Virginia Tech et le débat sur les armes

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Sur Radio-Canada, on peut lire le texte « Fusillade à Virginia Tech: Relance du débat sur les armes ». J’ai deux questions. Est-ce qu’on devrait lancer un débat sur les machettes qui ont pourtant fait 800 000 morts au Rwanda? Est-ce qu’on devrait lancer un débat sur le contrôle des engrais qui servent à concocter des bombes artisanales?

Il me semble que l’on devrait plutôt investir massivement dans les études anthropologiques et psychologiques pour comprendre les motivations meurtrières des assassins et commencer à travailler sérieusement sur les causes de ces folies violentes. Mais je dis peut-être n’importe quoi.

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Commentaires

  1. Philippe Martin

    On pourrait quand-même se poser la question de savoir pourquoi cela se passe aux États-Unis répétition et nulle part ailleurs.

  2. Administrator

    Ça c’est qand même passé 3 fois à Montréal. Fabrikant, polytechnique et Dawson…

  3. Stephane Z.

    Tu oublies la possibilités d’écraser une dizaine d’enfants à la sortie de l’école avec un Hummer. On pourrait donc aussi interdire la voiture qui fait des milliers de morts par an… ça ferait ma journée !

    Mais pour répondre de manière plus réaliste :
    – les engrais n’ont pas pour fonction première de tuer
    – Pour faire une bombe ayant un minimum d’impact il faut beaucoup d’engrais. C’est pas discret. Pour preuve : les apprentis terroristes de TO qui se sont fait piéger avec ça.

    Une arme à feu :
    – c’est fait pour tuer
    – c’est assez discret
    – ça permet de tuer de nombreuses personnes en peu de temps et à distance
    – ça s’utilise sur un coup de tête (inutile de préparer un long et complexe stratagème pour l’utiliser)

    Tu peux faire toutes les études que tu veux, tout le monde rêve d’un monde parfait où tout le monde il est heureux (de fait, les Suisses ont tous une arme je ne crois pas qu’il y ai de telles tuerie) mais le plus simple reste encore de limiter les possibilités de passage à l’acte. Si tu ne laisses d’autre choix à de telles personnes que d’utiliser une machette mettons, je suis assez persuadé que le résultat sera moins à même de faire les manchettes pour le nombre de morts….

  4. Administrator

    Les machettes ont fait tout de même 800 000 morts! Pour les Hummers, en plus d’éviter les tueries, ça ménagerait la couche d’ozone…

  5. Philippe Martin

    Serais-ce alors un phénomène spécifique à l’amérique du Nord?

  6. Administrator

    Philippe, c’est peut-être le cas? Je ne sais pas….

  7. Stephane Z.

    Je ne suis pas certain que l’on puisse comparer l’usage de la machette dans le contexte d’un génocide avec ce qu’on peut en faire dans le cas d’une personne qui a perdu l’esprit et qui cherche à faire le plus de dégat à la société. Mais il ne tient qu’à toi de faire la démonstration que c’est aussi efficace qu’une arme à feu…

    (Quant au fait que c’est une spécifité nord-américaine, il y a clairement une prévalence si on compare par rapport à l’Europe où certains cas se sont produits, mais pas avec une telle fréquence)

  8. Administrator

    Cher Stéphane,

    L’idée finalement c’est que ce n’est pas les armes, machette, Hummer, carabine ou encore pistolet comme c’était le cas à VT qui incidemment ne fait pas parti des récriminations habituelles contre les armes semi-automatiques, mais plutôt les hommes et leurs folies, qu’il faut traiter. En déplaçant le débat contre les armes, on oublie souvent d’allouer des ressources pour traiter et prévenir ce genre de situation au niveau psychique et social. On a déjà dépensé plus d’un milliard de dollars pour le contrôle des armes à feu au Canada et nous avons tout de même eu Dawson par la suite. Un milliard de dollars en recherche et intervention psychosociale ça ferait une méchante grosse différence.

  9. Stephane Z.

    Je ne suis pas convaincu. Un fou qui pète un câble ou au contraire une personne qui hourdit durant des mois une descente dans une école pour faire le maximum de victimes, ce ne sont pas forcément des choses qu’il est possible de prévoir à moins de passer tout le monde à la psychothérapie… et encore.

    Ce qui est bien dommage aux Canada et aux USA, c’est que les armes à feu sont tellement présentes qu’il semble normal d’y accéder pour se défendre… contre ceux qui en ont. Dans la plupart des pays européens, étant donné qu’il y a toujours eu un contrôle plus strict, la question ne se pose pas : personne n’en veut. Oui il y a du marché noir, oui si tu veux un gros gun tu peux en avoir un, mais c’est nettement plus difficile et globalement ça rend la population plus sereine de ce point de vue.

    Je suis désolé mais personnellement je n’accepterai jamais que des armes faites pour tuer soient disponibles dans le commerce. C’est un non-sens. C’est peut-être simpliste comme façon de voir, mais en tant que société ça me semble difficilement acceptable.

    (Concernant les “tueries” en Europe, il me vient à l’esprit celle de Nanterre en 2002 où un forcené a débarqué durant le conseil municipal et fait 8 morts est un exemple que ce n’est pas spécifique à l’Amérique du Nord)

  10. Tuerie à Virginia Tech

    […] Attention, je ne dis pas que c’est parce qu’il est un garçon. Ni parce qu’il n’a pas de papa et de maman attentionné. Ni parce qu’il possède des armes. C’est comme une recette de muffin; les ingrédients séparément ne produisent pas necéssairement de résultat, mais le mélange de tout ça, oui, effectivement, ça peut produire un résultat. Désastreux. Michel Leblanc — Virginia Tech et le débat sur les armes Sur Radio-Canada, on peut lire le texte « Fusillade à Virginia Tech: Relance du débat sur les armes ». J’ai deux questions. Est-ce qu’on devrait lancer un débat sur les machettes qui ont pourtant fait 800 000 morts au Rwanda? Est-ce qu’on devrait lancer un débat sur le contrôle des engrais qui servent à concocter des bombes artisanales? […]