Threads, le soi-disant Twitter Killer est-il là pour rester?

Twitter Rivals
(Source: Visualcapitalist.com https://www.visualcapitalist.com/meet-the-competing-apps-battling-for-twitters-market-share/)

Après le Metaverse de Meta qui devait bouleverser le monde, Meta, la maison mère de Facebook et d’Instagram sort le nouveau lapin de son chapeau, Threads. En fait, il s’agit d’une autre application de microblogage somme toute, identique à Twitter. Elle y est si semblable que l’avocat de Musk a envoyé une mise en demeure à Zuckerberg, l’accusant d’enfreindre la propriété intellectuelle. Rappelons au passage que Facebook a été fondée sur le vol de données photographique à Harvard lors du lancement de son ancêtre Facemash. Rappelons aussi les très nombreux scandales qui ont jonché son histoire. (Dans TheGuardian)

Indeed, Facebook was born, lives and thrives in scandal. There were scandals before this hearing, such as violations of privacy that led to a Federal Trade Commission consent decree in 2012. There were scandals after this hearing, such as Facebook being exposed as facilitating a genocide in Myanmar. In 2019, the US government fined Facebook $5bn for violating its commitment to the government to stop deceiving its users over their ability to control the privacy of their personal information. In 2020, the House antitrust subcommittee revealed documents showing Mark Zuckerberg as explicitly predatory in his business methods, which were supplemented by the Federal Trade Commission complaint filed earlier this year. And yet, we see almost no action of consequence.

Vous pouvez d’ailleurs aussi lire chez BusinessInsider, The 16 biggest scandals Mark Zuckerberg faced over the last decade as he became one of the world’s most powerful people.

Le dernier scandale en liste étant celui de la menace de retirer les médias canadiens de Facebook (et éventuellement d’Instagram et de Threads) lorsque la loi C-18 entrera en fonction.

Mais pour revenir à Threads, il est effarant de constater l’engouement des médias pour ce nouvel arrivé et la joie à peine cachée, qu’il fasse disparaître Twitter. C’est que Twitter serait devenu un repère de complotistes, d’extrême droite, de républicains et d’adorateurs de Donald Trump et dirigé par l’égocentrique Elon Musk qui n’a vraiment pas bonne presse. On dit aussi qu’il ne connaîtrait rien à la technologie et qu’il aurait pratiquement tué Twitter. Il a pourtant développé la société logicielle Zip2, la banque en ligne X.com qui est devenue Paypall. Il a cofondé et co-présidé les débuts d’Open AI en plus de fonder et diriger SpaceX, Starlink, Boring Company, Neuralink et Tesla qui est doté du « logiciel » de conduite autonome le plus développé, au moment d’écrire ces lignes. Mais selon certains, il ne connaîtrait rien à la technologie et serait un très mauvais dirigeant pour Twitter.

C’est donc très ironique de lire les louanges de Threads dans ces mêmes médias qui pleurent le détournement de publicité des médias vers Facebook. Mais il semble que la haine de Musk soit plus forte que le bon sens stratégique. Je rappellerai aussi que c’est ce même engouement médiatique, publicitaire gratuit et corporatif qui a mis au monde Facebook. Tous ont durant des années dit à répétition et gratuitement « venez-nous voir sur notre page Facebook ». Et une fois que Facebook est devenue le béhémoth qu’il est, il a remercié les organisations et les publicitaires qui lui ont fait cette pub planétaire gratuite, en faisant pratiquement disparaître les pages de médias et d’entreprises dans l’accueil des usagers. Le fameux ‘facebook Zero » décrié par l’agence Ogilvy.

A niveau fonctionnel et contrairement à Twitter, nous ne pouvons utiliser et suivre les usagers strictement sur mobile. La version bureau étant dépourvue de pratiquement toutes fonctionnalités, lorsqu’elle est disponible. Au moment d’écrire ces lignes, elle est pratiquement toujours en erreur 429.

erreur 429

Le code de statut de réponse HTTP 429 Too Many Requests indique que l’utilisateur a envoyé trop de requêtes en un temps donné. Un en-tête Retry-After (en-US) peut être inclus dans cette réponse afin d’indiquer le temps à attendre pour effectuer une nouvelle requête.

Par ailleurs, comme le note le pote Charles Nouÿrit en commentaire à un statut de l’autre ami Claude Malaison lors d’une conversation que nous y avions:

Charles Nouÿrit
un fiasco annoncé

Claude Malaison
Charles Nouÿrit Par?

Charles Nouÿrit
Quelle est la valeur ajoutée à Twitter ?

Michelle Blanc
Charles Nouÿrit Meta’s Threads Is Currently A Dystopian Utopia Because Of Its Algorithmic Feed https://www.forbes.com/sites/paultassi/2023/07/10/threads-is-currently-a-dystopian-utopia-because-of-its-algorithmic-feed/ #Analyweb

Charles Nouÿrit
Michelle Blanc c’est exactement ce que je pense, facile d’avoir 100m d’utilisateurs quand tu pars d’une base de 2,35 milliards d’Instagrameurs mais l’ADN et les algos de threads en font un fiasco en devenir

Michelle Blanc
Charles Nouÿrit mon avis aussi. D’ailleurs je disais: Sur Instagram, les gens ne sont pas là pour jaser mais pour voir et se faire voir. De mettre un peu de Facebook version Twitter dans Threads n’en fera pas un Twitter. Les chiffres d’abonnement sont imposants mais j’ai hâte de voir l’engagement disons…

Vous noterez aussi que le fait que la version bureau de Threads, de même que son manque de fonctionnalités nous forçant à utiliser l’interface mobile, permet en outre à Meta de faire le plein d’infos confidentielles. Et ils sont si gourmands d’infos personnelles et confidentielles, qu’ils ont refusé de s’installer dans les pays de l’Union européenne parce que de toute évidence, ils sont loin de respecter la RGPD. On trouvait déjà Tiktok gourmand, mais là, je crois bien que Threads, dépasse toutes les bornes…

données personnelles Threads

Vous pouvez aussi écouter l’entrevue « à chaud » que j’ai donné à CHOI RadioX lors de la sortie de Threads.

Entrevue Threads à CHOI

Facebook et ses jeux/applications bidons voire stupides

L’idiotie de certains jeux ou applications n’est pas un phénomène nouveau. Déjà en 2009, Zynga faisait de centaines de millions avec des insignifiances comme Farmville. Ils sont légions les applications et jeux stupides sur Facebook. Et j’admets même en avoir utilisé quelques-uns. Mais j’ai l’excuse de pouvoir prétendre que c’était pour l’avancement de la science et de la connaissance 🙂

Par exemple hier soir, j’ai expérimenté avec l’une des applications soi-disant intelligence de Vukki, L’origine du nom, Découvrez l’origine de votre nom, qui fait un tabac présentement sur Facebook.

Voici d’ailleurs une copie d’écran de mon petit test

La bullshit de Vukki

Comment ne plus être importuné par ces nombreux jeux et apps sur Facebook?

La solution est facile, mais fastidieuse étant donné le nombre faramineux d’inepties qui se trouvent sur Facebook. Lorsque vous faites défiler les contenus de votre page d’accueil Facebook et que vous y voyez un jeu/application que vous trouvez ri-di-cu-le, vous n’avez qu’à cliquer sur l’icône en haut à droite du statut et sélectionner l’onglet « masquer cette publication ».

Jean-Luc Mongrain et l’usurpation d’identité

La semaine dernière j’eus l’immense plaisir d’être invitée à l’émission phare de LCN, Mongrain, avec l’ineffable Jean-Luc-Mongrain. Je crois que c’est sans doute l’une de mes meilleures entrevues (disons que la chimie entre monsieur Mongrain et moi-même a plutôt bien passé). Nous y avons discuté de médias sociaux, d’usurpation d’identité et de la différence entre Facebook et Twitter.
Visionnez ou revisionnez cette entrevue

Pour en savoir plus sur l’usurpation d’identité, relisez mes billets :
Le Lab VOXtv – Chronique : Usurpation d’identité, Twittersnob, domaineurs et autres fléaux

De l’usurpation d’identité sur les médias sociaux

De l’usurpation d’identité sur les médias sociaux II

Pour comprendre les différences entre Facebook et Twitter, vous pouvez lire les billets de mes catégories Facebook et Twitter et le microblogging. Vous pouvez aussi relire les billets spécifiques suivant où je traite des différences entre les deux outils.

Facebook vs Twitter

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques?

Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Conférencière Médias sociaux et festivals

Demain je serai conférencière Médias sociaux et festivals, lors d’un événement privé de la direction des commandites de Loto-Québec. C’est que Loto-Québec remercie ses partenaires événementiels en leur offrant une journée de formation. Le titre de ma conférence : Les Médias Sociaux 101 Pour ces organisations qui croient être des festivals

et ma première diapo :
VOUS N’ÊTES PAS

UN FESTIVAL

VOUS ÊTES

UN SUJET

Je vais certainement les « shaker un peu ». L’idée derrière cette boutade est de faire prendre conscience aux Festivals (comme à n’importe quelle organisation d’ailleurs) qu’ils sont avant tout un SUJET, s’ils veulent être efficaces en ligne et trouver une ligne éditoriale. Comme je l’explique dans mes autres billets Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux et Politique éditoriale et tabous:

En fait, comment pourriez-vous parler de vos produits et services sans parler de vos produits et services? Là est la question!

Comme c’est mon habitude lorsque je suis conférencière, ma présentation est disponible en ligne au préalable.

Pourquoi Facebook me fait tant réagir et que j’ai mentionné que c’était de la merde?

Ça fait 10 ans que je fais de la consultation Web. Des promesses de recettes miracles qui donnent des résultats sans effort j’en ai vu, et jamais, au grand jamais, ces promesses (ou plutôt celle que les organisations utilisatrices se font dans leur tête) ne se sont réalisées. Prenons MySpace par exemple. Longtemps ça a été présenté comme le nirvana des musiciens. Allez sur MySpace si vous voulez la chance de devenir une star! Dans les années 70, il n’y avait probablement que 10 personnes sur la planète qui pouvaient faire de vous une star. Grâce à MySpace, vous pouviez désormais les contourner. Le hic est que sur MySpace, vous avez des centaines de milliers de band qui se battent pour l’attention d’une centaine de millions de paires d’oreilles. Comment donc ressortir du lot? Qui plus est, MySpace est une plate-forme propriétaire qui fait SA LOI. Elle décide un beau matin (comme c’est arrivé fréquemment) de changer SA LOI, son interface ou tout autre élément de sa propriété, et vous êtes baisé.
Facebook aussi est une plate forme propriétaire avec SES Règles, SA LOI, SON infrascturure technologique dont vous serez tributaire jusqu’à la fin des temps. Si on compare Facebook à Google ou à Twitter, il est certain que les deux ont aussi leurs conditions d’utilisations qui leur sont propres, que chacun d’eux puisse décider pour une raison ou une autre de vous « interdire de présence » sur leur propriété qui est en fait une porte d’entrée du web. Mais JAMAIS ILS NE POURRONT VOUS EFFACER DU WEB. Comme ils sont des portes d’entrée, ils ne sont pas des « cages dorées ». Vous ne transitez que par eux, vous n’êtes pas chez eux (sauf pour twitter, mais tout de même Twitter fonctionne avec le Web, pas en vas clos et est destiné entre autres à vous envoyer ailleurs sur le Web). Ce qui est tout à fait à l’opposé de Facebook. De plus, il y a toujours l’argument de « Facebook a 500 millions d’usagers ». So fucking what? Facebook a ses usagers, pas vous. Vous ne faites partie que d’une minuscule unité parmi les 500 millions. D’accord vous avez 25 000 fans, vous payez $10 000 par mois en pub afin d’avoir un droit de dialogue avec eux, mais « that’s it ». Comprenez bien que je suis moi-même sur Facebook avec un profil, quelques pages et un groupe. J’en retire des bénéfices d’affaires, mais JAMAIS ma présence Web ne se résumera à Facebook et JAMAIS je ne croirai que c’est une plate-forme miracle comparativement au reste du Web (que visitent les autres 2 milliards d’utilisateurs). Aux entreprises qui se targent de faire du 2.0, ce n’est pas parce que vous êtes sur Facebook et que vous avez mis une tite page que vous faites du web 2.0. Ce sont d’excellents terrains de jeu. Vous pouvez certainement y faire de belles découvertes. Mais dans le web 2.0 il y a le « web » et « 2.0 », dans Facebook il y a le « 2.0 » mais il n’y a pas le Web, il y a Facebook. Facebook se coupe et coupe volontairement ses usagers du reste du Web. Facebook est une plate-forme publicitaire alléchante et performante. Mais il y a une différence entre être dans les pages jaunes et avoir son catalogue. Facebook c’est les pages jaunes, votre présence Web c’est le catalogue. Il ne faudra jamais l’oublier…

P.-S. D’accord Facebook ce n’est pas SEULEMENT de la merde. Oui il y a du positif dans Facebook. Il faut juste relativiser les promesses de succès facile que bien des organisations se mettent dans la tête en croyant Facebook LA CLÉ de leur succès web.

MAJ
Un autre son de cloche de pourquoi il faut être prudent avec Facebook et venant du billet Pourquoi les fans abandonnent les marques sur Facebook, de Mycomunitymanager, tous simplement parce que vous avez acheté des fans avec vos spéciaux et qu’ils vous effaceront dès que la promo sera terminée, parce que vous y parlerez trop ou trop de vous ou parce que vous n’avez strictement rien à dire…

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques?

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques? Pour différentes raisons que j’ai déjà exprimées dans une myriade de billets que je vous remets en fin de mon argumentaire. Mais je vais plutôt ici vous faire un petit récapitulatif (partiel) de certaines différences que j’observe.

Facebook:
C’est pour la masse, mais cette masse n’a que peu de chance de voir vos contenus de page Facebook à moins qu’il ne soit vos amis (et seulement eux auront accès à vos contenus). Le processus permettant de faire croitre les « amis » est long et dispendieux. Vous pouvez décider de faire un concours pour attirer des amis, mais il faut débourser plusieurs milliers de dollars et les conditions sont contraignantes. La très grande majorité des contenus de Facebook sont hermétiques au reste du Web. Vos contenus peuvent disparaître n’importe quand. Il est difficile de fouiller dans vos archives et la pérennité de celle-ci est loin d’être certaine.
Twitter :
C’est pour les « early adopter », le 2e groupe le plus influent du Web après les médias traditionnels c’est-à-dire les recherchistes, les journalistes, les super blogueurs, les faiseurs de tendances. Dans un processus de marketing ou de relations publiques, il semble très pertinent d’entretenir un dialogue avec ceux qui peuvent réellement multiplier l’impact d’un contenu dans les médias trad., dans leurs blogues et sur les moteurs de recherches. Twitter est complètement ouvert au reste du Web. Il n’est pas nécessaire d’être « ami » avec quelqu’un pour voir son contenu. Les contenus mis en ligne sur Twitter apparaissent dans les moteurs de recherche dans la nouvelle fenêtre de ceux-ci pour les contenus du « web en temps réel ». Twitter a une myriade d’outils d’extraction de données et de contenus. Le trafic vers un site Web généré par twitter est supérieur à celui généré par Facebook. Les recherches par sujet sur Twitter sont de beaucoup supérieures que celle de Facebook. À ce propos, j’ai un nouveau client qui est guide de chasse à l’ours noir. Une requête « bear hunt » dans Twitter (ou l’un des très nombreux outils de recherches externes à twitter) fait apparaître rapidement des centaines de clients potentiels et d’interlocuteurs (et de détracteurs) vivement intéressés par le sujet. Faire la même chose dans Facebook est d’une lourdeur désarmante.
Pourquoi les gens retwittent-ils?
Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter
Twitter, comment suivre des milliers d’usagers et les Twittersnobs
Les moteurs de recherche en temps réel
LeLab VOXtv, chronique Twitter explication et l’impact sur les médias
Twitter, le profil sociodémo, les bénéfices et le point de vue de son CEO
Questions réponses à propos de Twitter
7 raisons pour lesquelles les gestionnaires de produits se doivent d’être sur Twitter
Twitter pour les entreprises sans buts lucratifs
Pourquoi les entreprises se plantent sur les médias sociaux en général et Twitter en particulier

et le toujours pertinent
Les compagnies sur Twitter et Twitter comme outil de marketing et de relations publiques

Je vous invite aussi à lire ou relire mes billets Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires et Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires.

Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Comme suite à mon billet Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires, de nombreux commentaires m’ont fait réagir et spécifier ma pensée (qui est inscrite dans mon adaptation du billet de Karr mais aussi dans plusieurs autres billets de mon blogue aussi cités dans ce billet).

Voici donc en vrac, ma réponse à plusieurs des interventions en commentaire de mon billet :

@François, Nellie Oui pour Facebook comme outil de dialogue (parmi tant d’autres) mais non comme présence principale organisationnelle.
@Nellie la visibilité de ses contenus dans Facebook est tout de même très réduite. Ils ne seront visibles qu’à ceux qui aiment votre page et sont des fans finis (puisque 0,05% des contenus de pages gravitent dans le flux d’accueils des usagers) et pour les fans finis, que vous soyez sur facebook ou ailleurs, ils vous suivront de toute façon.
@Nicolas, il est très difficile d’importer des infos de contacts clients à partir de Facebook. Oui on peut capturer ses infos chez soi, mais il est risqué de le faire chez Facebook
@Stéphane oui je m’en sers comme je me sers aussi de Twitter, Dailymotion, LinkedIn, Slideshare et une foule d’autres outils. Ce ne sont que des faires valloir et pas ma présence web principale qui est ici, chez moi
@JeanJu je te souhaite sincèrement que ton employeur continue d’avoir du succès (ou plutôt une impression de succès) avec sa présence Facebook. Si ça fonctionne pour vous, que vous êtes satisfait et que vous remplissiez vos objectifs d’affaires, c’est bien tant mieux. Je doute fortement que ce soit le cas pour les entreprises en général et je déconseille vivement à tous de mettre tous ses œufs dans le panier Facebook. On s’en reparlera dans une couple d’années (on vérifiera aussi à ce moment la traçabilité et la possibilité de remonter dans vos archives Facebook)
@Kris3D Blanc bonnet, bonnet blanc
@Marilor on est d’accord
@Jeremy si votre définition de médias sociaux est facebook, vous avez encore bien des croutes à manger et des arguments à trouver. Je compatis… Moi je continue de clamer que le ROI des médias sociaux reste le blogue.

Puis le copain Emmanuel Chila y va d’un commentaire qui mérite une réponse spécifique à lui seul. Son commentaire :

Bonjour michelle,
Je suis d’accord avec ton point de vue et celui de karr mais on peut peut être modéré son avis en ne le voyant pas comme de la merde mais plutôt comme un outil à utiliser avec prudence. Malgré ses nombreux aspects négatifs, il reste tout de même un fabuleux vecteur de communication envers UNE communauté large.
Conscient que le blog t’apporte un espace entièrement maitrisé dans lequel tu peux agir à ta guise auprès de TA communauté.Celui-ci reste réservé à une partie spécifique de ta communauté ayant un intérêt pour toi et effectuant la démarche d’aller jusqu’à ton blog pour avoir l’information.
Facebook reste à mes yeux un beau lien connecteur entre ta communauté et ton blog (ton univers bien spécifique).
Il peut être un moyen pour certaines entreprises notamment des tpe ou des pme de toucher une communauté plus large de manière plus rapide que si il avait crée un blog ou un site où il aurait plus peiné à avoir du trafic.
les entreprises à forte notoriété ou au capital sympathie elevé peuvent se permettre de faire l’impasse sur ce type de média de par leurs avantages.
Maintenant je pense que l’outil facebook reste tout de même un levier intéressant dans la machine des médias sociaux si il est utilisé avec modération et prudence.

Ma réponse :

@Emmanuel Ce n’est pas un vecteur de communication envers une communauté large. Oui il y a peut-être des centaines de millions d’utilisateurs, mais seulement une infime fraction très minime est exposée à vos contenus. Très, très infime. Contrairement au blogue qui est ouvert à tout le Web, aux moteurs de recherche et oui aussi à une communauté. Mais il n’est pas nécessaire de m’aimer, de me suivre, de me faire des high five, des pokes ou quoi que ce soit pour voir mes contenus sur mon blogue. C’est une DIFFÉRENCE COLOSSALE. Néanmoins, il faut tout de même être sur facebook, mais relativiser l’outil grandement.
De plus, tu parles de peiner pour avoir du trafic, cette peine n’est rien à côté de celle qu’il faut pour que vos contenus soient visibles par des êtres humains dans Facebook. Les gros chiffres de Facebook sont un leurre, une utopie marketing, un rêve de facilité inatteignable. Les contenus d’une page d’entreprise n’apparaissent pratiquement jamais dans le fil de nouvelle d’un usager (moins de 0,5% du contenu). Il y a une forte probabilité que la seule fois qu’un usager voit le contenu d’une page Facebook soit la fois qu’il clique pour dire qu’il aime cette page. That’s it, that’s all. Sauf pour les fans finis qui vous suivront sur Facebook ou ailleurs.

MAJ
Pour vous convaincre (une fois de plus) de l’importance d’un blogue dans une stratégie Web, je vous invite à lire ou à relire mon chapitre Bloguer pour vendre (PDF) du collectif Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires.

Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

De la non-pertinence de Facebook dans un contexte d’affaires n’est pas un sujet nouveau pour moi. J’en ai parlé dans mes billets

Pourquoi Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie Web

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

La folie des entreprises avec Facebook

ainsi que dans plusieurs autres billets qui sont regroupés dans ma catégorie Facebook. Ce matin encore, Douglas Karr répète ce qui est l’évidence pour moi et plusieurs autres observateurs et praticiens du Web, mais semble encore être « le rêve idéalisé » de certains clients. De faire de la publicité peut certainement être une avenue intéressante, mais d’avoir une page ou un groupe Facebook, n’est pas aussi extraordinaire qu’il n’y paraît. Les raisons sont nombreuses et celles soulevées par Karr dans son billet 8 reasons marketers can’t trust Facebook, sont particulièrement éloquentes. En voici une traduction adaptée librement :

  • La hiérarchie du contrôle administratif d’une page est brisée. Le contrôle d’une page Facebook se fait par un individu. Si c’est un employé qui démissionne ou est congédié ou encore si c’est un sous-traitant avec qui on ne veut plus faire affaire, de reprendre le contrôle de votre page peut s’avérer très difficile, voire impossible. Pire encore, si vous êtes de nombreux administrateurs de cette page et qu’un seul de ceux-ci fait une « gaffe » qui lui vaut d’être expulsé de Facebook, tous les autres administrateurs de cette page et de leur propre compte, autres pages et applications peuvent aussi (et sont souvent) désactivés sans préavis.
  • Vous n’êtes pas en contrôle de Facebook. Si vous développez une application et que Facebook change son API, son interface ou ses conditions d’utilisation, votre application ne fonctionne plus et vous devez la reprogrammer. Si Facebook est indisponible, vous le serez aussi.
  • Vous n’avez aucun recours contre Facebook. Vos publicités, vos pages, vos applications peuvent disparaître n’importe quand sans préavis et vous ne pourrez jamais poursuivre Facebook pour une perte de revenue. Vous acceptez de facto d’être entièrement sous leur contrôle et leur bon vouloir.
  • Il n’y a pas de service clientèle chez Facebook. Si vous avez des problèmes avec Facebook, essayez de parler à quelqu’un et d’obtenir gain de cause? Bonne chance à vous.
  • Facebook détient les droits sur tous vos contenus. Lorsque vous dépensez des milliers voire des centaines de milliers de dollars sur une campagne publicitaire, c’est étrange de céder tous vos droits à Facebook qui peut faire ce qu’elle veut de vos contenus?

You grant us a non-exclusive, transferable, sub-licensable, royalty-free, worldwide license to use any IP content that you post on or in connection with Facebook.

  • Tout ce que vous mettez en ligne chez Facebook peut disparaître n’importe quand. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs de la radio communautaire qui avaient bâti des présences sur MySpace, ils ont tous été effacés après plusieurs années d’efforts, sans préavis, excuses ou moyens de récupérer leur contenu ou leur fans.
  • Ce n’est pas parce que vous comprenez parfaitement les conditions d’utilisation de facebook qu’elles seront les mêmes demain.
  • Facebook est le seul à avoir un accès total à votre contenu. Comme le mentionne l’auteur qui cite Tim Berner-Lee

Last November, Tim Berners-Lee called Facebook a “walled garden.” Ironically, in November, Facebook also openly admitted a bug had disabled many user accounts. Berners-Lee is known as one of the inventers of the world wide web, and continues to discuss how monolithic sites like Facebook are fragmenting the internet. In an article in Scientific American, he writes:

“Each site is a silo, walled off from the others. The more you enter, the more you become locked in. Your social networking site becomes a central platform — a closed silo of content, and one that does not give you full control over your information in it.”

Êtes-vous prêt à parier l’avenir de votre entreprise et de vos efforts marketing au bon vouloir d’une entreprise sur laquelle vous n’avez aucun contrôle? Moi pas…

Twitter et médias sociaux dans un contexte politique

C’est en compagnie de Denis Coderre et de Bruno Guglielminetti que vendredi dernier, nous avons jasé d’utilisation politique des médias sociaux et de Twitter à l’émission Isabelle le matin d’Isabelle Maréchal au FM98.5. Cette entrevue est maintenant en ligne.

Les politiciens et Twitter: Denis Coderre, député de Bourassa; Michelle Blanc, auteure de Les médias sociaux 101, et Bruno Guglielminetti. Avec : Isabelle Maréchal Émission : Isabelle le matin | Mis en ligne le vendredi 17 septembre 2010 | Durée : 30:48

Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez aussi visiter ou revisiter ma catégorie Politique et internet

Podcamp Montréal 2010, j’étais anti-conférencière lors de cette anti-conférence

Quelquefois par an, je donne gratuitement de mon temps pour des organismes à but non lucratif. C’est donc avec plaisir que j’étais conférencière lors de l’anti-conférence Podcamp Montréal 2010. Je n’avais rien préparé et c’était une période de questions ouvertes avec l’auditoire. Alors bon visionnement