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À propos de la pertinence des statuts Twitter, Facebook Google + et autres

Sporadiquement, une étude à propos de la pertinence des contenus Twitter, Facebook et autre fait parler d’elle. La dernière en date est celle de Canergie Melon University et de leur étude tirée de l’outil Who gives a tweet. C’est l’article Why the Twitter ‘Who Gives a Tweet’ Researchers are Wrong avec lequel je suis tout à fait d’accord, qui me mis sur la touche de cette nouvelle étude. L’auteure de l’article mentionne :

The least popular tweets were those directed at people other than the user, as in a conversation, or tweets about people’s current mood or activity. Andre suggests that applications could be developed to “learn” a user’s preferences and filter out unwanted content, or to display information in different ways. He does acknowledge that users may be willing to tolerate some unwanted content.

@WhoGivesaTweet… Get Over Yourself
How about, instead of contemplating ways to further dilute the personal value that each user brings to the conversation and subsequently risk falling further into the filter bubble, we simply accept that you have to take some of the bad to get the good?


Are we really becoming so selfish that we would believe only content we deem worthy of our precious time being set before our eyes is a good thing? Twitter is a wealth of free information, contacts, and resources precisely because many users share openly and, for the most part, unselfishly.


A user might tweet a valuable gem every few days, between tweets about their personal life, conversations with friends, etc. You might not find those tweets as valuable, it’s true. But someone please explain to me why it’s acceptable to take only what you want and feel you deserve from a person while effectively filtering out everything else they have to share?

D’ailleurs, les chercheurs on fait leur propre liste de recommandations sur comment éviter d’être « inintéressant » :

Nevertheless, the analysis confirms some conventional wisdom and suggests nine lessons for improving tweet content:
Old news is no news: Twitter emphasizes real-time information. Followers quickly get bored of even relatively fresh links seen multiple times.
Contribute to the story: Add an opinion, a pertinent fact or add to the conversation before hitting « send » on a link or a retweet.
Keep it short: Followers appreciate conciseness. Using as few characters as possible also leaves room for longer, more satisfying comments on retweets.
Limit Twitter-specific syntax: Overuse of #hashtags, @mentions and abbreviations makes tweets hard to read. But some syntax is helpful; if posing a question, adding a hashtag helps everyone follow along.
Keep it to yourself: The cliched « sandwich » tweets about pedestrian, personal details were largely disliked. Reviewers reserved a special hatred for Foursquare location check-ins.
Provide context: Tweets that are too short leave readers unable to understand their meaning. Simply linking to a blog or photo, without giving a reason to click on it, was « lame. »
Don’t whine: Negative sentiments and complaints were disliked.
Be a tease: News or professional organizations that want readers to click on their links need to hook them, not give away all of the news in the tweet itself.
For public figures: People often follow you to read professional insights and can be put off by personal gossip or everyday details.

Par ailleurs, un bon ami avec je mangeais ce week-end me dit qu’il aimait vraiment mieux mes hyperliens professionnels sur ma page Facebook que mes états d’âme, mes recettes ou mes digressions à propos de Charlotte et qu’il trouvait que ça diluait ma pertinence et que je l’intéressais beaucoup moins dans ces cas là.

L’art de la conversation

Je répondis à mon ami que je comprenais son point de vue, mais que je remarquais que bien qu’il lise de manière quasi religieuse mes statuts, que jamais il n’interagissait avec eux. Il en va de même d’ailleurs avec la très grande majorité de mes statuts « plus pertinents », disons. Ils sont retwittés sur Twitter, on leur fait quelquefois des pouces en l’air sur Facebook ou des + sur Google+, mais pratiquement aucun commentaire. Par contre, mes statuts non pertinents comme par exemple :

Très touchant et humain Jean-Marie Lapointe à #TLMEP hier soir. Pas besoin d’être moine pour s’élever spirituellement…

Mes queues de homard grillées au parmesan et salade huile d’olive balsamique blanc https://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/168152346239569921/photo/1

ça fait du bien de voir encore le soleil passé 17 heures

Reçoivent plusieurs centaines d’interactions (commentaires et RT, pouce en l’air +1, sur tous mes médias sociaux combinés). Ma propre expérimentation médias sociaux va donc à l’encontre de la sagesse populaire de mon ami et des conclusions de l’étude Who gives a tweet. La raison en est très simple. Les médias sociaux sont des médias conversationnels. Les usagers aiment ça faire la conversation et pour qu’ils puissent la faire, il leur faut des sujets qui ne soient pas hors de leur portée. Or mes Twitts professionnels sont (humblement) souvent en anglais et d’un niveau technique ou philosophique ou intellectuel qui n’est malheureusement pas à la portée de tous. De surcroit, comme dans toute conversation humaine, il est plus facile de parler du beau temps que de se casser la tête à trouver des arguments pour débattre d’une question sérieuse. Qui plus est, souvent les gens manquent de confiance en eux et d’interagir à propos de sujets dit « non-pertinents » (voire universels) leur donne la confiance pour éventuellement discuter de choses plus sérieuses. Finalement, la discussion humaine, en ligne et hors ligne, suit généralement une progression dans le niveau d’implication. Prenez l’exemple d’une rencontre d’affaires importante. Vous commencez par parler de choses et d’autres avec votre client avant d’entrer dans le vif du sujet, puis vous reviendrez aux choses plus anodines avant de terminer la rencontre, question de laisser votre client sur une note humaine et positive. Je prétends qu’en ligne et que via les différents statuts qu’on met sur les médias sociaux, ça devrait (et c’est le cas pour les usagers qui ne sont pas des machines) être exactement la même chose…

14 réflexions sur “À propos de la pertinence des statuts Twitter, Facebook Google + et autres”

  1. Très bon, y a plusieurs personne qui devrait lire ça sur Facebook. Pu capable de lire des « Chu zen » « Chu bien dans ma peau » etc etc.

  2. À Danaway votre commentaire me laisse perplexe! Je me demande si vous avez vous-même lu mon billet jusqu’au bout? Il semble que je dise le contraire de votre commentaire…

  3. Bonjour Michelle,

    Compte tenu du fait que l’intéraction est primordiale afin d’augmenter la visibilité de nos publication et de la réalité que tu souligne dans ton article, quel serait selon toi le ratio ‘parfait’ de contenu technique vs.  »rapport builders » ?

  4. À Olivier il n’y a pas de réponses parfaites et ça dépend énormément du contexte. Je te dirai cependant que je suggère à mes clients corpo, de faire un billet de blogue hors de leur sujet pour 9 billets de blogues qui est dans le sujet. Mais pour une personnalité ou un individu, ce ratio pourrait sans doute être plus faible

  5. Coudonc, je me dis que je dois être snob finalement. Je trouve tout aussi banal le small talk à propos de la température sur Twitter et cie que lorsque je vais faire mon marché et que le commis à la caisse me dit «Y fait frette hin?». Je lui réponds «Bin oui, c’est l’hiver et on est au mois de février, le mois le plus froid de l’année.»

    Je suis de ceux qui se taisent plutôt que de parler constamment. Je suis de ceux qui s’emmerdent avec les statuts à propos de la grippe, du dernier gadget Apple, du «bonjour à tous» systématique, du RT de la mort de Whitney (pas que je me fous de sa mort mais que je le sache là maintenant à 21h le soir ou le lendemain matin en lisant le journal n’a aucune importance selon moi, elle est morte et l’apprendre 12 heures après n’y changera rien, vous voyez?).

    Pour moi, le pouvoir de publication ne vient pas nécessairement avec le devoir. En autres mots, ce n’est pas parce qu’on peut publier qu’on doit le faire. Je préfère me demander si ma publication apportera une contribution ou fera avancer un quelconque débat avant de la publier (dans la plupart des cas, car évidemment, il y a des fois où je publie ce que je qualifie de Grô niaisage, et là, c’est juste pour faire rigoler que je publie). Comme ici, je contribue en apportant ma vision de la chose.

    L’avantage sur internet est que je peux filtrer sans offusquer personne. J’utilise un logiciel qui me permet de filter les mot-clés sur Twitter et je ne pourrais m’en passer. Ça me permet de mieux «boire à la rivière» ou du moins, d’en retirer plus de satisfaction. Je préfère mille fois lire un lien vers un article songé que de savoir que Gomez a compté un but.

    Ce n’est pas vilain ce que je dis ici: Nous ne sommes pas «amis» sur aucun réseau car je te trouve trop volubile. Ce n’est pas une critique, mais bien un simple constat de ma part. Et d’expérience, tes bons coups se rendent régulièrement jusqu’à moi car tôt ou tard, je vois passer un RT ou quelqu’un pointe vers ton blogue et là, ça attire mon attention sans que j’ai besoin de me claquer tout ce qui rendre dans la «petite conversation». Comprenons-nous bien, ce n’est pas une critique de ton utilisation, tu fais comme tu veux et je m’en fous. J’en fais de même et ça me permet de skipper le début et la fin de la rencontre-client pour ne conserver que le vif de celle-ci. 🙂

    En somme, ce n’est parce qu’on endure le small talk dans «la vraie vie» qu’on doit automatiquement l’endurer sur le web. On a l’avantage de la distance entre les interlocuteurs, aussi bien s’en servir.

  6. À Alex on ne peut certainement pas plaire à tous. Un truc pour t’aider à retrouver mes contenus que tu trouve pertinents en ligne (si jamais ça te tente), ils sont souvent diffusé entre 08h00 et 09h30 du matin, comme ça je frappe aussi le fuseau horaire de Paris 🙂 Sinon, je fais aussi comme toi et use d’outils de monitorage pour pomper le contenu que JE trouve personnellement pertinent. Mais contrairement à toi, moi le « small talk » je trouve que ça solidifie la relation. Autant à l’épicerie, qu’en ligne. En outre, c’est souvent parce que je fais du « small talk » en faisant mon marché que par exemple, le boucher me donnera un plat de creton « gratis » lorsque j’achète ma viande, ou que le dépanneur me garde des copies du journal du samedi lorsqu’ils sont tous vendus ou que la serveuse me donnera un digestif de temps à autre. Le small talk c’est aussi de dire à l’autre je sais que tu existe, je prends le temps de te parler, de te regarder dans les yeux, de te saluer et de blaguer même si je n’ai ou tu n’a rien d’intelligent à dire…

  7. Article très intéressant et c’est exactement la même chose que je fais (de façon instinctive) lorsque je rencontre des parents (je suis intervenante). Lors des premières minutes d’entrevue je fais ce que j’appelle du « social léger » ça détend l’atmosphère et ensuite on peut aborder les sujets plus difficile.

  8. Article qui fait vraiment réfléchir. Sur mon tweet, je ne diffuse que de l’information ou des hyperliens professionnels pour le démarrage de jeunes entrepreneurs. Très peu de tweet personnel. Merci de m’apporter cette réflexion!

  9. Ping : Éloge de la banalité sur les médias sociaux (comme dans la vie) • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

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