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Réaction au Jugement Michelle Blanc c. Simon Jodoin et. al.

Au moment d’écrire ces lignes, j’attends toujours le rapport de mes avocats quant à la cause Jugement en Cour Supérieure : Michelle Blanc c. Simon Jodoin André Péloquin et BangBangBlog. Je ne pense cependant pas continuer la bataille. Cette bataille qui me tient à cœur est épuisante psychologiquement, émotivement et pécuniairement. Lors du lunch que j’avais avec Me Stefan Martin, juste avant sa plaidoirie, il me soulignait comment il était difficile de faire respecter ses droits en tant que citoyens, face à la machine médiatique à gros moyens. D’ailleurs, l’honorable juge Louis Lacoursière termine son jugement par ce paragraphe :


De ce passage, je comprends donc avoir « été ridiculisée avec justification ». Je comprends aussi de ce procès qu’une personnalité publique n’a pas les mêmes status devant la loi, qu’une personne qui n’est pas « publique ». Je comprends aussi que le jugement a été établi sur les faits présentés et qu’il est difficile, voire impossible de « cerner » les motivations de l’injure de Monsieur Jodoin qui au préalable de son torchon de montage, m’a pourtant traitée de « Nécrophile », « Freak » et « mon gars ». J’y comprends aussi que le commentaire à la suite de l’article de BangBangBlog:

Morale : Michelle Blanc se pète les brettelles avec son référencement et si elle n’était pas une attraction de foire, on n’en aurait rien à foutre de ses conseils internet.

n’est pas représentatif dans l’esprit de l’honorable juge, de l’opinion « de la personne raisonnable » qui voit ce montage odieux. Je rappelle finalement que dans ce blogue, j’ai moi-même repris nombre de caricatures qu’on a faites de ma personne et que j’ai donc le sens de l’humour, si humour il y a.
En conclusion, je vous propose un extrait de l’article L’étrange omerta des médias sur le cas DSK du journal LeMonde, parut ce matin

(…)Mais une nouvelle fois l’actualité nous oblige à poser la question de l’utilité des journalistes. A quoi servent-ils ? Certains citoyens considèrent, non sans raisons, que certains d’entre nous (pas la plupart, mais certains parmi les plus influents) tentent d’imposer leurs vues plutôt que de nous informer et finissent par constituer une classe à prétention dominante. Une sorte de classe politique bis libérée des difficultés de l’action mais jamais privée de parole. Une classe médiatique qui n’agit pas (rôle des politiques), ne cherche pas la vérité (rôle des journalistes), mais ratiocine. Faut-il laisser aux humoristes le monopole de la révélation ?
(…) Nous devons avoir la décence commune, comme dans le poème de Rudyard Kipling, Tu seras un homme mon fils, de recevoir d’un même front « deux menteurs », le triomphe et la défaite, et ne pas mentir d’un seul mot. Le rôle des journalistes ne consiste pas plus à accabler Dominique Strauss-Kahn qu’à faire office de témoins de moralité, il consiste à approcher au plus près de la vérité, sans jamais considérer qu’un procès-verbal même avec un tampon officiel, est une parole d’Evangile, sans jamais nous autoriser non plus à ne pas savoir faute d’avoir cherché.

8 réflexions sur “Réaction au Jugement Michelle Blanc c. Simon Jodoin et. al.”

  1. Mariette Vachon

    Ton billet de ce matin me touche beaucoup car personne ne devrait être rédiculisé dans la vie.Je suis vraiment désolée pour toi.

    La justice, Michelle est-ce que la justice, la vrai justice exsiste encore de nos jours, je ne crois pas.

    Nous vivons dans un monde ou l’argent et le pouvoir détrône tous, c’est triste mais c’est comme ça. Il n’y a plus de place pour l’être humain.

    En ce qui concerne les journalistes, je crois que c’est le sensassionallisme qui prédomine avant tous même si cela nuie à la perssonne ou brise des vies.

    Bonne journée malgré le temps de cul que nous avons et bon courage

    Mariette Vachon

    P.S. Excuse mes fautes mais j’ai été à l’école sur le tard et j’ai encore tendance a écrire au son et quand je me corrige je me met des fautes.

  2. Christiane Fleurant

    Je n’aurais pas mieux écrit que Mariette. Je sympathize avec vous.

    Christiane

  3. Michelle, au delà de ton cas personnel, ce jugement m’inquiète en ce qui a trait à la nouvelle définition de « Personnage public ».
    C’est quoi une personnalité publique?

    -Quelqu’un qui écrit dans un journal?
    -Quelqu’un qui anime un émission de Tivi ou qui a passé à Tout le monde en parle une fois?
    -Quelqu’un qui choisit de diffuser des partie de sa vie privée sur Facebook? Twitter? Son blogue?
    -Quelqu’un qui tient un blogue non-anonyme avec sa photo dessus?
    -Quelqu’un qui a déjà fait des interviews à à la radio?

    Je serais curieux de savoir quelle définition de personnage public a été utilisée dans ce jugement parce que pour ma part, je trouve cela inquiétant. En 2011, plus besoin d’être une célébrité de la TV pour être un personnage public…

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  5. @ Etienne Chabot l’interpretation de ce qu’est une personnalité publique semble flou, de même que celle de ce qui constitue une image publique. Le juge conclut (à tord selon moi mais pour le savoir il faut que j’aille en appel puis peut-être en cour suprême) qu’une image cédé à Gravatar ou à Facebook, est une image qui devient publique. Je crois au contraire que bien que j’ai cédé des droits à Facebook ou à Gravatar, ces droits n’ont pas été cédé de ceux-ci à une tierce partie. De plus, il y a aussi la question du photographe qui a des droits d’auteurs sur la photo qu’il m’a cédé, mais qui n’a été cédé à une tierce partie, qu’une fois qu’il s’est entendu avec eux. Comme ça a été le cas avec de nombreux médias (qui se respectent) et qui s’informent de la propriété de mes photos avant de les publier.

  6. Ping : Enflure et désenflure des médias sociaux • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

  7. Marc Beaudet

    C’est justement a cause de ce genre de journalisme que notre classe politique s’est autant appauvri au fil des années. Aujourd’hui René Lévesque ne pourrait pas faire de politique. Bon courage.

Les commentaires sont fermés.

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