Les médias traditionnels (presse écrite) Twitter, hyperliens et la perte de crédibilité

Ce matin j’ai partagé le statut suivant :

Toujours navrant de constater à quel point les médias trad. ne font que du “push” sur les médias sociaux

J’ai pris l’exemple des comptes Twitter des grands groupes de presse au Québec, mais j’aurai pu aussi bien prendre celui des médias électroniques, que ceux de plusieurs journalistes.

https://twitter.com/#!/Jdemontreal
https://twitter.com/#!/LeDevoir
https://twitter.com/#!/LP_LaPresse
https://twitter.com/#!/mtlgazette
https://twitter.com/#!/la_lesaffaires

On peut y remarquer que les statuts de ces divers médias ne traitent presque exclusiment d’eux-mêmes. Ces médias ne font pas de RT (si ce n’est que de l’info de l’un de leurs propres journalistes ou pour une caution à leur endroit d’un membre de la plèbe), ils ne dialoguent avec personne et n’ont, somme toute, aucune interaction avec l’auditoire. ALLÔ LA COMMUNICATION ???

Ils sont les meilleurs et ils le montrent ! Ça me fait aussi songer à un article vu sur Gigaom cette semaine Is linking just polite, or is it a core value of journalism? C’est le même genre de constat. Les journalistes ne citent pas leurs sources (par hyperlien sur le Web ou en mentionnant un autre média) lorsqu’ils « dévoilent » la nouvelle. Ils ont rêvé à ça durant la nuit et au réveil, ils savaient par exemple que Apple a acheté une nouvelle entreprise !

Late last week, TechCrunch writer MG Siegler broke the news that Apple was buying an app-discovery service called Chomp — although he didn’t say where that news came from, just that it was a reliable source. The Wall Street Journalreported the same news several hours later, confirmed by an Apple source, but didn’t link to Siegler, who then wrote aprofanity-laced tirade criticizing the WSJ for its failure to include a link to him in its story (we at GigaOM, meanwhile, wrote about why the acquisition made sense for Apple, and credited TechCrunch with breaking the story).

Je connais une couple de journalistes technos qui dans leur blogue ou leur papier, ne disent jamais « j’ai lu ça dans tel article, blogue, forum » et j’ajoute MA perspective. Non, ça ne ferait sans doute pas sérieux et la science infuse fait sans doute partie du fameux code déontologique des journalistes. Quoi qu’il en soit, en cette ère de changement, ceux qui apprendront le plus vite à communiquer dans les deux sens et à reconnaître le crédit de la nouvelle par hyperlien, à qui de droit, sont ceux qui risquent le plus de devenir eux-mêmes des sources crédibles…

I’ve argued before that I think this failure to link is a crucial mistake that mainstream media outlets make, and also an issue of trust: since the Journal must know that at least some people saw the Siegler post, why not link to it? The only possible reason — apart from simply forgetting to do so — is that the paper would rather try to pretend that it was the first to know this information (and it also apparently has a policy of not linking if a WSJ reporter can independently confirm the news).
Is that the right way to operate online? I would argue that it is not, especially in an environment where trust matters more than so-called “scoops.” I think that is the kind of world we are operating in now, since the half-life of the scoop is so short. But if scoops don’t matter, then why should it matter if the WSJ credits Siegler or not? I think that failure to link decreases the trust readers have, because it suggests (or tries to imply) that the outlet in question came by the information independently when they did not.