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Soyez humain, l’automatisation des médias sociaux c’est comme les messageries vocales

Dans mon récent billet Comparatif de l’engagement des agences numériques sur les médias sociaux, plusieurs ont été rapides à me dire que je comparais des pommes et des oranges. Je comparais en effet mon brand personnel à celui d’agences numériques de Montréal et de comparer les deux (selon certains gestionnaires de communauté) ne se fait pas. Les agences « n’auraient pas le temps et les ressources pour être efficaces et pour interagir sur les médias sociaux » selon eux.

La problématique de cette approche est que les clients de ces agences, s’ils n’interagissent pas non plus avec leurs publics cibles, risquent fortement d’avoir le même type de niveaux d’interactions qui dans certains cas, peut être jugé faible. Mais attendez, il y a une solution. On va automatiser vos médias sociaux! (lire l’ironie ici)

Ça me fait songer à la célèbre chroniqueuse culturelle, madame Francine Grimaldi qui me téléphona un jour. Toute surprise de m’avoir au bout du fil, elle me dit – madame Blanc, c’est vous qui répondez au téléphone? Je lui rétorque – madame Grimaldi c’est vous qui me téléphonez?

Ça me fait aussi songer à une conférence à laquelle je participais pour quelques centaines de gestionnaires chez Radio-Canada il y a quelques années.  Je leur faisais observer que le sympathique Bruno Guglielminetti (alors qu’il travaillait encore à Radio-Canada) avait 20 fois plus d’abonnés et d’interactions Twitter que toute la chaîne qui est d’un océan à l’autre. D’ailleurs je leur signifiais aussi que la faiblesse de leur interaction avec la communauté ne les aidait pas à stimuler l’action de leurs auditeurs pour défendre Radio-Canada face aux coupures du gouvernement Harper alors qu’à la même époque, Radio X à Québec faisait sortir des dizaines de milliers de gens dans la rue pour supporter le renouvellement de leur licence devant le CRTC. Depuis ce temps, la vénérable institution s’est passablement améliorée sur les médias sociaux.

D’ailleurs il est assez éclairant que des individus soient si performants face à des grosses boîtes. Ça signifie aussi sans doute que les organisations se devraient d’être plus « humaines »? C’est même assez éloquent dans le tableau suivant, qui a été mis en ligne sur son mur Facebook par Jean-Nicolas Vanderveken actionnaire de la boîte TP1.

 

 

 

 

 

 

Mais il demeure qu’encore trop d’entreprises croient que de faire de la réclame sur les médias sociaux, c’est la chose « efficace » à faire. C’est comme de faire un message publicitaire sur la ligne téléphonique lors de l’attente et lorsque la ligne se libère, on tombe dans une boîte vocale. L’automatisation des médias sociaux vous permettra sans doute d’identifier qui est tombé dans la boîte vocale. C’est déjà ça. Mais vous devrez tenter de réengager une conversation avec l’interlocuteur alors que lorsque lui était disponible pour discuter avec vous, vous-même ne l’étiez pas.

Il y a aussi l’argument du «mais toi tu jase de politique ou de météo sur les médias sociaux !»

Personnellement, j’obtiens mon meilleure #eValue dans les médias sociaux quand je parle de climat ou de politique. En quoi ça aide ma business? En rien. Mais quel score de #eValue par contre!

Ce à quoi je réponds

De jaser d’autres choses comme de politique ou de climat, c’est justement une excellente stratégie de contenus d’affaires sur les médias sociaux. Les médias sociaux sont des « conversations » et même lors d’un lunch d’affaires, avant de parler de business, il y a de fortes chances que lors des premières minutes avec le client tu jases de toute autre chose que de business. Sur les médias sociaux, c’est exactement la même chose. À ce propos je partageais ce matin un excellent contenu de Harvard Business Review The Irresistible Power of Storytelling as a Strategic Business Tool qui explique justement comment Budweiser a fait un tabac avec une pub qui représente l’amitié entre un chiot et un cheval, sans parler de bière.

Et

L’idée de Storyline présenté dans Harvard Business Review est pour de la pub, et ça semble très bénéfique pour Budweiser qui n’est pas de mes clients. De surcroit c’est dans un contexte de pub trad et moi je n’en ai jamais fait. Ça l’est aussi pour Lululemon qui ne sont pas non plus mes clients et pour plusieurs autres entreprises dont Costco dans l’imprimé avec CostcoContact et ils vendent une page de pub $224 400(US). Il y a en moyenne 20 pages de pub dans chaque édition et on parle de l’imprimé. ils font donc des profits avec de la pub qu’ils envoient à leurs clients. Le storyline peut donc être un générateur de revenus en lui-même et on ne parle même pas encore des retombées de ventes en magasin.

MAJ

Justement dans Forbes ce matin, l’article Semantic Technologies And The Enterprise (4 Ways To Win) présente à son point point 3

3. Be Human
If all you ever do is sell, your relationship between you and your customers is going to be one that’s dominated by how much money they have to spend with you.

But customers today don’t make purchases just because a business is good at marketing. They make purchases because there’s alignment between their values and yours.

Whether you’re marketing, advertising, or just sharing information: Communicate at a level that allows the humanity of your business to show through.

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