Le New York Times sera gratuit et Cyberpresse vide

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Dans la bataille sans merci que le Web livre aux médias traditionnels, deux médias importants sont aux antipodes dans cette bataille.

Tout d’abord, le New York Times ouvre son portail d’information au monde entier et le rend complètement gratuit. Depuis deux ans, certaines sections du Times étaient cachées ou pour y avoir accès, il fallait être un abonné du journal papier ou encore payer un abonnement en ligne. Ils se rendent maintenant compte que le modèle de revenus de la pub en ligne est beaucoup plus lucratif que celui des abonnements. De plus, en ouvrant tous son contenu, les moteurs de recherches devraient accroître sensiblement le trafic vers le site. De plus, le Times reconnaît l’apport essentiel des éditorialistes à la croissance du trafic sur leur site.

Many readers lamented their loss of access to the work of the 23 news and opinion columnists of The Times — as did some of the columnists themselves. Some of those writers have such ardent followings that even with access restricted, their work often appeared on the lists of the most e-mailed articles.
Experts say that opinion columns are unlikely to generate much ad revenue, but that they can drive a lot of reader traffic to other, more lucrative parts of The Times site, like topic pages devoted to health and technology.

Or, les éditorialistes font ce que font tout naturellement les blogueurs. Ils offrent de l’information qui est biaisée par l’opinion de l’éditorialiste. Pour ma part, j’ai des doutes de plus en plus grandissants sur la soi-disant neutralité journalistique. De dire « Israël attaque la Palestine » ou de dire « La Palestine attaquée par Israël » sont deux titres qui sont politiquement orientés. M’enfin…

De ce côté-ci de la frontière, l’équivalent québécois du New York Times est le journal La Presse et sa version numérique Cyberpresse. Or, ici, les différends syndicaux entre la partie patronale et les journalistes résultent en la fermeture de plusieurs blogues d’éditorialistes émérites (via le copain Tristan Péloquin qui ne dis mot sur son statut de blogueur, contrairement à Pat Lagacé)..

On constate donc deux réalités bien différentes d’adaptabilités au Web. Mais je viens de vous donner une opinion orientée et biaisée et je ne suis pas au courant des clauses syndicales des journalistes du New York Times. Donc, le parallèle dressé ici est incomplet et non journalistique. Non je n’ai pas vérifié mes sources, je n’ai pas téléphoné à la direction des deux médias pour avoir leurs commentaires et non, je ne suis pas un journaliste. Juste un gérant d’estrade qui observe ce combat entre le Web et le traditionnel…

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Commentaires

  1. serge TCHAHA

    Bonjour,

    J’ai personnellement eu l’occasion de réfléchir, de lire et de bloguer sur les impacts qu’avait le Web sur le modèle d’affaires des médias traditionnels. Plusieurs ont essayé et essaient de voir les opportunités et facilités que procurent le 2.0, c’est notamment dans cette optique là que l’hebdomadaire français L’Express, publie des éditoriaux non pas écrits mais audio-visuels de son journaliste vedette, Christophe Barbier. Les blogues et autres flux RSS sont d’autres façons d’attirer du trafic et de fidéliser la clientèle.

    J’ai peut être aussi un avis biaisé mais d’après moi médias écrits et Web ne sont pas incompatibles.

    À ceux qui ne l’auraient pas encore lu, je vous suggère la thèse professionnelle d’Alexandre CABANIS «Médias traditionnels et acteurs du Web 2.0 : vers la cohabitation ou la convergence des acteurs de l’information et du divertissement ?».

    Excellente journée et à bientôt.