L’interaction usager, est-ce le critère déterminant du Web 2.0?

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Comme suite à un billet précédent, Tourisme en ligne et Web 2.0, le commentateur assidu Brem, me pose la question :

Je croyais qu’un élément primordial pour qu’on puisse penser utiliser “l’appellation” 2.0 c’est l’interaction avec l’usager… je me trompe?

Voici donc, la suite de la discussion pour le bénéfice de tous. Outre Brem et moi-même, cette discussion implique aussi Houssein et mon billet précédent, Qu’est-ce que le Web 2.0

Je ne crois pas que l’interaction avec l’usager soit le seul critère. Voici d’ailleurs mes critères:

1- Des services à extensibilité rentable plutôt que des logiciels emballés
2- Le contrôle d’une base de données unique, qui s’enrichit à chaque utilisation et usager supplémentaire
3- Faire confiance aux utilisateurs comme codéveloppeurs
4- Exploiter l’intelligence collective
5- L’utilisation de l’effet multiplicateur du concept de la longue queue, pour le service clientèle
6- Des logiciels utilisant plus d’un type de périphérique (PDA, téléphone, ordinateur personnel, etc.)
7- Modèles d’affaires, de développement logiciel et interfaces utilisateurs allégées

L’idée de mash-up qui ne fait pas parti intégrale de cette liste est aussi à mon point de vue, une autre caractéristique du Web 2.0. Ainsi, Remax avec son mash-up de la BD des maisons à vendre avec GoogleMap, est une utilisation très Web 2.0 et les utilisateurs n’ont aucun mot à dire. Tout comme pour Google, l’apport des utilisateurs en tant qu’expérimentateur qui améliore passivement le logiciel par son utilisation répétée de l’outil, est très Web 2.0 et ils n’ont pourtant pas réellement mot au chapitre. Je ne crois donc pas que les critères soient exclusifs.

brem

Je ne comprends pas bien ton no. 5… qu’est-ce que le concept de la longue queue? :-/

Traduction de l’expression The Long Tail de Chriss Anderson de Wired dans l’article The long tail, Wired, oct. 2004.

Ma définition : La longue queue est le terme décrivant l’observation qu’il existe une forte demande pour des produits numériques généralement inconnus, voire obscurs. En effet, Anderson a été le premier à faire remarquer que 50% du chiffre d’affaire d’Amazon, venait de titre qui ne faisait pas parti des 130 000 titres les plus populaires de leur catalogue. 80% des ventes de Netflix se font par des titres qui ne font pas parti des 3000 films les plus loués chez blockbuster. Il y a donc une économie importante de matériel numérique inconnu et obscur. Si vous mettiez les ventes de ces titres sur un tableau, vous obtiendriez donc une très longue queue.

Houssein

D’après moi, le concept de “long tail” en tant que modèele d’affaires en 3 prémisses :
1/ une très grande capacité de stockage à un cout très faible (voir presque nul dans le cas des biens numériques ou des intermédiaires tels eBay)
2/ une capacité de distribution à grande échelle à faible coûts
3/ un catalogue de produits aussi grand et diversifié que possible

D’accord avec tes prémisses Houssein

brem

Merci infiniment vous deux!

Ya pas de quoi Brem. Lorsque je ne serai plus capable de répondre aux questions de mes chers lecteurs, je fermerai les commentaires tous simplement. En attendant, c’est gentil de me remercier, mais c’est la moindre des choses que je prenne le temps de te répondre…

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Commentaires

  1. brem

    Je suis commentateur assidu ou compulsif chronique? Ça fait rien, tant que je ne dis pas que des trucs idiots! 🙂

    brem, merci encore.

  2. Christian Aubry

    J’aimerais verser à ce dossier une présentation sans prétention de Clément Hardoüin, un jeune chef de projet Web français qui l’a donné, en janvier dernier, à W3Québec. J’aime beaucoup la façon dont il a cherché à définir le Web 2.0 par exclusion de ce que celui-ci n’est pas; le fait qu’il se soit aussi intéressé aux technologies sous-tendant la bête et aux enjeux qui s’y rattachent. Pour finir, et sans occulter les aspects sociaux, il propose que «le web 2.0 se donne comme objectif ultime de passer d’une logique de document à celle d’application web». C’est intéressant, non ?

  3. Blogue marketing interactif de l’Association marketing de Montréal et du Publicité Club de Montréal » Blog Archive » eMarketing 2.0 (partie 1)

    […] Web 2.0 et marketing Évidemment, nous avons tous notre propre définition de ce qu’est le Web 2.0. Une définition plus complète s’articulerait autour de grands principes plutôt théoriques : services à extensibilité rentable plutôt que logiciels emballés, contrôle d’une base de données unique, qui s’enrichit à chaque utilisation et usager supplémentaire, etc. […]

  4. eMarketing 2.0 (partie 1) | Blogue professionnel de Guillaume Brunet

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