La semaine dernière Google a mis en ligne plusieurs nouveautés dont Google trends, qui ont défrayé les chroniques de plusieurs blogueurs et médias. L’un des billets les plus éclairés sur le sujet vient de Martin Lessard (l’intello de la blogosphère d’affaires québécoise) qui soulève à juste titre les questions de la granularité restreinte de l’outil. Google Trends est certes un outil précieux pour les analystes de marché, les spécialistes du SEM et SEO et même pour les stratèges d’affaires et les spécialistes des relations publiques. En effet, il nous est maintenant possible de vérifier la montée d’une expression, du nom d’un produit et de bien d’autres choses encore, dans le temps, de manière comparative et en relation avec certaines nouvelles qui sont répertoriées sur Google. Quoique pour le français les fonctionnalités ne soient pas des plus performantes, l’outil est tout de même intéressant. En conjonction avec Google Finance, il est même possible d’entrevoir l’évolution d’un stock ou d’une technologie. Sur ce point, Yahoo! a déjà poussé l’expérimentation jusqu’à créer une bourse virtuelle où ce type d’information est mis en corrélation de manière directe.
Pour revenir à la question de granularité, grâce à Google Analytics, je peux savoir dans le détail, qu’elle grande firme (grâce à l’adresse IP) de quelle ville, s’intéresse à quelle contenue de mon blogue, avec quels mots clés ils se sont intéressés au blogues et bien plus encore. La question que cela soulève est donc pourquoi cette granularité n’est-elle pas disponible sur Google Trends? L’autre question plus pernicieuse est que fait Google de ces informations qu’elle possède sur l’ensemble de marché mondial? À titre d’exemple, Google sait exactement le nombre de requêtes, le type de requêtes, les infos cliquées, etc. de plusieurs grandes entreprises de la planète y compris celles de ses potentiels compétiteurs, clients ou détracteurs. Par exemple, Google peut facilement isoler les requêtes des parlementaires ou des grands bureaux d’avocats qui l’affrontent dans divers dossiers et ainsi suivre l’évolution de leur démarche intellectuelle dans une période de temps très précise. N’est-ce pas là des outils qui auraient avantage à être partagé avec tous? Le Web est à mon avis la somme physique du conscient et de l’inconscient planétaire. Google de même que Yahoo et MSN sont au cœur de ce cerveau et ils font des scans continus de son activité cérébrale. Comme le dit si bien Didier Durand cité par Lessard, Google trend est l’une des bases de donnée des intentions planétaires.
Correction : La citation « bases de donnée des intentions » vient du livre The Search de John Batelle et est reprise par Didier Durand. Une précision qui me viens d’oeil de linx.
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