Référencement de sites à l’international

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Comment référencer un site à l’international?

C’est une question avec laquelle je jongle de plus en plus souvent avec divers clients et qui s’adonne à être l’un des récents billets de SearchEngineWatch. Leur conclusion est intéressante et valide, mais leur logique de comment référencer un site à l’international fait défaut. À preuve, la dernière ligne qui demande à ceux qui sont passés par là, de partager leur découverte.

While expanding one’s market is generally a good thing, what people often forget is that you still have to maintain what you have, so make sure you have the resources. Many wars have been lost simply by trying to fight them on too many fronts.

If you have just enough resources to dedicate to a successful SEO strategy in your own country, it doesn’t make sense to expand in that you’ll be drawing resources away from the strategy that’s keeping the lights on. You need to make sure it’s the right decision for your business and if it is, make sure that you’re picking the right strategies to maximize your odds of success in the shortest period of time.

For those of you in this process presently, good luck. And to those of you who’ve been there and done that – feel free to share your tales below.

Les problématiques

Comme vous le savez certainement, il n’existe pas qu’un seul Google. Seulement au Canada il y en a deux. Google.ca en français et en anglais. Google a donc des spécificités linguistiques et géolocalisées. Il existe très certainement des sites qui peuvent être multilingues. La problématique avec les sites multilingues est que souvent l’architecture des URLs privilégiera une langue au détriment des autres. Ainsi, si on est dans une langue, il est très possible que l’URL soit dans une autre. Aussi, souvent on prendra le premier répertoire (qui est déterminant en termes de référencement web) strictement pour identifier dans quelle version linguistique se trouve le contenu. Ce premier répertoire est donc perdu et inutilisé pour favoriser des URLs signifiantes et performantes. Il est très possible par contre d’identifier la langue en sous-domaine plutôt qu’en répertoire. Mais d’autres problématiques surgiront.

Quelques exemples de problématiques de sites multilingues.

Dans deux dossiers particuliers, l’un étant celui de DessinsDrummond qui opère à la grandeur de l’Amérique en trois langues, soit le français, l’anglais et l’espagnol. On pouvait observer que pour une requête dans un Google Linquistique particlulier avec une langue spécifique, disons l’espagnol, les résultats présentés étaient ceux d’une autre langue. La raison de cette confusion de langue au niveau de Google est que c’est l’ensemble d’un site qui est analysé et que si une langue en particulier a plus de contenus, qu’elle semble être la langue de référence principale et qu’elle est celle qui dans un pays donné a le plus d’hyperliens externes, c’est cette page qui sera présentée à l’internaute, indépendamment de la langue du navigateur de l’usager ou de l’interface Google qui est utilisée. DessinsDrummond avait ce problème récurent avec des requêtes en espagnol venant de la Californie et lorsque l’entreprise a développé un site strictement en espagnol avec un nom de domaine espagnol hébergé au Mexique, le problème fut réglé une fois pour toutes. Mon autre client dont je ne peux pas parler était en trois langues. L’interface francophone de ce site est celle qui a le plus de contenus, qui a le plus d’hyperliens et qui est la portion du site la plus visité. Ainsi, lors d’une requête en espagnol, fait de Google.mx, c’était l’interface francophone qui était présentée. Pas très pratique pour un unilingue espagnol. Je fis une étude exhaustive pour ce client et fit ma recommandation, mais l’agence de pub, qui était l’intermédiaire préférait faire de l’argent avec le demi-million de placement publicitaire que l’entreprise voulait dépenser pour faire connaitre le site au Mexique, plutôt que de régler le problème une fois pour toutes et permettre une référencement naturel du site de son client. Ayant signé une NDA pour ce mandat, je ne puis malheureusement aviser le client qu’il tirait son argent par la fenêtre…

Mes conseils pour les sites internationaux

Lorsque je rencontre des entreprises qui travaillent à l’international, j’essaie d’abord d’identifier le marché cible. Serait-ce le Canada ou les É.-U.? Si ce sont les É.-U., je privilégierai un hébergement en terre américaine. Ainsi, l’adresse IP du site sera en terre américaine et les requêtes Google faites en son sol auront préséance sur les sites hébergés au Canada. Je privilégie aussi les TLD locaux. Google préfère donner préséance aux contenus locaux plutôt qu’au contenu étranger. Finalement, pour la rédaction des contenus, il est aussi préférable d’utiliser une ressource du pays dans lequel on veut percer. Par exemple ça me fait toujours rire de lire le texte d’une entreprise qui se dit être au Québec et dont le contenu dira : Nous sommes fiers d’être sur Montréal. Tout de suite un québécois saura que le contenu a été rédigé par un Français et il risquera de perdre de l’intérêt pour la suite du contenu. L’inverse est aussi vrai pour un québécois qui rédigerait pour la France.

Finalement il est certainement possible d’assigner des métatags régionaux et linguistiques au sous-répertoires d’un site multilingue. Malheureusement il semble que Google ait encore bien de la difficulté à discriminer ces métatags et à positionner convenablement la portion d’un site dans la bonne langue et région linguistique pour une requête précise. Aussi, si vous voulez réellement pénétrer un marché hors de vos frontières, il est certainement judicieux d’y mettre les ressources financières, humaines et techniques qui maximiseront vos retombées d’affaires.

L’exception américaine à propos du Patriot Act

Justement ce matin je discutais avec un client qui a une présence continentale américaine. J’explique la logique des adresses IP et de l’hébergement US. Mais le VP TI me mentionne qu’il est très nerveux avec le Patriot Act et la possibilité que le gouvernement américain vienne pomper des renseignements confidentiels de l’entreprise. J’acquiesce et j’abonde tout à fait à ses craintes et je fais remarquer que pour la portion externe de leur présence Web, comme il n’y aura pas de données sensibles sur le site, ce n’est pas un enjeu. Par contre, pour la portion intranet qui elle peut contenir des infos sensibles et qui n’a pas besoin d’un référencement naturel puisqu’il sera caché derrière un pare-feu, de toute évidence il sera hébergé en sol canadien afin de minimiser les potentialités d’espionnage gouvernemental de leurs activités d’affaires. Ainsi, même s’il peut être très avantageux en terme de référencement de s’héberger aux É.-U., pour des infos sensibles et des secrets d’affaires, ce n’est probablement pas la décision la plus judicieuse et d’autres considérations pèseront plus dans la décision du lieu d’hébergement.

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Commentaires

  1. rédaction web

    Le référencement d’un site à l’international est complexe. Tout se base sur une bonne technique, à commencer justement par la définition du marché cible. C’est une tâche qui ne peut s’effectuer seul, il faut l’aide d’un professionnel.

  2. hebergeur web francais

    D’abord un grand merci pour ces explications détaillées sur le seo à l’international. J’ai une petite question à vous poser :
    Avez vous des conseils à me donner pour référencer un site même langue mais lieu différent ? Exp : Google Maroc & France.

  3. Michelle Blanc

    Oui ayez deux URL avec TLD locaux et hébergé localement pour chaque pays. Changez les titres de pages et le 1er paragraphe de chaques pages. En fait, dites la même chose mais avec une phraséologie différente pour ne pas pénalisé le site avec moins de PR pour “contenu dupliqué”. Bonne chance…

  4. hébergeur web francais

    Merci, pour les 2 URL c’est fait? Il me reste la 2eme partie , changement des titres et du contenu

  5. Louis Durocher

    Hint: Au delà de l’adresse IP, de l’hébergement et des contenus dédiés une adresse physique aux États-Unis bien sûr faire des miracles si tu cherches à te référencer là-bas. Pourquoi? Et bien bien sûr, comme les résultats sont géolocalisés, tu auras plus de succès à New-York si tu as une adresse physique à New-York, mais de plus tu pourras aussi profiter d’une foule de répertoire et d’annuraires (ça marche toujours) qui ne référencent que les sites “Made in U.S.A.”. Évidemment c’est un dossier complexe. Le problème peut également se poser au Canada. J’ai des clients qui ont des offres, et des contenus différents selon les provinces par exemple. À la question des sites différents dans des langues où des pays différents s’ajoute la question des contenus dupliqués et aus.si la question piège: faut-il faire une omelette de trois œufs, ou trois omelettes d’un œuf. Pourquoi ? Et bien parce que les contenus de ton site ne comptent que pour 20-25% dans l’algorithme de Google qui est un moteur de notoriété, donc faut-il partager les efforts de visibilité dans 3 sites par exemple, ou bien dans un seul avec par exemple des sous-domaines. Tu peux également indiquer à Google, dans Webmaster Tools, que tel ou tel sous-domaine de ton site est ciblée pour un pays en particulier. Ou ton site lui même.