Pour un Québec lucide, quelques suggestions

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C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pris connaissance du Manifeste Pour un Québec Lucide qui est apparu le 19 octobre dernier. Finalement, monsieur Bouchard et son équipe, disent haut et fort ce que plusieurs personnes pensent tout bas ou n’ont tout simplement pas la lucidité d’entrevoir. Il y a cependant d’autres avenues qui pourraient certainement enrichir le débat.

Au niveau économique, j’ai déjà plusieurs fois répété le recul important du Canada (et du Québec) en matière d’économie numérique. Cette économie, étant dématérialisée, est propice à l’infiltration des forces économiques extérieures (voir le billet Assitons-nous à l’américanisation du tourisme en ligne au Canada) mais elle pourrait tout autant nous permettre une percée et une génération de revenues substantielles, si nous la développions à notre profit pour à notre tour, envahir les marchés extérieurs.

Toujours, sur le plan économique, le Brésil est en train de se mettre sur la carte mondiale des TI grâce à sa vision innovatrice de l’utilisation des codes sources ouverts à des fins de votation électronique, de mise en place du gouvernement en ligne et de l’outillage de ses entreprises avec ces outils gratuits. Qui dit outil gratuit ne dit pas absence de revenue. L’expertise acquise, devient un instrument de génération économique interne et externe importante. Cette expertise s’exporte hors des frontières et plusieurs entités gouvernementales ou non, sont prêtent à payer cher pour l’acquérir. Tout comme CGI, SNC-Lavallin ou le Cirque du Soleil sont devenus des stars internationales grâce à l’innovation, il serait possible que le Québec utilise ce nouveau paradigme informatique pour se positionner comme meneur de ce qui deviendra la réalité informatique de demain.

Sur un autre chapitre, le manifeste touche avec justesse la question de l’Or bleue. À juste titre l’hydro-électricité pourrait devenir une source de revenus beaucoup plus importante pour notre avenir économique que ce qu’elle n’est déjà. Je crois cependant qu’au même titre, cette ressource « l’eau » pourrait aussi générer des revenus importants si nous la taxions convenablement ou encore si nous la nationalisions. Pourquoi les multinationales telles que coca-cola (lire Naya) engrangeraient-elles d’importants profits en utilisant gratuitement notre ressource collective sans pour autant payer de redevances? L’eau ne se vent-elle pas déjà plus cher que le pétrole?

Finalement, le carnetier Éric Baillargeon relève avec justesse les faux pas technologiques de la mise en ligne de ce manifeste. Il est heureux de constater que National est très efficace pour les relations publiques traditionnelles, mais il est triste de voir qu’en ce qui concerne les relations publiques et le marketing Internet, ils ne sont pas trop forts. Ce manifeste aurait pu jouir d’un auditoire international beaucoup plus efficace. Dommage.

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