Analyse de l’efficience des Associations Touristique Régionale du Québec, sur les médias sociaux

ERRATUM, Il manquait Tourisme Lanaudière dans la première analyse, Le tableau suivant a donc été remanié pour l’inclure. Cependant ça ne change rien au classement des 4 meilleures ATR sur chaque média social.

Pour compléter mon analyse des ATR sur les médias sociaux que j’avais débutés dans mon billet Classement comparatif de la présence médias sociaux des Associations touristiques régionales en 2011, voici une analyse de l’efficacité de ces mêmes ATR sur les médias sociaux.

Cette analyse a été effectuée grâce à l’outil eValue d’engagementLabs (et elle sera ma dernière de cette série avec EngagementLabs). Je précise aussi que Tourisme Mauricie et Tourisme Abitibi-Témiscamingue sont mes clients depuis plusieurs années, mais que divers autres ATR ont aussi été mes clients sporadiques. Notez aussi que seules les douze ATR les plus performantes ont été inclut dans ces analyses.

La beauté de cette analyse est qu’elle permet de benchmarker plusieurs joueurs de la même industrie. Par contre, ces joueurs n’ont de toute évidence pas tous les mêmes budgets ou les mêmes visions marketing internet. Il n’est donc pas possible ici d’introduire un « handicape » qui permettrait de jauger l’efficacité objective des ATR en fonction des budgets qu’ils mettent à la disposition de l’atteinte de leur performance médias sociaux. Aussi, il est surprenant d’observer qu’à certains égards, de petites ATR sont beaucoup plus performante que les grosses pour certains critères d’interactions numériques. Je vous laisse le soin de décortiquer les tableaux et d’identifier que certains joueurs sont étonnamment concurrentiels, ou poche.

Le classement par média social

Meilleure evalue sur Facebook

Tourisme Montréal
Tourisme Mauricie
Tourisme Gaspésie
Tourisme Charlevoix

Meilleure #evalue sur Twitter

Tourisme Outaouais
Tourisme Saguenay Lac-St-Jean
Tourisme Montréal
Tourisme Mauricie

Meilleure #evalue sur YouTube

Tourisme Saguenay Lac-St-Jean
Tourisme Îles-de-la-Madeleine
Tourisme Chaudière Apalache
Tourisme Abitibi-Témiscamingue

Bravo à tous les vainqueurs et une grosse bise particulière à mes clients 🙂

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Dans ma clientèle, j’ai beaucoup d’associations touristiques régionales et autres associations de toutes sortes. Or, plusieurs d’entre elles (pour ne pas dire toutes) se posent LA question existentielle à laquelle fait face une association qui veut faire du Web 2.0 et du Web efficace en général.

Ne devrions-nous parler que des membres payants de l’association?

Pour illustrer cet exemple, parlons de l’association touristique régionale de St-clin clin des meumeu. Dans cette région, il y a 546 restaurants, mais seulement 67 payent leur cotisation pour faire partie de l’association touristique dont le but premier est d’attirer les touristes dans la localité. Sur le site Web de l’association, faut-il ou non parler de ces méchants restaurateurs qui n’ont pas la vision de contribuer financièrement à l’essor de leur région touristique? Qui plus est, l’association devrait-elle parler d’autres activités ou attraits non homologués, homologables ou non-contributeurs financièrement au fond commun de promotion de la région?

La réponse sans équivoque est oui! Pourquoi?

Je me rappelle ce voyage sur le pouce de Québec à Los Angeles (aller-retour). À chacun des gentils automobilistes qui me prenaient à bord, je demandais : Qu’est-ce qui est vraiment intéressant dans votre coin et qui n’est pas sur les cartes touristiques? Ils me répondaient avec un entrain peu commun et me faisaient découvrir des chutes fantastiques, des arbres légendaires, des points de vue époustouflants et des attraits insoupçonnés. Je me souviens encore de ce petit bar dans la localité de Butte au Montana, ou m’avait emmené un Mexicain qui chiquait du tabac dans son vieux pick-up. Le barman avait 70 ans, le lieu était éclairé de lampes au gaz et il donnait le change avec des pièces rondes de 50 sous. Je me trouvais transportée dans le Far-Ouest d’il y a cent ans. Le barman me prêta un chalet de chasseur pour passer la nuit et au lever, je me trouvais dans une vallée d’une beauté si enivrante, que je restai assise là durant trois heures, simplement à admirer le paysage. Mais voilà, ce bar, cette vue exceptionnelle et cet endroit des plus pittoresque pourraient certainement en inspirer plusieurs, mais ils ne seront jamais inscrits où que ce soit, à moins que l’organisme chargé de la promotion touristique de cette région, n’ait réellement compris ce à quoi peut servir le Web.

Pour revenir à St-Clin clin des meu-meu, ils pourraient facilement faire une liste de tous les restaurants de la région et mettre en évidence ou donner plus de visibilité (avec logo, photo ou menu) aux restaurateurs qui paient l’association. Ainsi, ils ne donneraient pas l’impression aux visiteurs potentiels que la région ne compte que 67 restaurants (alors qu’ils en ont en fait 546). De plus, l’association et St-Clin clin pourrait faire un blogue et parler de tous ces attraits intéressants qui sortent des sentiers battus et donnerait ainsi une perspective humaine et inusitée aux visiteurs potentiels. Qui plus est, en parlant d’attractions non subventionnées de l’association, peut-être que des visiteurs iraient les voir et leur mentionneraient qu’ils y sont à cause du site, les incitant par le fait même à payer pour jouir d’une visibilité encore plus grande. Finalement, le Web est un médium de partage. Plus on donne plus on reçoit. Cette philosophie d’ouverture doit se faire aussi dans ses pratiques d’affaires.

En guise de conclusion, une association touristique d’importance (qui fait payer des cartes de membres aux utilisateurs) se questionnait sur la baisse des ventes des cartes de membres puis, se vantait d’être l’une des associations de voyageurs les plus importantes du monde. Je leur répondis qu’ils se trompaient royalement. Que la plus importante association de voyageurs du monde était TripAdvisor et que ça ne coûtait rien pour en faire partie. De plus, je leur démontrai la richesse des informations qui y étaient disponibles et les incitai à en faire encore plus.