Comment doubler son chiffre d’affaires en moins d’un an grâce au web?

C’est la très inspirante histoire d’un jeune entrepreneur (client) Sébastien Choquette et de ses entreprises de béton, Choquetteetfils.com et Blocsdebeton.com. Les résultats qu’il a obtenus sont très certainement spectaculaires. Ils sont cependant la résultante de deux facteurs. Un environnement compétitif numérique très favorable et un travail d’analyse et de mise en place d’une stratégie de contenus méthodique et soutenu. Sébastien a très rapidement compris qu’il était important d’identifier ce que ses clients cherchaient sur le web. Il a donc commandé une analyse de l’environnement numérique dans lequel il évoluait et une analyse des mots-clés utilisés par ses clients. , Il fallait par la suite construire un site web qui répondrait spécifiquement à ces besoins exprimés par les recherches sur les moteurs.

Il a mis de nombreux efforts à monter ces sites, s’est servi de l’analyse de mots-clés pour stimuler une campagne Addwords performante pour l’attraction client à court terme, afin de pouvoir compter sur le référencement naturel, une fois que le site deviendrait performant. Il a aussi investi les médias sociaux pour commencer à parler des gens qui travaillent dans l’entreprise, des réalités de la construction routière et de son industrie et a mis plus « d’humanité » dans ses présences sociales, plutôt que strictement faire du narcissisme corporatif. Il a ainsi augmenté sensiblement son taux d’engagement et été à même de rediriger les internautes vers son site web.

Voici ce qu’il avait à dire :

Comment propulser son chiffre d’affaires en choisissant la bonne personne?

En 2021, j’ai voulu comme beaucoup de gens revoir ma stratégie de Marketing afin d’élever mon entreprise à un prochain niveau. Croyez-moi, trouver la bonne personne n’a pas été simple. Des experts en marketing web il y en a énormément et tous se vante haut et fort d’être les meilleurs. Le sont-ils tous vraiment? Moi sincèrement je crois que non. Certains me parlaient que le plus important était de faire le plus beau site web visuellement parlant, de faire de belles photos avec des photographes professionnels, etc. Il est certain que ça ne peut pas nuire, mais ce n’est pas la clef du succès. J’ai eu la chance de rencontrer Michelle Blanc d’Analyweb. Elle a su me faire voir les choses différemment. Elle m’a fait comprendre qu’à la base, un site web c’est comme une autoroute et ce qu’on veut y faire, c’est de générer du trafic. Ce trafic doit suivre un entonnoir, exactement comme ce que les cônes orange font dans la ville de Montréal. Nous voulons créer un bouchon de circulation pour permettre à notre site web d’accueillir des gens qui auront le temps de bien lire les panneaux publicitaires aux abords de la route (ceci est de toute évidence une métaphore). Elle m’a fait comprendre que sur le web, les mots sont plus importants que les images. Tout simplement parce que sur Google, ce que vous recherchez, ce sont des mots. Ça ne vous empêche pas d’avoir de belles images. Mais ce seront les mots qui vous y amèneront. Si vous comprenez ça, vous comprenez tout. Michelle a su, en bon québécois, me donner un bon coup de pied au cul et me motiver à écrire. Il n’y a pas de magie. C’est énormément de travail et de textes rédigés par moi-même, afin d’avoir un bon contenu textuel sur mon site Web www.choquetteetfils.com. Après tout, qui connaît mieux mon entreprise que moi-même? Je vois également les réseaux sociaux différemment. Nous devons y avoir une présence très forte. La nouvelle génération carbure avec Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn, etc.

J’apprends avec Michelle Blanc comment écrire avec une plume de type marketing de contenu. Depuis 12 mois déjà que je travaille avec elle et je n’ai que des résultats positifs. Mon chiffre d’affaires a doublé, j’ai 90 nouveaux clients qui s’ajoutent à mes 315 actuels et l’achalandage sur mes sites ne cesse de s’accentuer (je dois par contre observer que ces résultats exceptionnels sont aussi tributaires de l’environnement du marché numérique très propice, dans lequel j’évolue. Comme me l’a souligné madame Blanc). Je réalise que plus on y met du jus de bras, plus les résultats sont exponentiels.

Je conseille fortement Michelle Blanc pour vos divers projets de marketing numérique. Elle saura bien vous conseiller et vous aidez à croitre de façon rapide. Mais vous devrez y mettre les efforts guidés par cette « réelle » experte.
Vous devez voir ses services comme un investissement, rien de moins.

MERCI Michelle de ton aide précieuse et du plaisir que j’ai à apprendre de toi, à mettre en pratique tes enseignements et à récolter les bénéfices tangibles de mes efforts.

De la difficulté de dire la vérité à un client si on n’est pas payé pour

Ce matin je discutais avec une jeune amie qui est consultante marketing internet. Elle me raconte l’histoire d’une de ses clientes à qui elle a dit que ses investissements Adwords n’avaient pas de bon sang. Elle lui démontra qu’elle continue de payer $20 000/mois pour faire de la pub pour des vêtements de printemps alors que nous sommes maintenant l’automne. La cliente n’a pas apprécié.

Ce n’était pas dans son mandat directement. Elle avait découvert cette incongruité un peu par accident et voulait en faire profiter sa cliente. Le problème avec ça est que souvent les gestionnaires n’aiment pas se faire prendre en défaut. Surtout si c’est eux qui ont pris la décision d’achat. C’est un problème que j’ai souvent confronté dans ma carrière. On engage souvent une consultante comme moi lorsque ça ne va pas bien ou lorsqu’on s’apprête à faire un investissement Web et qu’on veut être certain de ne pas tirer son argent par la fenêtre. Dans ces cas, on veut réellement comprendre, avec des exemples concrets et des preuves irréfutables ou littératures scientifiques à l’appui, pourquoi les rendements ne sont pas là ou comment éviter de faire des erreurs coûteuses avec ses futurs investissements internet. L’écoute est très ouverte et on veut réellement savoir. On paye pour apprendre et comprendre les problèmes. Mais si on est engagé pour faire de la production ou si on veut charmer un client potentiel, la vérité sur les bévues passées n’est pas la stratégie la plus gagnante. Il faut que l’interlocuteur soit prêt à entendre la vérité. Sans ça, c’est souvent un coup d’épée dans l’eau et pire, un recul dans la qualité de la relation.

Un de mes clients me demande un jour ce que je pensais d’un de ses placements Adwords. Il y dépensait $6000/mois ce qui est une somme non négligeable. Après vérification, je lui mentionnais que son fournisseur le positionnait sur des requêtes avec son nom et pour des mots-clés pour lesquels il était déjà naturellement en première position sur les moteurs de recherche. Il me semblait que c’était de l’argent jeté par la fenêtre, ce que je lui démontras. Or, il y avait un aspect politique et de nombreux de ses partenaires insistaient pour une campagne Adwords. De plus, il n’y avait pas de pages interstitielles menant vers une action pouvant être mesurée et traduite en conversion. Bref, on voulait mon avis, mais rien ne pourrait changer. Quelques mois plus tard, il me fit suivre le courriel de l’un de ses partenaires qui venait lui dire exactement la même chose. Le fruit était désormais donc mûr pour cesser cette dépense inutile.

La consultation c’est donc des fois de savoir quand taire une vérité lorsque le client n’est pas prêt à l’entendre, des fois poser des questions pour vérifier l’ouverture d’un client à entendre et comprendre une bévue passée qui continue de coûter cher à l’entreprise et des fois, pouvoir révéler dans le détail comment améliorer certains éléments d’un marketing web ou d’une technologie utilisée parce que c’est spécifiquement le mandat que nous avons à réaliser.

Le moins pire des deux maux

Il arrive aussi que les mauvaises nouvelles d’une analyse, révèlent le malaise de choisir entre deux maux. Dans ma pratique, il m’est arrivé souvent de devoir dire à un client que sa plate-forme web, que son architecture, que son modèle d’affaires ou que son initiative numérique est totalement déficiente et qu’il devrait rebâtir son affaire à partir de zéro. Le client intelligent comprend tout de suite l’enjeu et est placé devant un dilemme. Devrais-je sortir du nouvel argent pour refaire « XYZ » ou puis-je à la place réparer ce que j’ai déjà? Méchant dilemme! Des fois la réponse est limpide et la réponse est « vous devriez refaire votre site web maintenant sinon vous continuerez d’investir dans un site qui inévitablement devra être refait et ça risque de vous coûter encore plus cher ». Mais d’autres fois, il est possible de corriger les erreurs et de continuer pour un moment avec l’environnement existant. Le client choisi le moins pire des deux maux. Dépenser un gros montant pour se mettre à jour immédiatement ou dépenser beaucoup moins pour tenter de faire fonctionner ce qui de toute évidence devra être remplacé. Dans tous les cas, le consultant doit comprendre que la solution facile n’est des fois pas atteignable et que malgré sa bonne volonté, le client sera placé devant des choix difficiles et qu’il est celui qui vivra avec les conséquences. Imaginez alors de mettre un client devant ce genre de dilemme s’il ne vous a rien demandé, s’il ne s’y attend pas et s’il a pris les décisions menant vers ce dilemme? C’est pourquoi il est souvent préférable d’avoir un mandat clair pour dévoiler ce genre de chose, plutôt que de vouloir aider un prospect ou une relation d’affaires, par altruisme…

La recette magique pour une saine présence web

J’ai l’habitude de cuisiner « au pif » comme le faisait ma mère. Et sauf pour les desserts, les recettes peuvent et doivent être adaptées au goût de la cuisinière et des convives. D’ailleurs, quelqu’un me demandait dernièrement sur Facebook combien de temps je faisais cuire mes poulets. Ma réponse fut « ça dépend ». En effet, la grosseur des poulets y est pour quelque chose de même que le mode de cuisson et la chaleur du four. Il n’y a donc pas de réponse toute faite si ce n’est qu’un poulet cuit doit atteindre 180F.

Je vous parle de ça parce que c’est un peu la même chose avec le Web. Quelle est la recette magique pour une saine présence web? Ça dépend. Ça dépend d’une foule de facteurs et comme pour les desserts, certaines proportions sont fondamentales pour arriver à un résultat sain. Vous pourrez toujours user de créativité pour décorer votre gâteau, mais la base de celui-ci devra contenir des éléments avec des proportions qui seront pratiquement toujours identiques. Par ailleurs, pour la cuisine, nous avons de grandes écoles hôtelières, des confréries, des compétions, des associations professionnelles et ultimement des clients « goûteurs » qui trouveront les mets appétissants ou pas. Pas besoin d’avoir eu des cours très poussés pour aimer ou pas. Nos sens prennent la relève et le verdict est instantané. Pour le web c’est plus délicat. Bien certainement on trouvera un site web beau (ou pas) et on aura une facilité à naviguer et à trouver les infos que l’on cherche (ou pas). Mais c’est là que le bât blesse. Bien des propriétaires d’entreprises ou de gestionnaires ont cette capacité à évaluer superficiellement un site web et une présence sociale. Ils n’ont pas les outils pour en évaluer la performance, l’efficacité et le retour sur l’investissement. Mais comme ça a l’aire facile de prime abord, ils donnent des contrats et attendent les résultats. Ils vont souvent s’attarder « au beau » et « aux concepts publicitaires et graphiques »qu’on leur présentera. Pour le reste, ils feront confiance au fournisseur qu’ils auront choisi.

Je vous parle de ça à cause de deux récents mandats que j’ai eus. Le premier en est un de témoin expert pour une cause civile de plusieurs centaines de milliers de dollars. Je n’entrerai pas dans les détails techniques pour préserver la confidentialité de mon dossier, mais disons qu’un acheteur n’étant pas content de la vitesse de téléchargement du site transactionnel qu’il a commandé, a décidé de ne pas payer le fournisseur, d’où la poursuite de celui-ci. Je dois donc analyser les aspects techniques du site et témoigner en cour de mes observations pour éclairer la cour au niveau technique. Cependant, si on m’avait contacté au début du mandat, j’aurais sans doute rédigé l’appel d’offres et participé à la sélection du fournisseur afin d’éviter ce triste événement.

Le deuxième mandat est celui de l’un de mes anciens clients à qui j’avais transféré mes connaissances quant à ses présences web. Une dizaine d’années plus tard il me téléphone pour que je lui fasse une analyse de mots-clés. Je regarde rapidement son site web et immédiatement je m’aperçois de plusieurs lacunes majeures dans celui-ci. Je lui dis donc que je peux certainement faire l’analyse de mots-clés qu’il me demande, sauf que si c’est pour mettre dans son site web actuel, ce serait de l’argent tiré par la fenêtre. Je lui dis aussi que j’étais surprise de la technologie qu’il avait choisie plutôt que celle que je lui avais recommandée à l’époque. Il me demande donc plutôt de lui faire une analyse technique de son site. La semaine dernière je lui ai présenté le résultat de mon audit. Il est catastrophique. Son site est d’une très grande beauté. Son fournisseur travaille principalement dans l’événementiel et dans ce secteur le tape à l’œil vaut son pesant d’or. Dans le secteur de l’ingénierie civile, c’est sans doute aussi important. Cependant, à moins de continuellement dépenser en publicité en ligne, son site est pratiquement invisible aux moteurs de recherche. Au bout d’un moment, ça fait dispendieux « de la présence web ». Il me dit avoir pourtant dépensé dans les 6 chiffres pour cette présence médiocre « d’une grande beauté ». C’est un superbe gâteau de mariage, mais sans gâteau à l’intérieur.

Lorsque des clients viennent me voir en demandant un beau site web, je leur réponds : Avez-vous déjà visité Amazon? Trouvez-vous ça beau? Avez-vous visité Harvard Business Review? Est-ce sexy? Voulez-vous faire du cash ou trouver que votre site est beau?

Pas besoin d’avoir fait les grandes écoles pour être un bon cuisinier et le client saura d’office si le plat est bon ou pas et s’il est bien présenté ou pas. Avec le web, c’est pas mal plus difficile. Zuckerberg n’a jamais fini son bac et il est pourtant maintenant l’un des hommes les plus riches de la planète. Pareil pour Bill Gates. N’empêche que ce sont des cas d’exception. Ça prend 5 minutes pour faire une page Facebook ou pour ouvrir un compte LinkedIn, Instagram ou Twitter. Pour avoir des résultats, c’est un peu plus compliqué et pas mal plus long. Ce n’est pas parce qu’un étudiant a fait un cours de programmation HTLM au CEGEP et qu’il se présente comme expert du web qu’il en est un. Ce n’est pas parce que quelqu’un a été gestionnaire de communauté pour une émission de télé qui s’adonne à avoir levé comme jamais auparavant que cette personne connaît les médias sociaux et qu’elle en est une experte.

C’est un peu ça le problème du web et des médias sociaux. Tout le monde pense connaître ça ou dit être expert. Ce sera vrai jusqu’à ce que les résultats arrivent ou pas. Lorsqu’ils n’arriveront pas, je serai là pour fournir les réponses. C’est seulement triste qu’on me téléphone après plutôt qu’avant. Je suis certainement plus dispendieuse que bien de mes « compétiteurs » sauf qu’à la longue, ça risque d’être pas mal moins cher…

L’avis (indépendant) stratégique et technique web et médias sociaux, ça coûte moins cher avant, qu’après…

Le narcissisme organisationnel est le plus gros problème des entreprises en ligne

J’ai déjà parlé de Narcissisme corporatif et publicité ou marketing de contenu. Je me répète sans cesse. Mais le premier problème des organisations qui veulent être efficaces sur les médias sociaux et le web est de comprendre l’aspect « social » de « médias sociaux ». Ça a l’air simple à dire et pourtant, tout est là. Les entreprises sont souvent, très souvent même, antisociales en ligne. Pas qu’elles soient méchantes. Mais elles ne sont pas « sociables ». Elles ne parlent que d’elles-mêmes et souvent, elles n’ont même pas la décence de répondre aux internautes qui les interpellent. Elles ne parlent que « d’elles-mêmes » constamment et tout le temps.

Dans la vraie vie, comment réagissez-vous avec quelqu’un qui n’interagit avec personne, qui ne fait que se vanter et de parler de son petit moi? Comment appréciez-vous quelqu’un qui n’ouvre la bouche que pour raconter ses exploits et vanter la qualité de ses produits et services? Votre réaction sera sans doute épidermique. Il en sera de même pour une présence en ligne. Que ce soit pour un individu ou pour une organisation, tout le monde s’en foutra. Vous me direz « mais il faut quand même présenter ses produits et ses services? ». Tout à fait. Mais si ce n’est que ce que vous avez à dire, à moins d’être extrêmement bien référencé dans les moteurs de recherches, d’avoir un budget publicitaire indécent et d’avoir des clients qui recherche très spécifiquement ce que vous avez à vendre, vous n’attirerez que très peu de gens. Pour être sociable, il n’y a pas de magie. Il faut travailler très fort. Au lieu de parler de soi, IL FAUT PARLER DE SON SUJET, il faut interagir avec les internautes, il faut valoriser l’autre, le citer et lui faire un hyperlien.

Ce matin, ça m’a frappé. Une organisation qui a une réputation internationale s’intéresse à mes services. Avant de discuter avec son gestionnaire, j’ai fait un tour sur leurs présences sociales. Leurs vidéos YouTube qui présentent des sommités internationales de leurs domaines respectifs ont moins de 10 vues. Y a-t-il un problème? Il y a un méchant problème. Et ce problème tourne autour de ce satané narcissisme corporatif.

Comment vérifier si vous êtes narcissique en ligne?

Voici quelques questions qui pourront vous permettre de facilement remarquer si vos présences web et sociales sont altruistes ou narcissiques.

-Combien de statuts (Facebook, LinkedIn, Twitter) parlent de votre entreprise et ses produits et services vs combien parlent d’autres choses?

-Lorsque les gens font des commentaires à propos de vos statuts ou partagent vos statuts, les aimez-vous?

-Répondez-vous aux questions qu’on vous pose sur les médias sociaux?

-Republiez-vous et partagez-vous les statuts d’autres entreprises ou internautes?

-De quoi parlez-vous très principalement sur vos blogues?

-Lorsque les gens visitent vos présences web sont-ils divertis, surpris, apprennent-ils quelque chose (qui n‘est pas à propos de vos produits et services)?

-Valorisez-vous les autres? Faites-vous des hyperliens externes vers d’autres contenus ailleurs que chez vous?

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Les outils et les médias sociaux alternatifs (ou open source) qui ont le vent dans les voiles

MySpace a déjà été LE média social numéro un de la planète. Je me souviens aussi de Viadeo (l’équivalent français de LinkedIn qui prenait trois paragraphes pour expliquer un bouton), Skyblog, Google+ ou Second Life (dont j’étais l’une des expertes francophones). Ils ont tous perdu de l’importance ou ont carrément disparu.

À propos de MySpace, sur Capital.fr on peut lire :

Puis des successions de scandales liés à l’utilisation des données, un appel au boycott, une lassitude grandissante, des bugs, l’arrivée de Facebook, sont venus amplifier ce qui était son principal problème: il n’était pas rentable, et personne n’arrivait alors à voir comment il pourrait le devenir. Des tentatives de relance en 2013 ou 2018 n’auront pas suffi à redonner vie à ce site qui a pourtant jeté les bases de ce que sont les réseaux sociaux actuels.

Contrairement à l’histoire de MySpace, Facebook Twitter et autres outils sociaux du moment, sont très rentables aujourd’hui. Ils ont cependant toujours les problèmes de « scandales liés à l’utilisation des données, d’une lassitude grandissante et de bugs » à quoi s’ajoutent maintenant les enjeux de modération et de censure dont je discutais récemment avec le professeur Vincent Gautrais.

Étant donné ces derniers enjeux de modération, de censures et de scandales d’utilisation de données, de nouveaux outils ont depuis quelques semaines, le vent dans les voiles. Je ne prétends vraiment pas prédire l’avenir et annoncer qu’ils représenteront LES nouvelles destinations. Cependant, il est néanmoins important de les connaitre étant donné que si le passé de l’histoire d’internet est garant de l’avenir, les géants d’hier ont souvent été remplacés.(Facebook a remplacé MySpace, qui lui avait remplacé Friendster, qui était une réponse aux précédents sixdegrees.com et makeoutclub ou leurs ancêtres IRC et autres. (Voir MadTomatoes qui reprend Redpill)

histoire des médias sociaux

Voici donc une revue non exhaustive, de ces nouveaux joueurs. Notez aussi que les conservateurs américains, les créateurs de contenus d’extrême droite et de fausses informations ayant été censurés pratiquement partout sur le web, se retrouvent massivement sur ces nouveaux outils sociaux. Par ailleurs il est aussi important de noter que la censure rend plus difficile la surveillance de ces groupes, par les forces de l’ordre et que le relatif anonymat que permet ces outils, bien que ce soit une réponse positive aux exagérations de l’utilisation des données personnelles par les gros joueurs, complexifie aussi l’identification des malfaiteurs qui pourraient s’en servir à des fins criminelles. .
Cependant, il est aussi vrai que plusieurs internautes qui veillent à leurs vies privées et qui sont contre l’utilisation de leurs données personnelles, se retrouvent aussi sur ces outils.

Outils alternatif à YouTube
Dtube
https://www.valleyarm.com/dtube-differ-youtube/

Peertube
https://en.wikipedia.org/wiki/PeerTube

Brighteon.com (qui est déjà blacklisté par Google et Wikipedia)
https://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Articles_for_deletion/Brighteon

LBRY.com
https://lbry.com/faq/what-is-lbry

Bitchute
https://en.wikipedia.org/wiki/BitChute

Rumble
https://en.wikipedia.org/wiki/Rumble_(website)

Odysee.com
https://techcrunch.com/2020/12/07/odysee-launch

Outils sociaux alternatifs à Facebook et Twitter
Diaspora
https://diasporafoundation.org/

Mastodon
https://en.wikipedia.org/wiki/Mastodon_(software)

Mewe
https://en.wikipedia.org/wiki/MeWe

Gab (Considéré comme un site d’extrême droite et de néonazi)
https://en.wikipedia.org/wiki/Gab_(social_network)

Minds.com
https://en.wikipedia.org/wiki/Minds

Messageries alternatives à Gmail
Signal
https://en.wikipedia.org/wiki/Signal_(software)

Protonmail
https://en.wikipedia.org/wiki/ProtonMail

Messagerie alternative à Whatsapp
Telegram
https://en.wikipedia.org/wiki/Telegram_(software)

Outil alternatif à Reddit
Aether
https://getaether.net/docs/

Outil alternatif à Instagram
Karma
https://karmaapp.io/

Outil alternatif à medium
https://www.voice.com/learn-more/

Quels sont les types de mots-clés que vous devez rechercher dans une stratégie de référencement?

Cela fait déjà une couple de clients qui me demandent comment faire eux-mêmes leurs analyses de mots-clés. Voici donc, au bénéfice de tous, les grandes lignes de ce qu’il faut chercher dans différents outils de mots-clés. J’ai moi-même un penchant pour LongTailPro (qui est payant). Mais il existe une panoplie d’autres outils pour se faire et vous pouvez aussi utiliser Google keyword planner (en y mettant votre carte de crédit comme si vous alliez y faire une campagne Addwords, mais sans faire cette campagne et dépenser votre argent). Si vous me lisez depuis un bout, vous savez sans doute que je valorise grandement le marketing de contenus. Ce marketing a donc besoin de ces mots-clés pour déterminer les contenus que nous devrons valoriser et mettre en place.

Quels mots-clés chercher?

De toute évidence vous chercherez les produits et services que vous vendez. Vous chercherez aussi leurs différents synonymes et variantes. À titre d’exemple, si vous êtes propriétaires d’une résidence pour personnes âgées, vous devez réaliser que vos consommateurs auront une panoplie de termes pour identifier de telles résidences sur les moteurs de recherches. Ça pourrait être par exemple
• résidence du 3e âge,
• foyer pour personnes âgées
• résidence pour vieilles personnes
• habitation du 3e âge
• hébergement personne agée autonome
• maison de retraite et ainsi de suite
une fois cette étape de recherche effectuée et validée, vous devrez aussi vous intéresser aux problèmes auxquels vos produits et services répondent. Il faut comprendre que le consommateur cherchera souvent son problème, plutôt que la solution. S’il connaissait la solution il la chercherait directement, mais souvent, ce n’est pas le cas,

À titre d’exemple, si j’étais mécanicien, je chercherais les problèmes que je pourrais résoudre comme par exemple

•Transmission défectueuse
•bruits de transmission
•freins qui grincent
•voiture qui ne part pas, mais qui a toujours de l’électricité
Et autres problèmes mécaniques courants (et les différentes manières de les exprimer)

Aussi, il ne faut pas négliger non plus les services additionnels que notre entreprise peut offrir. Je discutais avec un gros concessionnaire et lui faisait remarquer que si nous cherchions le mot pneu, suivie de la marque qu’il vend, il n’apparaissait nulle part. pourtant, la vente de pneu et le service mécanique est l’une des activités très payantes pour un concessionnaire. Pourtant, très peu d’entre eux réalisent que ces activités dont ils tirent grands profits, sont absentes de leurs présences numériques. Autre constat, plusieurs bannières immobilières mettent d’énormes efforts pour attirer les acheteurs de maisons. Mais très peu d’entre eux ne semblent s’intéresser aux vendeurs de maisons. Ce sont pourtant eux qui seront à la base même de l’inventaire qu’ils doivent monter pour pouvoir vendre des maisons.

Une stratégie de mots-clés n’est donc pas uniquement la recherche des mots qui représentent le plus les produits et services que vous vendez. Mais c’est aussi d’avoir une vision plus holistique de ce que vous consommateurs veulent et comment ils chercheront l’information pour arriver sur vos propriétés web…

Slow Content ou comment revenir au Web d’antan qui était plus positif pour tous

Lorsque j’ai commencé ma pratique, le web était loin d’être celui que nous connaissons aujourd’hui. Facebook n’existait pas encore et son prédécesseur MySpace (et avant lu Friendster) n’avait pas la portée que Facebook a aujourd’hui et ses contenus étaient surtout musicaux et les contenus textuels étaient plus étoffés et consistants. C’était aussi les belles années des blogues. Google valorisait les contenus qui avaient plusieurs hyperliens externes, ce qui était une sorte de validation externe de la qualité des contenus. Nous parlions alors (terme de Martin Lessard) de l’effet de percolation de la qualité. En 2005 il écrivait :

1. (to verify the accuracy of the information) Les carnets sont reconnus pour citer leurs sources.

2. (a real organization) Le carnet est géré par une personne qui est généralement identifiable.

3. (Highlight the expertise) Le carnet de qualité regroupe des billets sur des sujets que l’auteur maîtrise.

4. (Show honest and trustworthy people) L’auteur signe chacun de ses billets.

5. (Make it easy to contact you) L’auteur laisse souvent son courriel ou permet les commentaires sur ses billets.

6. (Design your site) Les blogues, plutôt simple dans leur design, a donné lieu a une nouvelle esthétique.

7. (Make your site easy to use) Dur d’être plus simple qu’un carnet, avec un système d’archive par date, et les billets à la queu-leu-leu sur une même page.

8. (Update your site’s content often). La fréquence de mise à jour raprochée est une condition sine qua non d’un carnet.

9. (restraint with any promotional content) L’écrasante majorité des bloggeurs ne pourront / voudront pas avoir de la pub.

10. (Avoid errors of all types) Ça, par contre, je ne sais pas…

Peut-être avons nous là un mobile supplémentaire de penser que l’engouement pour les blogues ne soient pas une mode passagère mais bien une composante structurelle non conjoncturelle.

Par effet de percolation, les blogs, en ayant les attributs listés ici, ont acquis, par eux même, cette crédibilité car ils correspondaient à l’attente du public.

Il existait donc une certaine forme de standard de qualité des contenus sur le web. Puis, nous avons connu l’explosion sans précédent des contenus et des usagers. Avec le Web 2.0, tout le monde pouvait maintenant partager des contenus et participer au Web. J’étais la première à en être enthousiasmée. Cependant, au fil des ans, les contenus se sont vus raccourcir en termes de longueur et s’appauvrir en qualité. La « percolation de la qualité » dont parlait Martin s’est amoindrie très sensiblement. À tel point que maintenant, l’opinion d’un prix Nobel est l’équivalent de celle d’un quidam. Même le sacro-saint establishment journalistique est désormais qualifié de « fake news » et étant donné les difficultés de financement des médias, le journalisme d’enquête, qui a toujours été le socle de la crédibilité journalistique, n’est plus que l’ombre de lui-même.

Comme pour le fast-food, nous avons maintenant les snack-content, ces contenus brefs à digérer rapidement. L’analyse rigoureuse, la citation des sources, la nuance, les démonstrations complexes, l’identification des auteurs et l’absence de publicité sont désormais pratiquement inexistants et plus difficilement mises en pratique. Cet âge d’or des contenus a disparu. Mais, comme c’est souvent le cas des phénomènes sociaux, le balancier pourrait bien favoriser un retour en arrière. C’est qu’un mouvement de Slow content fait son apparition.

Qu’est-ce que le Slow content?

Le slow content est une pratique de marketing de contenus valorisant les textes plus longs, plus fouillés et avec une fréquence de publication moins frénétique. C’est une réaction aux microcontenus des médias sociaux. D’ailleurs, lorsque je donne des ateliers à propos des médias sociaux et du Web, on me demande toujours qu’elle est la longueur idéale d’un blogue. Ma réponse est toujours que c’est la longueur qui est nécessaire à la pertinence. Ça peut être de 200, 500 ou même 300 mots. Dans mon propre blogue, en fonction des sujets traités, vous trouverez une grande diversité de texte. Par contre, on observe que de plus en plus, les longs textes ont maintenant la cote. Comme le présente l’article de SEM Rush, Quelle est la longueur idéale d’un texte pour se positionner en SEO ? plusieurs études démontrent que les textes de 2000 mots et plus ont un excellent score de référencement. Mais tout comme je viens de le faire, il note aussi que la pertinence, la réponse aux besoins du lecteur signifiée par l’intention de la recherche dans Google, la thématique et la qualité des contenus, sont ce qui fera la différence et qui permettra à vos textes d’être repérés et valorisés par les internautes et les moteurs de recherche.

Le marketing et la communication en temps de crise (sanitaire ou autre)

Ce n’est vraiment pas le temps de disparaître de la carte. En effet, l’usage des médias sociaux et du web est en pleine progression ici et ailleurs. C’est donc le temps idéal de fournir à vos clients et clients potentiels des informations pertinentes sur « votre sujet » (pour découvrir SON sujet, lisez mon billet Narcissisme corporatif et publicité ou marketing de contenu) et sur comment votre entreprise s’adapte à la crise que nous vivons tous.

Plusieurs entreprises ont des budgets de représentations pour participer à des foires, congrès et salons. Comme ceux-ci ont été pour la plupart, annulés, il est peut-être judicieux de transférer le budget qui y était dédié, au numérique. Si votre présence numérique et sociale n’est que très rudimentaire, vous pourriez sans doute les améliorer et même commencer à faire du transactionnel en ligne. Pour trouver des ressources pour vous améliorer, vous pouvez consulter les nombreuses références qui sont dans mon récent billet Guides pour le commerce en ligne, travailler avec un expert local ou téléphonez-moi  mes clients sont à la grandeur du Québec.

Profitez-en pour mettre à jour votre présence Google mon entreprise, pour créer et partager plus de contenus sur vos présences Facebook, Twitter, Linkedin, YouTube, Slideshare et autre et pour faire parler vos clients, employés et fournisseurs. Bref, il est temps d’entrer et de faire partie de la conversation.

Cependant, évitez d’avoir l’air de profiter ou de vouloir vous enrichir du malheur des gens. Vous devez plutôt
• reconnaître l’impact de la pandémie sur vos consommateurs,
• être empathique avec eux,
• discuter de l’impact du virus sur leurs vies et sur la vôtre,
• réassurez-les sur le maintien de la qualité des services et produits que vous vendez.

Étant donné que plusieurs entreprises ont diminué leur budget marketing, il serait temps, au contraire, d’augmenter le vôtre pour profiter du vide qu’ils ont laissé et du temps de navigation et du nombre d’usagers numérique qui ont sensiblement augmenté…

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L’alternative à l’endémique fraude par clic

“It’s easier to fool people than to convince them that they had been fooled.” Mark Twain

Dans mon billet La pourriture marketing web Partie 2 (fraude par clic), j’exposais les découvertes à propos de la fraude par clic du Dr Augustine Fou. Depuis, il a fait plusieurs autres publications donc son Fake everything 2019. Il n’hésite d’ailleurs pas à traiter l’ANA (Association of national Advertisers) et l’industrie publicitaire d’incompétents.
Augustine Fou traite l'ANA d'incompétents

À la lecture des observations du Dr Fou, les preuves de l’ampleur de ces fraudes sont indiscutables. C’est d’ailleurs tellement répandu et connu de plusieurs, tant des publicitaires, des agences que même des clients, qu’il est aberrant de constater que ce soit la plus lucrative des activités cybercriminelles et pire encore, que ce soit encore tout à fait légal (ou plutôt, non encore réglementé). D’ailleurs, l’ironie ultime de cette arnaque de grande envergure est l’exemple de Procter and Gamble comme je le citais dans mon dernier billet :

L’ironie du sort est cette nouvelle de AdWeek qui présente que Procter and Gamble en coupant $200 millions de publicités numériques, a augmenté sa portée de 10% 🙂

Comment continuer à rejoindre ses clients sans tomber dans la fraude et encourager les arnaqueurs?

1- Valoriser le marketing de contenu et vos propres propriétés web
2- Valoriser le trafic naturel et la longue traîne
3- Valoriser la publicité traditionnelle (journaux, radio, tv, panneaux routiers) et idéalement en mode écoute en direct (Météomédia, sports, grande écoute en live)
4- Valoriser la publicité numérique strictement sur les plateformes des éditeurs numériques reconnut et que vous savez qu’ils ont pignon sur rue et qu’ils sont visités par de réels internautes (médias en ligne, sites spécialisés, site web sérieux que vous connaissez et visitez, blogues reconnus)
5- Faite de la commandite
6- Faite de la publicité en point de vente
7- Faite de la publicité événementielle

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Mon changement de perspective

À mes débuts, il y a près de vingt ans, je valorisais grandement le Web étant donné qu’on pouvait tout mesurer contrairement à la pub traditionnelle qui était une création de l’esprit. Je suis toujours de cet avis avec de grosses nuances. J’aimais dire que si on écoutait une émission de grande écoute (disons Tout Le Monde En Parle) et qu’on vendait le 1 million d’auditeur, on payait pour ce million d’auditeurs mêmes si plusieurs se levaient lors des pauses publicitaires pour faire autre chose ou que comme moi, ils enregistraient l’émission et débutaient son écoute un peu plus tard en accélérant les pauses publicitaires pour ne pas les voir. C’est toujours le cas. Sauf que sur le million d’auditeurs, un pourcentage non défini regardera tout de même la publicité et que si on peut mesurer sa conversion, ça peut toujours valoir la peine. Il en est de même des autres supports traditionnels.

J’ai toujours eu de la difficulté avec la pub comme telle. Qu’elle soit en ligne ou hors-ligne. J’ai toujours valorisé le marketing de contenu et le trafic naturel qu’on nomme aussi « own media ». C’est plus de travail, mais beaucoup moins dispendieux. En outre, ça offre une pérennité à l’investissement puisqu’une fois que c’est en ligne, ça y demeure même si on coupe le budget publicitaire. Mais il est vrai que c’est plus de travail et que c’est plus difficile. Quoi qu’il en soit, étant donné l’ampleur des arnaques de fraude par clic, de trafic invalide et acheté et de la programmatique qui semble maintenant érigé en système, il m’apparaît de plus en plus évident que mon instinct et que mon sens moral antipub, est de plus en plus judicieux. C’est donc à vous de faire vos choix…

 

Les sources:

https://www.linkedin.com/in/augustinefou/

https://drive.google.com/file/d/1r3g4GwBTl0hxh6RI97zxwCVErlrYauu8/view

Pour un nationalisme numérique

Vous me direz que je me répète, mais la pédagogie c’est un peu ça. Fesser sur le même clou afin qu’il finisse par solidifier la planche…

Les Français lorgnent depuis un certain temps le nationalisme numérique. Le Parti Québécois aussi avait ça dans ses cartons.

Mais qu’est-ce que la souveraineté numérique?
Selon Wikipédia :

L’expression « souveraineté numérique » est apparue dans le langage à la fin de la première décennie des années 20001, sans qu’elle n’y fasse l’objet d’une définition claire. C’est en 2011 que Pierre Bellanger, le président de Skyrock, va clairement définir cette notion en indiquant que « la souveraineté numérique est la maîtrise de notre présent et de notre destin tels qu’ils se manifestent et s’orientent par l’usage des technologies et des réseaux informatiques » dans un entretien accordé à la revue Le Débat, puis dans une tribune parue dans Les Échos2.

Le but poursuivi est bien, comme le théorise Pierre Bellanger, l’établissement d’une souveraineté numérique, via l’alliance des entreprises et de la puissance publique pour accomplir un objectif partagé, l’établissement de la souveraineté numérique. Pierre Bellanger y faisait déjà référence dans sa réponse à la consultation publique sur la création d’un Conseil national du numérique3, dans laquelle il indiquait « Pas de souveraineté nationale sans souveraineté numérique. L’internet est un réseau mondial sous contrôle des États-Unis. Les entreprises américaines y sont le plus souvent dominantes. La dépendance et le transfert de valeur occasionnés par ce déséquilibre doivent amener les pouvoirs publics à mettre en œuvre une politique industrielle de l’internet. »

Mais pour revenir au Français, voici deux exemples de ma revue de littérature de ce matin.
Le grand retour du «cloud souverain»: une histoire de gouvernance et de protectionnisme.
L’énigme Qwant

On peut y lire :

La guerre, mon colonel !
Une guerre commerciale et politique certes mais une guerre quand même. Commençons par parler Gouvernance. Le pétrole de demain, d’aujourd’hui en fait, c’est la Donnée. Que ce soit pour des intérêts géo-stratégiques, pour éviter l’espionnage industriel ou simplement protéger la vie des citoyens (merci le Règlement Général sur la Protection des Données, ou RGPD), il est impératif de contrôler les machines et les humains qui gèrent la Donnée. Et là, naïvement, on se dit que si on utilise un DataCenter sur le sol français, alors tout ira bien.

Sauf que non. Tout ne va pas bien du point de vue gouvernance de la donnée. Le CLOUD Act, loi américaine promulguée le 23 mars 2018, permet au gouvernement, forces de l’ordre et autres services de renseignement américains d’accéder aux informations stockées sur les serveurs des entreprises de Cloud et Télécoms américaines, quelque soit leur situation géographique (il est à noter que le CLOUD Act n’est qu’une façon de réaffirmer l’extraterritorialité du droit américain, c’est-à-dire que le droit américain s’applique sur sol étranger). Tout ceci sans que les propriétaires des dites données ne soient informés.

Et

Une nécessité d’alternative ?
Qwant répond en premier lieu à une nécessité d’alternative dans un domaine où la situation est clairement hégémonique : en France, Google thésaurise de 92% à 95% des recherches sur le Web. La situation est la même quasiment partout dans le monde, et même aux Etats-Unis (si, si…), sauf dans quelques (très peu de) pays : République Tchèque (Seznam), Russie (Yandex), Corée du sud (Naver) et Chine (Baidu), même si ce dernier pays reste très spécifique, de par sa volonté politique d’être un grand intranet. En dehors de ces quelques contrées, le seul concurrent valable au niveau mondial reste Bing, le moteur de recherche de Microsoft qui draine, bon an mal an, entre 3 et 8% de trafic “moteur” sur les sites web, à travers son propre site et ses partenariats (Yahoo!, Ecosia, Lilo, etc.). C’est certes faible, mais loin d’être totalement négligeable. Et Bing est loin d’être un mauvais moteur de recherche. On peut même dire qu’il s’améliore chaque année un peu plus. Mais, à mon avis, son principal problème est de trop vouloir clôner Google, dans son algorithme comme pour son interface utilisateur. On peut comprendre la démarche, mais, selon moi, elle n’aide pas à gagner de nouveaux aficionados, étant plutôt vouée à ne pas voir trop d’internautes partir chez le voisin de Mountain View et donc à ne pas changer leurs habitudes.

Il y a donc une guerre technologique pour le pétrole numérique qui s’adonne à être « la donnée ». Il faut reconnaître que la société française a un pas de géant de plus que les sociétés québécoises ou canadiennes. Cette notion de « souveraineté numérique » y est déjà bien implantée depuis plusieurs années. Il est vrai que les outils de cette souveraineté ont peine encore à réellement prendre leurs places, sauf qu’ils sont là, que le gouvernement français prend la question très au sérieux et qu’ils avancent vers la réalisation de cette souveraineté. Ici, sur le site du gouvernement du Canada, on ne trouve strictement rien. Sur celui du gouvernement du Québec, dans le document Dialogue – Vers le gouvernement du futur, on trouve le paragraphe :

Synthèse des propositions et des arguments échangés pendant la consultation
Il est proposé d’utiliser les logiciels libres pour des raisons d’efficacité, de sécurité, de souveraineté numérique et de sécurité nationale. Des participants indiquent que cela pourrait favoriser l’industrie locale en plus de renforcer l’expertise interne du gouvernement. Il est également suggéré que tout code informatique réalisé par ou pour le gouvernement devrait toujours être sa propriété, pour ensuite être publié sous licence libre. Les participants moins favorables à cette idée soulignent que le recours aux logiciels libres ne devrait se faire que s’il est démontré qu’il s’agit d’une solution plus économique.

Les participants ont également fait part de leurs préoccupations par rapport à l’utilisation de l’infonuagique, notamment le confinement à un fournisseur infonuagique quel qu’il soit, la protection des renseignements personnels et de la vie privée, la cybersécurité et les retombées écoénergétiques par le recours aux énergies fossiles non renouvelables. Pour ces préoccupations, les solutions suggérées sont l’utilisation de nuages hybrides, de logiciels et de standards libres et ouverts.

Suites prévues
Une attention particulière est portée aux préoccupations concernant l’infonuagique et son utilisation.

Il s’agit donc de propositions de citoyens, pas de directives gouvernementales ou ministérielles. On est donc encore très loin de l’établissement d’une politique ou même d’une directive qui serait le début d’un commencement d’une réflexion sur cet enjeu qui fera la différence entre une nation autonome et une nation de consommateurs de l’économie numérique des autres…

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