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Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

De la non-pertinence de Facebook dans un contexte d’affaires n’est pas un sujet nouveau pour moi. J’en ai parlé dans mes billets

Pourquoi Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie Web

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

La folie des entreprises avec Facebook

ainsi que dans plusieurs autres billets qui sont regroupés dans ma catégorie Facebook. Ce matin encore, Douglas Karr répète ce qui est l’évidence pour moi et plusieurs autres observateurs et praticiens du Web, mais semble encore être « le rêve idéalisé » de certains clients. De faire de la publicité peut certainement être une avenue intéressante, mais d’avoir une page ou un groupe Facebook, n’est pas aussi extraordinaire qu’il n’y paraît. Les raisons sont nombreuses et celles soulevées par Karr dans son billet 8 reasons marketers can’t trust Facebook, sont particulièrement éloquentes. En voici une traduction adaptée librement :

  • La hiérarchie du contrôle administratif d’une page est brisée. Le contrôle d’une page Facebook se fait par un individu. Si c’est un employé qui démissionne ou est congédié ou encore si c’est un sous-traitant avec qui on ne veut plus faire affaire, de reprendre le contrôle de votre page peut s’avérer très difficile, voire impossible. Pire encore, si vous êtes de nombreux administrateurs de cette page et qu’un seul de ceux-ci fait une « gaffe » qui lui vaut d’être expulsé de Facebook, tous les autres administrateurs de cette page et de leur propre compte, autres pages et applications peuvent aussi (et sont souvent) désactivés sans préavis.
  • Vous n’êtes pas en contrôle de Facebook. Si vous développez une application et que Facebook change son API, son interface ou ses conditions d’utilisation, votre application ne fonctionne plus et vous devez la reprogrammer. Si Facebook est indisponible, vous le serez aussi.
  • Vous n’avez aucun recours contre Facebook. Vos publicités, vos pages, vos applications peuvent disparaître n’importe quand sans préavis et vous ne pourrez jamais poursuivre Facebook pour une perte de revenue. Vous acceptez de facto d’être entièrement sous leur contrôle et leur bon vouloir.
  • Il n’y a pas de service clientèle chez Facebook. Si vous avez des problèmes avec Facebook, essayez de parler à quelqu’un et d’obtenir gain de cause? Bonne chance à vous.
  • Facebook détient les droits sur tous vos contenus. Lorsque vous dépensez des milliers voire des centaines de milliers de dollars sur une campagne publicitaire, c’est étrange de céder tous vos droits à Facebook qui peut faire ce qu’elle veut de vos contenus?

You grant us a non-exclusive, transferable, sub-licensable, royalty-free, worldwide license to use any IP content that you post on or in connection with Facebook.

  • Tout ce que vous mettez en ligne chez Facebook peut disparaître n’importe quand. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs de la radio communautaire qui avaient bâti des présences sur MySpace, ils ont tous été effacés après plusieurs années d’efforts, sans préavis, excuses ou moyens de récupérer leur contenu ou leur fans.
  • Ce n’est pas parce que vous comprenez parfaitement les conditions d’utilisation de facebook qu’elles seront les mêmes demain.
  • Facebook est le seul à avoir un accès total à votre contenu. Comme le mentionne l’auteur qui cite Tim Berner-Lee

Last November, Tim Berners-Lee called Facebook a « walled garden. » Ironically, in November, Facebook also openly admitted a bug had disabled many user accounts. Berners-Lee is known as one of the inventers of the world wide web, and continues to discuss how monolithic sites like Facebook are fragmenting the internet. In an article in Scientific American, he writes:

« Each site is a silo, walled off from the others. The more you enter, the more you become locked in. Your social networking site becomes a central platform — a closed silo of content, and one that does not give you full control over your information in it. »

Êtes-vous prêt à parier l’avenir de votre entreprise et de vos efforts marketing au bon vouloir d’une entreprise sur laquelle vous n’avez aucun contrôle? Moi pas…

60 réflexions sur “Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires”

  1. Jean de Bressy

    Bonjour Michelle,

    votre argument est tout à fait valable, et je suis d’accord avec plusieurs de ces points. Facebook est loin d’être parfait pour le business. Ceci dit quand un site recense 600 millions d’utilisateurs et permet de communiquer gratuitement a une masse importante de personnes… Développer sa relation client, innover et surprendre sur le web, augmenter sa notoriété, ce n’est que le centième de ce que Facebook peut faire pour une marque.

    Et puis la question ne se pose pas, ou plutôt plus: face a un tel média mainstream, toute entreprise offline prend du retard. Alors certes, les CGU changent toutes les semaines et on peut, comme Kiabi, voir sa page effacée en un clic d’un modérateur. Mais ces risques restent minimes, et le gain potentiel de Facebook justifie l’investissement. Les pages sont gratuites, faciles à créer et utiles.

    Pour peu que votre marque puisse en bénéficier et que Facebook soit un investissement stratégique utile, il est très facile de s’y implanter pour un investissement faible. Et les pages de marques étant une source non négligeable de revenus pour Facebook, ils sont limités dans leur contrôle par le fait que vous êtes leurs clients principaux: pour un Kiabi, combien de Starbucks, Bob l’éponge, Coca Cola ou Ice Tea?

    @jdbdg

  2. Super intéressant! Les arguments sont solides et présentent les risques auxquels s’exposent les entreprises et les marques. Par contre, Facebook reste à ce jour un carrefour important où l’on peut rejoindre efficacement un auditoire souvent engagé. À mon avis il n’existe aucune alternative équivalente sur les plateformes sociales – Twitter offrant des avantages et fonctionnalités bien différentes.

    À mon avis, les possibilités d’incorporer Facebook à une mécanique promotionnelle sont multiples et la présence de la marque sur le site est bien souvent pertinente. Il serait souhaitable que Facebook démontre un peu plus de vonlonté de collaboration afin d’offrir des outils viables dans le long terme aux gestionnaires afin de sécuriser les investissements.

    Excellent billet!

  3. Pour ma part, je trouve pertinent d’utiliser Facebook dans mes stratégies. Cependant, nos contenus sont hébergés sur notre site web et notre blogue… Notre présence Facebook sert surtout à faire connaître nos contenus tels un fils RSS, mais avec un filtre social (comme sur plusieurs autres plateformes sociales d’ailleurs). Ne pas se servir de Facebook c’est se couper d’un potentiel de visibilité trop important compte tenu de la masse critique que ce site dessert. Je pense donc qu’utiliser Facebook tout en gardant à l’esprit ce qui est mentionné dans ce billet, permet de développer une stratégie adéquate. Ne pas mettre tous ses contenus dans Facebook et s’y investir de façon à pouvoir rapidement se réorienter si la chose disparaissait du jour au lendemain… 🙂

  4. N’importe lequel média n’est pas chez nous. Le truc c’est de les attirer chez nous. Que penses-tu de Facebook Connect pour importer de créer des profils utilisateurs (clients) locaux à l’aide des données personnelles sur Facebook? Si Facebook ferme ou change ses politiques, tu gardes ta base de clients. On peut importer l’adresse email dorénavant en plus.

  5. Il n’y a nul doute qu’une page Facebook ne doit pas être le pilier d’une stratégie de marketing, mais la nuance s’impose.

    Je suis plutôt d’accord avec M. De Bressy.

    Pourtant, Mme Blanc, vous vous servez de Facebook pour faire la promotion de votre produit.

  6. euh oui pis non, arrêtons de dresser murs et des barricades.

    Facebook peut être utile au même titre qu’un blogue et un site web tout dépend des moyens dont on dispose, des objectifs à atteindre et de la stratégie que l’on déploie.

    C’est sur, comme toujours, mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

    Je seconde Francis Vallieres, moi j,ai un super service avec Facebook.

  7. Ping : Tweets that mention Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

  8. C’est marrant, j’ai l’impression de lire des anciens articles. Il suffit juste de remplacer quelques mots. Changez Facebook par Paypal, ou eBay, et on ressert la même soupe.

    Malgré tout ils continuent de nous faire suer ces américains, et on en redemande encore…!

  9. Bonjour,

    Michelle, j’aime votre franc parlé. Comme d’habitude vous me mâchez pas vos mots et c’est plaisant. Merci pour cet article. Au quotidien je tente également d’expliquer que Facebook n’est pas « la » solution. Effectivement on n’est pas chez soi et on est soumis à une société qui dicte ses règles sans avoir d’égard pour les entreprises qui l’utilisent et sont pourtant aussi ses clients.
    Facebook comme canal de distribution oui, mais pas comme lieu de production de contenu. Ce n’est qu’un relais.
    D’ailleurs les entreprises qui en tirent le meilleur parti sont celles qui s’en servent pour apporter du trafic à leur site, pas celles qui nourrissent Facebook et augmentent son trafic à défaut de renvoyer « chez elles ». Les lendemains seront plus difficiles pour les marques qui passent leur journée à parler à leurs « fans » au lieu de convertir leurs prospects en clients ; tout comme pour les entreprises qui n’indiquent plus que l’url facebook.com/mamarque sur leurs supports print.

  10. Demain matin je donne un cours à des entrepreneurs qui veulent profiter des réseaux sociaux dans le cadre de leur entreprise … ben maintenant, il va falloir que je trouve de bons arguments pour les convaincre ! 🙂

    Merci Michelle

  11. @François, Nellie Oui pour Facebook comme outil de dialogue (parmi tant d’autres) mais non comme présence principale organisationnelle.
    @Nellie la visibilité de ses contenus dans Facebook est tout de même très réduite. Ils ne seront visibles qu’à ceux qui aiment votre page et sont des fans finis (puisque 0,05% des contenus de pages gravitent dans le flux d’accueils des usagers) et pour les fans finis, que vous soyez sur facebook ou ailleurs, ils vous suivront de toute façon.
    @Nicolas, il est très difficile d’importer des infos de contacts clients à partir de Facebook. Oui on peut capturer ses infos chez soi, mais il est risqué de le faire chez Facebook
    @Stéphane oui je m’en sers comme je me sers aussi de Twitter, Dailymotion, LinkedIn, Slideshare et une foule d’autres outils. Ce ne sont que des faires valloir et pas ma présence web principale qui est ici, chez moi
    @JeanJu je te souhaite sincèrement que ton employeur continue d’avoir du succès (ou plutôt une impression de succès) avec sa présence Facebook. Si ça fonctionne pour vous, que vous êtes satisfait et que vous remplissiez vos objectifs d’affaires, c’est bien tant mieux. Je doute fortement que ce soit le cas pour les entreprises en général et je déconseille vivement à tous de mettre tous ses œufs dans le panier Facebook. On s’en reparlera dans une couple d’années (on vérifiera aussi à ce moment la traçabilité et la possibilité de remonter dans vos archives Facebook)
    @Kris3D Blanc bonnet, bonnet blanc
    @Marilor on est d’accord
    @Jeremy si votre définition de médias sociaux est facebook, vous avez encore bien des croutes à manger et des arguments à trouver. Je compatis… Moi je continue de clamer que le ROI des médias sociaux reste le blogue.

  12. facebook est un réseau social et non une compagnie de publicité donc il faudrait arrêté d’implanter n’importe quoi n’importe ou se serai bien quand même !!!Sa y est ils sont 600 millions sur le site et tout les médias sautent dessus faut arrêté un peut.Voila pourquoi moi j’en suis parti car sa devient tout et n’importe quoi!le site devient trop commercial a mon gout et ets en train de perdre tout son intêret du départ….

  13. @Insomniak17 Prenez le temps de dormir un peu et de vous relire (et surtout vous corriger un peu) avant d’écrire ici (quoi que votre point de vue soir intéressant).
    @Olivier Dekecé? Tu viens discuter avec les grandes personnes? Les ti-dessins c’est fini?

  14. @Jean de Bressy

    il ne faut pas oublier qu’ils ne sont pas 600 millions sur facebook car beaucoup d’utilisateur on plusieurs compte donc pour moi ces chiffres ne veulent rien dire du tout…Donc oui il y ‘a 600 millions de comptes mais c’est comme msn tout le monde en a plusieurs au minimum deux ou trois alors si on divise il n ‘en reste pas tant que l’on croit ,si a tous ça on enlève les faut profils ,celui des entreprises en faite on pourrait virer 30% dc presque 1/3 de 600 million je vous laisses faire le calcul ;il reste pas grand monde et se qui nous laisserai youtubes et yahoo en 1ER position vous y avez pensé deja a tous ça au lieu de vous contentez de quelque chiffre sur un panel !!!Oubliez pas les internautes sont très malin….:p

  15. Bonsoir,
    tu as traduit les arguments et ajouté un titre raccolleur, utilisé comme accroche sur Twitter. La « Merde » fait le Buzz, en effet.
    Hors-sujet?

  16. Bonjour michelle,

    Je suis d’accord avec ton point de vue et celui de karr mais on peut peut être modéré son avis en ne le voyant pas comme de la merde mais plutôt comme un outil à utiliser avec prudence. Malgré ses nombreux aspects négatifs, il reste tout de même un fabuleux vecteur de communication envers UNE communauté large.
    Conscient que le blog t’apporte un espace entièrement maitrisé dans lequel tu peux agir à ta guise auprès de TA communauté.Celui-ci reste réservé à une partie spécifique de ta communauté ayant un intérêt pour toi et effectuant la démarche d’aller jusqu’à ton blog pour avoir l’information.
    Facebook reste à mes yeux un beau lien connecteur entre ta communauté et ton blog (ton univers bien spécifique).
    Il peut être un moyen pour certaines entreprises notamment des tpe ou des pme de toucher une communauté plus large de manière plus rapide que si il avait crée un blog ou un site où il aurait plus peiné à avoir du trafic.

    les entreprises à forte notoriété ou au capital sympathie elevé peuvent se permettre de faire l’impasse sur ce type de média de par leurs avantages.

    Maintenant je pense que l’outil facebook reste tout de même un levier intéressant dans la machine des médias sociaux si il est utilisé avec modération et prudence.

  17. @Emmanuel Ce n’est pas un vecteur de communication envers une communauté large. Oui il y a peut-être des centaines de millions d’utilisateurs, mais seulement une infime fraction très minime est exposée à vos contenus. Très, très infime. Contrairement au blogue qui est ouvert à tout le Web, aux moteurs de recherche et oui aussi à une communauté. Mais il n’est pas nécessaire de m’aimer, de me suivre, de me faire des high five, des pokes ou quoi que ce soit pour voir mes contenus sur mon blogue. C’est une DIFFÉRENCE COLLOSALE. Néanmoins, il faut tout de même être sur facebook, mais relativiser l’outil grandement.

    De plus tu parle de peiner pour avoir du trafic, cette peine n’est rien à côté de celle qu’il faut pour que vos contenus soit visibles par des êtres humains dans Facebook. Les gros chiffres de Facebook sont un leurre, une utopie marketing, un rêve de facilité inatteignable. Les contenus d’une page d’entreprise n’apparaissent pratiquement jamais dans le fil de nouvelle d’un usager (moins de 0,5% du contenu). Il y a une forte probabilité que la seule fois qu’un usager voit le contenu d’une page Facebook est la fois Qu’il clique pour dire qu’il aime cette page. That’s it, that’s all. Sauf pour les fans finis qui vous suivront sur Facebook ou ailleurs.

  18. @Daniel, tu t’es donné la peine de cliquer sur les hyperliens qui sont nommés aussi dans ce billet? Ou tu t’amuses à faire le troll? J’ai déjà Olivier qui est mon troll officiel. Va falloir que tu te plantes plus que ça si tu veux le détrôner avec tes mièvreries faciles-:-))

  19. Article tout a fait vrai. Il est toujours très étonnant de se rendre compte qu’en ligne les gens ne lisent pas les contrats ni les conditions d’utilisation (alors que dans le monde réel, ils sont bien plus enclin à le faire).
    Enfin et de manière générale, utiliser un service tiers sur lequel on a aucune prise est une démarche suicidaire : Tout baser sur FB, tout baser sur Twitter, tout baser sur Ebay (à l’époque…), tout baser sur ses places dans Google est de fait très dangereux. Pire, c’est se retrouver pieds et poings liés avec un partenaires qui a tous les droits et nous aucun.

  20. C’est surtout le fait de tout miser sur facebook qui est dangereux. Si les contenus sont sur un autre support et qu’il y a d’autres canaux de diffusion c’est cohérent à mon sens.

    En clair, filer son contenu et toute sa stratégie à un tiers sans garantie c’est du suicide commercial.

  21. Excellent article.

    Aujourd’hui les entreprises se prostituent sur Facebook, elles vont même jusqu’à faire de leur page Facebook leur pub TV officielle. C’est fou de se dire : on va dépenser des milliers d’euros dans une campagne publicitaire et en même temps on va faire de la pub pour une autre entreprise commerciale sachant tous les risques que comportent une page.

    Enfin Facebook se croit tout permis sur le web, sur son contenu, sur le contenu à travers son site ou même sur tout autre contenu qu’il juge « contre ses principes ». La nouvelle police du web c’est pas hadopi c’est clairement Facebook (parole de quelqu’un qui en a fait les frais)

  22. Bonjour Michelle,
    Je vous lis avec attention depuis longtemps et j’apprécie votre ton et votre franc parler (même si pour le coup, le titre est un peu racoleur, non ? ;)).
    Je suis formatrice en webmarketing, consultante et j’anime des conférences dans ma région sur l’usage des réseaux sociaux, face à des patrons de PME ou des startups.
    Je suis d’accord sur tous les points, mais comme je dis souvent à mes clients, le premier réflexe des internautes aujourd’hui est d’aller voir ce qui se passe sur Facebook, avant même de regarder ses mails. Y être présent n’est pas obligatoire, Facebook ne fonctionnera pas pour tous les secteurs, pour toutes les activités, mais globalement, l’utiliser pour diffuser ses contenus (centralisés sur un blog ou un site corporate) est primordial en terme de visibilité aujourd’hui (d’ailleurs, si je ne m’abuse, vous utilisez également FB ;)).
    Très bonne journée !

  23. Adrien da Cunha Belvès

    Bonjour Michelle,

    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Le site Web de l’entreprise est de moins en moins la cellule de base d’une présence sur Internet. L’idée de « chez nous » s’efface au profit de « la voix de la marque sur… ». S’appuyer sur des tiers comporte bien évidemment des risques en termes d’indépendance et de maitrise des évolutions. Mais en même temps, le fait de s’appuyer sur des réseaux qui offrent un grand potentiel de viralisation des contenus peut se révéler extrêmement rentable. Est-ce qu’il faut par exemple boycotter l’Appstore d’Apple sous prétexte qu’il s’agit d’un tiers ? Faut-il renoncer à diffuser ses vidéos sur Youtube parce qu’on ne maitrise pas les futures évolutions de l’outil ?

    La problématique sur Facebook est la même : doit-on avoir confiance en un tiers dont on ne maitrise pas les évolutions et qui n’a pas encore totalement consolidé son modèle économique, mais qui revendique plus de 600 millions d’utilisateurs ? Si a priori, cela peut faire peur, j’aurais tendance à dire que plus les budgets investis par les entreprises sur Facebook seront importants, plus Facebook sera contraint d’offrir des garanties contractuelles et de la visibilité sur ses évolutions.

    Réussir sur le Web aujourd’hui, c’est faire entendre sa voix là où se rendent les internautes et les consommateurs, ce n’est plus uniquement de la création de traffic sur les sites de marque…

  24. Je suis d’accord avec le fait que Facebook fait ce qu’il veut mais Google aussi et pourtant il faut y être pour être visible nan ?

  25. Jean de Bressy

    @Michelle le mot COLLOSALE est très jolie mais n’est pas dans le dictionnaire, et un peu de tenue avec les gens qui commentent. Il aurait suffi de fermer les commentaires non modérés, mais vous préférez générer du trafic en utilisant le mot « merde » et en traduisant des articles américians.

    Facebook et Twitter, sauf quand on les utilise comme Dell, ne servent pas à créer un contenu qui vend. Ce sont des outils relationnels (le ‘social’ dans ‘réseau social’). Si les entreprises cherchent à faire des ventes par ce biais, elles n’ont pas compris le web social. Les modèles traditionnels de ROI qui y étaient associés ne sont plus valables, et les américains sont en train d’arriver avec une redéfinition qui prend en compte le relationnel.

    @Slink Facebook interdit le multicomptes dans ces CGU. La majorité des comptes sont actifs. Se couper de cette population c’est un non sens marketing complet. Bien sur, ce n’est qu’une partie des choses à entreprendre avec les médias sociaux, mais votre marque a toutes les chances d’en profiter.

    Il ne faut pas oublier non plus que c’est GRATUIT, que vous avez des statistiques détaillées GRATUITES et que Facebook ne pose pas souvent de questions là dessus. Et que FB pèse 50 milliards, donc éviter le mastodonte c’est comme ignorer Google.

  26. Bonjour Michelle,
    Tout d’abord, merci pour votre blog que je ne connaissais pas et qu’il a l’air fort intéressant !
    Suite à notre discussion sur twitter, avouez que le titre (notamment un mot du titre;)) de votre billet est…un peu septique (bon d’accord mon jeu de mot est borderline, j’en conviens…).

    Bref, pour être plus sérieux et en revenir au fond du sujet, oui cela me laisse un peu sceptique.
    Pour moi, les critiques de facebook que vous évoquez dans votre billet font « partie du jeu » : accepter les CGU, les fonctionnalités de gestion, d’administration…
    Par ailleurs, les contenus sur une page fb ne sont pour moi pas l’essentiel : les contenus sont sur un site internet. Sur une page facebook, ce qui est important sont les interactions entre les personnes et entre les personnes et la marque.
    Je trouve aussi que c’est un bon outil de fidélisation et d’échanges que ne permet pas un site internet institutionnel.
    Par exemple, les pages des compagnies ariennes sont géniales en terme de communauté et de service client. Dans certains cas (mais encore rares), il est certain que cela a un effet positif sur le business.
    Par contre, je suis d’accord avec vous sur le fait que fb ne va pas générer du trafic sur un site web.
    Il est aussi vrai que facebook n’est pas l’outil le plus efficace pour animer une communauté, on est d’accord
    cf mon article : http://communicationsetinternet.wordpress.com/2010/09/08/peut-on-vraiment-animer-une-communaute-avec-une-page-facebook/

    Bref, il faut je crois savoir que facebook pet constituer un super outil pour certaines entreprises et que pour d’autres ce ne sera pas l’outil le plus adapté selon l’entreprise, le secteur et surtout l’objectif que l’on se fixe !

    Au plaisir d’échanger, bonne journée !

    Sylvain

  27. Les commentaires de cet article sont au moins aussi intéressants, Google aussi n’en fait qu’à sa tête et pourtant … Je ne pense qu’il soit pas très malin de rendre sa stratégie tributaire du bon vouloir de Facebook … comme sur n’importe quel autre support d’ailleurs ! Néanmoins Facebook offre aussi des possibilités de visibilité qu’il serait stupide d’ignorer.

  28. Merci, je profite de cet article et des commentaires pour améliorer le contenu de la conférence débat quej’anime ce soir à Ouagadougou « L’importance du travail en réseau ». Je ne manquerai pas de mettre en référence le lien vers cette page 😉

  29. De mon point de vue de SEO c’est ce que j’ai appelé la «collision des graphes» qui m’intéresse. Le pouvoir d’attraction immense de Facebook et sa volonté pas si subtile de s’imposer comme le nouvel étalon de mesure de la popularité du web (voir à ce sujet et très récemment le nouveau système de commentaires en préparation http://http://paidcontent.org/article/419-facebook-may-push-a-third-party-commenting-system/ ). Le succès de Google s’est construit sur son « link-graph », le profil des liens vers un site web qui est à la base de l’algorithme PageRank et de sa pertinence.

    Or cette pertinence est de plus en plus remise en question. De toute part les critiques fusent sur la piètre qualité que l’on retrouve de plus en plus dans les résultats de recherches de Google. Perméable au spam, aux fermes de contenus, aux sites créés exclusivement pour Adsense la domination de Google est en train de pourrir le web selon certains.

    Facebook de son côté tente de pousser son Social Graph, ou la pertinence des contenus serait évaluée à l’aune de leur pouvoir d’attraction social. Selon cette nouvelle vision, les « like », signets sociaux, partages et autres retweet remplaceraient les liens comme étalon de mesure.

    Sur la question des « walled-garden », je suis aussi entièrement d’accord. Tout le monde, et c’est valable pour Google également, veut contrôler à la fois le contenant et le contenu. Le danger avec Facebook et Apple c’est qu’ils développent des systèmes auto-suffisant, de petites planètes internet qui ne communiquent que très peu avec l’extérieur. Tout le monde construit SA version du web, SON application, SA plateforme. Comment ne pas être quelque peu d’accord avec ceux qui déclarent la mort du web: http://www.wired.com/magazine/2010/08/ff_webrip/all/1

  30. Après lecture de tous ces commentaires je me permets une question assez naïve peut-être mais : quelle différence (du point de vue de la possession des données) entre FB et Viadeo ou Linkedin ? Parce qu’une boîte qui vend des chaussettes ou des boissons sucrées, ça intéresse potentiellement tout le monde et donc pourquoi pas être sur Facebook, mais nous qui vendons des prestations de traduction, on cherche à cibler d’autres entreprises et pas trop des particuliers. Auquel cas les réseaux pro sont plus adaptés que les réseaux « grand public », mais sont-ils aussi contraignants et imprévisibles que FB ? Pour le moment je ne vois pas une différence énorme entre Linkedin et Facebook, si c’est que les possibilités de contacter qqu’un chez eux sont supérieures. Et pourtant personne ne dit rien. Ou alors j’ai loupé ?

  31. Bonjour Michelle,

    Votre argumentaire est très intéressant. Que pensez-vous des réseaux sociaux que l’on peut créer soi-même avec des plateformes telles que Ning ou Kickapps qui permettent ainsi de garder le contrôle sur le contenu mis en ligne ?
    Pensez-vous que dans une logique d’entreprise d’améliorer ses liens avec ses clients voire ses employés, ce type de plateforme soit une alternative viable ?

  32. Ping : Être social ou pas, là est la question | Blog contenu créatif

  33. Ping : Liens de la semaine 5 | The biznet

  34. Merci Michelle pour votre espace de réflexion, très pertinenent.

    Pour ceux qui sont intéressés par la différence entre Viadéo et Facebook en terme de perception du marketing par les utilisateurs, je vous conseille l’étude effectuée par une équipe de l’ESC Toulouse sur un panel de 1023 français utilisant Facebook et Viadéo.
    L’étude était basée sur une dizaine de questions, qui permettent d’effectuer quelques comparaisons entre les deux réseaux et entre les générations.

    Vous en trouverez une petite synthèse en lien.

  35. Ping : Mes liens favoris sur Diigo (weekly) | Seniorette made in Web

  36. waouhh que de commentaires. Le sujet étant long, j’y ai répondu via mon blog et me suis fait l’avocat du diable (ben oui FB, c’est le diable, non ?).

    Voilà le lien « Pourquoi Facebook est incontournable dans votre stratégie Web » http://bit.ly/fzBk8w
    Avec bien entendu un backlink vers ton billet 😉

    bonne semaine.

    RV

  37. Bonjour,

    @Louis Durocher > Un récent post de Danny Sullivan sur SearchEngineLand soulignait qu’il est probable que, malgré les millions de boutons « Like » implantés dans les pages Web, le nombre de « Like/Recommend » ne soit pas encore suffisant pour que le graph social « aide » Microsoft Bing à personnaliser ses résultats, qui a annoncé travailler dessus, tout comme le moteur de recherche Blekko (cf. billet http://www.my.epokhe.com/2011/01/03/unite-choix-curation/), qui s’interconnecte avec Facebook.

    Ensuite, l’étude du Brand Science Institute (SlideShare ici : http://www.slideshare.net/Insidebsi/why-social-media-projects-fail-a-european-perspective) montre que 92% des entreprises n’ont pas conscience de leur dépendance vis-à-vis de Facebook. Les craintes énoncées dans ce billet sont donc légitimes ? Il y a encore du travail d’explication …

    Merci pour ce billet.

  38. .Creer une application Facebook peut etre simple et rapide mais requiert davoir quelques ressources a sa disposition. La premiere chose a savoir avant de se lancer est que Facebook nheberge pas les applications.

  39. Bonjour !

    Vous avez raison que Facebook n’est pas l’idéal pour une entreprise. Bien que l’on peut informer nos «amis» de nos nouveautés, il reste que nous avons aucun contrôle sur leur achat.
    Souvent les gens qui fréquentent Facebook le font par curiosité pour voir ce qui se passe dans le vie de tel ou tel personne ou d’informer à leur tour de ce qu’ils ont fait pendant leur journée.

    Sur ce, pour moi ce qui est important est de faire des liens entre notre compte facebook, notre compte blog, notre site internet. Ainsi je crois que ce mouvement permettra d’augmenter l’achalandage sur notre site.

  40. FB me rend folle depuis quelques jours :

    #jeudiconfessions @MichelleBlanc avait raison FB c’est de la mrd http://bit.ly/g8tL8C #grosbugdepuis3jours

    Je reporte ici la description d’@IsabelleMathieu excellente consultante E-marketing qui illustre parfaitement les bugs que nous rencontrons en France ces derniers jours:
    « Ca « bug » drôlement sur les pages FB aujourd’hui (il y 3 jours)! Je ne peux plus poster de commentaires, liker et écrire des statuts contenant des liens ou des images. Les notifications restent rouges en permanence ! En plus du pb de bascule de la page vers le profil puisqu’il faut se déconnecter complètement de FB pour y accéder »

  41. Ping : Lu cette semaine (weekly) /  relation, transformation, partage

  42. Comme Michelle mentionnait dans son génial livre Les Médias sociaux 101, il faut s’ouvrir des comptes partout pour exposer notre entreprise. Sachant que Facebook n’est pas l’endroit pour investir car nous pouvons perdre notre contenu, il est toutefois un endroit qui peut être sympa pour les échanges d’expériences personnelles face à un tas de sujets connexes de l’entreprise que votre page représente échanger sur les sujets communs de là leurs présences et l’intérêt de votre page. Donc, sans mettre vos oeufs dans le même panier (Pâques approche hihihi) Facebook n’est qu’un autre endroit pour faire parler de votre entreprise…. me semble!

  43. Ping : Recherche sociale va t'elle à terme remplacer la recherche sémantique

  44. Ping : les liens de la semaine (weekly) | Les z'ed

  45. Ping : Mes premiers pas sur les réseaux sociaux : | E-marketing / Stratégie réseaux et médias sociaux

  46. Tête de livre c’est l’outil professionnel ou personnel du web 2.0 INUTILE, MALSAIN et INCONTROLABLE. Les entreprises qui payent pour être présentes sur ce média ne se rendent pas compte qu’elles aliènent complétement leur image, leur positionnement, leurs produits & services ainsi que les efforts de dévelopement de leurs collaborateurs. Tête de livre est un site pour glander, partager du contenu vide et des statuts bidons: ce n’est surtout pas un outil de développement professionnel. Le mieux est de ne pas y être présent ni personnellement ni professionnellement: j’ai fait partie des premiers utilisateurs français, et assisté à sa mutation lente: depuis j’ai effacé tout contenu et demandé la suppression de mes comptes (perso et pro…). je vous encourage à faire de même et à développer votre propre site, en étant plus présents sur les portails professionnels qui vous sont dédiés et sur les moteurs de recherche. Le Web 2.0 commercial n’est pas encore totalement fonctionnel ou contrôlable et croire qu’une présence sur tête de livre aidera votre entreprise c’est laisser vos clés et votre travail aux mains de marketeurs peu scupuleux.
    Bien à vous,
    Greg.
    NB: tête de livre c’est 65 000 000 000 $ de valorisation pour environ 639 000 000 de comptes utilisateurs sur 5 continents. Un rapide calcul nous donne environ 100 $ de valorisation par compte. Ces sommes ne reflètent pas la réalité, rappellent la bulle Internet de la fin du 20è siècle, et sont indécentes en regard du travail des vraies entreprises qui peinent à se développer et à créer de la valeur ajoutée. Participer à cette virtualité économique c’est se rendre complice de l’inutile et de la dématérialisation du travail et de la VRAIE création de valeur.

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