On a déjà refusé de m’embaucher parce que je ne connaissais rien au web

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Ce matin j’ai mis un statut sur les médias sociaux qui a beaucoup fait réagir.

#Jeudiconfession Il y a plusieurs années, on a déjà refusé de m’embaucher parce que je ne connaissais rien au web 🙂

Petit aparté ici pour vous rappeler que les us et coutumes de Twitter et des autres médias sociaux (tel que les #jeudiconfession), sont de belles occasions de contact avec les autres usagers si vous prenez le temps d’être juste un peu songé, parfois rigolo et par dessus tout authentique.

Pour revenir à mon statut, vers la fin des années 90, je me cherchais un emploi dans l’industrie émergente du web. J’avais déjà plusieurs années d’expérience en marketing technologique de produits et services audiovisuels très innovants. Mais je ne connaissais encore que peu de choses du web. L’un des gestionnaires qui me rencontrèrent me dit carrément que je ne connaissais rien au web et que c’était trop compliqué pour moi d’apprendre ces technologies. La PDG d’une autre entreprise web voulait bien m’avoir dans son entreprise, mais elle me dirigea vers son VP vente qui lui n’aimait vraiment pas ma tête. En fait je crois qu’il avait peur de ma « drive » et il semblait craindre pour son propre poste. L’excuse qu’il utilisa fut aussi que je ne connaissais rien au Web.

Pourtant, quelque mois plus tard, je trouvais un emploi chez Faneuil, une entreprise américaine sous-traitante de Bell Canada et en quelques semaines j’appris tout des systèmes téléphoniques et de l’intégration téléphonie informatique (CTI). Puis je travaillai pour une autre entreprise de télécom où j’appris tout des gros systèmes téléphoniques appelés PBX. Puis Nortel se planta et les municipalités furent fusionnées. Comme je vendais principalement aux municipalités, je perdis de nouveau mon emploi. C’est alors que la nouvelle maîtrise ès science en commerce électronique apparut. Je fis cette maîtrise en 18 mois et mon mémoire (chose inédite) fut publié scientifiquement au prestigieux CIRANO et ma première conférence fut au Council on ebusiness innovation du Conference Board of Canada. Disons que pour quelqu’un à qui on avait prédit que le web c’était trop compliqué pour moi, c’était déjà une couple de réussites intéressantes.

La morale de l’histoire

Nous sommes à une époque où de plus en plus d’employeurs devront embaucher des gens pour des emplois qui n’existent même pas encore. La capacité d’apprentissage, la volonté d’apprendre et la drive seront selon moi des critères d’embauche de plus en plus importants. L’autre morale est que même lorsqu’on vous refuse un emploi ou que vous avez des revers, la persévérance et la croyance en vos propres capacités peuvent faire des miracles. Il ne faut donc jamais se laisser abattre par ces revers et il faut focaliser sur notre propre potentiel à faire arriver les choses.

Le P.-S. de l’histoire

Il m’arrive de recroiser la PDG de l’entreprise techno qui ne m’avait pas embauchée. Elle est toujours ravie de me revoir, échange avec moi à propos du futur des technologies et elle reconnaît que son VP de l’époque, a fait une erreur monumentale…

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Commentaires

  1. Gisèle Duclos

    Très bon billet. Beaucoup de gens (jeunes et moins jeunes) se sous-estiment à cause d’entrevues qui ne se sont pas bien passées.

  2. Pierre Boucher

    Ca me rappelle celui qui cette semaine, m’a lacher en pleine gueule…. vous avez pas de certification microsoft… 🙂

  3. tham my han quoc

    Merci ! , c’est utile…

  4. Patrice Leroux

    Michelle,

    J’ai fait une capture d’écran du paragraphe “La morale de l’histoire”. Je l’intègrerai dans les notes de mon premier cours. 😉

    Patrice