5 conseils aux marqueteurs de Second Life

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Mon ancien associé Guillaume Brunet, s’inquiétait des retombés marketing d’une présence dans Second Life dans son billet Et si Seconde Life était entrain de répéter une mauvaise partie de l’histoire du Web. Il y citait Raz Schionning, directeur Web pour la populaire marque de vêtements American Apparel.

« It may be more interesting as a concept than a reality at this time. »
et
« We haven’t quite figured out how to make good use of it, and I’m not sure anybody has. »

Le problème avec monsieur Schionning est qu’il semble parler des deux côtés de la bouche. Dans un article de ce matin de MarketingSherpa il dit plutôt :

“We’ll probably be close to breaking even for the total investment for the first year — and we’ll be very happy with that result — because this was really about getting the brand into the space before everyone else is already there,”

Humm, quelque peu contradictoire, n’est-ce pas ? On y apprend aussi que depuis juin 2006, ils ont déjà vendu plus de 10000 t-shirts virtuels en plus de générer des ventes dans leur site Web traditionnel. Tout cela s’en parler des retombés médiatiques. Ils ont ouvert leur magasin SL en juin 2006. Selon leurs propres archives de presses, en 2004 ils ont eu 30 articles majeurs, en 2005 23 articles et en 2006, 41. Tout cela sans parler de la couverture TV, radio et de la presse internationale, local et canadienne.

Pour revenir à l’article de MarketingSherpa, ils offrent cinq conseils à méditer avant de décider de plonger dans Second Life, ou dans un autre univers immersif virtuel (traduit ici librement).

1 – Il est important de comprendre …

…le contexte et les us et coutumes de l’univers dans lequel vous voulez investir. Les marqueteurs devraient passer du temps à visiter eux-mêmes ces mondes, à dialoguer avec d’autres avatars, à explorer et à participer à des événements virtuels. Ils découvriront que les personnes derrière les avatars ne réagissent pas de la même manière que dans la vraie vie. Vous pouvez aussi, suivre mon blogue qui fait déjà ça pour vous!

2 – Les marqueteurs doivent réaliser que les univers virtuels sont basé sur une population mondiale laquelle la segmentation géographique et sociodémographique ne s’applique pas. Les utilisateurs viennent de tous les continents et leurs comportement, langage et processus communicationnels seront différents.

3- Malgré que Second Life ai un aspect ludique indéniable, ce n’est pas un jeu. Il n’y a pas de points, d’objectifs ou de monstres à tuer. C’est en fait une plateforme sociale qui permet aux individus de s’évader de leur quotidien, de réseauter, de voyager et de prendre part à de multiples types d’activités.

4 – Il est encore tôt pour une marque, d’établir une présence massive dans Second Life. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faille pas y aller, expérimenter. Mais avant d’acheter, de vendre ou de publiciser dans l’univers, ils devraient plutôt permettre l’appréciation de leur marque par les avatars, en fournissant aux résidents, des solutions à leurs problèmes actuels. Par exemple, fournir des infos, des conseils et des moyens de protéger les droits d’auteurs des créateurs de Second Life.

5 – Les marqueteurs doivent tenter de ne pas nuire à l’économie locale qui existe dans Second Life. Par exemple, il y a une industrie naissante de construction d’automobiles virtuelles. Un manufacturier qui irait dans Second Life donner ses automobiles virtuelles, se ferait certainement de nombreux ennemis parmi les créateurs les plus importants de Second Life. Il serait plus astucieux de vendre ses voitures, mais de développer un réseau de concessionnaires avec les résidents de SL qui pourraient ensuite faire de l’argent et promouvoir les marques des manufacturiers, tout en ayant le loisir de modifier et personnaliser ces mêmes voitures.

Pour comprendre d’autres raisons positives à la présence d’une marque dans Second life, je vous suggère de relire mon billet Le 3D est le futur du Web.

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Commentaires

  1. jeanjacques

    Bonjour Michel,
    Je viens de découvrir votre blog qui est vraiment excellent.
    Cet article concernant les conseils marketing dans second life est vraiment clair et synthétique.
    Merci!

  2. Administrator

    Vous êtes gentil. C’est moi qui vous remercie

  3. coro

    Bonjour
    Je vois que vous parlez d’American Apparel, j’aurai aimé savoir si vous aviez une hypothèse sur la fermeture de la boutique dans SL.
    En fait je fais mon mémoire de fin d’études sur les opportunités marketing pour une entreprise de venir s’implanter sur SL et je voulais faire un point sur le fait que la première marque de vêtements à s’être implanté à fermé un an après. Le communiqué de presse sur le site d’American Apparel n’est pas très explicite.
    merci encore

  4. Administrator

    Mon hypothèse est qu’ils n’ont pas fait de monitoring de leur RP en ligne. Ils ont fermé par manque de vision et pour un ROI qu’ils n’ont probablement pas été capable d’estimer hors des ventes en ligne…

  5. coro

    Je vois tout à fait ce que vous me dites.
    Ou autre hypothèse, malgré le fait que la boutique soit fermée, AA continue à payer l’île donc maintient sa présence dans SL ce qui lui permet de bénéficier d’une communication qui touche des gens du monde entier pour un coût très faible (environ $15000 de frais entre la construction, l’hébergement… soit le prix d’une pleine page d’un grand quotidien français).
    De plus, bénéficiant de l’avantage pionnier, AA sait que si elle ré-ouvre sa boutique sous un nouveau concept on reparlera forcément d’elle (presse, blogs…).
    Donc peut-être que les ventes sur SL n’avaient pas tant d’importance que cela, le plus important étaient juste que l’on parle de la marque.