Stratégie d’affaires

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À propos de l’importance du web et des médias sociaux dans l’organisation

Pour encore trop d’entreprises (surtout chez les grandes comme je l’expliquais dans mon billet Le web, les médias sociaux et la grande entreprise, de quelle fonction d’affaires s’agit-il ?) le web et les médias sociaux c’est quelque chose qu’on fait parce qu’on n’a pas le choix. Souvent, on ne réalise pas encore les immenses retombées d’affaires qu’ils peuvent générer pour toute l’organisation. Pour preuve, combien d’organisations ont un VP Web ? Je n’en connais malheureusement que très peu ici. Pire, on délègue souvent le web ou les médias sociaux au petit stagiaire qui sera là pour l’été. Ou encore, le web n’est qu’une activité parmi tant d’autres, d’une fonction traditionnelle de l’entreprise. Ce sera du monitorage de relations publiques, ce sera un effort marketing ou communicationnel de plus, ce sera aussi un outil de gestion de crise ou encore un autre outil de recrutement additionnel.

Encore très peu d’entreprises réalisent que le web peut générer des retombées pour chacune des composantes de l’entreprise, mais que pour ce faire, une vision « holistique » du web et des médias sociaux doit être mise de l’avant. De surcroit, cette vision doit venir de la direction de l’entreprise. Si elle émane d’un cadre intermédiaire, il ne pourra jamais obtenir la collaboration entière et complète des autres composantes de l’organisation. Par ailleurs, j’ai la grande chance de discuter de médias sociaux avec des hauts dirigeants de plusieurs très grandes entreprises au Québec et ailleurs. Plusieurs sont conscients de l’importance grandissante du web et des médias sociaux dans leurs industries respectives. Mais des questions fondamentales comme
-Quel budget allouer aux médias sociaux ?
-Quelle fonction traditionnelle devrait gérer ça pour mon organisation ?
-Combien d’employés avons-nous besoin ?
-Même si mon industrie semble « perturbée » par les impacts positifs et négatifs des médias sociaux (songeons à l’industrie des médias par exemple), pouvons-nous espérer des retombées d’affaires ?
-Quel devraient être nos politiques éditoriales, de gestion des employés sur le Web (et devraient-ils y prendre part à leur nom personnel ou à titre d’employés), de ligne d’autorisation des contenus ?

Encore bien d’autres de ces questions « type » fatiguent les grands dirigeants. Malheureusement pour eux, aucune réponse toute faite ne peut y répondre et bien souvent, ils seront dans les premiers à « oser » le changement avec encore bien peu de balises éprouvées pour les sécuriser. La stratégie des petits pas est certainement « adaptée » pour plusieurs d’entres elles, mais des fois, il faut oser l’innovation, il faut prendre des risques et il faut certainement observer (au Québec nous avons cette chance) ce que font déjà nos voisins américains, qui eux, sont souvent un deux ans en avance sur les phénomènes web que nous vivrons et que nous vivons ici…

D’ailleurs mon billet L’échelle de la maturité sociale des entreprises selon Forrester, est certainement un bon outil pour débuter une réflexion.

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Implications de l’affaire Lassonde dans les milieux d’affaires et juridiques

(dévoillement Lassonde est mon client)

Hier matin je pris connaissance d’un billet du blogue Droit-inc Oasis ou la Justice à l’ère de Facebook. Dans ce billet, c’est Me Sylvain Deslauriers de Deslauriers & Cie qui y donne son point de vue et le billet souligne que :

Doit-on reculer à faire valoir ses droits, valables et légitimes, face à la pression d’une vague de protestations virtuelles et d’un phénomène de masse ?

Les médias sociaux vont-ils pouvoir organiser des boycotts généralisés contre certaines entreprises ?

« Ces choses-là existent déjà aux États-Unis, mais l’affaire Lassonde est une première au Québec. Cela amène de nombreuses interrogations, notamment sur des questions d’ajustement. Comment faire face à une éventuelle levée de bouclier par les réseaux sociaux, par exemple ? Est-ce ou non un feu de brousse ? », demande l’avocat.

« C’est facile de critiquer les avocats de Lassonde aujourd’hui, mais est-ce qu’ils pouvaient prévoir cela ? Je serais curieux de savoir combien d’avocats à Montréal auraient pu prévoir cette vague internet là. »

Et vous qu’en pensez-vous ? Les médias sociaux vont-ils rendre la justice de demain ? Danger ? Contre-pouvoir naissant ?

Dans un autre blogue juridique, celui de Edilex, dans le billet L’affaire Oasis: l’évolution de la pratique du droit, on peut aussi lire:

Donc, une équipe de juristes obtient raison en appel, mais le coup encaissé par l’image de la marque du client est bien plus important en bout de ligne que l’issue du litige. En fait, l’aspect juridique prend carrément le bord dans l’évaluation du gagnant dans cette histoire.
Cette affaire soulève plusieurs questions, notamment: l’évolution d’une situation dans les médias sociaux doit-elle être suivie par les juristes (ou un membre de leurs équipes) afin de mieux conseiller leurs clients? Dans ce cas-ci, ça n’aurait peut-être rien donné.

Aurait-il été utile de consulter des données sur le type de dossier qui peut entraîner ce type de mécontentement en ligne? Ça aurait pu aider, mais les médias sociaux étant un phénomène relativement nouveau, il est encore difficile de prévoir quelles répercussions peuvent avoir ces causes problématiques. Une chose est certaine: les cabinets canadiens ne sont pas présentement équipés pour garder une oreille au sol (en ligne) afin de savoir tout ce qui se dit sur chacun de leurs dossiers…

À mon avis, voilà une raison de plus qui milite pour une augmentation du nombre de gestionnaires dans les groupes de pratique.

Dans un tout autre ordre d’idées, l’économiste Ianik Marcil était l’invité de Gérald Fillion de RDI économie mercredi. Peut avant son apparition télé, monsieur Marcil a colligé sa pensé dans le billet L’affaire Oasis/Lassonde et l’accélération des choses. Il y mentionne que:

Si elles accélèrent le cours des choses, c’est parce que les technologies augmentent notre productivité et/ou diminuent le coût de nos actions. Ainsi, il en a coûté très peu en temps et en énergie aux consommateurs de s’indigner sur les médias sociaux samedi dernier. Mais l’inverse est aussi vrai: il a été peu coûteux, en apparence, pour Lassonde de réagir: la publication d’un mot du président sur la page Facebook à peine quelques heures plus tard aura donné la chance à l’entreprise de réagir à la situation.
Mais cette apparente facilité a aussi des revers auxquels doivent réfléchir les entreprises… et les consommateurs:
• Les entreprises se doivent de réagir plus rapidement que par le passé. Pour ce faire – c’est l’évidence! – elle doivent être à l’écoute de ce qui se passe sur les médias sociaux.
• Parallèlement, elles font face à un risque de sur-réaction: comme le temps compte plus que jamais, l’acuité de leur jugement est d’autant plus importante. La décision de réagir ou non à une histoire qui circule sur les médias sociaux doit être évaluée d’heure en heure. Réagir trop rapidement peut être aussi risqué que de trop attendre.
• Cet exigence de rapidité et de jugement aiguisé implique que l’ensemble des membres de l’organisation doivent être impliqués dans cette dynamique de gestion de crise (j’en parlais, ici même).
• En revanche, puisque le cours des choses s’accélère, l’impact durable peut être, lui, limité – puisque cette accélération fera en sorte que l’attention du public-consommateur sera happée par la prochaine histoire.
• Finalement, cela implique que le consommateur – et le citoyen – a une responsabilité accrue dans sa participation sur cette place publique. Puisqu’il est peu coûteux de réagir, nous nous devons, également, d’être vigilants et de comprendre l’impact énorme que peut avoir nos tweets et commentaires Facebook – l’histoire des jus Oasis de la fin de semaine dernière le démontre très bien.
Une époque où les changements s’accélèrent implique une modification de nos comportements. Non pas sur le fond, non pas dans leur structure, mais dans la manière de les aborder. Le temps n’a plus la même valeur qu’il ne l’avait. Pour le meilleur et pour le pire.

On peut certainement ajouter aux enjeux et risques juridiques et d’affaires qu’entrainent l’affaire Lassonde de ce week-end, les enjeux touchant les relations publiques et les stratégies web qui seront désormais aussi d’importance capitale lors de la prise de décision d’affaires. Ces enjeux sont largement déjà documentés sur le web par une foule de “gérants d’estrade” mais pour y voir plus clair et comprendre réellement la mécanique de ce qui s’est passé, j’ose avancer qu’encore quelques semaines seront nécessaires (ne serait que pour prendre une distance du sujet). Par ailleurs, les acteurs qui sont directement impliqués dans ce cas risquent certainement aussi de ne plus vouloir entendre parler de cette affaire ou de s’exprimer sur le sujet (ce qui serait tout à fait compréhensible). Mais il nous restera tout de même les actions visibles de l’externe et comme le mentionnaient messieurs Marcil et Fillion, ce cas risque de faire école…

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Réflexion sur 10 ans de consultation et conférences médias sociaux chez les PME et grandes entreprises québécoises

Cela fait maintenant 10 ans que je fais de la consultation stratégique internet et des conférences pour les entreprises, principalement au Québec, mais aussi à l’international. J’ai eu l’immense chance de travailler autant pour des multinationales que pour des PME et même des entreprises individuelles ou des individus. J’en ai vu de toutes les couleurs et oui, mes plus gros succès l’ont été avec des PME et des entreprises individuelles.

Les médias sociaux ont toujours fait parti de ma pratique, mais on en parle beaucoup plus depuis quelques années. D’ailleurs ça me fait toujours drôle de constater l’engouement soudain qu’ont les entreprises pour ça (et les nouveaux spécialistes médias sociaux qui apparaissent plus vite encore que la demande). Il y a dix ans on parlait de forums, de wiki, de blogues, de MySpace et ce n’est que depuis quelques années que tout d’un coup, les e-communautés (l’ancien nom des médias sociaux) sont devenus à la mode. Mais est-ce réellement une mode ? Non, je ne le crois pas. D’ailleurs, certains des concepts que je continue de valoriser aujourd’hui me viennent de l’excellent livre How digital is your business de Slywotsky, qui fut publié en 2000 et qui traite d’exemples de 93 à 98. J’eus la chance de m’initier à Slywotsky et à plusieurs autres lors de ma M.Sc. Commerce électronique.

J’ai toujours aidé les entreprises à avoir une saine présence en ligne, qu’elle soit commerciale, organisationnelle, personnelle ou gouvernementale. J’ai beaucoup travaillé sur le « commerce en ligne », mais dès le départ, il est apparu que le Web est d’abord et avant tout un médium textuel, que les médias sociaux sont d’excellents générateurs de contenus textuels et qu’ils étaient de facto, un ajout indispensable à une saine présence web. C’est pourquoi d’ailleurs j’ai toujours valorisé le blogue comme outil de création de contenus textuels et que je prétends encore que c’est le roi des médias sociaux et qu’il est le principal générateur de ROI.

Grande versus petite organisation

Je disais que mes plus grands succès étaient avec de petites organisations. Par exemple, j’ai abondamment parlé de Dessins Drummond, de Tourisme Mauricie ou d’un accordeur de piano. Leurs exemples sont éloquents de par leur réussite, mais aussi parce qu’ils me permettent justement d’en parler. Je n’ai par contre rien dit de ses vedettes, chroniqueurs ou éditorialistes de la presse qui me consultent sporadiquement. Ils tiennent à ce que ça ne se sache pas. Quant aux très grandes entreprises avec qui je travaille, elles sont aussi beaucoup plus frileuses à exposer leur succès web. Beaucoup de ces clients ne veulent même pas que je mentionne qu’on travaille ensemble de peur de réveiller la compétition, alors de documenter leurs succès est impensable. De plus, avec une petite et moyenne organisation si le président ou le DG décide d’aller dans une direction, l’organisation suit et les choses se font. Dans une très grande organisation on parle de processus, de reddition de comptes, de gestion du changement et strictement pour décider à quelle fonction de l’entreprise revient la tache de gérer les médias sociaux, c’est déjà une montagne à gravir. Alors avant que ces entreprises ne soient « agiles » sur ceux-ci, il y a un pas-de-géant à faire. Mais oui, il y a des succès, de l’innovation et de la réussite de grandes organisations sur les médias sociaux. Je félicitais d’ailleurs récemment IGA pour leur excellente présence en ligne et me désolait de ne pas être impliqué dans une telle aventure (ce qui me permet par contre d’en parler ouvertement, hehehe).

Là où le bât blesse

Au tournant de l’an 2000, tout le monde voulait un site web. Ils ne savaient pas pourquoi, mais il fallait être en ligne. Tout d’un coup, tout le monde et son petit neveu étaient aussi des experts du web. Un cours de programmation HTML au CÉGEP était suffisant pour justifier une expertise et le web devint rapidement peuplé de sites plus ou moins efficaces. Trois, quatre ans plus tard, les organisations commencèrent à se poser des questions. Ils réalisèrent le peu de ROI de leurs dépenses web et se dire soit « le web ça ne sert à rien, je le sais j’ai payé pour » ou encore « le web, je n’ai peut-être pas fait la bonne affaire ». C’est ce deuxième groupe qui devint mes clients. Ils étaient prêts à payer quelqu’un comme moi, à mon taux horaire, pour avoir les réponses et réenligner leurs stratégies.

En 2012, nous vivons le même phénomène, mais avec les médias sociaux. Tout d’un coup tout le monde veut des médias sociaux et une offre spontanée et de qualité très variable vient naturellement combler la demande. Ça prends 5 minutes ouvrir une page Facebook, deux minutes un compte Twitter et quelques heures un blogue pro (mais quelques minutes un blogue gratuit). Alors, pourquoi payer un spécialiste ? Des entreprises demandent même à l’adjointe administrative de twitter pour l’organisation. Dans le fond, répondre aux différents publics c’est déjà ce que fait la réceptionniste, non ?

Donc pour encore deux à trois ans bien des entreprises feront n’importe quoi et avec n’importe qui sur les médias sociaux. Après leurs premiers balbutiements sur les réseaux sociaux et après leur constat de l’investissement qu’ils auront fait, ils seront de nouveau mes clients ou les clients d’experts comme moi (parce qu’il y en a plusieurs) qui pourront justifier positivement les investissements, les stratégies et les retombées d’affaires de celles-ci.

Agences de RP vs Agences de pub et fonction marketing vs fonction RP

Un autre facteur majeur de changement qui s’opère dans la sphère des médias sociaux est la lutte qui s’engage entre les agences de pub et les agences de relations publiques. Au niveau mondial on remarque un déplacement des budgets et des responsabilités web, de la fonction marketing aux fonctions communications ou relations publiques. C’est que les gens de marketing ont l’habitude de « dire », tandis que les gens de comm ou de RP ont plus l’habitude « d’écouter » et d’intervenir auprès des différents publics de l’organisation. D’ailleurs si on observe attentivement ce qui se passe au Québec on remarque que ce sont principalement les agences de RP qui se sont associés (lire ici embaucher) aux « experts » québécois reconnus des médias sociaux, pas les agences de pub. À cet égard le Québec suit donc la tendance mondiale. Mon point de vue là-dessus est un peu différent (voire utopiste). Les médias sociaux sont au cœur de la communication avec les publics internes et externes de l’organisation. Ils ont la potentialité de générer des « outputs » d’affaires pour toutes les fonctions traditionnelles de l’organisation. Qu’on pense aux ventes, communications, relations publiques, marketing, ressources humaines, productions, design de produits, technologies de l’information et oui même aux finances ou à la logistique. Mais pour ce faire ils ont aussi besoin de l’input de chacune des ces fonctions. Or si les médias sociaux sont placés sous l’une des fonctions traditionnelles de l’entreprise, il y a de fortes chances pour que les autres fonctions de l’entreprise ne collaborent pas de manière entière et dédiée aux objectifs supérieurs de l’organisation. C’est pourquoi je valorise une fonction spécifique qui serait la fonction Web, avec sa vice-présidence, son budget et ses équipes propres. Ainsi les chances de succès et de retombés d’affaires pour toute l’organisation seraient grandement augmentées. Il est plus facile de faire avancer la discussion et les priorités qui sont inhérentes au Web si on est assis à la même table que les autres décideurs des fonctions de l’entreprise que sous une fonction qui en plus du Web, aura bien d’autres “priorités” à gérer.

Voilà, quelques pistes de réflexions qui me viennent ce matin et que je continuerai de vous parler dans les mois et les années à venir (comme je le fais de toute façon déjà depuis 10 ans)…

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Stratégie d'affaires Technologies Internet Twitter ou le microblogging

Twitter, flabergastée par la vision d’un développeur chez Google

Hier j’étais à l’inauguration des bureaux québécois de Google. Je discutais avec Shibl Mourad, le boss des développeurs de Google Chrome à Montréal et il eut une réflexion que je trouvais particulièrement intéressante. Nous étions un petit groupe dont faisait partie le pote Frederic Harper qui est évangéliste Microsoft. Il avait sur lui un t-shirt Twiter avec la fameuse baleine apparaissant sur la page d’erreur de Twitter. Je taquinais Shibl en lui disant, mais vous êtes réellement cool d’inviter la compétition à votre lancement ? Fred répondit oui et nous chez Microsoft, nous avons aussi reçu des développeurs Chrome pour nous parler de leur produit, et Shibl de rétorquer « et en plus il a un t-shirt Twitter ! ». Voici venir le punch de Shibl

« Twitter est l’une des entreprises que j’admire le plus au monde. C’est l’entreprise Web qui a le plus d’usagers par ligne de code du produit. Même la page d’erreur est devenue une image promotionnelle. Ils sont vraiment forts. En plus, ce sont les usagers qui ont avec leurs ajouts (RT, #FF, hashtag et autre) amélioré sensiblement l’outil »

J’étais bouche bée (ce qui est rare). Je n’avais jamais vu Twiter de cette façon. Shibl avait totalement raison. Twitter est un produit tout à fait simple, avec peu de fonctionnalités et qui fonctionne de manière impressionnante. Moi je regarde Twitter avec les yeux d’une consultante stratégique Web et d’une usagère des premiers instants. Mais je n’ouvre pas le capot. Je ne m’émerveille pas de sa simplicité technologique. Shibl lui qui a les mains constamment dans le code, apprécie le génie derrière la simplicité de l’outil.

J’étais un peu comme la consommatrice qui trouve la Ferrari belle et lui le mécano qui « tripe dur » sur le moteur. Comme quoi il faut des fois apprécier la perspective venant d’un autre œil pour réellement saisir la beauté d’un concept, d’une technologie, d’une innovation. Merci Shibl de m’avoir ouvert les yeux à cette réalité, et Fred et Shibl pour être de féroces compétiteurs qui sont d’abord et avant tout de sains gentlemen…

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entreprise 2.0 Les médias sociaux 101 et 201 Médias sociaux Stratégie d'affaires Technologies Internet Web 2.0

L’échelle de la maturité sociale des entreprises selon Forrester

Ce n’est qu’hier que j’ai pris connaissance de l’excellent document de Forrester Accelerating Your Social Maturity (PDF disponible en échange de données personnelles chez Omniture ou payant chez Forrester) qui traite des différentes étapes de maturité d’implantation des médias sociaux chez les entreprises. Je suis justement en train de faire une analyse de cette maturité d’implantation chez une très grande entreprise au Québec et ce document tombe juste à point. Il vient corroborer plusieurs observations que je suis justement en train de faire sur le terrain et me sera très utile pour « illustrer » la démarche à suivre, à moyen et à long terme, pour cette entreprise. Je vous le conseille donc fortement.

Forrester a intelligemment classifié les différents niveaux d’adoption des médias sociaux chez les entreprises en cinq niveaux. Dans le billet Where is your company on the social maturity scale? Forrester explique ces étapes :

In a nutshell, here are the stages (from RIGHT to LEFT).

Dormant stage (laggards). No social applications, typical in regulated industries or conservative culture. Our advice: get started soon, concentrate on « small victories. » I’ve working with companies in this stage, such as retailer Eileen Fisher, where Lauren Croke, a leader in the eCommerce group, told me « We are so collaborative, things take a really long time to get consensus and approval. » Recommendation: concentrate on adopting listening platforms like Radian6 — seeing what people are saying will often get them motivated to start participating in the Groundswell.

Testing (late majority). Social applications happening, but little coordination. Often focused on popular « talking » environments like YouTube and Facebook, typically run by PR. Recommendation: build on success. Expand out from blogs or Twitter to communities, for example. Shift measurement from volume metrics (e.g. « friends » ) to business metrics (click-throughs, sales, sentiment). Hire or appoint « shepherds » to coordinate resources and learning across the organization.

Coordinating (early majority). Management recognizing value of applications and putting coordination and governance in place. While the social innovator in a testing-stage company may feel lonely, his counterpart in the coordinating-stage company feels pressure, becuase she’s in the spotlight. Recommendation: build a cross-departmental council of social managers for sharing best practices (31% of the companies we surveyed have such councils). Concentrate on policy, which is a natural element of the infrastructure to allow more applications to develop. Start building a long-term plan.

Scaling and Optimizing (early adopters). Company has a plan in place, and seeks ways to do multiple social applications efficiently. For example, at Home Depot, the launch of a customer service presence on Twitter and a marketing channel on YouTube naturally led to the creation of home improvement community, staffed by knowledgeable people who work part of the time answering questions in stores. IHG (Intercontinental Hotel Group) began to concentrate on training management staff at its hotels on how to respond to customer posts on places like Facebook and TripAdvisor. Many companies in this stage have moved beyond listening and talking and are systematically embracing new ideas from customers (like Starbucks’ mystarbucksidea.com). Recommendation: Use companywide tools to encourage HEROes with new social ideas to innovate throughout the organization.

Empowered (innovators). Few companies have reached this stage, where social pervades the company. Dell and Zappos come to mind. At United Business Media, an internal community for collaboration attracted 80% of the employees within 12 months, a great step on the way to an empowered, innovating workforce.

The takeway: understand where you are on this journey. Teach your managers. Shift your goals as you move through the stages. But always be moving: companies that adopt these technologies broadly outside and inside the corporate walls create brand advocates, streamline business processes, and improve product quality and success.

Étant donné que plusieurs entreprises au Québec sont encore à l’étape initiale de « dormir à propos des médias sociaux », Forrester suggère pour débuter d’écouter ce qui se dit sur les médias sociaux (c’est d’ailleurs aussi la première étape que je suggère dans mon livre Les médias sociaux 201). Ils préconisent d’établir d’abord un objectif d’affaires, d’identifier une métrique importante par chef de département et de lui fournir les données, ainsi ça pourra agir comme catalyseur à l’action. Ils suggèrent aussi d’utiliser leur méthode POST.

Forrester’s POST method is a proven formula that requires that you start with people (P), objectives (O), and strategy (S) and then choose the technologies (T) last.13 Following this method means that you won’t make the rookie mistake of focusing first on the social tool — as in, “We need a Twitter strategy.”

Finalement ils valorisent aussi de focaliser sur une seule application simple. Il ne faut pas planifier une stratégie médias sociaux complète dès le départ (surtout pour les grandes organisations, les PME peuvent passer à une autre étape étant donné que si la présidence décide d’une voie, il y aura moins de résistance aux changements que dans les grosses organisations). Il faut d’abord passer à l’action avec quelque chose de simple puis se servir de ses réussites initiales comme preuve de concept qui fera tomber les barrières et résistance à une stratégie médias sociaux plus complexe.

Un mot de sagesse avant de vous laisser. Dans son billet Adopter l’entreprise 2.0 ou adopter son propre futur ? le pote Bertrand Dupperin parle aussi des écueils des entreprises qui veulent adopter « l’entreprise 2.0 » qui est une vision médias sociaux pour l’interne des entreprises.

On dit souvent que le chemin importe plus que la destination et le petit monde de l’entreprise 2.0 et du social business s’en rend compte au quotidien. Que de critiques et de déceptions ces derniers mois. Et pour une bonne raison : l’entreprise s’est vue proposer une destination et a du construire le chemin qui y mène, sans trop avoir le droit de se demander si c’était “sa” destination, si elle était faite sur mesure pour elle. Ajoutons à cela que chacun a sa propre description de la destination en question, ce qui fait que plus personne ne s’y retrouve. Et si l’entreprise ne devait pas, tout simplement, se borner à réinventer “son” futur, indépendamment de celui qui a été contruit, packagé et standardisé pour elle ? Si on arrive au même endroit au moins on saura pourquoi et cela aura levé toutes les questions liées au changement et à l’adoption”. Si on tombe un peu a coté on saura au moins pourquoi on y est, parce que c’était l’endroit qui avait du sens pour une entreprise donnée, non pas pour n’importe quelle entreprise. L’entreprise 2.0 n’est pas une destination en soi. Si elle n’est pas la destination elle peut aider à choisir le chemin. A préférer une route à une autre, un style de conduite à un autre voire un véhicule à un autre. Pourvu que ce choix soit fait en cohérence avec ce qui va conditionner le futur de l’entreprise, pas en fonction d’un dogme ou de la croyance en un courant de pensée. L’entreprise 2.0 est une utopie à laquelle chaque entreprise doit donner sa propre réalité opérationnelle.

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Être encrassé dans le statu quo

J’ai eu un client la semaine dernière, qui est malheureusement encrassé dans le statu quo. Je dis client, mais en fait il n’est pas client. Je n’ai fait qu’une heure de consultation avec lui et disons que la chimie n’y était vraiment pas.

Voici la triste histoire

Lors de la consultation avec le PDG d’un magazine dont les ventes sont en chute libre, je parle de nombreux exemples d’entreprises qui ont réalisé que l’argent était aussi dans les produits dérivés de la création intellectuelle plutôt que dans la création intellectuelle elle-même. Je lui mentionne que son volumineux catalogue n’est pas en ligne et qu’il dort sur plusieurs décennies d’archives qui si elles étaient en ligne, pourraient générer différentes possibilités de revenus en pub, mais surtout en produit dérivé. Je l’invite à se questionner sur différents produits dérivés qu’il pourrait développer. Je parle par exemple d’Infopresse qui fait de nombreuses conférences (et un produit dérivé qui semble être plutôt rentable) et dont les archives sont maintenant en ligne. Je parle de Têtes à claques qui en plus de faire de l’argent avec la pub sur son site, fait aussi de l’argent avec la pub sur YouTube, a des contrats de publicité au Québec, en France et aux États-Unis, a des ringtones, des jeux interactifs, des DVD et une foule d’autres initiatives payantes découlant de ses contenus. Je parle de Gapingvoid qui de son contenu, a tiré des livres, des éditions limitées (petits et grands formats), cartes de souhaits et commandes spéciales, fait des conférences, des cartes sur mesure et est devenu le CEO d’une compagnie de vin pour laquelle il a longtemps été le publicitaire. Je parle du cas LaFraise, qui en 2006, vendait pour 1 350 000 d’Euros de t-shirt en ligne pour l’année, à partir d’un blogue. Finalement je parle de mon propre cas et de comment j’ai développé une série de produits dérivés de mes contenus. Je le brasse et lui donne de nombreux autres exemples. La conversation se termine sur quelques blagues.
Le lendemain je reçois cet échange de courriel

Allo
Un correctif suite a l’info que tu m’as dit : 15$ / M :
la réalité c’est 4-6$/ M
(pour 1 million de pages vues : ca veut dire 50K$/an au lieu de 150K$)
Pas mal moins viable, me semble…
non?

YZZ Media nous dit:

1- Si le client veut etre annoncé directement sur le site, : 15-22$ du CPM MOINS 40% de commission
(tres peu pour XXX )

2- Si non, il ont des groupe moins cher.. mais l’annonceur ne peut pas cibler un pourcentage de sa campagne précisément sur le site qu’il veut… dans ce cas on parle de: 7-10$ le CPM
MOINS 40% de commission = 4-6$/ M

Je réponds

c’est si tu passe par eux au lieu de les vendre toi-même et c’est le prix par bandeau. S’il y en a trois dans ta page tu multiplie par trois

Il rétorque

Tu me disais que tete a Claque fait du cash .

REPONSE : FAUX !

1- On a pas le choix de passer par une régie pub , car PEU de monde veut uniquement notre site . DONC la vente en bouquet (package de plusieurs sites ) est un incontournable.

2- je viens de reparler a YYZ
J’avais mal saisie: Le CPM se vend 2- 6 $ brut en bouquet . DONC ca me donne une moyenne de 2,40$ /Mille
BREF:
3 pub / page , vendu en CPM et PPC, tu sais comment il donne? 2700$ pour 1 millions de pages vue

Tete a Claque a 3 Million de pages vue donc 85 000$ / an PAS PLUS !!
(On est loin du 300 000$ que je comptais hier !)

A ca j’extrapole :
-Rajoute a ca la vente directe 50 000$ et qu’il paye un vendeur 50 000$ pour ca (car y en a pu qui veulent travailler en bas de ca ) donc j’ajoute : 0$

-j’enleve les frais de productions : 50000$/an

GRAND PROFIT TOTAL ANNUEL : 35 000$

W O W !!

Je vois pas le Klendike…

Pour te donner mon mandat , j ai une question: sur quelle modele économique on doit se basé alors?

Je réponds

je doute de ces chiffres et en prenant les tiens, si tu ajoutes à la pub sur son site, celle de Youtube, contrat de pub US, France, ringtone, jeux interactifs, app iPhone et j’en passe, ça commence à faire du bidou. Mais tu es TELLEMENT convaincu qu’il n’y a rien à faire que ta conviction est sans doute la bonne. Oublie mes honoraires et bonne chance…

Il rétorque

Tu doutes des chiffres provenant d un vendeur qui par définition vend sa salade embellie?

Je t engage pour changer mes convictions. La 1er étape est de me donner des outils ( livres , cas à succès , références …) pour me bâtir une vision.
Les produits dérivés décrits ici :
Les stats demontre que 90% des apps iPhone sont pas rentable.
Ça oblige à investir sur 20 apps et avoir dépenser 100k $ pour avoir 1-2 qui lève. C est une business à haut risque

Pu prendre mes références pour faire mes revenus prévisionnels?

Je ne suis pas négatif. J ai cumulé des expériences non concluantes. Dirige moi.

Je réponds

une de mes chums a travaillé pour TAC au moment ou il faisait 2,5M par année (ça a duré 5 ans)

Il rétorque

Je veux un modèle possible
Pas un modèle d exception.

C est comme mettre un livre en marché. La probabilité de faire un best seller est de 5%

Je réponds

Combien d’heures tu veux que je passe là-dessus?

Fin de la discussion

Morale de l’histoire

17 courriels avec le PDG, 4 avec l’employé et 3 twitts pour une heure de consultation qui ne sera jamais payé. Mon pif et mon expérience me disaient que ce client était une perte de temps et un vampire d’énergie. C’est un client qui veut avoir raison. Il ne veut pas entrevoir de solutions, de remettre en question son modèle d’affaires (qu’il avoue lui-même être en déroute) et s’interroger sérieusement sur différentes avenues de commercialisation de son actif intellectuel. Non, il veut le moins cher pour le maximum de résultat en s’efforçant de mettre en boîte plutôt que de tenter de comprendre et d’innover pour sa propre survie. Je n’ai certes pas toutes les réponses et on s’entend que pour une heure, il a eu matière à réflexion en maudit. Je ne parle pas ici d’une analyse d’impact, d’une analyse du modèle de revenu, d’analyse de marché, de focus group ou autres. Je parle strictement d’une heure de consultation bien remplie et de trop d’énergies pour gérer ce qui vient autour. Aucun consultant n’a toutes les réponses, mais un bon consultant a de bonnes questions, de bons exemples et avec bin du temps de consultation, pourra arriver avec des analyses chiffrés. Mais dans tous les cas, si le client lui-même ne semble plus croire en son produit et en ses potentialités, ce n’est certainement pas le consultant qui y croira à sa place. En outre, en 2007, strictement avec la pub sur son site français, Tête à claques faisait 200 000$ de profits par mois. Je répète aussi qu’en plus de ces PROFITS sur Wikipedia, on parle d’une émission de TV en anglais, d’un autre site bilingue, de DVD, de publicités, de jeux vidéos et j’en passe. Oui Têtes à claques est une exception de réussite de la web tv mondiale. Mais plusieurs autres créateurs ont aussi compris que de décliner son œuvre sur plusieurs plates-formes est une manière d’attirer de nouvelles sources de revenus, que ce soit dans divers champs d’activités. La dégringolade de ses revenus est certainement due à la débandade générale du monde de l’édition et des médias dont plusieurs se cherchent un modèle d’affaires. Mais la question qui tue et que je ne lui ai pas posée : Est-ce que vos contenus sont encore pertinents et avez-vous réellement jeté la serviette? Êtes-vous prêt à essayer quelque chose de différent de vos compétiteurs?

L’autre morale de cette histoire

Ces nombreux exemples en étant publiés ici, réveilleront peut-être d’autres entrepreneurs et leur fera réaliser que les concepts de versionning, de bundling et que les produits dérivés sont une source ADDITIONELLE de revenus et que ces concepts sont certainement à méditer…

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Les médias traditionnels (presse écrite) Twitter, hyperliens et la perte de crédibilité

Ce matin j’ai partagé le statut suivant :

Toujours navrant de constater à quel point les médias trad. ne font que du « push » sur les médias sociaux

J’ai pris l’exemple des comptes Twitter des grands groupes de presse au Québec, mais j’aurai pu aussi bien prendre celui des médias électroniques, que ceux de plusieurs journalistes.

https://twitter.com/#!/Jdemontreal
https://twitter.com/#!/LeDevoir
https://twitter.com/#!/LP_LaPresse
https://twitter.com/#!/mtlgazette
https://twitter.com/#!/la_lesaffaires

On peut y remarquer que les statuts de ces divers médias ne traitent presque exclusiment d’eux-mêmes. Ces médias ne font pas de RT (si ce n’est que de l’info de l’un de leurs propres journalistes ou pour une caution à leur endroit d’un membre de la plèbe), ils ne dialoguent avec personne et n’ont, somme toute, aucune interaction avec l’auditoire. ALLÔ LA COMMUNICATION ???

Ils sont les meilleurs et ils le montrent ! Ça me fait aussi songer à un article vu sur Gigaom cette semaine Is linking just polite, or is it a core value of journalism? C’est le même genre de constat. Les journalistes ne citent pas leurs sources (par hyperlien sur le Web ou en mentionnant un autre média) lorsqu’ils « dévoilent » la nouvelle. Ils ont rêvé à ça durant la nuit et au réveil, ils savaient par exemple que Apple a acheté une nouvelle entreprise !

Late last week, TechCrunch writer MG Siegler broke the news that Apple was buying an app-discovery service called Chomp — although he didn’t say where that news came from, just that it was a reliable source. The Wall Street Journalreported the same news several hours later, confirmed by an Apple source, but didn’t link to Siegler, who then wrote aprofanity-laced tirade criticizing the WSJ for its failure to include a link to him in its story (we at GigaOM, meanwhile, wrote about why the acquisition made sense for Apple, and credited TechCrunch with breaking the story).

Je connais une couple de journalistes technos qui dans leur blogue ou leur papier, ne disent jamais « j’ai lu ça dans tel article, blogue, forum » et j’ajoute MA perspective. Non, ça ne ferait sans doute pas sérieux et la science infuse fait sans doute partie du fameux code déontologique des journalistes. Quoi qu’il en soit, en cette ère de changement, ceux qui apprendront le plus vite à communiquer dans les deux sens et à reconnaître le crédit de la nouvelle par hyperlien, à qui de droit, sont ceux qui risquent le plus de devenir eux-mêmes des sources crédibles…

I’ve argued before that I think this failure to link is a crucial mistake that mainstream media outlets make, and also an issue of trust: since the Journal must know that at least some people saw the Siegler post, why not link to it? The only possible reason — apart from simply forgetting to do so — is that the paper would rather try to pretend that it was the first to know this information (and it also apparently has a policy of not linking if a WSJ reporter can independently confirm the news).
Is that the right way to operate online? I would argue that it is not, especially in an environment where trust matters more than so-called “scoops.” I think that is the kind of world we are operating in now, since the half-life of the scoop is so short. But if scoops don’t matter, then why should it matter if the WSJ credits Siegler or not? I think that failure to link decreases the trust readers have, because it suggests (or tries to imply) that the outlet in question came by the information independently when they did not.

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Costco : Devenir son propre média

Depuis un certain temps, nous (les spécialistes marketing internet) disons que les médias sociaux et les blogues en particulier permettent aux organisations (et aux individus) de devenir leur propre média. Pour ce faire, ils doivent développer une « storyline » (ou une grille éditoriale) et fournir des contenus qui ne sont pas qu’axés sur leur produit ou service, afin d’offrir une information à valeur ajoutée. Mais de toute évidence de devenir son propre média peut se faire de différentes manières. Dans mon billet Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux, je vous expliquais comment Lululemon avait admirablement bien réussi ce tour de force sur les médias sociaux. Le gros avantage des médias sociaux est qu’en plus d’entrer en communication directe avec la clientèle, vous pouvez aussi faire ce qu’on appelle du pull marketing (ou de l’acquisition de client sur le web).

Mais vous pouvez aussi sans doute faire la même chose avec des procédés plus traditionnels comme avec une newsletter (push marketing) en format papier ou virtuel. C’est ce que fait brillamment Costco avec son magazine ContactCostco. La plus récente édition parle de business, de culture, de sécurité en vélo, d’entretien ménager, de photographie, de technologie, d’épargne, de jardinage, d’écologie, de nutrition et de santé. Étonnant pour une entreprise de vente au détail ? Ce magazine parle aussi des produits qui sont en vente, mais est surtout très bien garni de publicités des différentes marques disponibles chez Costco avec une grille tarifaire à faire rougir plus d’une entreprise de presse. Costco semble définitivement être devenu son propre média.

Comme le mentionne la copine Karima-Catherine Goundiam dans son article Costco and social media: Where are they? Il ne semble en effet être nulle part? Par contre, malgré ce fait, Costco est l’entreprise la plus aimée par les consommateurs sur les médias sociaux (Social Media Users Love Costco but Hate Walmart). Un autre article souligne d’ailleurs que les médias sociaux ne sont pas la seule initiative permettant d’écouter le voix du consommateur en direct (Public Relations: Costco shows social media isn’t the only real time solution). Mais comme le mentionne dans une MAJ ((mise à jour) UPDATE: Social Media and Costco, Where are they?)), Costco fait donc du monitorage.

La morale de cette histoire est qu’avec ou sans les médias sociaux, la technologie permet maintenant aux organisations, quelle que soit leur taille, d’entrer en communication avec les consommateurs et que ce changement de paradigme (devenir soi-même un média) change et va changer bien des choses pour les organisations elles-mêmes, mais aussi pour ce qu’il est convenu d’appeler les « médias traditionnels ».

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Stratégie d'affaires

Je n’ai pas besoin de croire en votre produit, service ou idée pour vous aider

Tant qu’à être dans la philosophie (comme avec mon dernier billet Les 2 versions de la même histoire et fermer sa gueule), voici un autre « point de vue » qu’il m’a été donné d’exprimer à quelques reprises durant ma pratique de consultante stratégique web». Un gestionnaire, proprio, V-P, conseiller politique ou petit entrepreneur me demande : Crois-tu en mon produit, service ou idée ?

Que je crois ou pas en ton produit, service ou idée, n’a pas d’importance. Je suis payée pour mon expertise, pas pour mon adhésion à ton truc. J’ai aidé des pharmaceutiques et ne suis pas propilule, j’ai aidé des entreprises de systèmes contrôlés et ne suis pas proarmement. C’est à vous de connaître et d’adhérer à votre produit, service ou idée et avec ma connaissance, on pourra le pousser le plus loin possible. Voilà !

Si vous avez besoin de quelqu’un qui est convaincu de votre affaire (quoiqu’il se peut que je le sois néanmoins), allez voir quelqu’un d’autre. C’est d’ailleurs plutôt un avantage de travailler avec quelqu’un qui offrira une opinion objective, sans être partie prenante de l’adhésion (on non) à vos affaires…

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Stratégie d'affaires

Les 2 versions de la même histoire et fermer sa gueule

La vie est ainsi faite, que le monde est petit. Vraiment petit. Je dirais même minuscule. J’ai un client qui est dans un secteur d’activité X et qui vient me consulter. J’ai un autre contact d’affaires avec qui je travaille pour un mandat Y. comme je respecte la confidentialité de mes clients, je ne parle que très rarement et avec la permission de mes clients, de mes mandats. Mais les deux contacts en question me parlent d’une histoire qu’ils ont eue avec un ancien partenaire d’affaires. Ils me racontent la même histoire, mais chacun de leur point de vue. Ils ne savent pas que je suis en contact avec « l’ancien partenaire d’affaires » dont ils me parlent. L’histoire est triste d’un point de vue ou de l’autre. Les deux sont tout à fait aigris de cette histoire et haïsse pour mourir l’autre « qui a fait une crosse ».

Il y a plusieurs années, au début de ma pratique de consultation j’avais demandé à l’un de mes mentors, ce qu’il pensait de travailler pour des entreprises compétitrices. Il m’avait répondu, tu sais, il n’y a que 19 secteurs économiques au Canada (11 au Québec si ma mémoire est bonne), si tu ne veux pas travailler pour des compétiteurs, tu ne pourras avoir plus de 19 clients. C’est même un avantage de travailler pour plusieurs joueurs d’un même secteur et au niveau de la consultation bien des consultants se sont fait une niche dans un secteur particulier, mais ce qui est primordial pour survivre, est de savoir fermer sa gueule et de ne pas parler de ce que tu sais de l’un, à l’autre. Il est important de respecter la confidentialité des mandats, des secrets des clients et des confidences, parce que ce que tu vends c’est d’abord ton cerveau, mais aussi « la confiance ».

Le monde est petit. Vraiment petit, je dirais même minuscule…

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