Après avoir essayé la réalité virtuelle, mon amour dit craindre que les gens ne veuillent plus revenir dans le réel. Au contraire, après y avoir passé une heure ça me fait du bien de descendre dans le garage, de toucher ma corde de bois, de sentir les patates et de les éplucher.
Mais pour revenir au sujet de « l’ébullition des métavers », il vous suffira de jeter un coup d’œil à la série d’articles que je mets en référence plus bas, pour réaliser que les bonzes de la techno que sont Meta, Microsoft et Apple investissent des milliards dans cette aventure. Ils ont chacun leurs avantages concurrentiels. Pour l’instant, Meta (Facebook) a l’avantage des casques de réalité virtuelle pour consommateur à prix compétitif Oculus et son impact auprès de ses milliards d’usagers. Microsoft a l’avantage des logiciels de modélisation 3D, de la plate-forme et des outils 3D qu’utilisent déjà les concepteurs, les entreprises et les industriels et qui fonctionnent avec les casques de réalité virtuelle moyen et haut de gamme (à plusieurs milliers de dollars), sa récente acquisition de Activision (gaming) et sa longue expérience de développement de jeux virtuels et Apple a l’avantage de développer des logiciels et des outils numériques haut de gamme et devrait mettre en marché son premier casque virtuel et de réalité augmentée d’ici la fin de 2022. Elle a aussi la confiance du respect de la vie privée qui est de loin très supérieure à ce qui est projeté par Facebook, de même que les iTune Store et App Store qui pourraient très certainement être à profit pour développer leurs propres plates-formes qui seraient peut-être moins contraignantes que celle de Meta. Même le géant chinois Baidu a annoncé entrer dans la mêlée.
Je dois vous admettre qu’après avoir été l’une des grandes spécialistes francophones de l’univers 3D Second Life (et la nouvelle du retour de son fondateur qui veut revamper sa plate-forme) et ayant observer de première main les innovations fulgurante qui ont été développé sur cette plate-forme il y a 15 ans, je ne peux qu’être enthousiaste. Je rappelle que dans cet univers 3D qui visionnait sur un écran 2D, déjà toutes les annonces de Meta (Facebook) y étaient. Qu’on parle de cours à distance, d’application militaire, de commerce virtuel, de mentorat virtuel, d’applications en psychiatrie, architecture, design, de rassemblement politique, de spectacle virtuel, de tourisme 3D et autres, y était déjà.
Après une accalmie relative d’une dizaine d’années, c’est stimulant d’observer cet engouement financier et technologique nouveau. Il reste à savoir quelle direction ça prendra, qui sera ou seront les joueurs majeurs, quelles plates-formes seront ouvertes et comment nous pourrons ou pas, passer d’une plate-forme ou d’une technologie à l’autre. Les prochains mois et les prochaines années seront palpitants pour le 3D…
D’ailleurs pour comprendre la différence d’approche des métavers de Microsoft et Meta, ce petit montage de Cnet est très intéressant pour comprendre comment Microsoft s’intéresse plus aux entreprises que Méta qui vise surtout le consommateur.
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Le paragraphe le plus percutant de l’article est :
Remote work lays bare many brutal inefficiencies and problems that executives don’t want to deal with because they reflect poorly on leaders and those they’ve hired. Remote work empowers those who produce and disempowers those who have succeeded by being excellent diplomats and poor workers, along with those who have succeeded by always finding someone to blame for their failures. It removes the ability to seem productive (by sitting at your desk looking stressed or always being on the phone), and also, crucially, may reveal how many bosses and managers simply don’t contribute to the bottom line.
Cela étant dit, et la pandémie n’étant toujours pas dissipée, le retour au bureau qui devait se faire cet automne, sera remis à plus tard pour bien des organisations. Mais pour ceux qui jonglent tout de même avec la possibilité d’un retour des employés au bureau (ou pas), ces questions pourraient leur permettre de trancher. Tiré et traduit librement (et avec quelques ajouts) de How to Manage a Remote Team.
Les trois ingrédients d’une saine gestion des équipes de télétravail
L’équipe
– Engagez des exécutants qui font leurs travaux
– Engagez des gens en qui vous avez confiance
– Ayez confiance aux gens que vous engagez
– Engagez des gens qui savent communiquer
– Engagez des gens qui sont à l’aise avec le télétravail (mais prévoyez des moments de socialisation en personne pour vos équipes)
Les outils
–Slack (espace de chat entre employés)
–Zoom (visioconférence)
–HelloSign (outil de signature électronique)
–Google Drive (permets de partager des documents et de les modifier en groupe)
-Un blogue derrière le pare-feu peut permettre de rejoindre tout le monde et de centraliser des informations pour tous
-Un wiki derrière le pare-feu peut servir de manuel de procédures, de guide et de réglementation pour tous.
Le processus (comment nous travaillerons ensemble)
-Tout le monde s’occupera du service client
-Faire une réunion collective hebdomadaire
-Jumeler des travailleurs différents chaque semaine afin qu’ils apprennent à se connaître
-Faire une rencontre 1 à 1 entre le gestionnaire et ses employés
-Développer une culture de responsabilité (tous les vendredis les employés présentent l’avancement de leurs travail/projets)
-Maintenir l’esprit d’équipe par des activités de groupe occasionnelles
Bien avant la pandémie, je m’intéressais au travail à distance et à son impact sur l’économie et sur la pollution. Je militais aussi pour l’infrastructure nécessaire à un tel bouleversement du travail, nommément la fibre optique. Dans une : lettre à mon petit-fils (pour célébrer le 50e de la Place Ville-Marie) j’écrivais :
Beaucoup des emplois que nous connaissons aujourd’hui auront été modifiés. Au lieu d’un docteur, d’un professeur ou d’un journaliste, nous parlerons plutôt d’un facilitateur d’apprentissage, d’un sage médical et d’un analyste de l’information factuelle. Cette connaissance ubiquitaire aura toujours besoin de guides spécialisés qui servent à la valider, la mettre en contexte, la repartager et l’expliciter. Nous aurons toujours besoin de chirurgiens qui se « mettent les mains » dans nos blessures, mais ils ne seront désormais plus guidés que par leur mémoire. Nous aurons des conseillers pédagogiques, mais ils serviront davantage de support aux facilitateurs d’apprentissage qui auront de plus en plus de classes virtuelles. À cause du coût croissant de l’énergie, il sera maintenant plus pratique de travailler et d’apprendre de chez soi. Il y aura toujours des lieux utilisés pour des rencontres de travail et de partages occasionnels, mais la vocation des grands édifices à bureau, des écoles, des Bibliothèques et des hôpitaux, risque de grandement changer.
Tout ça pour dire que le télétravail est là pour rester. Bien évidemment, il ne sera pas pour tous. Il est clair qu’un garagiste, un électricien, un serveur ou un policier ne fera pas de télétravail. Cependant, une partie importante des travailleurs en fera et même certaines professions qui exigent une présence en personne pour certaines tâches (comme un chirurgien qui sera en salle d’opération pour opérer son patient), pourra tout de même effectuer d’autres tâches en télétravail (comme pour le chirurgien qui discute avec son patient avant et après l’opération). Nous sommes à l’aube d’un changement majeur de paradigme du travail et il y a de fortes chances que ces changements soient là pour rester…
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Le marketing, la publicité, le web et les technos sont une jungle. Un farwest pratiquement non règlementé et pour lequel les entreprises ont très peu de repères crédibles. Le titre « experts » est un mot-valise ne voulant rien dire. Tout le monde a certainement le droit de gagner sa vie et c’est très bien. Tout le monde a aussi le droit de se faire fourrer solide et ça, c’est moins rigolo. Ça fait des années, 17 pour être exact, que je mets en garde les entrepreneurs à propos des « crosses » du marketing, de la publicité, du web et des technos. Mais ça a été et ça restera toujours très délicat. Ou l’on peut percevoir que je serais jalouse des succès des autres puisqu’il n’est jamais sage de critiquer les autres. Ou je m’expose à des poursuites, même si ce que je dis est documenté. Ou je fais fuir des clients qui se reconnaissent dans les erreurs que j’expose, puisqu’il est difficile d’admettre ses erreurs.
Pourquoi il est dangereux de dénoncer les pratiques douteuses, voire l’escroquerie marketing, publicitaire, web ou techno?
D’abord parce que je suis responsable de mes écrits et qu’une poursuite bâillon ou en diffamation est toujours possible et que n’étant pas journaliste, c’est de mes poches que sortira le fric pour me défendre. C’est aussi délicat parce qu’encore trop d’entrepreneurs croient en la magie. Ils veulent un maximum d’impact pour un minimum d’investissement et que trop souvent, ils plongent à l’appel des sirènes de la facilité. De leur faire réaliser leurs inepties en personne, à moins d’être payé pour ça, et encore, est très difficile à accepter et ça n’aide en rien le développement de mes affaires. Personne n’aime être mis en face de ses mauvaises décisions. Les présidents d’entreprises eux, sont plus ouverts, parce que l’argent sort de leurs poches. Mais les cadres intermédiaires qui ont pris les décisions ont beaucoup de difficulté à admettre leurs erreurs.
Lorsque Facebook est arrivé, des milliers de très grosses et de petites entreprises ont financé massivement des campagnes de pubs disant « venez nous voir sur notre page Facebook » plutôt que « venez nous voir sur notre site web ». Comme si par magie, une page Facebook était plus visible qu’un site web parce que « tout le monde est sur Facebook ». D’ailleurs une fois que Facebook est devenu le leader qu’il est maintenant grâce à toute cette pub gratuite des entreprises, Facebook se mit à restreindre la visibilité des pages de ces mêmes entreprises dans l’accueil des usagers, au point de faire parler du concept de Facebook zéro, pour illustrer l’invisibilité naturelle de ces pages. Pour contrer cette réalité, Facebook se mit à vendre des « promotions de statuts ». Cette initiative très payante pour Facebook équivaut à « payer pour être de moins en moins visible naturellement et ne l’être, que si vous sortez du gros fric… »
Un autre des problèmes est que le fournisseur trompe le client avec de bonnes intentions. Il s’agit de quelqu’un qui s’est improvisé expert de XYZ, qui est convaincue que ce qu’il fait est valable et qui vend à un client qui a acheté sans savoir dans quoi il investissait. J’ai encore en mémoire ce client, un grossiste d’importance, qui m’engagea pour évaluer le système de gestion de contenu (CMS) transactionnel de $50 000 qu’il n’avait pas encore terminé de payer et qui voulait se rassurer quant à la justesse de son choix. Malheureusement ce CMS (content management system), contenait sur chacune de ses pages une ligne de code « Norobot » interdisant à Google de faire le tour de son site (pas très pratique pour un site transactionnel), que ses onglets étaient tous invisibles aux moteurs de recherches et que de surcroît, le CMS était propriétaire ce qui dans les faits, rendait ce qu’il croyait être l’achat d’une technologie, en un contrat de location sans propriété de ce qu’il avait et continuerait de payer. L’entrepreneur me dit alors, je vais refuser de payer la balance! Je lui répondis que malheureusement il avait signé un contrat pour acheter de la merde et que son fournisseur lui avait bien livré la merde qu’il avait achetée, mais que l’avantage d’être en affaires et de faire des conneries était que ces dépenses pourraient aller dans la colonne des pertes et qu’ils pourraient déduire de ces impôts ce mauvais choix. Puis il me demanda si on pouvait réparer tous les irritants de ce CMS. Je lui dis que je rencontrerais avec plaisir son fournisseur et que s’il le désirait bien, oui nous pourrions revoir l’ensemble les problèmes majeurs de cette techno. Par contre, même en corrigeant tous les défauts, le CMS demeurerait propriétaire. Alors je dis à l’entrepreneur « aimes-tu mieux perdre $50 000 maintenant ou $300 000 dans trois ans étant donné qu’inévitablement, tu en auras « soupé » de cette technologie et que lorsque tu changeras pour une qui est réellement adaptée à tes besoins, tout ta structure d’URL changera? Tu pourras tout de même garder une portion de ton trafic, mais tu risques de perdre gros quant à tes investissements publicitaires dirigeants vers ce site qui sera refait de fond en comble ».
Je songe aussi à tous ces « gestionnaires de communauté » improvisés ou qui ont suivie une formation de Secondaire VI et qui du jour au lendemain, sont des experts médias sociaux. Puis ils font des tournées pour expliquer « comment ouvrir une page Facebook » financée par de respectables institutions financières et de chambres de commerce alors que d’ouvrir un profil GoogleMyBusiness est gratuit, qu’il apparaît dans les résultats de Google avant les pages jaunes et que personne n’en parle. D’ailleurs sur l’une de ces pages Facebook d’une communauté de gestionnaires de communautés, on se vantait et s’encourageait mutuellement à se convaincre que pour réussir dans le web, des études supérieures étaient inutiles. Vous comprendrez que je ne me suis pas mêlé de la discussion, disons…
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Je n’avais jamais entendu parler de ClassDojo avant de recevoir le téléphone d’un parent (qui s’adonne aussi à être développeur) qui voulait savoir ce que je pensais de cet outil et des questions de vie privée qui y sont associées. Je l’ai informé de mon ignorance à propos de cette application et l’ai invité à m’envoyer un courriel avec plus de détails (ce courriel est en fin de billet). Entretemps, j’ai partagé ce statut sur mes présences sociales.
Les réponses que j’ai reçues sont majoritairement favorables mais je demeure perplexe quant à l’outil et son utilisation. D’ailleurs, en discutant de ça avec mon amour, elle me dit que lors de sa dernière visite chez le dentiste, la technicienne lui en dit le plus grand bien et qu’elle était ravie d’avoir des nouvelles de sa fille de 7 ans aux heures, grâce à l’application. Déjà il y avait un certain malaise. Mais c’est en lisant certaines critiques que le malaise devient encore plus grand. Certains parents me disent être enchantés de pouvoir communiquer directement avec le professeur et ils n’y voient que du positif. Alors déjà je me demande pourquoi ne pouvaient-ils pas communiquer avec le professeur avant cette application ? Est-ce que le numérique viendrait suppléer à une communication déficiente ? Par ailleurs, cette application sert aussi à classer les comportements en positif et négatif. Est-ce que les professeurs ont désormais intégré le principe du Ratemyteacher ou du Ratemydoctor qui semblaient pourtant avoir été tant décrié? Ou sont-ils finalement capables d’apprécier le « classement » des comportements et appréciation des élèves tout en refusant le même type de système pour eux-mêmes (les paramètres notation publiques ou privées semblent être à la prérogative des professeurs)? Quant à moi, après une visite sur le site, mon inquiétude réside vraiment du côté des questions de la vie privée et de celles des enfants en bas âge de surcroit.
Vie Privée
L’application ClassDojo a bien une politique de vie privée, mais elle est strictement en anglais. On y dit que les professeurs doivent recevoir le consentement parental, qu’ils ont de nombreux sceaux certifiant la sécurité de l’application et qu’ils sont conformes à la RGPD européenne. Par contre, je n’ai pas trouvé comment ils s’assurent du consentement parental des parents eux-mêmes et je me questionne à savoir ce que peut bien penser le commissaire à la vie privée du Canada de ce genre d’application?
Modèle d’affaires
Le modèle d’affaires de CalssDojo en est un de freemium. C’est à dire que vous avez un éventail de fonctionnalités gratuitement en utilisant le site, mais si vous voulez élargir les fonctionnalités de l’application, cela devient payant. Un peu comme le fait Linkedin par exemple. Or, nous savons déjà depuis un bout, que si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. D’ailleurs certains commentateurs dans mes médias sociaux sont rapides à rappeler que les parents partagent déjà les photos de leurs enfants dans Facebook, alors pourquoi en faire tout un plat avec Classdojo? D’abord peut-être parce que ce n’est pas tous les parents qui font cela et que s’ils le font, c’est leur propre décision. D’ailleurs moi-même j’ai partagé les photos de petit-fils sur mon Facebook, mais je l’ai fait avec l’accord de ses parents, personne ne connait son nom de famille ou la ville dans laquelle il a grandi et j’ai maintenant cessé de le faire puisqu’en grandissant, il devient reconnaissable et que je me dois maintenant de maintenir sa vie privée.
Les critiques
De nombreuses critiques de cette application sont maintenant disponible sur le Web. Sur Wikipedia on peut lire :
In 2017, The London School of Economics, Parenting for a Digital Future , published a series of ethical, legal and mental health concerns related to the rapid growth of ClassDojo’s use in the classroom. In the article, Faculty of Social Sciences at the University of Stirling, Ben Williamson and Alasdair Rutherford, write about the possible conflict that the ClassDojo Company could encounter as a private for-profit company collecting and storing sensitive student behavior data. They ask if parents are being fully informed about what the ClassDojo Company intends to do with the collected student data [38]. Likewise, Williamson and Rutherford warn of a scenario where the ClassDojo Company could be sold for the data it collects and stores[38].
Williamson and Rutherford also explore the possible negative impact ClassDojo could impose on the classroom environment where they claim ClassDojo essentially acts as a classroom social media application where students face constant competition for teacher awarded ClassDojo behavior points[38]. They question whether the classroom time teachers spend on data input could potentially reduce critical face-to-face interaction between teachers and students[38]. They also warn of the possible negative impact the application can have on children’s mental health potentially creating a distressed classroom climate where student behavior is individualized to dojo points discounting larger social and environmental influences on behavior[38].
Williamson and Rutherford write that they believe when considering the serious concerns of student data protection and mental health, it is time for teachers and parents to have a transparent conversation regarding use of ClassDojo in the classroom [38].
Voici le courriel du parent qui m’a informé de cette application:
Bonsoir Mme Blanc!
Merci d’avoir prit quelques minutes de votre temps pour m’écouter! J’ai vu que vous aviez publié sur Facebook à ce sujet, et j’aimerais d’abord apporté quelques précisions. À l’école de mon fiston, aucune permission ne nous a été demandé pour inscrire mon fils sur ClassDojo. Également, nous avions refusé l’an dernier que notre fils soit prit en photo, et que celles-ci puissent être utilisé par l’école. Nous avons refusé également cette année cette permission. Ça ne semble pas arrêter le prof de mon fils à notre connaissance. D’ailleurs, lorsque questionné à ce sujet, il m’a dit que je devais lui prouver qu’il ne pouvait pas ce servir de cet outil. J’ai été insulté de me faire dire ça, puisque je sais qu’une administration publique doit pouvoir justifier ses actions, et non l’inverse.
Voici ce que j’ai trouvé qui peut aller contre l’utilisation de ClassDojo. D’abord, le ministère de l’Éducation a une politique sur la protection des renseignements personnels à l’école. Je considère que tout ce qui concerne mon fils est un renseignement personnel. L’utilisation de ClassDojo par le prof est selon ses dires pour des communications avec les parents, des points pour bonne conduite, et bien sûr des photos dans la classe. Cela contreviendrait aux points 2.2 (necessité) et 2.3 (usage justifié) à la page 10 du document SEC_protect-renseign-perso.pdf en pièce-jointe. Deuxièmement, avec l’aide d’un autre parent, j’ai trouvé l’article 70.1 dans la loi sur l’accès à l’information (en pièce-jointe). Brièvement, il ne permet pas à un organisme public de confier à un tier à l’extérieur du Québec des informations personnels si les dits renseignements ne bénéficieront pas de la même protection que celles prévue par la loi. Selon ce que j’en sais, la protection serait moindre sur ClassDojo, et donc ne passerait pas le test de cet article. Ce sont les 2 principaux arguments que je compte utilisé vis-à-vis du professeur et de l’école.
Je compte envoyer mon courriel d’ici la fin de la semaine au professeur et à la direction. Il est bien dans mon intention de mettre un terme à l’utilisation de cet outil. J’apprécie énormément de vouloir prendre un peu de votre temps pour regarder ce dossier.
En terminant, j’espère ne pas vous avoir paru trop maladroit au téléphone. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut discuter directement avec une personne médiatique qu’on admire.
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Je suis sur le cul. Je suis fière de l’ingéniosité, de la recherche et de l’innovation qui ont été investies dans ce produit québécois. Pour la première fois de ma vie j’avais l’impression de tenir entre mes mains ce que j’imaginais être un réel journal numérique.
Mais j’écrivais aussi
Les moins de l’histoire, non elle ne sera pas disponible sur Androïd. Non tous les Québécois lecteurs de La Presse n’auront pas de iPad dernière génération, mais disons que le modèle d’affaires strictement pub de cette application viendra déjà foutre le trouble des « paywalls » du Journal de Montréal et de Le Devoir et même de la majorité des quotidiens de la planète. Le temps nous dira si cette (r)évolution fera des petits, mais déjà, j’ai comme une impression que bien des éditeurs viendront cogner à la porte de La Presse pour acquérir cette technologie.
Au dernier trimestre, Power Corporation a enregistré une perte de 65 millions $ pour ses filiales comprenant le Groupe de communications Square Victoria, propriétaire de La Presse.
Depuis trois ans, les pertes cumulées de cette division ont atteint 210 millions $.
La Presse+, qui avait également annoncé son intention de commercialiser à l’échelle planétaire son application tablette, n’a toujours pas connu le succès attendu. Pour l’instant, seul le Toronto Star a acheté l’application.
AOUCH
En marketing il y a une expression courante « Aller où se trouve le consommateur ». Or, le consommateur se retrouve sur le web, pas sur les applications. J’avais discuté de ça avec certains des « cerveaux » de La Presse+ lors du lancement mais on m’avait indiqué que la direction avait investi plusieurs dizaines de millions en recherche et que mon avis n’était pas approprié. Je m’étais donc inclinée parce que anyway, ils n’étaient pas mes clients, que Apple qui avait codéveloppé était tout de même Apple et que j’étais peut-être dans le champ.
Toujours est-il que pour l’un de mes clients qui dernièrement songeaient justement à commercialiser une application, j’ai fait une recherche sur le sujet et mes conclusions sont on ne peut plus claires. Les applications sont sur la voie de sortie et le web applicatif lui a le vent dans les voiles. Je présente d’ailleurs une version abrégée de cette recherche dans mon billet Applications , marketing, relations publiques, meilleures pratiques et modèle d’affaires.
J’y présente entre autres que
-Il est plus facile de construire une audience sur le web mobile et le desktop parce que les hyperliens y sont plus fluides
-Le trafic sur le web mobile est 2.1 fois plus important que sur les applications
-Que 65.6% des usagers américains ne téléchargent aucune application par mois
-Que le « hybrid HTML5 » est la voie de l’avenir
Et que
Stéphane Hamel Michelle Blanc absolument, les apps sont en voie de disparaître (et les grands joueurs poussent pour ça). La Presse aurait avantage à appliquer un concept “à La Presse+” en révisant le site web pour qu’il soit:
a) progressive web app – même code sur toutes les plateformes
b) responsive – une évidence!
c) personnalisé – en ce moment, créer un profil ne donne pas grand chose…
d) et aussi… à ne pas négliger, plus engageant et responsable en ayant un code de conduite sur les commentaires (ex. seul les abonnées peuvent commenter, personne réelle, score de réputation, etc.)
Emmanuel Scotto Quand je disais il y a 2 ou 3 ans que l’application mobile était vouée à l’échec économiquement (autant de développement que de plateforme), on me rigolait au nez 🙂
aujourd’hui beaucoup en revienne. A noter: techniquement, beaucoup d’applications actuelles sont en fait des appli 100% techno web (HTML5/CSS3/JSON/ANGULAR/…) “enveloppées” dans une coquille appli dédiées.
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J’ai le plaisir de vous partager aujourd’hui un extrait d’une étude plus volumineuse que j’ai effectué pour mon client CSIRCorp (Los-Angèle), une division de Parminc. Les éléments confidentiels et stratégiques ont été exclus de ce document et c’est avec la permission de mon client que je vous partage le fruit de mes recherches. Vous y découvrirez plusieurs informations techniques concernant la mise en marché, l’optimisation des App Store (ASO App store optimization), les meilleures pratiques, les outils, stratégies et des réflexions sur les modèles d’affaires. Vous comprendrez sans doute à la lecture des nombreuses statistiques que l’époque où une application pouvait vivre par elle-même est sans doute révolue. Celles-ci devront désormais s’arrimer à une présence web mobile ou à un site « responsive ». En effet les applications natives se meurent tranquillement et le web devient rapidement le système d’opération mobile du futur.
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