Haro sur les mythes du commerce électronique (partie I)

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Étant donné la nature de notre firme, il n’est pas rare qu’on nous questionne sur le commerce électronique. Plusieurs de ces questions prennent pour postulat ce que nous considérons comme des mythes. Nous avons donc recueillis les 10 mythes des affaires électroniques les plus fréquents et nous vous expliquerons pourquoi ces postulats devraient être relégués aux oubliettes. Cet article est divisé en plusieurs parties. Vous trouverez ici les trois premiers mythes.

Voici les 10 mythes du commerce électronique

1. Les affaires électroniques se remettent difficilement de la chute des points com
2. Le B2C accapare la majorité des ventes sur Internet
3. Les affaires électroniques = vendre sur Internet
4. Un site informationnel n’engendre pas de retombées d’affaires
5. Il est dangereux de donner sa carte de crédit sur Internet
6. Le Web est un médium d’image
7. Une présence Internet ne sera pas efficace et rentable à moins d’investir des sommes considérables
8. Avoir un site transactionnel est la seule façon de vendre sur Internet
9. La publicité sur Internet n’est pas efficace
10. Être présent sur le Net suffit pour remplir le carnet de commande

Mythe 1 Les affaires électroniques se remettent difficilement de la chute des .com

Déjà en 1996, Forrester prévoyait des chiffres de ventes d’entreprise au consommateur (B2C) de l’ordre de $12,1 milliards US pour l’an 2000. À l’époque, plusieurs analystes avaient des prédictions tout aussi élevées et plusieurs critiques dénonçaient vertement ces chiffres comme étant largement trop optimistes. À la lecture du tableau qui suit, vous remarquerez que Forrester, tout comme les autres firmes, s’est effectivement trompé. Ces firmes avaient presque toutes sous-évalué de près de la moitié les ventes à venir. Vous remarquerez aussi que les ventes réelles entre 2000 et 2003 ont été marquées par une progression constante et significative. Ce fait démontre clairement que la chute des sociétés point-com n’a pas affecté significativement la poussée et l’adoption des affaires électroniques.

Année Prévisions Ventes réelles

2000 $ 12,1 $ 27,9

2001 $ 17,3 $ 36,9

2002 $ 28,8 $ 45,5

2003 – $ 86,9

B2C Ventes : prévisions 1996 vs. réelles
(Marché américain, en milliards) (*)

Mythe 2 Le B2C accapare la majorité des ventes sur Internet

Contrairement à ce que l’on serait porté à croire, c’est le commerce interentreprises (B2B) qui est le moteur significatif des échanges d’affaires électroniques. En effet, selon Statistique Canada (**), il y a eu pour 3,3 milliards $ de ventes B2C au Canada en 2002 pour 10 milliards en mode B2B. D’ailleurs, la prépondérance significative des ventes B2B par rapport aux ventes B2C est un phénomène généralisé qui se vérifie dans tous les pays.

Mythe 3 Les affaires électroniques = vendre sur Internet

Les affaires électroniques incluent certainement la vente de produits et de services sur l’Internet. Cependant, un grand nombre d’activités, autres que la vente, sont aussi inclues sous le vocable « affaires électroniques ». L’Office québécois de la langue française définit affaires électroniques comme étant un «mode de fonctionnement qui consiste à transformer les principaux processus commerciaux d’une entreprise, en y intégrant les technologies Internet».

Cette définition sous-entend que toutes les fonctions traditionnelles de l’entreprise sont potentiellement affectées par les affaires électroniques. À titre d’exemple, pour les ressources humaines, il est possible de faire du recrutement en ligne (e-recruting), du partage de connaissance en ligne, de la formation à distance (e-learning), de la gestion d’horaires en ligne, etc. Les autres fonctions, telles que la finance, l’approvisionnement ou les ventes et le marketing, sont aussi touchées de façon différente par une multitude d’applications et de procédés numériques. Il est important toutefois de comprendre que chaque entreprise, en fonction de ses produits et services, de son secteur d’activités et de sa configuration de modèle d’affaires, aura avantage ou non à développer certaines fonctions traditionnelles de son entreprise en version électronique.

À suivre.
(*) Source: Forrester Research 1996 et U.S. Department of Commerce Feb. 2003
(**)Source, Enquête sur le commerce électronique et la technologie, Statistique Canada, avril 2003

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