Obama ouvre la voie du gouvernement 2.0
Alors qu’ici, nos partis politiques se demandent encore si ça vaut la peine d’être en ligne convenablement entre les élections, demain, le premier président américain valorisant le dialogue Web avec le peuple prendra le pouvoir. Dans l’article Le «cyberprésident» débarque sur la toile le 20 janvier à midi, on explique bien comment monsieur Obama aura un conseiller de choix et un militant avec du pouvoir, le peuple américain :
Cette recette de démocratie en ligne est déjà en action sur le site de l’équipe de transition, Change.gov, sur lequel les internautes sont invités à partager leurs idées concernant l’avenir du pays et à évaluer celles des autres. «Les idées les mieux cotées seront rassemblées après l’investiture dans un classeur, comme ceux que le président reçoit tous les jours de la part de ses experts et conseillers», explique Change.gov.
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«Les 25 parlementaires hostiles à la réforme de l’assurance maladie préparée par Obama pourraient se retrouver d’un seul coup face à 25 ou 30 millions d’Américains», présume Joe Trippi, directeur de campagne en 2004 du candidat à l’investiture démocrate Howard Dean, premier aux Etats-Unis à avoir utilisé l’internet comme outil politique à la présidentielle. «Ils vont se faire broyer», prévoit-il.
Mais qu’est-ce que le gouvernement 2.0?
(Via AAAliens, les explorateursduWeb et Gauravonomics qui cite Mark Drapeau) Le gouvernement 2.0 serait l’utilisation du Web par le gouvernement afin d’atteindre trois objectifs. Soit de partager de l’information interne, de créer puis nourrir une relation avec les entités non gouvernementales et de rendre le pouvoir aux citoyens. Gauvaronomics explique qu’il y aurait en fait cinq niveaux de gouvernement 2.0 :
Level 1. Allowing government employees and elected officials at all levels to access and use social media tools like blogs, wikis and social networks to connect with their constituents.
Level 2. The strategic use of social media tools like blogs, wikis and social networks by government agencies to achieve their objectives and solicit citizen feedback to improve their processes.
Level 3. A participatory platform that engages citizens in policy debates and voluntary service at all levels of the government.
Level 4. Open availability of all non-sensitive and non-personal government data so that citizens can use it and third parties can build web 2.0 mashups on top of it.
Level 5. Crowd-sourcing the government, party by institutionalizing a process that directly uses the aforementioned participatory platform as an important input into government functions, including policy formation.
Ellen Miller nailed it best when she said that transparency and communications are two different things in Government 2.0. Levels 1, 2, and 3 are about communications. Levels 4 and 5 are about transparency
Nous assisterons donc à des transformations majeures quant à l’utilisation du pouvoir et à son partage avec le citoyen via les outils Web et cette transformation démocratique qui débutera demain chez nos voisins américains, risque fortement d’avoir un effet d’entraînement sur les autres démocraties ouvertes de la planète. La question que je me pose encore, sommes-nous ici au Québec et au Canada dans des démocraties ouvertes?
Article publié le lundi, 19 janvier 2009 sous les rubriques Démocratie en ligne, Gouvernement électronique, Innovation, Médias sociaux, politique et internet et Web 2.0.