Les sept leçons pour innovateurs radicaux de Barack Obama

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C’est via un Twitt de Philippe Martin que je prends connaissance du papier Obama’s Seven Lessons for Radical Innovators du Harvard Business Publishing. Disons qu’en prenant connaissance du fait que l’adversaire McCain qui est encore à l’ère du télégramme, nous réalisons le fossé énorme qui existe entre les deux approches. Dans ce papier lumineux, HBP nous informe que :

Barack Obama is one of the most radical management innovators in the world today. Obama’s team built something truly world-changing: a new kind of political organization for the 21st century. It differs from yesterday’s political organizations as much as Google and Threadless differ from yesterday’s corporations: all are a tiny handful of truly new, 21st century institutions in the world today.

Pour ce faire, il valorise:

1. Have a self-organization design
2. Seek elasticity of resilience.
3. Minimize strategy.
4. Maximize purpose.
5. Broaden unity.
6. Thicken power.
7. Remember that there is nothing more asymmetrical than an ideal.

Ce sont malheureusement des pratiques exemplaires qui ne seront utilisées par nos partis locaux que dans cinq ans. Je suis généreuse, disons plutôt dix ans…

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Commentaires

  1. Guillaume Thoreau

    Le point 5 “Broaden unity” m’intéresse particulièrement.

    C’est vrai que nos pratiques (en marketing comme en management ou, dans mon cas, en expérience usager) sont trop influencées par l’approche cartésienne qui tend à découper la réalité en segments de plus en plus petits en espérant en tirer du sens et une certaine emprise sur la réalité.

    L’approche Obama semble confirmer qu’un message (ou une idée, un produit, une expérience) a plus de force quand il s’adresse à des “unités” très larges et parallèles (qui coexistent) plutôt qu’à des “segments”.

    C’est une bonne nouvelle car 1° ces segments devenaient extrêmement subtils, voire suspects, et coûteux à identifier, et 2° les messages adressés à ces segments ratent régulièrement leur cible malgré les efforts investis pour les élaborer.

    L’approche “unitaire” reconnaît (et s’appuie) sur l’infinie diversité du public, et consacre le besoin d’authenticité du message.

    L’approche “unitaire” remet également à leur place les arrogants analystes et spécialistes de tout poil (ceux qui géraient la finance internationale, par exemple), et consacre des qualités plus humaines qui sont l’intuition, le charisme, le talent et la tranquilité face à la diversité.

    C’est une merveilleuse nouvelle. Dans mon travail j’ai toujours privilégié l’authenticité et l’unicité de l’expérience usager proposée au client sur l’analyse de focus groups, de “personna” et autres modèles mentaux. J’ai toujours eu l’intuition que ces outils d’analyse étaient faussés, lourds, coûteux, peu fiables et, au final, complètement castrateurs.

  2. Olivier

    Les règles énoncent toujours ce qui a fonctionné et mené au succès, mais on n’a aucune garantie qu’elles soient valables pour le présent ou le futur. Les choses changent, on ne peut pas être conservateur et se laisser dicter notre comportement. Combien de startups suivant à la lettre les livres de règles recettes de succès et bonnes pratiques coulent ? Combien refusent tout conseil et ont un succès inattendu ?

  3. Jean Charest, Pauline Marois, Mario Dumont, connaissez-vous Barack Obama ? | Anne-Marie Cordeau

    […] consistait à « changer les règles du jeux ».Grâce à Michelle Blanc et son article : Les sept leçons pour innovateurs radicaux de Barack Obama, j’ai pu lire l’article du Harvard Business Publishing : Obama’s Seven Lessons […]

  4. aleandre

    Les États-Unis ne se compareront jamais au Québec comme marché et apprche globale sur le net. Ils ont la clientèle et les moyens financiers d’innover comme bon leur semble. Nous ne sommes pas en retard sur les idées et les initiatives venues d’ailleurs, nous avons de la misère à vendre et faire un profit raisonnnable avec de bona plans d’affaire pour pouvoir revendre autre chose le lendemain. Au Québec, l’innovation est éblouissante sinon elle staqgne, tandis qu’au États-Unis, même les internautes avec des idées médicocres peuvent se sauver avec le gros lot. Ici,seule les prouesses de marqueting internet peuvent devenir payante.