Une lectrice limpide à propos de philosophie communicationnelle politique

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Ça fait bien des fois déjà que je vous dis que les commentaires dans mon blogue sont quelquefois encore « plus hot » que mes propres propos. Certains de mes lecteurs réexpriment ce que je dis avec encore plus de clarté. En commentaire de mon billet d’humeur Pourquoi nos partis politiques me désespèrent sur le Web, Catalina Briceno rajoute ce texte limpide :

salut michelle,

d’accord 100% mais je crois que le problème est encore plus fondamental: la discussion “unidirectionnelle” et “parler au/écouter le citoyen uniquement en période électorale” n’est pas uniquement un problème d’outil de comm. mais carrément un comportement très caractéristique de la politique contemporaine.

Donc, Obama n’est pas uniquement un modèle dans sa manière d’utiliser/ comprendre Internet et les réseaux sociaux. C’est aussi un politicien qui pour la première fois en plusieurs décennies s’éloigne du matérialisme pragmatique propre à notre société de consommation et parle d ‘Espoir, de Responsabilité individuelle et collective, d’Engagement. Bref, c’est le retour de l’IDÉAL fomenté à travers Internet.

Et ce retour en force des idéaux , plus que la compréhension du médium, c’est ce qui fait 1) qu’on a envie d’en parler/partager/échanger et 2) qui est intemporel (par opposition au simple besoin de livrer de l’info ou un message en période électorale). Malheureusement, c’est aussi ce qui fait cruellement défaut au Québec.

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Commentaires

  1. Redge

    Dans le mille! La situation est ridicule!

    Je ne comprend pas pourquoi nos politiciens sont si frileux à adopter une attitude plus ouverte. Hey! Nous sommes en 2008, qu’ils se réveillent bon sens!

    En 2008 nous devrions pouvoir avoir un espace d’interaction ou la population peut prendre part au processus décisionnel. Nous avons besoin d’une politique 2.0!

    Je crois que nos politiciens ont en fait la chienne…

  2. Josée Plamondon

    Entièrement d’accord avec le constat de Catalina.

    L’utilisation maladroite (dans certains cas, inexistante) des technologies sociales et le contexte pré électoral actuel ne mobiliseront pas la population (surtout les jeunes).

    Il ne suffit pas de mettre du web 2.0 pour que ça décolle. Il faut aussi changer la façon dont on fait de la politique. Pour cela, il faut une réelle volonté de la classe politique de changer les choses, ce dont on finit par douter (réf. commentaire Éric Noël à un précédent billet).

    Obama représente une vision et une volonté de changement qui rassemblent et qui mobilisent.

    Au Québec, les 3 partis politiques représentés à l’Assemblée vont se tourner vers la population:

    Il y a un parti au pouvoir qui ne propose que des PPP (après l’UQAM et le CHUM, ça n’a rien de positivement rassurant)et qui gouverne à coup de sondages.

    Il y a un parti qui martèle le mot changement à qui mieux mieux, mais ça sent l’opportunisme et le retour en arrière.

    Il y a un autre parti qui présentait un certain projet de société, mais c’est comme si ce projet ne pouvait être réalisable qu’en sortant de la confédération. Dommage.

    Ces partis sont-ils en panne d’idées ? Ce ne sont pourtant pas les enjeux de taille qui manquent. On nous propose des projets de chantiers pour réparer des infrastructures en ruine et pour tenir lieu de politique culturelle (le quartier des spectacles).

    Plateformes d’échange et de partage ? Ce n’est pas du tout ce qui ce dessine: tant au fédéral, au provincial et au municipal, l’information n’est pas accessible et les débats ne sont pas souhaités (les consultations populaires c’est bien connu, sont des obstacles au développement): bref les citoyens n’ont leur place que quand il s’agit de voter.

    Si les fameux stratèges politiques souhaitaient réellement apporter du changement, ils mettaient leurs connaissances du web à niveau pour se connecter aux citoyens. Ils pourraient ainsi y puiser de l’inspiration pour un projet de société rassembleur. On peut toujours rêver…