Les transformations de la presse

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Les PMB (Print Measurement Bureau) sont sortis et font état d’une baisse moyenne du lectorat des médias imprimés québécois allant de 2 à 25%. Il semble même que ce phénomène soit observé ailleurs qu’au Québec. Ainsi, le blogue Mediacafé note une diminution sensible du lectorat des médias ontariens, des journaux indiens et polonais. La vague frappe même les USA où le magazine Première ne sera plus disponible que sur le Web et même le prestigieux New York Times se prépare à la disparition de son édition papier :

“Sulzberger says the New York Times is on a journey that will conclude the day the company decides to stop printing the paper. That will mark the end of the transition. It’s a long journey, and there will be bumps on the road, says the man at the driving wheel, but he doesn’t see a black void ahead”

Pouvons-nous parler de transformation des medias écrits?

Cela me semble évident et inéluctable. D’ailleurs, il y a quelques mois de cela, j’étais grandement surpris qu’un blogueur de 23 ans, ingénieur de formation et poursuivant ses études au MIT, m’admette candidement n’avoir jamais acheté un journal de sa vie et préférer prendre ses nouvelles directement du Web! Serais-je un dinosaure, moi qui lis religieusement, au moins un journal chaque jour et 5 à 6, les jours de week-end?

Il n’est donc pas surprenant de voir apparaître les journalistes blogueurs, l’utilisation de la vidéo dans des médias autrefois strictement texte tel que dans LesAffaires.com et la naissance de sites médiatiques sociaux à la EspaceCanoë.com. Nous voyons même les groupes de presse s’intéresser aux univers immersifs virtuels tels que ce que fait Reuters ou Wired dans Second Life. L’ébullition et l’expérimentation tout acabit de la presse est donc palpable. Il en est ainsi aussi de ses modèles d’affaires. Certains médias opteront pour la publicité en ligne, la commandite, l’abonnement, l’affiliation, la vente d’archives, la licence, la vente directe, la location ou vente des infos personnelles (marketing de bases de données) et même la création de revenus hors du média comme l’organisation d’événements payants liés au domaine d’expertise du média. Les modèles d’affaires sont donc en mutation et plusieurs nouveaux moyens de capitaliser les salles de nouvelles seront mis à l’essai. L’un de ces moyens, suggérés par journalism.org , dans son rapport annuel The State of the News Media 2007, est la croissance de l’utilisation de la vidéo en ligne.

(…)For instance, figures from comScore Networks, which combines both survey research and a panel of select viewers that give the organization permission to record their online behavior, found that the number of Americans viewing video online increased 18% from just October 2005 to March 2006. The study found that Americans consumed 3.7 billion video streams and around 100 minutes of video per viewer on a monthly basis.
What type of video are people watching? The most popular destination for online video viewers is weather, followed by entertainment and then music videos. News and current events video was considerably lower on the list, according to the OPA survey.

Peut-être est-ce que cette utilisation de la vidéo sera la bouée des médias écrits ? Qu’en pensez-vous?

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