifié afin de développer votre R&D ». Oui le programme offre aussi de travailler avec les conseillers de la BDC (qui sont tous double vaccinés, ça va vous rassurer). Vous pourrez aussi recevoir une subvention de $2400 pour « l’implantation du commerce électronique » et travailler avec l’un des 11 000 conseillers en commerce électronique.

Or $2400 pour implanter du commerce électronique, c’est une farce qui n’est pas vraiment drôle et donne l’impression que le commerce électronique « c’est pratiquement gratis ». Et leur sélection des 11 000 conseillers me laisse songeuse. J’ai appliqué pour être l’une de ces conseillères et on m’a informé que je n’étais pas assez qualifiée (même avec une M.Sc. commerce électronique et 22 ans d’expérience). Disons que je trouvais ça weird…

Qu’est-ce qu’un actif numérique et pourquoi ça peut avoir un impact dans un contexte de repreneuriat?

Depuis plus d’un an, je suis l’une des expertes de CTEQ, le Centre de transfert d’entreprise du Québec . J’aide les organisations à vendre ou acheter les entreprises, de manière éclairée. Voici donc mes réponses à certaines des questions que peut se poser un entrepreneur dans ce genre de contexte.

Les actifs numériques d’une entreprise, qu’est-ce que ça comprend exactement ?

Un actif numérique est un actif intangible (qu’on ne peut pas toucher, voir, gouter, entendre ou sentir). Une grande variété d’intangibles peuvent entrer dans les actifs d’une entreprise. Il peut s’agir d’une adresse internet (URL), d’un site web, d’une présence sur les médias sociaux, d’un algorithme, d’un logiciel, d’une application, d’une base de données avec les éléments qui y sont inclus (par exemple une liste de clients avec leurs données personnelles), d’éléments numériques artistiques ou techniques telles que des plans, photos, enregistrement audio ou vidéo, contenus textuels. Cela peut aussi être des logos, images, processus et techniques protégés par une marque de commerce ou un brevet. On peut donc aussi songer à des jeux vidéos, des enregistrements musicaux, des applications ludiques et/ou commerciales, des films (web-série ou autre) des podcasts, des cryptomonnaies ou des œuvres NFT.

Pourquoi est-ce important d’évaluer les actifs numériques d’une entreprise ?

Si on songe à Facebook, Twitter à des logiciels de gestion ou à un site web ou à une base de données client on réalise vite que les actifs numériques peuvent avoir une très grande valeur. Malheureusement les institutions financières sont encore en retard dans l’évaluation de tels actifs. Historiquement, ce sont les fonds de placement ou les capitaux risqueurs qui ont été les premiers à investir et à évaluer de tels types d’actifs. Le scénario d’un film peut rapporter des centaines de millions et un logiciel, des milliards. Le site transactionnel d’une PME qui vend quelques millions de dollars de bien et de services en ligne a très certainement une grande valeur. De même qu’une adresse internet ou un profil média social qui est visité plusieurs dizaines de milliers de fois par mois, devrait eux aussi avoir une valeur monétaire.

Comment évaluer les actifs numériques d’une entreprise ?

Il faut d’abord faire l’inventaire de ces actifs et à l’aide d’outils spécialisés et de comparable de transactions passées basés sur des actifs comparables, évaluer la valeur de ceux-ci.

Quand est-il pertinent d’évaluer les actifs numériques d’une entreprise ?

Il est très certainement pertinent d’évaluer les actifs au moment de la vente, mais aussi de l’achat d’une entreprise. Mais en fonction de la situation commerciale de l’entreprise (est-elle en bourse ?) à plusieurs moments de la vie de l’organisation, il peut être important d’évaluer les actifs de celle-ci. Par exemple le cas de Twitter est très intéressant comme un exemple d’analyse d’un actif numérique. Twitter doit faire régulièrement des déclarations de vente et de revenus de même qu’un rapport sur le nombre d’usagers actifs et d’activités sur sa plate-forme pour ses investisseurs, mais aussi pour la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC). Or, dans ces différents rapports, Twitter a toujours prétendu n’avoir que 5% de faux comptes dans ses usagers. Ce pourcentage est aussi présenté aux publicitaires qui investissent sur le site. Elon Musk qui est en processus d’acquérir Twitter met en doute ce pourcentage qu’il affirme être beaucoup plus élevé. Si c’est le cas, la valeur de Twitter serait proportionnellement moindre. Or, pour le svoir la seule manière de le valider est d’avoir accès aux algorithmes et à la base de données qui sont des secrets d’entreprises. Tôt ou tard Elon Musk aura accès à ces informations et nous saurons si Twitter disait vrai ou s’ils ont fait de la fraude depuis plusieurs années.

Selon votre expérience, est-ce que les institutions financières reconnaissent la valeur des actifs numériques d’une entreprise à leur juste valeur ? Sinon, comment les entrepreneurs peuvent-ils leur faire valoir la valeur de leurs actifs numériques ?

Un actif numérique qui génère déjà des ventes sera considéré pour son apport au chiffre d’affaires et pour la projection des ventes sur 5 ans, selon l’historique des ventes passées. Par contre, la valeur en propre de l’actif numérique responsable de ces résultats lui ne sera peut-être pas considérée. C’est à l’entreprise de faire valoir ses arguments. D’ailleurs, ces actifs devraient figurer aux documents comptables annuels. Encore une fois, ce ne seront pas tous les comptables qui voudront prendre ces actifs en compte. Ils prendront les dépenses associées aux actifs et les ventes qui y sont associées et probablement amortiront la valeur des logiciels et des équipements informatiques. Mais rares sont ceux qui prendront réellement le temps de comprendre et de comptabiliser la valeur des actifs numériques à moins que l’entreprise n’en soit une de logiciel, de gaming ou de commerce électronique déjà rentable et imposante.

Cela ne devrait cependant pas vous décourager. Tout comme pour une propriété immobilière « en brique et mortier », d’autres considérations « intangibles » feront varier la valeur d’une propriété. Ce sera au vendeur et au courtier de les faire valoir. Est-ce que la propriété est en face d’un lac, près d’une école et de tous les services, est-ce un secteur recherché, est-ce une terre arable d’une valeur écologique exceptionnelle et reconnue? Plusieurs éléments pourront donc faire augmenter sensiblement la valeur d’une propriété. Il en sera de même pour la valeur d’une entreprise. Ce sera à celle-ci de faire valoir spécifiquement les éléments intangibles d’actifs qui peuvent être considérés dans le prix demandé.

Est-ce que le potentiel de développement des affaires en ligne, peut être est considéré dans l’évaluation des actifs numériques ?

Oui le potentiel de développement des affaires en ligne peut-être considéré. Surtout si ce potentiel est déjà démontré par des ventes passées. Sinon, il faudra démontrer avec chiffre à l’appui, la potentialité de ventes à venir. Cela peut se faire en démontrant l’achalandage d’un site, la richesse d’une base de données, la valeur avérée d’un concurrent semblable avec un marché déjà développé ou avec des équivalents technologiques déjà transigé.

Qu’est-ce qu’un expert en affaires numériques ? Comment peut-il aider à valoriser une entreprise ?

Maintenant il semble que tout le monde et son beau-frère soient devenus un expert numérique. Par contre le niveau d’expertise peut varier grandement. D’ailleurs ce n’est pas parce qu’on se peigne le matin que ça fait de nous un coiffeur. Idéalement, une expertise doit reposer sur une formation académique de haut niveau, par des publications et par de nombreuses années d’expertise avec référence à l’appui. Personnellement j’ai une M.Sc commerce électronique, 20 ans d’expérience en consultation, de nombreuses publications et conférences scientifiques, didactique et de vulgarisation et je suis déjà considérée comme témoin expert dans des causes civiles. J’ai aussi été juge pour le Fond des médias du Canada pour déterminer l’à-propos des modèles d’affaires qui pourraient bénéficier de dizaines de millions de dollars en subvention ou été consultante pour certaine multinationale locale et internationale qui se posait des questions sur le changement de leur modèle d’affaires induit par le numérique. J’ose humblement croire avoir une certaine expertise, voire une expertise certaine.

Avez-vous des conseils pour les entrepreneurs qui souhaitent faire un virage numérique à leurs entreprises et qui ont un magasin physique (brick and mortar) ?

Mon conseil serait de se faire un site transactionnel avec une technologie à code source ouvert, dans le genre de Woocommerce avec WordPress. De valoriser le marketing de contenus qui offre une pérennité de l’investissement puisque les contenus demeureront en ligne et qu’ils auront une durée de vie de 2 ans, comparativement à un statut Facebook qui a une durée de vie de 5 heures. À mesurer la conversion de ses activités marketing et tout en respectant les politiques de vie privée du marché dans lequel on évolue, de collecter systématiquement les données clients dont on aura besoin pour relancer la clientèle et faire la 2e et 3e vente. Dans une étape subséquente, de se procurer un CRM permettra de suivre son client tout au long de l’évolution de ses besoins.

Les demi-mesures en commerce électronique apporteront peut-être des demi-résultats

Dans mon dernier billet Tous ne sont pas égaux lorsqu’il est temps de faire du marketing de contenus et du positionnement naturel, j’expliquais que l’environnement numérique dans lequel on évolue, aurait un impact indéniable sur la quantité de travail qu’on aura à faire pur avoir des résultats. C’est vrai pour le positionnement naturel dans les résultats des moteurs de recherche, mais c’est vrai aussi si on veut vendre en ligne.

Au cours des dernières décennies, plusieurs changements ont affecté le commerce de détail (et même de gros). Plusieurs stratégies ont aussi été mises à profit. On parle de marketing expérientiel (faire vivre une expérience en magasin, comme d’avoir une rivière artificielle pour faire essayer des canots), de marketing multicanal (multiplier les points de contact avec les clients), de marketing cross canal (stratégie valorisant la complémentarité des canaux de distribution, numérique, mobile, papier (catalogue) et physique) et de marketing omnicanal (faciliter l’expérience client d’un canal de vente à une autre). Le diagramme plus bas tiré de business.critizr.com, illustre parfaitement les différences.

Bien des entrepreneurs doivent aussi prendre conscience de la complémentarité qui existe entre le site web et les ventes en magasin. Bien des consommateurs feront du lèche-vitrine en ligne avant d’acheter en magasin ou encore visiteront le magasin pour vérifier les prix de la compétition en ligne. C’est entre autres pourquoi il est si important d’être pertinent aux deux endroits (ce à quoi l’on peut ajouter le mobile, l’infolettre et le catalogue traditionnel).

La question de niche est aussi fondamentale. Traditionnellement, nous avons la niche de produit (je ne vends que des épices), la niche de segment de clientèle (mes produits s’adressent aux femmes de couleur ou aux personnes de très grande taille) et nous avons maintenant la niche de canal de distribution (je connais une entreprise qui vend pour plusieurs millions de dollars en étant strictement sur Instagram). Dans tous les cas, la présence Web deviendra un incontournable.

Malheureusement, plusieurs détaillants sont toujours pratiquement absents du web et encore ne veulent y être que de manière minimale. Comprenez bien que le minimalisme a toujours sa place. Mais même le minimalisme se doit d’être très développé dans le secteur qu’elle convoite. L’exemple de l’entreprise qui n’est que sur Instagram pourrait être une exemple de ce minimalisme (et je ne la nomme pas pour des raisons de confidentialité client). Cependant, la présence Instagram de cette entreprise est extrêmement développée et léchée. Ils y diffusent des vidéoclips extrêmement pertinents, travaillés, qui ciblent directement leurs publics cibles et avec des moyens financiers importants. De croire que d’aller sur Instagram avec une présence minimale apportera des retombées financières importantes est illusoire. Il faut voir le web comme un magasin physique et y investir les ressources humaines, technologiques et financières adéquates (avec une stratégie pertinente) afin que les retombées trébuchantes et sonnantes soient possibles. Les demi-mesures apporteront des demi-résultats. Je répète aussi que contrairement à la croyance populaire, le coût d’un site web est « la petite dépense ». Le réel coût d’une présence web sera de le faire vivre et le faire connaître une fois qu’il sera en ligne…

Guides pour le commerce en ligne

En ces temps de confinement, de plus en plus d’entreprises, qu’elles soient B2C ou B2B , qu’elles vendent des produits ou des services, grossistes ou détaillants, s’intéressent finalement à la vente en ligne. Je dirais ENFIN puisque ça fera bientôt 20 ans que je les incite à le faire. Pour ces retardataires, la marche peut être haute. En fonction de la qualité des services internet de leur localité (ce qui est encore loin d’être un acquis en région), des prestataires de technologies Web (ils peuvent toujours sortir de leur région s’ils ne trouvent pas les fournisseurs qui leur conviennent) et de leur propre connaissance du sujet, de très nombreuses questions se poseront. C’est pourquoi j’ai colligé ici, certains des nombreux guides pour le commerce en ligne qui sont disponibles en ligne.

Je rappelle que d’avoir un site Web n’est souvent que le début de la démarche et que de le faire vivre et d’en faire la promotion, contrairement à ce qu’on peut croire, sera le gros du travail et la grosse dépense. Tout comme dans le monde physique, ce n’est pas parce que vous avez loué ou acheté un espace commercial et que vous y avez installé une pancarte magasin que par miracle, les acheteurs arriveront. Il en est de même pour le Web. Ça vous prendra une stratégie marketing, du personnel, une gestion du point de vente et de l’inventaire et un travail acharné pour en retirer des bénéfices. En outre, comme je l’explique lors de mes ateliers Web et médias sociaux, vous pourriez même vendre en ligne sans même avoir votre propre site transactionnel et utiliser des services tels qu’Amazon, eBay, Etsy, Alibaba et autre. D’ailleurs, j’ai déjà fait une émission de radio avec un entrepreneur qui une fois en ligne sur Amazon pour vendre ses antiquités de la IIe guerre mondiale, vendit ses deux magasins physiques pour s’y consacrer et acheta un 2e entrepôt pour satisfaire à la demande qu’il avait créée. Je connais aussi plusieurs entrepreneurs qui grâce à un efficace marketing de contenus sur le blogue et site informationnel, suscitent les ventes hors-ligne qui se feront en magasin ou au téléphone. Tous les modèles sont donc possibles. D’ailleurs, pour des raisons de pérennité de l’investissement marketing, j’ai toujours valorisé le marketing de contenu à la publicité en mentionnant que ce sont de gros efforts qui génèrent des retombées à moyen et à longs terme, mais que pour le court terme, la publicité demeurera un incontournable. Déjà, il y a plus de 10 ans, dans le chapitre du collectif Pourquoi bloguer, je présentais Bloguer pour vendre qui jetais les bases de cette approche du marketing de contenus.

Quel que soit l’approche de commerce en ligne que vous privilégierez, la mesure de rendement ultime sera toujours faites-vous des ventes ou pas? Après 12 mois vous pourrez mesurer si effectivement l’investissement que vous avez fait en vaut la peine ou pas. Cependant, il est aussi bon de rappeler que même Amazon, a attendu 10 ans avant de commencer à être rentable. Alors il faut regarder les objectifs à long terme, évaluer la justesse des décisions et des stratégies qu’on a prises afin de ne pas se conforter à croire « que le Web c’est de la marde parce que j’y ai investi sans retombée» alors que les raisons d’échecs peuvent être multiples.

Voici donc certains guides qui pourraient vous être utile

Bloguer pour vendre

10 étapes pour réussir son entrée Web

Le guide de création de crédibilité d’un site Web de Standford

Comment mettre en place une initiative d’achat local dans sa région ou sa localité?

Questionnaire Médias Sociaux pour membres de la haute direction d’une organisation

Comment accroitre son branding sur le Web

Le ROI du marketing de contenu

CEFRIO Guide de référence sur les processus d’affaires et les équipes à mettre en place pour sa boutique en ligne

BDC : Guide commerce électronique : Livre numérique gratuit: réussir en commerce électroniqueDécouvrez comment augmenter vos ventes grâce au commerce électronique

Poste Canada : La vente en ligne au Canada en 2020, Les facteurs qui maximisent l’expérience client

Pour aller plus loin

Rich snippet, schema, https et autres baguettes magiques du référencement

Le push et le pull marketing expliqué par le karaté et le judo

La règle de trois en marketing ou en publicité

Lego, un exemple éloquent et extrêmement rentable du marketing de contenus

Mon petit-fils de 7 ans n’a qu’une demande pour sa fête, Noël ou toute autre occasion de recevoir un cadeau. Il veut des Lego. En fait, il n’a pas qu’une demande. Il en a plusieurs, mais elles sont toutes dirigées vers la multinationale Lego. Nous le recevons pour la fin de semaine aux six semaines. C’est plus fort qu’elle, à chacune de ses visites, ma conjointe lui a déjà acheté un nouveau Lego. Je le revois d’ailleurs pleurer lorsque par inadvertance il avait mouillé son plan de construction avec son verre de lait. Il vivait la détresse de ne plus pouvoir suivre son plan à la lettre.

C’est en magasinant les cadeaux de Noël et en mettant les pieds pour la première fois dans un magasin Lego que ça m’a frappée. Ils sont réellement des génies du marketing de contenus. Et ce, depuis plusieurs années déjà. D’ailleurs, lors d’une conférence que je donnerai dans 10 jours en France pour les dirigeants nationaux réunis à leur maison mère d’une multinationale manufacturière française et dont le sujet sera le changement et comment les modèles d’affaires se doivent de s’adapter, que le cas Lego m’est sauté dans la face. Moi-même, enfant, j’étais une fan finie de Lego. Mais comment ont-ils fait pour durer et même croitre durant toutes ces années?

Magasin Lego

Lorsqu’il était plus jeune, le samedi matin petit-fils venait s’asseoir sur mes genoux alors que je regardais ma revue de presse sur mon laptop dans la cuisine, avec mon café. Il voulait écouter des petits bonhommes avec moi sur Netflix ou YouTube. Il n’en avait que pour Lego. Batman Lego, Superman Lego, le gars de la construction Lego, Star Wars Lego. Il voulait n’importe quel dessin animé, mais fait par Lego. Moi ça me tapait un peu sur les nerfs alors je lui présentais plutôt mes classiques qu’il ne connaissait pas, Bugs Bunny, Road Runner, Daffy Duck, Popeye et même Laurel et Hardy. Il était ravi de découvrir un nouveau monde. Mais son monde à lui, celui dans lequel il baignait jour après jour, c’était celui de Lego. Pas surprenant que ça devienne son choix de cadeau numéro un. Pourtant, il est interdit de faire de la publicité aux enfants au Canada. Mais Lego ne fait pas de publicité. Ils font du contenu. Grosse différence. Ils ne parlent JAMAIS de Lego. Ils n’en ont réellement pas besoin. Chacun des personnages EST un Lego. Le placement de produit est si efficace que d’en rajouter une couche serait inutile.

Pour revenir à mon expérience de magasinage Lego, je fus grandement surprise de constater que le vaisseau « Millenium Falcon » Star Wars de 7500 morceaux se détaillait $899.99 + taxes et qu’il était en rupture de stock! Ça m’a tellement surprise que j’en ai même fait un statut. Je deviens donc, malgré moi, une influenceuse « gratis » de Lego .

Millenium Falcon Lego

D’ailleurs dans l’article New research says secondhand Legos are surprisingly valuable, qu’on réalise que d’acheter des légo est un meilleur placement que l’or ou la bourse.

The study, published last month by assistant professor Victoria Dobrynskaya, is titled “The Toy of Smart Investors.” Dobrynskaya studied 2,000 Lego sets that were released between 1980 to 2014. She then compared their retail cost to how much they’d yield on the secondhand market in 2015. Dobrynskaya was surprised to find that plenty of Lego sets yielded a return rate of 11 percent, while others could be flipped at a whopping 613 percent.

(…) There are also some infamous Lego sets that come with unbelievably high resale price tags. The Lego Millennium Falcon, for example, retailed for $500 in 2007, and today sellers are asking $7,000 and $9,000 for it on eBay. A Statue of Liberty Lego set that came out in 1998 sold for about $200 and is now being sold for over $1,600.

On ne parle vraiment plus des Lego de mon enfance. Il existe donc des Lego pour adultes. Je me suis donc mis à lire sur le sujet du cas et des transformations du modèle d’affaires de Lego.

Le marketing de Lego

C’est en lisant un article de fond sur CNBC, et Newscred que l’on comprend mieux pourquoi cette entreprise est le numéro 1 mondial du jouet avec des revenus sept fois plus élevés que son plus proche compétiteur. Sur CNBC

Le secret de la longévité et de la réussite de Lego est intimement lié à son marketing, à l’écoute de ses clients et à la diversité de ses points de vente et de ses stratégies de contenus.

(…) Since then, it has gone beyond the brick, creating an array of movies (“The Lego Movie,” “Lego Star Wars,” “Batman,” and its own story, “Lego Ninjago”) and video games, plus its YouTube channel — the site’s most popular branded channel — with 5 million subscribers, plus countless fan sites.

“Beyond The Brick” is one such YouTube channel, with more than 280,000 subscribers and over 120 million views. Brothers Joshua (22) and John Hanlon (24) started it in 2011 and made it their full-time job last May.

Such user-generated content is obviously valuable to Lego — the Hanlon brothers were invited to its Denmark headquarters twice in 2017 — but also to content creators. In an email to CNBC, John Hanlon said that they expect to make a six-figure sum in 2018, with around 90 percent coming from YouTube’s ad system and the rest from ads they sell to companies like BrickLink, a marketplace for Lego parts. The brothers spend about half the year traveling around the world to make Lego YouTube videos.

Sur Newscred

(…) The rise in sales is credited to The Lego Movie, which was released this past February (en 2014) and made $468 million around the globe while kids flocked to the store to grab their toys related to the film.

(…) On Instagram, Lego boasts 285k followers. Months before The Lego Movie came out, typical posts would receive around 7k to 10k likes. Now, they’re consistently getting 15k to 22k per post.

À propos des contenus de lego newscred remarque que (traduit et adapté librement) :

  • Qu’il doit y avoir l’unicité d’un message derrière le contenu. Pour Lego, c’est celui de la créativité;
  • Qu’il faut construire une communauté autour du brand;
  • Que les consommateurs peuvent participer à la création de contenu;
  • Et que les actualités et les affaires courantes sont des sources uniques pour partager la perspective unique de la marque (la naissance du Prince Georges d’Angleterre a été l’occasion de développer une figurine spécifique pour honorer cet événement).

Chez ContentmarketingAcademy on résume bien les différentes stratégies communicationnelles de Lego

  • Des microsites Lego
  • Lego miniseries
  • My lego network
  • Lego magazine
  • Lego ID
  • Legoland
  • Lego club meetings

Ce à quoi j’ajoute vente en ligne sur Lego.com, magasin physique spécialisé et Lego continu tout de même d’être aussi vendu chez plusieurs détaillants en ligne et hors ligne.

Pourtant, tout au long de son histoire de 60 ans, tout n’a pas été rose pour lego. Mais comme le démontre avec éloquence Pri-org, ils ont su écouter les critiques et commentaires de leurs clients et s’adapter rapidement aux changements sociétaux. Ainsi, Lego qui avait commencé son marketing avec une neutralité de genre, est devenu rose, puis a laissé tomber cette catégorie et lorsque à leur tour, les filles voulaient, elles aussi, jouer avec Lego et avoir des héroïnes à leurs images, Lego en a ajouté. Lego a aussi compris que les pères (qui étaient les premiers clients) voulaient eux aussi jouer avec leurs enfants (campagne Lego Build Together) et peut-être même joué seul (développements des légaux architecturaux).

Lettre d'une fille de 7 ans à Lego

D’ailleurs, je partageais sur les médias sociaux qu’il était étonnant qu’en ses temps de « politically correct », qu’une entreprise de plastique soit aussi populaire. C’est à ce moment qu’on m’informa que depuis l’an dernier, Lego a commencé à développer des composantes de plastique à base de sucre à canne biodégradable et que d’ici 2030, tout dans leurs produits, de l’emballage aux briques elles-mêmes, sera entièrement durable.

Certains des problèmes structuraux du commerce électronique au Canada

De toute évidence, le plus gros problème des entreprises Canadiennes et québécoises face aux défis du commerce électronique, est leurs propres inhabilités ou pires, leur absence à acquérir une saine présence en ligne. Cela va de soi. Mais au-delà de cette présence qui est déjà déficiente, plusieurs autres problèmes structuraux nuisent à nos entreprises.

Tout d’abord, la question de l’iniquité des taxes (en ligne vs hors-ligne) est un facteur déterminant dans le déclin des ventes en magasin et en ligne au Canada. C’était d’ailleurs un argument présenté la semaine dernière par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), tel qu’expliqué chez Radio-Canada.

« Le problème fondamental, c’est que nous assistons à une situation inéquitable au vu et au su de nos décideurs politiques », a résumé le président-directeur général du CQCD, Léopold Turgeon, lors d’un point de presse tenu mardi matin, à Québec.
« Le CQCD dénonce cet état de fait depuis au moins trois ans et rien ne bouge », déplore-t-il, en soulignant qu’il en va pourtant « de la survie même de plusieurs détaillants et, par extension, de celle de nos artères commerciales et de nos centres commerciaux, partout au Québec. »
« Nos détaillants ici paient des taxes, des salaires, des loyers, alors que toutes les entreprises étrangères qui nous envoient leurs produits, leurs services, ici, au Québec et au Canada, ne contribuent en rien à l’économie du Québec », résume M. Turgeon dans sa capsule diffusée en ligne.

Puis il y a la question des coûts de transport avec Poste Canada. J’en parlais récemment dans mon billet : Comment Poste Canada nuit au Commerce en ligne canadien.

Faire livrer un produit acheter en ligne au Canada chez une entreprise canadienne peut coûter jusqu’à dix fois plus cher que si le même produit est livré par une entreprise chinoise, depuis la Chine.
C’est le triste constat que fait l’entrepreneur Claude Denis, PDG d’Électro-5 dans une lettre qu’il a adressée à Françoise Bertrand, Présidente du Groupe de travail sur l’examen de Postes Canada.

Il y a certainement aussi la fracture numérique qui existe entre les services internet disponibles dans les grands centres et ceux disponibles en régions. Ainsi, un commerce de détail qui se trouve dans l’une de ces régions aura toutes les difficultés du monde à téléverser les images de son produit sur son propre site internet. Si cette entreprise doit téléverser des vidéos ou un inventaire très volumineux, on parle alors d’une tâche quasi impossible. Cette fracture numérique grand-centre/région est un thème abordé dans ce blogue depuis des années déjà.

Finalement, il y a aussi le problème criant de la disparité des prix et des taxes, des deux côtés de la frontière canado-américaine, pour un produit strictement identique. C’était le propos d’un article du National Post hier Why Canadian Club is cheaper in America: A product-by-product look at the U.S.-Canada price gap.

BFGoodrich Advantage T/A (size 195/65R15)
U.S. (TireRack): $94.75 ($71.25 USD)
Canada (Canadian Tire): $120.99
Price gap: 27.6% more expensive

Canadian Club Whiskey (1.75 L)
U.S. (BevMo!): $25.25 ($18.99 USD)
Canada (LCBO): $59.00
Price gap: Canadian price is 233% of U.S. price (133% higher)

Mini stripe crewneck sweater
U.S. (The Gap): $79.73 ($59.95 USD)
Canada (The Gap): $64.95
Price gap: 18.6% cheaper

Barney’s Version
U.S. (Barnes and Noble): $15.27 ($11.48 USD)
Canada (Chapters Indigo): $19.98
Price gap: 31% more expensive

The Canadian Customs Tariff Schedule is a 1,600-page document detailing virtually every product known to humanity, and outlining whether or not it’s slapped with a surcharge at the Canadian border. Near-identical products can have wildly different tariffs, and the tariff also depends heavily on where the product is from. Footwear is a particularly byzantine section of the schedule. Soccer cleats are hit with a 17.5 per cent tariff, while Australian cleats are only 13 per cent. A women’s running shoe can be hit with a border tariff of as much as 18 per cent, while luxury women’s shoes with an “at cost” rate of more than $30 only get an 11 per cent tariff. For reasons that may be forever lost to history, the highest shoe tariff of all (20 per cent) is for “riding boots.” Nobody ever lost an election by levying higher taxes on people who own ponies. 

C’est intéressant de s’attaquer aux défaillances de présence en ligne de nos entreprises, mais il ne faudrait certainement pas oublier les autres facteurs qui aggravent de manière généralisée, la compétitivité de nos entreprises qui y sont déjà, face à cette concurrence qui est de plus en plus mondiale…

Agences de voyages et détaillants, même combat

Lorsque j’ai entrepris ma M. Sc Commerce électronique au tournant de l’an 2000, le gros des dépenses en ligne des Québécois était pour les voyages. À l’époque, bien peu d’agences de voyages voyaient l’utilité d’être en ligne. Dans les années qui ont suivi, plusieurs ont tout simplement fermé les portes. Celles qui ont survécu, étaient en ligne ou encore se spécialisaient dans des forfaits compliqués et difficilement vendables en ligne. Par exemple pour les voyages d’aventure ou les forfaits très spécialisés.

15 ans plus tard, le plus récent fascicule du CEFRIO sur les tendances du commerce électronique nous apprend que les catégories « mode » et « électronique » sont les deux catégories les plus populaires pour les dépensent des Québécois en ligne. Ironie du sort (ou juste équilibre des choses) au même moment, les fermetures de détaillants traditionnels se succèdent à un rythme impressionnant. Et ce sont justement les détaillants mode et électroniques qui en prennent un coup. Dans un article du Journal de Montréal, on cite les raisons principales de ces fermetures :

La faiblesse du huard, les loyers élevés, le salaire minimum en hausse, la concurrence féroce et les problèmes à s’adapter au marché québécois ont eu raison de centaines de détaillants depuis six mois.

Mais je préfère de loin, l’explication de Jacques Nantel en bas de l’article :

Surtout que, dans l’électronique, les consommateurs savent souvent ce qu’ils veulent et préfèrent acheter sur le web dans le confort de leur foyer.
À cet égard, les ventes web de Future Shop étaient faibles comparativement à ses concurrents, expliquait récemment Jacques Nantel, professeur à HEC Montréal.
Et ça va aussi pour l’industrie du vêtement, où plus d’un achat sur 10 se fait en ligne au Québec.
Or, les investissements des boutiques de vêtements en ce sens sont deux fois moins importants que ceux des grands magasins, concluait une étude effectuée l’an dernier par le Conseil canadien du commerce de détail.

Pire encore, dans une récente étude comparative de l’efficacité de la présence web de plusieurs joueurs en ligne « mode » canadiens et québécois, pour un gros détaillant québécois (je ne peux vous la montrer étant donné la confidentialité de ce dossier), j’étais estomaquée de la pauvreté des présences web commerciales et de l’utilisation des médias sociaux qu’ils en faisaient. C’est comme s’ils avaient décidé d’être en ligne parce qu’ils faillaient y être, mais en utilisant des technologies médiocres et sans aucune stratégie web. Disons que ça m’a grandement attristée et que je suis malheureusement convaincue que plusieurs autres détaillants fermeront encore.

Par ailleurs, la semaine dernière j’ai dépensé 1200 $ d’achat de vêtements chez le détaillant en ligne britannique http://ca.longtallsally.com/. J’aurais vraiment mieux aimé dépenser mon argent pour une entreprise québécoise, voire canadienne, mais à ma connaissance, aucune encore ne s’est réveillée pour satisfaire aux besoins des femmes de grandes tailles comme moi. Comme quoi d’avoir une niche très précise a peut-être permis à certaines agences de voyages « brique » de survivre à l’arrivée du web, mais pour les détaillants, il est très possible que ce soit exactement le contraire…

Conférence Les médias sociaux dans le monde des affaires en 2014

Mardi prochain, le 28 octobre, je serai conférencière lors des Rendez-vous du commerce de Sherbrooke, journée organisée par Commerce Sherbrooke. L’événement affiche déjà complet depuis un bon bout de temps, mais comme c’est mon habitude, vous pouvez jeter un coup d’œil à ma présentation PowerPoint ou encore visionner la pudicité télévisuelle de l’événement dans laquelle je m’éclate à inciter les gens d’affaires à se diguidiner avec le commerce électronique et les médias sociaux. Ce sera assurément une partie de plaisir à échanger et à partager mes connaissances avec les entrepreneurs de la région de Sherbrooke.

C’est triste pour les nombreuses personnes qui voulaient venir à cet événement et qui ne se sont pris assez rapidement pour réserver leur place, mais en même temps, ça devrait inciter d’autres organisations à retenir mes services de conférencière commerce électronique et médias sociaux à Sherbrooke ou ailleurs puisque de toute évidence, la demande est là 🙂

Les ratés de la personnalisation en ligne et la faiblesse de l’approche algorithmique

C’est en lisant Why Websites Still Can’t Predict Exactly What You Want de Harvard Business Review que ça m’a frappé. Les entreprises numériques ont encore bien des croûtes à manger avant d’avoir une personnalisation en ligne, digne de ce nom. Je vous en avais déjà parlé dans mon billet Certains ratés de la personnalisation numérique.

Toujours est-il que dans l’article de HBR, l’auteur met le doigt sur une possible explication de ces lacunes de personnalisation.

All that data and still an underwhelming result. What’s happening here? It seems that it’s a matter of how the companies position personalization. They regard it as a tool for upselling–they want to push us out of our comfort zone, to buy new things, and to buy more things. To achieve that goal, the companies can’t just look at one’s historical browsing or purchase patterns. Instead, data scientists look for traits in similar customers. When you position personalization this way, you build algorithms that are based on finding variables.

En effet, depuis l’avènement de « la filtration collaborative » d’Amazon, (c’est-à-dire ceux qui ont aimé ce produit ont aussi aimé tel, tel et tel autre produit, ce qui représente tout de même plus de 50% des ventes d’Amazon) les entreprises se sont confinés à l’analyse prédictive. Il s’agit donc d’une tentative d’upselling (concrétiser la 2e vente). Par contre, très peu, voire aucun effort n’est encore mis sur l’historique de consommation, ce que l’on nomme les données invariables. Comme l’auteur le mentionne, sur Amazon, si ça fait déjà quelques achats que je fais pour acquérir des souliers de grandeur 13WW, il y a de fortes chances que si je magasine encore des chaussures sur Amazon, ce le sera pour la même grandeur de chaussure. Pourtant, cette simple donnée invariable, qui améliorerait très sensiblement mon expérience usager en ligne, n’est toujours pas utilisée.

Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué?

C’est un peu la conclusion de l’auteur de l’article. Ce n’est pas sexy de travailler sans algorithme et il n’y a pas de valorisation pour les geeks qui les développe. Ça faciliterait par contre grandement la vie des clients internautes et les fidéliserait aussi sans doute à la marque

In short, these kinds of easy wins aren’t sexy enough for data scientists. And maybe they fear their effort would go unnoticed if we can get better personalization without teams of PhD’s spending three years to create hundreds of algorithms.
Data scientists are vital to the future economy and advanced algorithms are an extremely important part of their work. But from a market-facing perspective, simplicity and quick wins should be part of the data science toolbox.

Conférence Les médias sociaux et le web pour l’exportation, le cas DessinsDrummond

La semaine dernière, j’ai eu le privilège d’être conférencière pour l’organisme CQI (Carrefour Québec international) à Drummondville. J’y étais introduite pour mon ami et client Yves Carignan, président de Dessins Drummond, dont l’exemple d’entreprise efficace sur le web et les médias sociaux, dans un contexte d‘exportation, devrait être suivi par plusieurs.

Le Journal L’express de Drummondville disait de cette conférence :

Pour ce qui est de CQI, les représentants de l’organisme se sont dits très heureux du succès remporté par cette activité.
«Nous sommes vraiment choyés d’avoir pu accueillir Mme Blanc chez CQI. Sa conférence était des plus actuelles et pertinentes. Elle connait son affaire et elle réussit à expliquer le tout simplement, en donnant des exemples concrets! Avec son énergie et son dynamisme, elle a littéralement charmé l’auditoire. Mme Blanc a aussi été très généreuse de son temps et elle a répondu aux nombreuses questions des participants», conclut Catherine Gervais, directrice générale de CQI.

Voici donc le PowerPoint de cette conférence :

Vous aimerez peut-être aussi:

Réussir au Québec et ces jalousies et mesquineries qui nuisent à notre essor économique

La tristesse de devoir mettre les points sur les « i » à un entrepreneur

Référencement de sites à l’international

Pourquoi est-il important de se questionner sur l’économie numérique?

Quelques bonnes raisons d’être en ligne pour les manufacturiers industriels

Pourquoi bloguer? Bloguer pour vendre

Réflexion sur 10 ans de consultation et conférences médias sociaux chez les PME et grandes entreprises québécoises

La question du « beau » sur le Web, ou pourquoi ça me fait toujours rire