Voilà l’une des conclusions d’une présentation (dénichée via un twitt d’embruns) de Martha Kagan de Brandinflitration qui s’intitule judicieusement What the f**k is social media, one year later. Aimant les gros mots et étant d’accord avec les concepts qui y sont présentés, qui incidemment viennent encore enfoncer le clou de mon dernier billet Le futur du marketing et de la pub, je ne peux que vous la recommander chaudement. D’autres perles de cette présentation, traduite librement pour vous :
• Les médias sociaux sont le bouche-à-oreille sur stéroïde
• 1382% est la croissance mensuelle de Twitter depuis janvier 2009
• 93% des utilisateurs média sociaux s’attendent à ce que les entreprises y soient présentes
• ce qui ne veut pas dire que 93% de ces utilisateurs s’attendent à y lire la merde traditionnelle des communications d’entreprises
• arrêtez de penser « campagne » et commencez à penser « conversation »
J’ai aussi cliqué sur le lien menant à cette présentation via un Tweet en juillet dernier. J’ai accroché exactement pour les même raisons que toi. Par contre, en la visionnant j’y ai surtout vu un outil redoutable afin de « vendre » l’idée des médias sociaux à son boss ou à quiconque pense encore que c’est juste pour les jeunes afin de partager avec leurs amis ce qu’ils ont mangé pour déjeuner!
Je l’ai moi aussi reprise avec un préambule en ce sens ici: http://bit.ly/2J2D3D
Converser n’est-il pas dangereux d’un point de vue légal ? Dans les films (dans la réalité aussi ?) les avocats recommandent toujours de « garder le silence ». Les signatures « Any views or opinions presented in this email [tweet] are solely those of the author and do not necessarily represent those of the company. » vont-elles enfin disparaitre ?
@Olivier
Lorsqu’on a affaire à un troll, c’est certain qu’il y a des risques à la conversation 🙂
Steve Jobs a dit qu’une clé de l’innovation est de ne pas écouter les consommateurs. Converser présente-t-il un danger du point de vue de l’innovation ?
Steve Job est très bas dans ma liste des innovateurs. Je boycotte Apple depuis belle lurette. La conversation ne veut pas dire de faire tout ce qu’on nous dit. Ça permet par contre de s’inspirer et de décovrir certaines de ses failles. Il n’y a pas de magie mais il y a la possibilité d’échange et d’apprentissage
Intéressant, ce dernier point:
arrêtez de penser « campagne » et commencez à penser « conversation »
… également traité par Brian Solis et Deirdre Breakenridge dans leur nouveau bouquin ‘Putting the public back in public relations’.
Ils expliquent que les termes « campagne » et « cibles » sont rentrés dans le lexique des RP (et du marketing) après la 2e guerre, quand les vétérans ont commencé à occuper des postes à Madison Avenue. Ces derniers ont appliqué un lexique qui leur était familier .. et une mentalité aussi, il faut dire.
Nous ne sommes plus à l’ère militaire avec les médias sociaux et Solis et Breakenridge (comme d’autres) estiment qu’il serait important de commencer à changer de terminologie. Certains diraient que ce n’est qu’une question sémantique (moi en premier, parfois) … mais en même temps il est vrai que les mots pèsent et si nous voulons communiquer une nouvelle mentalité à nos clients, nous aurions probablement intérêt à présenter ce que nous faisons autrement.
Ping : Si votre produit est de la merde, les médias sociaux n’y changeront rien
@Michelle Sullivan,
j’aime bien ce que tu apportes en mentionant que le langage et la mentalité marketing qui sont colportés depuis plus de 40 ans proviennent de l’après guerre. J’ai toujours trouvé cela un peu réducteur de prendre les clients pour des cibles et les concurrents pour des ennemis. C’est peut-être en partie ce qui a engendré le syndrome du « bigger is better » aux USA avec une multiplication quasi exponentielle des dépenses publicitaires afin de crier plus fort que ses concurrents et ainsi espérer être plus entendus par ses cibles.
Avec l’arrivée des médias sociaux, les « cibles » sont de plus en plus floues, les campagnes de moins en moins circonscrites et les « ennemis » peuvent souvent être les entreprises face à elles-mêmes.
Même si ce langage peut encore être utile à l’interne, il ne fait plus vraiment de sens.
C’est difficile de faire la transition par contre…Parler de tribu ou de communauté au lieu de segment, de membres, adeptes ou fans au lieu de clients, ne se fera pas du jour au lendemain.
Ping : What the f**k is social media? « Synchronism Blog
Ce qui reste toujours obscur et fascinant est le fossé entre la théorie (« penser conversation, soyez à l’écoute… ») et la pratique. Les principes sont là, irréprochables et inspirants, mais la concrétisation reste exploratoire, voire risquée !
Comment être audacieux et innovateur tout en respectant les limites de sa tribu ? Les amener plus loin sans les perdre (ou sans trop en perdre…), surprendre sans faire peur, etc.
Intéressant tout ça !
Merci pour ce post hyper intéressant !
Comme dit le cliché, en théorie y’a pas de différence entre théorie et pratique, en pratique y’en a une.
La bonne vieille technique d’Apple de ne communiquer que deux ou trois fois par an mais de faire des produits cultes créant des fans évangélisant pour eux me semble pas mal. Ca renforce et focus le message je pense et facilite le lancement de produit : évènement unique plutôt que communication continue. Mais ça ne peut être appliqué qu’aux compagnies se différenciant par leurs produits, non par leurs modes de distribution, intégration, etc.
Microsoft est sur Twitter, Apple n’y est pas.
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Ping : Si votre produit, c’est de la merde, les médias sociaux n’y changeront rien • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet,…