Ces entreprises et organisations qui ne savent pas qu‘on les aime (ou qu’on les haïs) sur les médias sociaux

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Deux expériences récentes me font réaliser (encore une fois) pourquoi il est important pour les individus et les organisations d’être sur les médias sociaux. La première est reliée à mon récent voyage sur la Côte-Nord. Comme cela m’arrive parfois, j’aime bien mettre en valeur (gratuitement) sur les médias sociaux, des entreprises que j’apprécie. Je l’ai fait à plusieurs reprises durant mon dernier voyage. En montant vers havre St-Pierre, nous sommes arrêtées au casse-croûte Chez VérHo. J’ai partagé le statut ici-bas sur mon profil Facebook, ma page Facebook, sur Twitter et sur mon Instagram.

À titre informatif, mes différents comptes sociaux ont plus de 100 000 abonnés. Disons que c’est une très intéressante publicité gratuite. Pourtant, aucune des entreprises que j’ai mentionné durant mon voyage n’a commenté mes statuts, fait de « j’aime » ou repartagé ces statuts. Je n’écris pas ce billet parce que je m’attends à des remerciements. J’ai fait ces statuts parce que cela me faisait plaisir de les faire. Cependant, j’observe qu’aucune de ces entreprises ne monitore les contenus qu’on fait sur eux et ne démultiplient gratuitement, la bonne publicité qu’on leur fait. Disons que ce sont là de nombreuses opportunités marketing qui passent dans le beurre. À la décharge du propriétaire de Chez VérHo, à notre retour, nous sommes arrêtées une deuxième fois pour commander leur excellente poutine. Lorsque je suis allée pour jeter les déchets qui restaient après notre repas, il m’a accosté pour me remercier de vive voix de leur avoir fait une si belle pub. Il en avait été informé par de la famille qu’il a à Victoriaville (à 530 km de là). Lui-même n’avait pas vu la publicité gratuite, mais on lui disait que la photo de sa poutine était très avantageuse.

La deuxième expérience me vient d’une MRC. Le DG de celle-ci voulait que j’offre des ateliers médias sociaux aux maires de la région, afin qu’ils puissent être convenablement équipés pour participer et être sur les médias sociaux. Certains maires de la région se sont vus menacés et l’un d’eux a même démissionné comme suite à du harcèlement en ligne. Ce type de problème est même devenu endémique au Québec. En conséquence, les différents maires refusèrent donc d’être formés ou même d’être présents sur les médias sociaux. Le problème avec ça est que même si les maires ne sont pas sur les médias sociaux, les critiques, la virulence et les insultes y seront tout de même. Il est évident que de ne pas être conscient de ceux-ci protègera les élus des répercussions psychologiques possibles de toute cette haine. Par contre, bien des récriminations peuvent être amoindries et même gérées adéquatement si on sait qu’elles existent et qu’on est habilité à faire de la gestion de crise. Par ailleurs, il peut aussi être très instructif et permettre des améliorations notables pour la municipalité, si on est au courant des problèmes. Et finalement, les élus, sans y être nécessairement eux-mêmes, se devraient d’avoir des employés entraînés à monitorer ce qui se dit à propos des élus et de la municipalité. Il est évident qu’il est toujours plus aisé à répondre à une critique chez soi (et ainsi l’amoindrir) que de ne pas y répondre et qu’elle se démultiplie comme une trainée de poudre.

“La connaissance est en elle-même puissance.”
Francis Bacon

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