Hier je vous pointais vers une étude sur le Profil des internautes canadiens. Or, au Québec, il existe l’étude mensuelle l’indice du commerce électronique qui est mise à jour notamment par la firme SOM. C’est dans le blogue de SOM que je remarque (ils ont fait l’effort de comparer le Québec et le Canada) que le Québec est très en retard en matière d’achats en lignes.
(…)38 % des internautes canadiens auraient fait un achat au cours du mois précédent le sondage. Sachant que, selon cette même étude, 78 % des adultes canadiens seraient des internautes, ça signifie que 30 % de l’ensemble des adultes canadiens auraient fait des achats en ligne à l’été 2007. C’est essentiellement le double de ce que l’on mesure au Québec avec l’ICEQ… Ouch!
(…)
le tableau de la page 61 place le Québec comme bon dernier sur le plan canadien en ce qui a trait au pourcentage d’utilisateurs d’Internet… Avec 64 % d’internautes à l’été 2007, le Québec serait 19 points derrière l’Alberta qui revendiquerait la première place avec un taux de pénétration de 83 %. Selon ce même tableau, le Québec aurait même reculé de 4 points depuis 2004!
Mon chauvinisme québécois en prend un méchant coup. Snif, snif, snif… Je vais donc aller m’acheter quelque chose en ligne pour faire ma part. Ce sera peut-être une boîte de Kleenex…
Color me surprized / Colories-moi l’air surpris
C’était aussi ma première réaction Michelle! J’étais moi aussi plutôt déçu de ce constat.
Par contre, ça révèle qu’il ne faut jamais rien prendre pour acquis… on a encore des efforts à faire de mise en valeur des bienfaits d’Internet. Ça souligne que la mission de valorisation des technologies de mon ancien employeur, le CEFRIO, est encore d’actualité!
et que notre gouvernement provincial, contrairement à celui de l’Ontario par exemple, qui avait fait l’initiative Les clés du tourisme, pour aider les entreprises à aller en ligne, a encore beaucoup à faire pour aider les entreprises et les consommateurs à comprendre leurs avantages respectifs en matière d’efficacité, d’écologie (magasiner en ligne sauve de la gazoline)et de prix, par l’adoption des affaires électroniques. Ça confirme aussi que ma mission informelle de « vulgarisatrice du commerce électronique » a encore sa place pour quelques années…
Je vais dans les boutiques toucher et essayer les produits, mais j’achète sur internet car je suis cheap et ne supporte pas négocier. Ce serait génial que les boutiques aient les mêmems prix qu’online sans besoin de négocier.
Mais je ne pense pas qu’il faille s’attrister d’acheter plus dans des magasins qu’online, peut-être au contraire. C’est ce qui fait que les villes québécois sont plus vivantes que celles des autres provinces où chacun reste chez soi « en famille » comme ils disent.
En fait, mon commentaire ne se limitait pas seulement au commerce électronique, mais à la pénétration générale d’Internet dans les chaumières du Québec qui semble de nouveau bien en-deça de ce qu’on observe ailleurs au Canada…
Je trouve ça décevant qu’une proportion encore importante de nos concitoyens soient privés (ou se privent volontairement) de cette ouverture sur le monde.
Difficile de ne pas être d’accord avec ça. Il y a encore tellement à faire. Au moins ces chiffres peuvent donner une perspective menant aux changements… C’est à souhaiter que le plus de gens possible en soient conscient…
L’offre de sites de commerce en ligne québécois est très faible. Les plus gros commerces comme Archambault.ca ont des modes de fonctionnement dépassés. Pour le cas d’Archambault, il est lent, il ne suggère pas de produits selon nos achats passés et n’affiche toujours pas l’état en inventaire (disponible, délais back-order, etc.). Il a juste subi des relooking à travers les années.
En ce qui me concerne, les meilleurs destinations sont canadiennes ou américaines. La barrière linguistique bloquent une très grosse proportion de personnes à accéder à ces commerces.
Je me fie sur l’adoption lente de sites tels que Facebook, LinkedIn et Geni. Les abonnements à Facebook ont explosé lorsque la version française a été offerte. LinkedIn a une croissance lente au Québec tant et aussi longtemps que la version française ne sera pas disponible (c’est sensé être ce mois-ci ? youhoo il reste 9 jours!). Geni un de mes réseaux sociaux préférés incite les gens à inviter tous les membres de leur famille à l’arbre généalogique. J’ai de la famille dans plusieurs régions du Québec où l’anglais n’est entendu qu’à la télévision. Ils ne comprennent pas le but de ces sites à cause de leur lacunes linguistiques.
Ce qui ressort des commentaires reçus concernant l’achat en ligne (notamment ma mère!) est qu’ils n’ont pas confiance à acheter en ligne. J’ai l’impression que les médias ont tellement écorché le commerce en ligne, et Internet en général (nouvelles sur le vol d’identité, pirate informatique, etc.) que ça a marqué l’imaginaire collectif. À part une minorité qui se renseigne, qui connaît et comprend comment cela fonctionne, notamment ceux qui suivent ce blogue, les gens ne connaissent pas. Et ce qu’on ne connaît pas, on en a souvent une idée déformée de la réalité.
Ça va sûrement changer, comment ça changé dans plusieurs autres pays, comme la France, mais nous sommes clairement en retard par rapport au reste du monde.
Le processus d’achat débute généralement par la recherche d’un produit/service précis ou par un furetage sans objectif précis (lèche vitrine; beurk! je préfère magasinage). Malheureusement, l’expérience utilisateur est encore bien loin de nous faire abandonner les centres commerciaux au profit du Web: temps de chargement de page trop long, recherche non performante, catalogue en ligne éprouvant (Ikéa), ergonomie déficiente, information incomplète, pas à jour ou non conforme à ce qui est offert en magasin, rédaction de mauvaise qualité, accessibilité réduite et surtout, contenu non indexable (fameux sites tout en Flash).
Les services conseils en marketing web ne chômeront pas si les entreprises se décident à investir sérieusement dans leurs activités sur le web.
Je dis souvent à mes clients que pour ce qui est du commerce électronique, on y va entièrement ou pas du tout.
Souvent on voit des sites avec peu de fonctionnalités et peu d’intégration avec leur systèmes de mission (gestion d’inventaire, expédition, etc.). Les clients ont une expérience de magasinage mal renseigné qui peut les amener à douter de la fiabilité du site web et de la transaction en général.
Il faut absolument dire au client avant d’acheter qu’on a son produit en inventaire. Quand il achète il faut absolument lui dire quand il l’aura entre les mains. Il a cette expérience dans le retail traditionnel, pourquoi il n’a pas ce niveau d’information sur le portail web de la cie.
Suis assez d’accord sur le commentaire de Nicolas sur le fait que la langue est possiblement une barrière importante pour l’adoption et comme les entreprises d’ici n’ont pas de présence et bien on se retrouve dans une question d’oeuf ou la poule. Mais en attendant on prend du retard et les $ sortent du Québec…
Il est impératif que le gouvernement québécois se dote d’un plan numérique… On leur fait une petite lettre? De la part des Yulbizeurs?
Oui la langue est probablement un problème, l’accès haute vitesse dans les régions en est un autre. Mais il y a certainement plus que ça. Comme le soutiens Josée, la médiatisation néfaste, notamment à ce qui a trait au vol d’identité qui et à 95% un problème non-internet, ne dois certainement pas aider. Mais comme tu le suggères, ce serait peut-être une bonne question à poser à Yulbiz. Je vais d’ailleurs en parler au CA…
@Michelle: Si je peux me permettre je ne suggère pas une question pour le Yulbiz telle qu’à l’habitude mais je suggère plutôt écrire une lettre à Monsieur Charest de la part des participants au Yulbiz, au-bas de laquelle ceux-ci pourraient apporter leur signature, demandant un plan numérique pour les entreprises et les consommateurs québécois. Lettre que nous pourrons évidemment ensuite tous mettre sur nos blogues et envoyer aux médias en ligne et traditionnels… Question de voir si dans cette période pré-électorale il n’y a pas moyen de faire bouger un peu les choses (je suggère même faire le draft si le CA du Yulbiz est intéressé).
Quelle bonne idée! J’en parle cet après-midi au CA
D’accord avec le problème de langue. D’accord avec l’accès en région. D’accord avec le manque d’offre. Mais surtout d’accord avec l’impact médiatique négatif qui entretient la peur auprès d’une population qui possède une aversion historique et culturelle au risque, si minime soit-il!
Du point de vue d’un petit e-commercant comme moi, il est clair que le Québec est en retard sur l’achat en ligne. Je suis certes dans un marché de niche, mais je crois que les gens magasinent en ligne au Québec sur des gros sites comme futureshop, bestbuy, amazon ou autre. Une grosse partie des achats se fait aussi aux US.
On trouve peu de boutiques en ligne québecoise vraiment connu en dehors des gros joueurs et en dehors de marchés comme l’électronique, ou les biens culturels.
Qui peut me citer un petit site indé qui vendrait en ligne et qui soit vraiment connu dans des domaines comme l’habillement, le gastronomique, les ventes privées…
Autre raison: nous manquons de millionaires !
Google Study Finds Millionaires Prefer Efficiency of Web Shopping to Bricks-and-Mortar Stores for Luxury Purchases.
/…/In all, 95% of the 263 millionaires surveyed made their last luxury purchase online./…/ And generally, all the wealthy consumers in the survey who shop online spend more: $114,632 a year vs. $22,813 a year for those who shop in-store.
Extraits d’un article d’Advertising Age, 20 octobre 2008(http://adage.com/digital/article?article_id=131782).
Je suis surpris que peu de cas soit fait du facteur linguistique et local. Dans les social medias, c’est pas mal anglais, vous trouvez pas?
On est sur plein de sites cools où tout est anglais et/ou Français (as in from France). Moi ça me dérange pas, vu que je suis pas limité et c’est surement le cas des gens ici. Mais c’est plus complexe pour le mainstream d’embarquer. Si la population locale est rebuttée, je vois pas comment certaines entreprises « mainstreams » pourraient comprendre ces phénomènes. Facebook est admis maintenant parce que, effectivement, il y a une version française.
Mais comment vendre Twitter, par exemple? Déjà que certains de mes amis « branchés » saisissent mal le contexte et la portée du truc, comment devrait-on espérer que les gens embarquent. Déjà, s’ily avait une FAQ en français. Ou LinkedIn? C’est bien chouette quand t’es a fond dans la web, mais quand tes principaux contacts et/ou clients en sont encore au web 0.5, ça devient ardu. Surtout, si en plus il faut leur faire comprendre en anglais.
Le web doit toujours être une forme d’extension du réel et pour les gens d’ici, je pense que ça doit se faire par une place plus importante pour le français. Ca aiderait surement aussi à créer un lien de confiance
Quant au commerce électronique, je m’y connais moins mais je sais que, par exmeple, Desjardins aime pas vraiment des trucs comme PayPal, ça les rend nerveux on dirait. Comme diait un commentaire plus haut, on a VRAIMENT peur du risque au Québec. Mais des fois, il suffit de pas grand chose pour que le déclic se fasse….
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