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Expliquez-moi ce rien – réponse à monsieur Foglia

Ce matin, dans le Journal La Presse, le célèbre chroniqueur Pierre Foglia se pose une question « média social » dans sa chronique Expliquez-moi ce rien. Je crois être bien placée pour illuminer les lanternes de cet excellent chroniqueur que j’aime beaucoup, mais qui n’est malheureusement plus de son temps. Il questionne les médias sociaux, Facebook et Twitter en ces termes :

C’est ici, amis lecteurs, qu’il faut m’expliquer la nature de ce rien qui m’échappe totalement, de ce rien qui est 90% de ce qui s’écrit dans les médias sociaux.
Expliquez-moi pourquoi l’intime le plus plat, en cela qu’il est le moins intime qui soit, est en train de révolutionner les communications en 140 caractères? A-t-on à ce point besoin de ne rien se dire pour se reconnaître et s’apprécier?
(Nota bene: s’il devait s’en trouver un, un seul pour me rappeler que j’aime me proclamer le maître planétaire du rien, je le gifle.)

Comme je ne veux pas être giflée par monsieur Foglia, je ne dirai certainement pas qu’il est sans doute le plus grand blogueur à ne pas avoir de blogue et qu’il est effectivement le maître planétaire du rien … littéraire et passionnant. Je lui dirai plutôt que les médias sociaux sont souvent appelés des « médias conversationnels ». Que la conversation humaine (tel que le défini Wikipedia)

(…) est un échange d’informations entre au moins deux individus, portant généralement sur un sujet précis. La conversation est une forme courante de communication qui permet à des personnes de faire connaissance.

Selon le cours autodidactiques de français écrit, on dit aussi :

La conversation s’oppose aux autres formes d’interaction (entretien, débat, colloque, pourparlers, conciliabule, etc.) par son caractère familier, improvisé et gratuit: aucune de ses composantes n’est fixée à l’avance — nombre des participants (variable d’une conversation à l’autre et même au cours d’une même conversation, ce nombre devant toutefois rester relativement réduit), thèmes traités (également variables, et prêtant à la digression: une conversation se fait « à bâtons rompus »), durée de l’échange et des différentes répliques, alternance des tours de parole, — et elle n’a pas d’autre finalité que sa propre pratique, elle est coupée de tout but instrumental. Sa principale motivation est le plaisir.

Mais dans « média conversationnel » il y a aussi « média ». Wikipedia décrit le média comme étant :

(…) tout moyen de communication, naturel ou technique, qui permet la transmission d’un message. Couramment, on utilise désormais le terme de média pour décrire les médias de masse (de l’anglais « mass-media ») , soit un moyen de diffusion collectif, permettant de rapidement communiquer à un public vaste et hétérogène. Voici une liste non-exhaustive de média : Le langage, l’écriture, musique, la presse, la radio, la télévision ou encore Internet.

À la lecture de ces définitions et à la relecture du texte de monsieur Foglia, je me demande ce qu’il ne comprend pas? A-t-il de la difficulté avec la nature conversationnelle ou celle médiatique des médias sociaux? Trouve-t-il que la somme des riens (qu’il estime à 90% sans y avoir été lui-même comme il l’affirme) n’est d’aucune utilité et que les médias sociaux se devraient d’être utiles? Bref, son questionnement me semble flou, et plus être un épisode d’exaspération (comme l’on fait avant madame Petrowski avec 4 ans de retard sur Nuovo et Martin qui eux-mêmes étaient 2 ans en retard du reste de la planète) de celui qui tout en disant vouloir comprendre, s’évertue à démontrer l’inutilité de s’intéresser à ce qu’il dit vouloir comprendre.
J’ai maintes fois ici expliqué que les médias sociaux (on en a d’ailleurs tiré un livre Les médias sociaux 101, qui expliquerait certainement plus en profondeur la question à monsieur Foglia) et plus spécifiquement Facebook et Twitter, sont des médias conversationnels qui incluent du très pertinent et du très anodin. Que même dans l’anodin il y a des informations capitales pour qui sait les mettre en contexte et qu’il «n’est certes pas nécessaire d’être sur les médias sociaux ». Il n’est pas non plus nécessaire d’avoir le téléphone, la télé, la radio, le journal ou le livre. Ce sont tous des médias qui ont leurs atouts, mais on a bien vécu des milliers d’années sans le livre. Lorsqu’on critique les médias sociaux comme étant inutiles, c’est comme si on disait que le livre est inutile et qu’on s’efforce de trouver des exemples d’inutilités qui ont déjà été écris dans ceux-ci pour prouver notre point de vue. Ou pourrait aussi isoler « la télé-réalité » qu’on mettrait sur le même pied d’égalité qu’un Charlie Rose, puis se justifier en disant 90% de la télé est de la télé-réalité.
C’est ici, amis lecteurs, qu’il faut m’expliquer la nature de cette télé qui m’échappe totalement, de ce rien qui est 90% de ce qui est diffusé dans les médias électroniques.


J’informe aussi monsieur Foglia que je n’écoute JAMAIS d’émission sportive à la télévision. Je trouve ça personnellement complètement inutile, d’une perte de temps sans nom et je ne comprends pas que des gens soient grassement payés pour aller voir à notre place des événements sportifs et nous les expliquer et les décortiquer jusqu’à la fin des temps. Cependant, jamais, au grand jamais, je ne m’amuserais à croire que les gens que ça intéresse, qui y investissent du temps, qui en discutent, qui lisent sur le sujet et qui écrivent là-dessus nous font perdre collectivement du temps et des ressources et qu’il faut m’expliquer pourquoi ils sont fascinés par ce grand rien?
C’est sans doute une question de génération, de culture ou de peur du changement….

MAJ

Ce matin, dans sa chronique L’exercice physique, monsieur Foglia revient sur sa prise de position initiale concernant Twitter :

PAN! SUR LES DOIGTS – Un prof de philo à la retraite, Edgar P., m’a trouvé bien imbécile dans ma dernière chronique sur Twitter et Facebook et il n’a peut-être pas tort.

Citer les entrées de Coeur de pirate sur Twitter pour prouver la futilité de Twitter, me dit-il, est comme citer des extraits de la biographie de Justin Bieber pour ridiculiser la littérature.

Touché.

En fait, cela n’excuse rien, mais explique peut-être un peu ma lapidaire généralisation. Plus que les entrées de Coeur de pirate, j’ai écrit cette chronique sous le choc d’une entrée de Denis Coderre qui, une semaine avant Noël, faisait un appel à tous pour une suggestion de cadeau pour sa fille de 18 ans. Reconnaissez, professeur, que M. Coderre est un personnage type de Twitter, on le représente souvent comme le prototype de l’homme d’action plogué direct sur la modernité par Twitter et… et rien, sauf ceci peut-être: devant cette modernité-là, il ne me déplaît pas d’être un homme des cavernes.

Mais je vous donne raison sur l’essentiel. Cela prend plus qu’une petite chronique à la va-vite pour faire le tour d’un phénomène aussi complexe. Là, vous êtes content?

Alors oui je suis contente et ce matin je vais justement chez mon éditeur et c’est avec grand plaisir que je vais lui demander de vous envoyer une copie de Les médias sociaux 101, qui vous aidera certainement à comprendre ce phénomène, et vous permettre d’être un homme des cavernes, en toute connaissance de cause…

32 réflexions sur “Expliquez-moi ce rien – réponse à monsieur Foglia”

  1. Bonjour Michelle,

    Je dois avouée que lorsque j’ai lu l’article de M. Foglia ce matin, j’ai eu un doute que vous alliez réagir! Et vous l’avez fait…encore avec justesse.

    Merci

  2. Belle réponse!

    Expliquer Twitter avec ces 3 exemples (COEUR DE PIRATE , Denis Coderre et Jean-François Mercier ) est aussi réducteur que d’expliquer la pertinence de la presse écrite en utilisant comme exemple le « Allo police », « le Journal de Montréal » et le « Voir »… Sans tenir compte de l’immense choix qu’offre la panoplie complète des imprimés…

  3. Ping : Tweets that mention Expliquez-moi ce rien - réponse à monsieur Foglia • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

  4. Bah…Tu le sais tout comme moi que le Québec est en retard sur pas mal tout ce qui ce fait sur le net!

    Ça me surprend pas de Foglia, la peur du nouveaux est des chose que l’ont comprend pas nous force a les dénigrer…

    Petrowski maintenant sur twitter dit pas grand non plus le 10 Dec elle écrit (http://twitter.com/#!/NPetrowski/status/13426024712765440)

    Le reste c’est selon moi de la promo pour lapresse (et dire quelle te reprochai le « je, me, moi » :))
    Il aurais du la citer dans sont article

  5. J’aime bien la comparaison avec le sport à la télé et votre rappel que les médias sociaux servent à la conversation.

    Il y a surement un peu de rien dans ces médias. Ceux qui aiment parler pour parler et potiner y trouvent bien certainement leur compte, mais le plus souvent les échangent vont droit au but, en substance et appuyés par de solides arguments (vidéos, liens, photos).

  6. Je crois que vous êtes en fait d’accord: 90% des livres, 90% de la télé, 90% des média sociaux c’est du rien. Il reconnait implicitement que 10% des média sociaux sont quelque chose.

  7. Ping : Les médias sociaux… suite « Coupdetonnerre

  8. En lisant M. Foglia ce matin, j’espèrais une réponse de votre part ! Dommage que M. Foglia n’est pas plus d’ouverture et de curiosité sur quelquechose qu’il ne connait pas….mais qu’il se permet de juger et en plus refuse d’apprendre….Décevant !

  9. Salut Michelle,

    bon article encore une fois. Ça m’a permis de lire Foglia pour une première fois je crois (#jeudiconfession en avance – ça vaut des 2 côtés, n’est-ce pas ? 🙂 ).

    De mon côté, je crois qu’il identifie comme n’étant rien les futilités, farces et autres anecdotes de la vie qui s’échangent allègrement sur les médias sociaux (réseaux sociaux dans mon cas). Ce qu’on appelle parfois le « bruit », selon notre humeur.

    Vu de l’extérieur, ça semble n’être rien. Mais il faut savoir que les gens se connectent entre eux et échangent sur des riens pour consolider les relations. Ma plus belle preuve est un tweet anodin avec un INCONNU un soir. J’indiquais que je m’ennuyais de jouer de la musique. Il s’en est suivi plusieurs riens. Et nous nous sommes croisés à un événement ensuite. Les riens ont eu tout leur sens. Nous nous connaissions déjà.

    En minimisant les riens, les conversions deviendraient plus courtes et probablement moins intéressantes. Les articles aussi ?

    Bonne et heureuse année 2011.

  10. J’apprécie la teneur de votre propos qui repositionne sans accusation, ni blâme, le topo de Foglia! J’étais étonnée de ce manque d’ouverture et j’ y cherchais de l’ironie, une finesse dans l’ angle de traitement de ce phénomène irréversible! J’espère simplement que votre rhétorique ne le déstabilisera pas trop…lui qui semble fermé à un phénomène émergent et en développement! Pour votre réplique plus que pertinente, merci!

  11. André Mondoux

    Que l’on puisse lier aussi allègrement « médias » et « conversation » relève d’un numéro digne du Cirque du Soleil! 🙂 Cela est loin d’aller de soi (à cause de cette prégnance du « soi »/je notamment). Il est loin d’être acquis que le terme « conversation » (passablement galvaudé par les temps qui courent) tel que défini par vos sources puisse s’appliquer à la dynamique des médias sociaux. (De plus, considérer la langue, l’écriture et la musique comme des médias est une pratique très contestable et effectivement contestée.) Ainsi, personne ne viendrait à douter qu’une « conversation » entre deux personnes puisse être intimement intégrée dans une logique marchande/publicitaire ; que le « faire connaissance » soit au service de la création d’une plus-value économique. À moins bien sûr de déclarer l’économie actuelle (capitaliste, nommons là) comme condition ontologique première, c’est-à-dire que nous serions consommateurs avant d’être citoyens ; que conversation et publicité seraient des synonymes, du moins dans leur dynamique communicationnelle ; pire, que la première serait une forme du second ! Certains publicistes/relationnistes en rêvent, d’autres en frissonnent. Et voilà bien pourquoi on tente d’accoler le terme « média » à la langue/écriture : cela permet aux utilisateurs de médias traditionnels (pub, marketing et cie) de passer pour de la conversation et ainsi investir tous les recoins de nos vies.

    Ceci dit, oui il se passe des choses (ce n’est pas « rien ») avec les médias dits sociaux, mais je crois qu’il fait aller plus loin que la métaphore de la conversation (inappropriée et perverse à mon avis) pour en cerner les enjeux primordiaux. La question des médias dits sociaux nous interroge directement: quelle type société vise-t-on à produire ?

  12. F Desjardins

    Bonjour,
    Je ne suis pas un de vos disciples, je vous connais de réputation et par quelques entrevues (très bonnes et structurées) vues ici et là. Ma blonde me dit tout à l’heure : « Ah! Michelle Blanc a répondu à Foglia… » Je cours donc voir cette réponse qui avait enchanté ma blonde.

    Je suis déçu. Non pas que vos propos ne soit pas justes, mais il semble qu’ils passent à coté de la question. Vous avez senti l’attaque vis-à-vis les média sociaux de façon plus forte que la question du « rien » qui est le réel sujet..?

    Oui, il y a du « rien » dans d’autres média. Mais ne me dites pas « Les médias sociaux sont corrects parce que dans la télé y’a aussi des niaiseries ». Expliquez-moi plutôt en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité. Répondez à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société. Je sais que ces avantages doivent exister, qu’elles sont en train de s’établir. J’espérais une réponse structurée qui en ferait la synthèse, ce qui tournerait mieux le journaliste en bourrique que cette montée de lait du genre « les autres sont pas mieux! ».

    Merci.

  13. Merci Michelle de remettre les pendules à l’heure, quoique Foglia que j’aime bien aussi, semble ne pas avoir évolué avec son temps, du moins concernant les médias sociaux.

  14. Force d`admettre que Foglia a une belle plume et il sait écrire, de plus il est très intelligent. Du moins assez intelligent pour écrire un article très très bête qui n`aura pour seul but que de produire la preuve de son point vu, qui selon lui, les médias sociaux sont rien! Personnellement, je crois que M. Foglia se complait beaucoup à faire le dinosaure.

    Par contre, à en juger par toutes les réactions, pour ne pas dire les conneries que j`ai lues hier sur twitter et sur certains blogues (90%), je t`avoue Michelle tu es la seule qui nous arrive avec une réponse intelligente qui amène de la substance.
    Merci Michelle!

  15. Ping : Pierre Foglia est un inculte | Renart Léveillé

  16. En réponse à F Desjardins, qui demandait à Michelle de « (répondre) à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société, je dirais qu’il y au moins quatre choses qui me viennent à l’esprit:

    * La facilité et le faible coût de publication et de distribution: Les précédents médias cités par Michelle étaient réservés aux créateurs et/ou consommateurs de contenu extrêmement privilégiés (sur les plans monétaire ou intellectuel).

    * La rapidité de publication et de distribution: Un exemple patent est la valeur de Wikipedia par rapport à celle de l’Encyclopédie Britannica. Un des deux devient caduc assez rapidement; je vous laisse deviner lequel.

    * L’interactivité: Vous avez pu commenter le billet de Michelle (et elle aurait pu choisir de vous répondre) et je peux commenter votre intervention. Aucun des médias cités par Michelle ne le permettaient.

    * La consommation asynchrone: Les médias sociaux, je les consomme quand je le choisis, sur la plateforme que je choisis. Pas la radio, pas la télé.

    Bon, c’est assez pour maintenant. Si d’autres personnes veulent en rajouter..

  17. @ Marc Snyder:

    Je crois qu’il faisait plutôt référence au contenu, pas à la forme. Par ailleurs, ces exemples ne font pas spécifiquement référence à Twitter, qui est le questionnement spécifique de Foglia.

  18. @Simon Dor:
    *Je crois qu’il faisait plutôt référence au contenu,
    *pas à la forme. Par ailleurs, ces exemples ne font
    *pas spécifiquement référence à Twitter, qui est le
    *questionnement spécifique de Foglia.

    Là, je suis mêlé. Qui est le « il » auquel vous référez? Si c’est Foglia, c’est correct parce que ce n’est pas à lui que je répondais mais bien à F Desjardins. Et F Desjardins ne référait pas à Twitter.

    @Michelle:

    Merci.

  19. @ Marc Snyder

    En effet, je parlais de Foglia. Reste que Desjardins parlait de sa déception de la réponse à Foglia, et c’est pourquoi j’assumais que le contenu était son questionnement aussi.

  20. Votre réponse est très intéressante et pertinente. Cependant, je comprends que M. Foglia ne comprenne pas. Comme vous le dites « C’est sans doute une question de génération, de culture ou de peur du changement…. » Et c’est légitime.

    Il ne faut pas oublier la nature de la chronique de M. Foglia. Ses remarques et l’agacement dont il fait preuve sur les médias sociaux sont totalement en phase avec son propos général. Et comme il le répète souvent, il n’est ni très jeune, ni technologique. Sa référence professionnelle préférée est la typographie, alors imaginez si on est loin de Twitter!

    J’aurais beau expliquer à mon beau-père en long, en large et en démonstration ce que sont les médias sociaux, il saisirait ce que je dis mais pas l’utilité réelle de ces médias. C’est trop loin de la culture des communications qu’il a entretenue, comme une majorité des gens de son âge.

    Évidemment, quand on titre une chronique par une question, il faut s’attendre à une réponse et la vôtre est excellente. La lira-t-il? Au fond, je pense qu’il fallait lire « Veux-tu ben m’dire c’est quoi cette patente-là? », exclamation, plus que question. Comme lancée par un vieux qui ne trouve pas comment programmer son enregistreur numérique, qui lance sa télécommande et qui boude l’objet, préférant s’en priver plutôt que de continuer à s’humilier à essayer de l’utiliser.

  21. Andrée Rainville

    La chronique de Foglia demeure son opinion propre. C’est l’essence même de ce type de papier d’humeur. Je le lis régulièrement et l’apprécie souvent. Je ne suis pas toujours d’accord mais je ne lui conteste pas son droit de chroniqueur. Son article sur les médias sociaux me heurte, oui, mais je ne me sens pas attaquée ni menacée, donc je ne sens nullement le besoin de me défendre. Il a droit à son opinion, moi et nous à la nôtre. Facebook, pour moi, est un instrument fort distrayant, instructif aussi, pour, disons huiler des relations, la plupart éloignées, qui autrement m’échapperaient. Il y a du futile, de l’affectueux, de la discussion, de la recherche pour étoffer des opinions, fut-ce en quelques lignes, ou en plusieurs paragraphes si le goût me prend d’inclure des articles sur ma page. J’aime Facebook, j’aime les portes qu’il m’ouvre, et le loisir que j’ai de les fermer aussi. Mais j’aime aussi Foglia et peu m’importe qu’il abhorre ou non les médias dits sociaux. C’est son idée. De toute façon, je déteste la pensée unique.

  22. Ping : The noxiousness of technology | Adam Sofineti

  23. À quand les média sociaux 102, ou encore, les médias sociaux pour les nuls ? J’aime lire vos réflexions profondes, porteuses, inspirantes qui portent un regard critique, osé et novateur sur le monde. Bravo Michelle pour ce fin esprit critique qui refuse le prêt-à-penser, qui s’ouvre à la critique, qui se penche sur l’articulation d’un vivre-ensemble meilleur à léguer à nos prochains.

    E.G.

  24. LOL!

    Michelle Blanc qui parle aux nuls, j’aimerais ça lire ça!
    Je vous commente tellement, et votre livre attend encore que je le lise. Ma pile à lire est épaisse, mais vous êtes la seule québécoise dedans.

    Mais sérieusement, ce qui me frappe c’est surtout de voir à quel point les chroniqueurs sont soit pantois devant les médias sociaux et en parlent vraiment trop en retard et de manière GAGA comparativement au reste du monde, mais qu’ils en parlent surtout mal. C’est pu nouveau… C’est pu la révolution du moment. On parle même de web 3.0. RÉVEILLEZ-VOUS! Pis arrêtez de rire en disant WOW JE SUIS TELLEMENT DÉPASSÉ MOI JE SUIS OLD SCHOOL. Ben pas bravo à toi! J’ai même trouvé le passage de Gina Desjardins à Tout le monde en parle vraiment RATÉ au niveau des questions. Autant les invités que Guy A. posaient des questions bêtes, comme si tout ça dépassait le monde et n’en faisait pas partie. #fail

    Contrairement à Foglia, je ne lis pratiquement que des blogs parce qu’elle est là l’information immédiate, croustillante, exclusive et pertinente à propos du web. Pas étonnant qu’il n’y comprenne rien. Faut pas lire le blog de notre 5e voisine qui montre ses photos et videos de chats préférés… Faut lire des blogues comme le vôtre, celui de Mitch Joel, Technaute, Triplex, Techcrunch, Mashable… #yeah

    Alors quand je lis ce que les médias traditionnels québécois en font, parfois, je suis découragé. Je n’ai aucun « jus » pour lancer mon entreprise, tellement que je dois commander 90% de mes livres sur Amazon en Anglais parce qu’ils vont sortir en 2014 ici et seront outdatés… et à l’ère numérique, pour économiser, ça voudrait dire attendre et commander le livre dans une bibliothèque et avoir 3 semaines pour le lire, c’est de la démagogie. Moi ça me rend fou! En plus, je vis à Sorel-Tracy, et le prêt entre bibliothèques est pour les titres de l’an passé et plus vieux seulement. Double démagogie! Je vais être en retard sur mon marché parce que le Québec est pas vite sur le web? Les T.I ? #failfailfail

    Mais finalement, vu que je me lance en business, je suis content de tout ça en même temps parce que je vais améliorer le Québec et contribuer à démocratiser tout cela, y a de la job à faire! 😉

  25. Ping : 3 exemples de campagnes de marketing pour les médias sociaux – tagging

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