Pour le français sur le Web

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Je ne suis pas la plus nationaliste, je n’écris certainement pas à la perfection et mes billets, twitts et statuts Facebook sont souvent pleins de fautes et de coquilles. Je suis cependant fière de prendre ma place sur le Web en tant que francophone. Je trouve ridicule de voir autant de francophones se positionner presque exclusivement en anglais sur ces médias. Oui je comprends les obligations de la loi du marché et je comprends qu’au Québec, on baigne dans une mer anglophone. Je comprends aussi que c’est à nous francophone, de parler anglais aux anglos puisqu’eux, ne font que très rarement l’effort de nous comprendre. Cependant, je fais ici un coup de gueule pour rappeler à mes collègues blogueurs, trwitteurs, Facebookiens et autres, que notre langue est belle et que nous sommes aux premières lignes pour la défendre et pour qu’elle prenne sa place sur le Web. C’est juste un élan du cœur en voyant tous ces twitts anglais, venant de francophones…

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Commentaires

  1. Martin Lessard

    Au fond, tu en as contre la “pasteurisation” (du nom de la célèbre institution française qui a décidé il y a 20 ans de ne publier qu’en anglais).

    La logique de communication voudrait que l’on utilise le code le plus répandu pour que le message dans chaque canal rejoigne le plus de destinataires.

    Choisir un code au lieu d’un autre modifie donc la portée du message et restreint ou augmente l’audience. Dur, dur.

  2. Administrator

    Martin, si on suit la logique d’utiliser le code le plus répandu, s’en est fait du français…

  3. Martin Lessard

    À première vue, tu as raison : le code le plus utilisé remporte tout la mise. Dans les faits, on voit bien qu’il y a autre chose. Sinon c’est le chinois qui devrait dominé (un terrien sur 5 comprend ce code).

    Le facteur culturel entre en ligne de compte. D’où la défense du français. Mais les individus sont laissés à eux-même: s’auto-promouvoir dans la sphère la plus large possible (et faire perdre le français) ou protèger le français (et réduire sa sphère d’influence). Dur, dur…

  4. French & Technology | Montreal Tech Watch

    […] Michelle Blanc writes: Je suis cependant fière de prendre ma place sur le Web en tant que francophone. Je trouve ridicule de voir autant de francophones se positionner presque exclusivement en anglais sur ces médias. […]

  5. ipub

    SOLIDARITÉ POUR LE RAYONNEMENT DU FRANÇAIS.

    Comme vous le savez je suis depuis 2 semaines sur un champs de batailles de la langue: la France.

    L’anglais (pire l’américain) est ici une mode, un produit de grande consommation, un style de vie oh grand dam des défenseurs de la langue.

    La question de l’écriture englobe une problématique plus grande: celle de la disparition des cultures au profit d’un modèle de pensée destructeur et purement capitaliste.

    Le français a toujours été la langue des arts, de la philosophie et une véritable source d’inspiration par la richesse de son langage.

    Martin ne laissons pas sous prétexte de couvrir un plus large public, disparaitre le véhicule des valeurs québécoises et francophones.

    Au contraire invitons les francophiles et les non francophones à participer à la re-découverte de cette langue. (outils d’apprentissage, apprendre par le jeu, outils de traduction symétrique, audio dans texte genre Readspeaker)

    Chaque fois que tu apprends une langue, c’est un homme qui rentre à ton service

  6. Sylvain Carle

    Ou les deux. Pour le pragmatique nationaliste que je suis, je me base sur l’audience perçue de mon message… c’est pour cette raison que je fais toujours mes présentations en français à Montréal avec les “slides” en anglais. D’ailleurs je tente fortement d’ancrer le meme “montreal style” pour ce type d’accomodement tout à fait raisonnable! 😉

    Sur A Frog in the Valley, je blogue les sujets techniques en anglais et les trucs plus “société” ou industrie locale en français.Je rejoins donc la position de Heri sur ce point (1).

  7. Denis Canuel

    Good point 🙂

    Je considère justement la création d’un nouveau blogue pour couvrir mon domaine d’intérêt principal (la sécurité informatique) et je me demande justement quoi faire…

    Le faire en francais et rejoindre plusieurs clients locaux est un bon choix économique. Le faire en anglais et rejoindre plus de gens, qui ne seront cependant pas des clients, est un choix plutôt orienté vers la popularité (mon ego).

    Pour faire un clin d’oeil à Martin (il va comprendre), il faut que je choisisse entre être riche ou populaire.

    Tough choice, ca fait environ 2 semaines que je consulte mon mentor spirituel 🙂 Présentement j’opte pour le français. C’est Michelle qui va être contente. Cependant le marché Québecois n’est pas aussi mature qu’aux USA où pleins de lois font de la sécurité un marché bouillant.

    Hmm…

  8. S.Hamel

    Au fil du temps, j’ai eu quelques courriels, parfois peu sympathiques, de gens qui questionnais mon choix de blogger en anglais. D’ailleurs, si on regarde les tout premiers messages (octobre 2002!) sur immeria.net, on constate qu’ils sont en français. Mais le choix s’est imposé rapidement pour l’anglais car le domaine que j’adresse est très pointue. Et dans mon cas, ce fut très avantageux. Avec le temps, j’en suis venu à penser qu’à trop vouloir se protéger, on bâtit des barrières qui nous coupent du monde. La langue n’est qu’un des éléments de la culture. Je pourrais très bien ne vivre qu’en anglais et cela ne renierais en rien mes coutumes, mes croyances et mon histoire québécoise.

  9. Eve

    Bravo Michelle!
    Je ne peux qu’abonder dans ton sens! Qui pourra sauver cette magnifique langue qu’est le français, si ce n’est pas nous, francophones?
    Je comprends que la langue des affaires est souvent l’anglais, mais tout de même, sommes-nous obligés de nous y soumettre sans essayer de défendre nos racines?
    De plus, je trouve cela tellement triste de voir des amis dans Facebook communiquer en anglais quand je sais qu’ils sont québécois pure laine… Je me dis : mais merde, elle est où ta fierté?!

  10. A Frog in the Valley » Easier in smaller chunks

    […] (really) good reason to twitter in french (or blog c’est selon): Twitter-like microblogging seems a nice granularity for following thoughts […]

  11. Graeme

    D’accord avec vous 😉
    La plupart des anglophones que je rencontre parlent pourtant sans problème avec moi en français, ils préfèrent même. Alors c’est donc possible ? 😉