Planifier une stratégie médias sociaux

Le roi des médias sociaux est, et reste toujours, le blogue. Une présence média social requiert cependant que vous soyez aussi sur ces autres faire valoir et créateurs de conversations et de trafic que sont Facebook, Twitter, YouTube (ou Dailymotion pour les copains français), Flickr, LinkedIn (ou Viadeo), MySpace et les nombreux autres médias sociaux qui correspondent à vos publics cibles (au niveau technologique, géographique ou socio-démographique). Mais comment planifier votre entrée dans cet univers aux multiples facettes et en constante évolution? C’est le propos d’un intéressant billet de Jacop Morgan, Rolling Out a Social Media Strategy (que j’adapte ici librement pour vous).

Phase 1 : Écoute et monitorage
Planifier une stratégie médias sociaux | Michelle Blanc – Marketing
Dressez un portrait de votre situation statistique Web actuelle (afin de mesurer votre progression par la suite) et créez-vous un lecteur de fils RSS afin de monitorer les conversations qui se font à propos de vous et dans votre champ d’activité.

Phase 2 : Création de ses profils et de son image de marque
Sécurisez vos marques sur les différentes plates-formes média social (afin de ne pas être victime de cybersquattage) et garnissez vos profils des informations pertinentes vous concernant.

Phase 3 : Création de contenus
Débutez la création et la dissémination de vos contenus sur les différentes plates-formes et prenez en considération que plusieurs de celles-ci sont des lieux de conversation. Ayez une valeur ajoutée et discutez réellement. Ne faites pas que parler de vous ou ne faire que de l’auto-promotion, ça emmerde les gens. Développez une ligne éditoriale des contenus, des commentaires et des réactions et partagez celle-ci avec votre équipe afin que chacun soit sur la même ligne de pensée.

Phase 4 : Distribution des contenus et promotion de ceux-ci
La récupération intelligente des contenus est une chose légitime et la promotion de ceux-ci entre les différentes plates-formes, souhaitable. Vous pouvez, par exemple, écrire sur un sujet dans votre blogue, mettre les photos qui s’y rattachent sur Flickr, faire une allocution filmée distribuée sur YouTube et inciter les gens à voir ces contenus sur Facebook et Twitter (il va de soi que plusieurs types de combinaisons sont possibles).

Phase 5 : Création d’une communauté
Cette activité doit évidemment se faire tout au long du processus. J’ai déjà d’ailleurs écrit que pour chaque billet publié sur un blogue, vous devriez aller faire au moins 2 commentaires ailleurs. Mais maintenant que vous commencez à avoir une certaine autorité et qu’un début de communauté se crée, vous pouvez interagir plus directement avec elle en la questionnant, en faisant un concours, en l’invitant à venir vous rejoindre dans le monde physique lors d’un événement que vous organisez, etc.

Phase 6 : Mesurez, analysez et ajustez le tir
C’est maintenant le moment de regarder en arrière et d’évaluer si vos objectifs d’affaires initiaux ont été réalisés et d’évaluer ce que vous pourriez modifier et faire encore mieux. Vous devriez aussi comprendre quels types de contenus et, ou, de médias sociaux suscitent de fortes réactions et lesquels ont le moins d’impact.

Vous devez aussi comprendre que les médias sociaux sont d’abord et avant tout des lieux d’échanges basés sur la valeur de vos contenus et le respect. Une stratégie média social ne se met pas en place et ne s’exécute pas en quelques semaines ou quelques mois. C’est un investissement sur plusieurs mois qui donnera aussi des résultats sur plusieurs mois. Les retombées d’affaires ne peuvent pas  être instantanées mais elles seront durables et pourraient très certainement vous surprendre et accroître plusieurs bénéfices d’affaires dont celui de l’augmentation de vos ventes.

Je vous invite aussi à relire mon billet : Médias sociaux et paramètres d’affaires

Les plus importants influenceurs médias sociaux du Canada

C’est sous l’égide de Profectio, qu’a eu lieu un concours pancanadien, visant à déterminer les plus importants influenceurs médias sociaux canadiens (most influential people in social media). La méthodologie faisait appel à des nominations, à un vote communautaire, à une analyse de l’engagement des lecteurs d’un blogue donné via l’outil postrank, puis une courte liste de semi-finaliste en était faite. De cette liste, les candidats devaient répondre à un court questionnaire mentionnant les conférences sur les médias sociaux auxquels ils ont ou encore qu’ils ont organisées et un système de pointage des deux derniers points, déterminait l’ordre final. C’est ainsi que le copain Mitch Joel est le plus important influenceur mâle des médias sociaux canadiens et qu’Amber MacArthur est la plus importante influenceuse féminine des médias sociaux canadiens.

Voici la liste des gagnants selon Profectio

Most Influential Male in Social Media
Mitch Joel
Most Influential Female in Social Media
Amber MacArthur
10 Most Influential Men in Social Media
1. Mitch Joel http://www.twistimage.com/blog/
2. Cory Doctorow http://www.boingboing.net
3. Michael Geist http://www.michaelgeist.ca/
4. Darren Barefoot http://www.darrenbarefoot.com/
5. Paul Kedrosky http://paul.kedrosky.com/
6. Kris Krug http://kriskrug.com
7. Ilya Grigorik http://www.igvita.com/
8. Mark Evans http://www.markevanstech.com/
9. Brett Gaylor http://www.opensourcecinema.com
10. Ben Watson http://bitpakkit.blogspot.com/
10 Most Influential Women in Social Media
1. Amber MacArthur http://ambermac.com
2. Leesa Barnes http://marketingfit.com/
3. Michelle Blanc https://michelleblanc.com
4. Miss 604 (Rebecca Bollwitt) http://miss604.com
5. Jacqui Murphy http://blog.techcapital.com/
6. Rae Hoffman http://www.sugarrae.com/
7. Kate Trgovac http://mynameiskate.ca
8. April Dunford http://www.rocketwatcher.com/blog
9. Adele McAlear http://www.adelemcalear.com
10. Shannae Ingleton http://ilovewhatwomenwant.blogspot.com/

Autoliche 2.0
C’est avec joie et surprise que je me suis retrouvée en demi-finale et qu’il appert que je suis la 3e plus importante influenceuse féminine des médias sociaux canadiens.

Bon les concours c’est toujours de la merde, sauf si c’est moi qui gagne, évidemment. Je suis en outre honorée de figurer dans ce classement canadien-anglais, surtout que je blogue, que je twitt et que je Facebook en français. Ça me fait un gros velours d’être reconnue par mes compatriotes anglo-saxons. Mais ce que j’aime le plus de ce concours est que je ne me suis pas proposée moi-même, comme plusieurs des concours habituels le requièrent… Félicitation à tout les gagnants et à tout les sélectionnés et merci à ceux qui ont eu la bonté de voter pour moi (bon je vais faire une autre brassée de petites culottes afin de tenter de rester humble). . .

Dans les médias dernièrement et quiproquo

Quelques journalistes ont sollicité l’avis de votre serviteur dans les derniers jours, pour des sujets touchant mon domaine d’expertise. Tant qu’ils vont continuer de me téléphoner pour ça, j’en serai très heureux. La vie est étrange des fois et on en dit des choses…

Comme ce passage de l’article Soyez prudents en réseautant sur le Web de la journaliste Sophie Ouimet-Lamothe.

Un truc pour ne pas tomber dans le panneau: quand on met une information en ligne, toujours se demander si on est prêt à la partager avec un million de personnes.

«Qu'un million de personnes sachent que quelqu'un est allé à la pêche ce week-end, ce n'est pas nécessairement mauvais. Mais qu'un million de personnes sachent que quelqu'un avait trop bu en fin de semaine et qu'il était couché par terre en vomissant, c'est peut-être plus délicat», ajoute Michel Leblanc, spécialiste en marketing Internet.

Humm, est-ce que je veux réellement qu’un million de personnes lisent l’un de mes derniers billets? Pas sûr, pas sûr. D’un autre côté, je n’avais pas vraiment le choix et je me dois d’être conséquent avec moi-même. Vous remarquerez cependant que dans mes profils, il y a pas mal moins de photos tout d’un coup!

Il y a aussi l’article LinkedIn, un réseau social… pour les affaires, toujours de madame Lamothe.

«LinkedIn, c'est très bien pour les affaires. Cependant, de savoir qu'un de mes clients a vu tel film, par exemple, me permet d'élargir la discussion sur des choses plus personnelles», explique Michel Leblanc, spécialiste en marketing internet et auteur d'un blogue.

Finalement, dimanche, la journaliste du journal Le Soleil de Québec, me téléphone. En plein dans mes péripéties émotives reliées à ce fameux billet publié une journée auparavant, elle m’informe qu’elle est sur mon blogue et qu’elle aimerait m’interviewer. Déjà je suis un peu sur les nerfs parce que ça ne me dit vraiment pas de parler de ce billet qui m’as déjà assez sorti de tripe du ventre alors je suis vraiment sur mes gardes. Contre toute attente, elle veut m’interviewer sur l’affaire des balayeuses Dyson! Je n’en reviens tout simplement pas et je lui accorde avec grand plaisir l’entrevue en question.

C’est pourquoi l’expert en marketing Internet Michel Leblanc, lui-même blogueur, juge que l’opération n’est pas une réussite. «La firme aurait dû inciter les blogueurs à dire qu’il s’agissait de produits envoyés gratuitement pour faire des tests. Il faut être transparent quand on joue à ce jeu-là, sinon ça se revire vite contre nous.»

J’apporterais une petite nuance à ce paragraphe cependant. Oui l’exercice n’a pas été une réussite. C’était la première au Québec et je lève mon chapeau à Massy-Forget pour avoir osé l’expérience. Je crois cependant que le fardeau de la transparence revient plus aux blogueurs eux-mêmes qu’à la firme de relations publiques. Aussi, pourquoi s’insurge-t-on contre le fait que des bloqueurs aient des « freebies » alors que c’est pratique courante pour les journalistes? Les journalistes automobiles se font bien prêter des voitures et les critiques musicaux reçoivent des tonnes de CD. Ils n’en perdent pas pour autant leur crédibilité? J’avoue cependant que c’est beaucoup plus « limpide » de dire ce que l’on a eu avant ou après en avoir parlé.

MAJ

Il semble que la palme de la première initiative de RP avec les blogues revienne à Michelle Sullivan qui avait fait une campagne pour l’entreprise française A9 et pour le produit Gymglish. Cette initiative est documentée sur le blogue de Sylvain Carl qui était l’un des blogueurs visés par l’initiative.