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Industries Lassonde, Oasis, tempête dans un verre de jus de la FPJQ

On a beaucoup critiqué les blogueurs qui manqueraient d’éthique et c’est la FPJQ elle-même, dans une résolution du conseil d’administration de décembre 2008, qui stipulait :

que le respect des règles de déontologie est la seule chose qui distingue les journalistes professionnels des citoyens et autres communicateurs

Dans un esprit tout à fait bloguesque, je vous dévoile (parce que j’ai un code d’éthique qui m’est commun avec la majorité des blogueurs) que Lassonde est un nouveau client ( je le mentionne d’ailleurs avec la permission de la haute direction, mais je ne peux malheureusement vous dire plus que je suis consultante externe médias sociaux pour l’entreprise. J’ajoute que ce billet n’est pas une commande et qu’ils ne savent même pas encore qu’il sera en ligne. Ils le liront comme vous tous).

Je ne vous parlerai donc pas de la tempête dans un verre de jus qui a eu lieu ce week-end, alors que je me prélassais avec mes amours dans le Vermont. D’ailleurs l’excellent billet LA GESTION DE CRISE DE LASSONDE SUR LES MÉDIAS SOCIAUX d’Antoine Dupin, récapitule de manière admirable (sauf pour la portion blogue avec laquelle je ne suis pas d’accord, mais je pourrais peut-être un jour vous expliquer pourquoi) le fil des événements de cette crise qu’on dit, médias sociaux. Je vous parlerai plutôt d’un point CAPITAL soulevé par monsieur Dupin dans son billet et qui rejoint tout à fait mon introduction qui parle d’éthique :

Le 7 avril, un article de La Presse fait état d’une bataille juridique entre une entrepreneuse, Deborah Kudzman et Lassonde quant à l’utilisation du mot « Oasis » pour désigner ses produits à l’huile d’Olive. Pour rappel, Lassonde produit les boissons « Oasis » et poursuit très souvent des marques utilisant le même terme. Si elle a gagné son procés, Madame Kudzam se retrouve avec des frais juridiques importants pouvant signigier sa faillite, ce qui pousse les internautes à prendre position.
L’article prend clairement position et joue sur les émotions, en utilisant des termes comme « David contre Goliath » pour illustrer le combat juridique, cite certaines phrases contenant des termes synthétisant la situation de manière forte comme « Mon premier avocat, spécialisé en marques de commerce, trouvait ça ridicule. », évoque le statut de cette femme de 43 ans qui a également utilisé le nom de sa fille (Olivia) et enfin livre le chiffre d’affaires de Lassonde soit 760,3 millions de dollars.
Face à ce plaidoyer, les internautes ont massivement investi les médias sociaux.

Les questions d’éthique journalistique

Le point de départ de cette saga est l’article de cyberpresse Pas touche au mot «oasis». Cet article est dans la catégorie Justice et faits divers. Il n’est pas dans les chroniques ou les éditoriaux. Non, il appert que c’est un article de nature journalistique et selon la FPJQ «la fonction de journaliste repose sur la vérification des faits, la rigueur du traitement et le respect de l’éthique et de la déontologie».

Or étrangement, je ne lis à aucun endroit dans cet article la version de Lassonde. Je ne lis qu’un entrefilet à la fin de l’article:

Stefano Bertolli, vice-président aux communications d’Industries Lassonde, explique qu’il est «essentiel pour l’entreprise de protéger ses actifs les plus importants comme les jus Oasis». Le jugement de la Cour d’appel confirme que cela a été fait dans le respect et les règles, a-t-il fait valoir.

Je n’y apprends pas que madame Kudzman (comme me l’indique son LinkedIn) est une spécialiste des communications qui a entre autres été présidente et fondatrice de Publicité Piranha. J’y apprends par contre les éléments relevés et cités plus haut par le collègue blogueur Dupin. Je note aussi le titre tout à fait tendancieux Pas touche au mot «oasis». Je me demande pourquoi cet « article » n’est pas plutôt une « chronique d’humeur », voire un éditorial puisque la balance de la légendaire « neutralité journalistique » semble étrangement ne pencher que d’un bord.

Mais bon, je ne suis qu’une humble blogueuse qui ne jouit pas des avantages d’être membre d’une Fédération qui se targue d’avoir un code déontologique qui « est la seule chose qui distingue les journalistes professionnels des citoyens et autres communicateurs »

Et vous vous en pensez quoi?

MAJ

Des fois je me demande qui est le bully de cette histoire. Lassonde ou LaPresse ? À lire, le deuxième billet de mon client Qui est un bully ?

Suis fière des débuts de mon client, M. Gattuso sur son blogue et sur Twitter (malgré le fait qu’il soit complètement dans le jus (petit jeu de mots ici) hehehe

2e MAJ

Je vous mets en exergue le commentaire de François F, qui apparaît à la suite de ce billet. Ça me réjouit de voir que bien des gens ne sont pas dupes de « l’info tronquée ».

François S.
Mercredi, 11 avril 2012 à 12:36 • Modifier
Bonjour Mme Blanc, première fois que je commente ici.

J’en pense que Lassonde, malgré une poursuite qui peut paraître abusive, est tout simplement victime de son époque et n’a pas su parer aux coups. Ça aurait pu tomber sur Olymel, Cascades, et tant d’autres qui ont très certainement été impliqués eux aussi dans des cas du genre, mais qui ont eu la chance de ne pas voir leurs gestes médiatisés de la sorte. Un article dévastateur rempli d’adjectifs qualificatifs + un slow news week-end (Pâques) + un tweet de Guy A. Lepage et ses followers + une époque où le Québec en a ras-le-bol de la mauvaise foi des corporations et des élus = scandale Lassonde, c’était parti. C’est tombé sur eux, et lorsque je lis les commentaires sur leur page Facebook, je me demande si ce n’est pas carrément disproportionné comme réaction. On se croirait revenu au temps de l’Inquisition et du lynchage public.

Ce qui m’attriste, c’est que ça tombe sur une compagnie d’ici, qui avait jusqu’à maintenant une feuille de route quasi impeccable via son profil bas (peu de gens connaissaient vraiment Lassonde tout en consommant allègrement de leurs produits).

Nous sommes à une époque où les gens ont envie d’en découdre, se cherchent des combats. C’est bien correct. Mais il faut aussi savoir s’arrêter et ne pas trop s’acharner. Boycotter Oasis, comme l’a recommandé Guy A. Lepage, suivi par des milliers d’autres? Les concurrents sont Pepsico et Coca-Cola. Si on sortait la feuille de route judiciaire de ces grosses corporations, juste pour voir? Pourtant, ce sont eux qui vont bénéficier de ce boycott, surtout pas les 700 familles que Lassonde emploie au Québec.

Ça me laisse un goût amer. Si Lassonde goûte à ce traitement, des milliers d’autres compagnies devraient aussi passer par ce tribunal public et voir leurs actions discutables mises à jour dans La Presse, par souci d’équité (Message à tous ceux qui boycottent Oasis mais qui magasinent chez Wal-Mart les Nike aux pieds).

Oui à l’activisme et à l’implication dans des causes qui nous tiennent à coeur, mais ma première impression dans ce dossier, c’est d’avoir assisté à un solide dérapage, autant du côté des actions que des réactions.

Merci de m’avoir lu.

François, Montréal

17 réflexions sur “Industries Lassonde, Oasis, tempête dans un verre de jus de la FPJQ”

  1. Moi, ce que je note surtout, c’est que c’est effectivement une tare du système de Justice de pousser à la faillite quiconque parce qu’il s’est fait poursuivre et qu’il s’est défendu et qu’il a gagné, ce qui entraîné effectivement d’énormes coûts.

    Je pense qu’il devrait y avoir à la base un quelconque accommodement pour ceux qui gagnent une cause.

    Pour ce qui est du sujet principal, en qualité de blogueur qui analyse depuis assez longtemps le travail des journalistes, effectivement, parfois je trouve que leur travail s’apparente à celui d’assembler les faits pour donner une valeur spectaculaire à un article. Information-spectacle? Pour ceux qui ne le savent pas, je suis aussi DJ, le mixage ça me connaît…

  2. je pense que ce genre de combat à toujours révolté les gens et là pour la première fois les gens avaient la possibilité de s’exprimer la dessus.

    La question ce serait de savoir si la mobilisation aurait été la même sans la couverture des médias qui a attiré l’attention sur tout ca.

    Par contre la réaction de lassonde avait bien commencé par des communiqués officiels, par le fait de laisser les gens s’exprimer sur Facebook et de ne pas laisser ou commenter les commentaires négatifs.

    Ensuite cela s’est gâté ce matin par le passage chez Paul Arcand ou Jean Gattuso à donné une image hautaine et méprisante vis a vis de l’autre société (c’est l’impression que j’ai eu en l’écoutant ce matin)

    Finalement le blogue mis en place ne va que dans un sens, aucun commentaire de l’entreprise, juste des clients qui se plaignent. Ce qui n’arrange pas les choses.
    Le blogue étant pour moi un moyen de communication et qui va donc dans les 2 sens.

    j’ai l’impression que lassonde à été le premier cas d’un phénomène qui va se généraliser (a tord ou a raison) et qui prouve une chose. C’est qu’il y a encore énormément d’entreprises qui ne savent pas utiliser les médias sociaux ou qui ne veulent pas par manque de connaissance, en pensant que cela ne sert à rien. et qui se retrouvent dans ce genre de problème par un manque total de communication.

    on est à un époque charnière au niveau de la consommation je trouve. Le consommateur à maintenant son mot à dire ( a tord ou pas) et il sera lu par pas mal d’autres consommateurs qui risquent de prendre l’entreprise à partie. Ce qui va donc forcer donc les entreprises à mieux communiquer aujourd’hui.

  3. Annick Marseille

    Je pense que tant que les gens ne garderont qu’une source d’information et s’enflammeront sans vérifier quoique ce soit, on aura des tempêtes dans des verres de ce-que-vous-voudrez. Les médias sociaux ont une portée immense, encore faut-il que ses utilisaters conservent ou développent leur sens de l’analyse. Dans bien des cas, ça n’a que très peu de répercussion, mais quand ça en a, ça nous amène plusieurs questions sur la façon d’utiliser ce média super puissant et, soyons honnêtes, difficile voire impossible à contrôler.

  4. Annick Marseille

    Et j’ajouterais, puisque à la base, la question concerne l’éthique journalistique/bloguesque, qu’il y a des gens qui font de ce principe une mission dans les deux camps, comme d’autres qui s’en contre-foutent dans les deux camps également – d’où l’importance de varier ses sources d’informations. (désolée pour le double post!)

  5. Quand votre marque de commerce se nomme Red Bull, Coca-Cola ou Castrol, vous pouvez pratiquement dormir sur vos deux oreilles. Les risques que quelqu’un utilise votre marque est à peu près nul et difficilement défendable. Mais lorsque vous avez la mauvaise idée d’utiliser un mot usuel du dictionnaire comme Apple ou Oasis, qui se veulent vaguement évocateur, vous courrez après le trouble.

    Je peux comprendre un dirigeant d’entreprise, obnubilé par sa « fantastique » marque de commence qu’il voit sous les yeux à tous les jours, être prête à la défendre bec et ongle, mais du coté du consommateur, on s’en fout royalement qu’il y est 2 produits totalement distincts qui ont des noms similaires. Si ton produit convient aux consommateurs, il se vendra.

    On se demande comment un tel manque de jugement puisse exister chez certain décideur.

    On peut toujours grimper dans les rideaux en brandissant le code de déontologie des journalistes pour tenter de démontrer ce qui échappe au gens, le gros bon sens lui saute aux yeux.

    Mais on comprend très bien que vous défendiez votre client ici. Mais avec de tels arguments, ça me semble bien mince comme effort pour renverser l’opinion publique.

  6. François S.

    Bonjour Mme Blanc, première fois que je commente ici.

    J’en pense que Lassonde, malgré une poursuite qui peut paraître abusive, est tout simplement victime de son époque et n’a pas su parer aux coups. Ça aurait pu tomber sur Olymel, Cascades, et tant d’autres qui ont très certainement été impliqués eux aussi dans des cas du genre, mais qui ont eu la chance de ne pas voir leurs gestes médiatisés de la sorte. Un article dévastateur rempli d’adjectifs qualificatifs + un slow news week-end (Pâques) + un tweet de Guy A. Lepage et ses followers + une époque où le Québec en a ras-le-bol de la mauvaise foi des corporations et des élus = scandale Lassonde, c’était parti. C’est tombé sur eux, et lorsque je lis les commentaires sur leur page Facebook, je me demande si ce n’est pas carrément disproportionné comme réaction. On se croirait revenu au temps de l’Inquisition et du lynchage public.

    Ce qui m’attriste, c’est que ça tombe sur une compagnie d’ici, qui avait jusqu’à maintenant une feuille de route quasi impeccable via son profil bas (peu de gens connaissaient vraiment Lassonde tout en consommant allègrement de leurs produits).

    Nous sommes à une époque où les gens ont envie d’en découdre, se cherchent des combats. C’est bien correct. Mais il faut aussi savoir s’arrêter et ne pas trop s’acharner. Boycotter Oasis, comme l’a recommandé Guy A. Lepage, suivi par des milliers d’autres? Les concurrents sont Pepsico et Coca-Cola. Si on sortait la feuille de route judiciaire de ces grosses corporations, juste pour voir? Pourtant, ce sont eux qui vont bénéficier de ce boycott, surtout pas les 700 familles que Lassonde emploie au Québec.

    Ça me laisse un goût amer. Si Lassonde goûte à ce traitement, des milliers d’autres compagnies devraient aussi passer par ce tribunal public et voir leurs actions discutables mises à jour dans La Presse, par souci d’équité (Message à tous ceux qui boycottent Oasis mais qui magasinent chez Wal-Mart les Nike aux pieds).

    Oui à l’activisme et à l’implication dans des causes qui nous tiennent à coeur, mais ma première impression dans ce dossier, c’est d’avoir assisté à un solide dérapage, autant du côté des actions que des réactions.

    Merci de m’avoir lu.

    François, Montréal

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  8. Bonjour madame Blanc,

    Bravo pour votre nouveau contrat avec Lassonde pour les aider dans la suite des choses.

    Il va de soi que, dans le cadre de vos nouvelles fonctions, vous avez maintenant un biais favorable à cette entreprise puisque vous devez les conseiller et les aider à passer cette «épreuve» des médias sociaux avec le moins de dommages possibles. Et c’est tout à fait normal, je ne vous en fait pas le reproche. Je ne fais que le souligner.

    Je trouve dommage que parmi l’arsenal des moyens disponibles, vous vous attaquiez au messager, dans ce cas ci la journaliste et sa confrérie. Comme le dit si bien Renart Léveillé, il y a maintenant belle lurette que nous sommes entrés dans l’ère de «l’information spectacle» pour vendre de la copie ou faire des cotes d’écoute. Pour avoir oeuvré dans ce domaine au début de ma carrière en communication, je m’en désole aussi presque quotidiennement et plusieurs de mes clients en pâtissent souvent.

    Ceci étant dit, quelle qu’ait été la bougie d’allumage de l’incendie média «socialesque» qui a sévit cette fin de semaine, elle n’est pas la première du genre, vous en savez quelque chose. Ne serait-ce que dans le domaine dont il est question aujourd’hui, de grandes multinationales ont déjà goûté à cette médecine et ont dû réajuster le tir afin d’éviter l’érosion d’une clientèle chèrement acquise à coup de pubs et d’opérations marketing.

    Avant, pour connaître le pouls du consommateur, les entreprises se fiait à la rumeur populaire, aux sections «Courrier des lecteurs» ou «Tribune libre» des médias écrits ou encore des lignes ouvertes à la radio… quand ces médias n’étaient pas trop frileux ou craintifs de perdre des annonceurs potentiels. Ou encore, elles se tournaient vers des «focus groups» ou faisaient appel à des firmes de sondages pour savoir si telles ou telles manchettes leur avaient réellement nuit dans l’opinion publique ou avaient entaché leur marque. Les chiffres de vente qui baissaient aussi, étaient des indices clairs que quelque chose n’allait pas. Il fallait donc souvent plusieurs semaines, voire plusieurs mois avant de réajuster le tir.

    À l’ère de l’information (quelle soit spectacle ou non), les choses vont beaucoup plus vite… et le consommateur (tout comme les entreprises) a des outils formidables pour se faire entendre sans le filtre des médias, des agences de marketing ou des maisons de sondages (où on peut dire et faire dire tout et n’importe quoi dans le même questionnaire). On a le pouls là, direct, instantané. L’humeur peut disparaître aussi très rapidement, comme il peut laisser des traces. Surtout si le phénomène se répercute dans les hauts-parleurs de la société en général que sont les médias traditionnels. Ce qui fut le cas ici. Et ce qui est de plus en plus le cas d’ailleurs quotidiennement puisque ces derniers se servent de plus en plus de ce qui se dit dans les médias sociaux comme vox populi plutôt que la traditionnelle enregistreuse ou caméra.

    Comme je l’ai déjà exprimé sur mon microblogue, l’erreur des entreprises qui sont absentes de la grande Toile (et même des rares qui y sont présentes), c’est la tendance lourde d’ignorer les plaintes dans les médias sociaux. C’est pourtant un outil puissant pour réajuster le tir très rapidement et éviter l’embrasement fatal.

    Lassonde a encore quelques croûtes à manger comme en témoignent ses deux premières réactions sur Facebook, qui n’ont que mis de l’huile sur le feu, plutôt que de mettre le couvercle sur la marmite. Il faut dire que le litige exposé était difficilement justifiable sur le plan des communications. Perdre sur le fond et se venger en allant en appel pour ne pas avoir à payer les frais encourus par celui qui a subi le préjudice financier, c’était ajouter l’insulte à l’injure.

    Comme quoi il ne suffit pas d’être présent dans les médias sociaux pour embellir son image corporative, encore faut-il y être pour les bonnes raisons: entretenir un lien privilégié avec le consommateur… et cela même (et surtout) dans la tourmente.

    Des articles comme celui que vous citez pour semer le doute sur la motivation (ou la maladresse, ou le manque de rigueur, etc.) de ce qui a permis à Lassonde et son jus Oasis de devenir un cas d’espèce dans les cours sur l’utilisation des médias sociaux au Québec par les entreprises, il y en a des dizaines tous les jours. Au-delà de la ou des motivations que l’on pourrait prêter à leurs auteurs, c’est ce qu’on doit en faire qui doit primer avec toujours comme objectif de sauvegarder sa réputation, son image, sa crédibilité. Avec transparence, rigueur… et humilité lorsque nécessaire!

    Bonne continuité! 😉

  9. Pierre Longpre

    Bonjour Michelle

    Quelle tempête dans le « verre de jus » ! M’sieur Gattuso a bien fait de te mandater. Ton expertise saura les aider quoique certains dommages sont inévitables.

    L’expert de la marque que je suis lui a laissé un message hier sur son blogue. Voici l’essentiel:

    « L’image de marque de votre produit va souffrir des récents événements et les dommages vont être élevés. Ni vos conseillers en RP et ni vos procureurs ne pourront compenser, encore moins rembourser, la baisse de valeur de votre marque.

    Vous dites être à l’écoute, alors changez. »

    L’enjeu de toute cette histoire est la valeur de la marque. Pas la marque de commerce, ni le nominal de la marque, ni le journalisme et pas la petite compagnie menée par une experte en communications, quoique qu’elle vient de remporter un important « round » dans ce combat !

    Oasis devra investir beaucoup, énormément, pour récupérer ce qu’elle va perdre au cours des prochains mois. Les actionnaires devront patienter.

    Au Québec, il ne suffit plus d’avoir un nom de famille lié au monde de l’alimentation pour réussir, Galon Weston s’en rend bien compte. Et il ne comprend pas pourquoi ça marche en Ontario et dans l’ouest et pas au Québec pour les surpermarchés Loblaws et sa marque Choix du Président !

    Monsieur Gattuso, même si son nom de famille est depuis longtemps associé à l’alimentation, ne passe pas, ni son message, auprès des consommateurs. Il devrait se retirer comme porte-parole et devrait se placer au-dessus de la mêlée, comme un bon président doit le faire.

    Pour Oasis, et Lassonde,la côte sera longue à remonter. Les valeurs et les convictions de la marque doivent changer. Actuellement, peu de personnes partagent les valeurs véhiculées.

    Les ventes et les parts de marché Oasis vont décliner. La marque devra investir pour se « re-positionner ». Il faudra de bons budgets et de la patience.

    Le marché de l’alimentation, mené par des hommmes, est qu’on le veuille ou non féminin. Et c’est de plus en plus certain et incontournable.

    Lassonde ne peut plus s’offir d’erreurs. Un re-branding Oasis, valeurs et convictions incluses, est absolument nécessaire pour la viabilité et la croissance de la marque.

    Et plus on attendra plus les dommages collatéraux seront élevés.

    Ceci dit, personne n’est obligé de me croire. Mais ça va arriver quand même. Ce n’est pas parce qu’on ignore quelque chose ça ne se passe passe pas quand même !

    Bon travail avec ton nouveau client. Pensez « marque ». Je sais que tu peux l’amener très loin. Mais je ne suis pas sûr que monsieur Gattuso va t’écouter et implanter ce que tu recommandes.

    C’est la première fois que je te communique mon expertise. Pourquoi je le fais ? Parce je déteste voir les entreprises échouer. Les anglais, les américains, les wasp me laissent indifférent.

    Et je ne dis pas ceci pour avoir un mandat. J’exprime seulement, et bien humblement, un point de vue qui je crois va se réaliser… Je répète, personne n’est obligé de me croire.

    CIAO la mia amica

  10. J’ai lu le jugement de la Cour supérieure avec la plus grande attention. La décision de la Cour fut rendue avec une rigueur exemplaire sur le fond du litige. La juge a établi également que la poursuite n’était pas légitime; c’est pourquoi elle a condamné Lassonde à rembourser les frais de la défenderesse et lui a imposé une pénalité de surcroît. La noblesse de Lassonde aurait dû lui inspirer l’idée de payer rubis sur l’ongle, car il avait tort. L’erreur fut de se venger en se servant, une fois de plus, des tribunaux pour s’en tirer sans avoir l’obligation de dédommager sa victime. Car c’est bien d’une victime dont il est question ici. Ce comportement m’incite à croire que Lassonde ne s’est pas privé jusqu’à maintenant de faire régner un climat de terreur dans sa sphère; nous en avons d’ailleurs eu quelques indications dans d’autres causes similaires.

    Tout ce qui se fait, à partir de maintenant, c’est de la réparation des pots cassés chez Lassonde, pour que l’entreprise finisse par se sortir de ce mauvais pas le mieux et le plus tôt possible.

    Qui va entretenir un brin de sympathie envers une grande entreprise de chez nous insensible aux petites entreprises qui essaient de vivre convenablement alors qu’elle devrait contribuer à les protéger? Elle aura beau avoir appris à maîtriser les réseaux sociaux, avec l’assistance de consultants férus en la matière, cela ne changera pas la donne. Les consommateurs ont le pouvoir et ils sont très sensibles, et très bon juges, des situations où le comportement d’affaires bafoue la morale sociale.

  11. walter Furlong

    Un peu facile tout tes jeux de mots. En tout cas rien pour reiveiller Beaudelaire ou même Rufiange de l’eau delà ( ta piges-tu…je suis sûr que non). Vois-tu il est plutôt facile de t’attaquer au messager. Dans ce cas-ci le quotidien LaPresse. Louis xiv faisait de même avec les crieurs. Lorsque le ton et les intonnations de la voix de ceux-ci ne lui plaisit pas, il disparaissait. C’était pas compliqué. C’est cela ta stratégie. Wow. Tu devrais faire breveter ton idée mon Michel. Cependant, j’aimerais te rappeler que le prince des sauces tomates n’a cependant pas hésiter à faire le jar dans les pages du journal que tu pourfends aujourd’hui. C’est certain que pour quelques dollars tu vas faire abstraction de cela dans tes commentaires. Mais relis( que dis-je…lis dont cet article) et tu vas t’appercevoir que tout ce qu’il est dit est le contraire de ce que ce Monsieur à fait. Une opinion dis-tu. Mais ce qui est dit vient de sa propre bouche. C’est vrai que c’est toujours plus plaisant pour un paon d’étaler sa queue sans en dévoiler le dessous pour berner l’autre que de se montrer sous son vrai jour. C’est l’apanage des gens vaniteux. Et dans ce domaine, je ne peux te l’enlever, tu es un maître en la matière. Tu vois, je ne parle même pas de toi. Parce que ta façon d’être et te défénir comme humain en laisse plusieurs pantois. C’est d’ailleurs ton TradeMark. Ramener tout à toi. Compte tenu de ta personnalité complexe du type Éonisme, tu fais dévier le débat sur ta propre personne. Tu sais très bien qu’a bout du compte tu gagneras au change puisque ton interlocuteur finira par commettre l’ultime erreur de t’insulter. Tu es un maître dans l’art de passer pour une victime. Tu n’attends que cela pour rayonner. Autrement tu es seul sur ton Oasis à attendre la venu du sauveur. Au moins tu gagnes ta vie sans être obligé de te prostituer. Mais tu vends ton âme au plus offrant. C’est ce que tu viens de faire encore aujourd’hui. Bravo à toi tu m’impressionnes mon Michel. Bonne fin de soirée.
    Walter

  12. Denis Delisle

    Bonjour Madame Blanc

    Je crois que votre statégie d’attirer l’attention sur le messagé et le discréditer est très risqué. Personne n’est dupe.

    Je crois que l’entreprise devrait tout simplement faire un très sincère mea-culpea et éviter dans l’avenir de poursuivre les gens qui veulent utiliser un mot qui appartient à tout le monde et n’est pas exclusif à cette entreprise.
    Bonne journée Madame Blanc

  13. Ping : Dérapages sur les réseaux sociaux – Leçon de la crise Oasis « Emmanuelle Arès Marketing relationnel

  14. @Walter Furlong

    Tu as visiblement beaucoup trop de temps libre.

    @Michelle Blanc

    Il y’a longtemps que l’on sait que tu es poursuivie (lire harcelées) par un fou furieux. On reconnait aisé le ton, le discours et le style. J’espère que la justice finira par le coincer. Ce genre d’attaque personnelle complètement hors sujet d’ailleurs, ne méritait pas d’être affiché. C’est donner ici une tribune pour lui permettre d’assouvir sa déviance.

  15. Caroline Rodgers

    Les entreprises qui agissent de manière éthique, honnête, respectueuse et responsable parce qu’elles sont sincèrement convaincues que c’est la bonne façon de faire des affaires en 2012 n’ont pas besoin de gérer les crises médiatiques et de réparer les pots cassés sur le plan des relations publiques, car il n’y a pas de pots cassés à réparer. Celles qui se comportent en cowboys judiciaires, qui se croient détentrices universelles d’un mot du dictionnaire et qui abusent des procédures sans raison valable envers plus petit que soi (ou qui adoptent tout autre comportement antisocial, dévastateur sur le plan environnemental ou des droits des travailleurs) n’ont qu’à bien se tenir: grâce aux médias sociaux leurs agissements seront désormais de plus en plus souvent dénoncés rapidement, et les gens sont aujourd’hui plus conscients qu’autrefois qu’acheter c’est voter. Arrêtez de nous prendre pour des caves: un PDG qui répand sa langue de bois et son jargon de gestionnaire sur un blogue, ça ne berne personne. Ce n’est pas parce que c’est écrit sur un blogue ou autre plateforme cool que ça peut
    changer notre opinion si le message est insipide et préfabriqué, ce que les gens veulent ce sont des dirigeants sincères. Pendant trop longtemps, le manque d’information et de communications a empêché le citoyen et le consommateur moyen d’être au courant des malversations diverses des entreprises. Il fallait auparavant des années à une campagne massive de boycott pour convaincre une entreprise de changer ses pratiques à coups de pétitions, de t-shirts et d’articles dans des publications marginales. Les dénonciations peinaient à se faire entendre dans les médias mainstream. Cette époque est sur le point d’être révolue en même temps que la façon de s’informer change. Je trouve aberrant qu’au lieu de remettre en question leur façon de faire, certaines entreprises cherchent plutôt des moyens pour leur permettre de continuer à mal agir tout en faisant du « damage control » de relations publiques après-coup. Elles seraient mieux de réfléchir sur les aspects moraux de leurs activités au lieu de se demander « comment continuer nos pratiques douteuses et contrôler l’information pour éviter de subir les impacts éventuels si on se fait prendre ». En plus, leur premier réflexe est d’embaucher des avocats et des consultants de toutes sortes grassement payés pour les aider à le faire. Si vous ne leur suggérez pas au moins que d’arrêter les poursuites abusives, c’est le meilleur moyen d’éviter les désastres de relations publiques, que de réfléchir et d’agir en amont en adoptant de meilleures pratiques est la première chose à faire, vous êtes trois coups en retard. Les gens en ont tout simplement marre, ils sont mieux informés, ils agissent dans la mesure de leur petit pouvoir qui est celui de protester par des commentaires, de répandre l’info à une vitesse folle, et d’arrêter d’acheter un produit, et ce n’est pas une meilleure stratégie web qui peut changer cela. De plus, l’argument « oui mais c’est une entreprise québécoise » n’est pas une excuse pour mal se comporter comme citoyen corporatif. Un écoeurant Québécois n’est pas moins écoeurant qu’un écoeurant américain, français ou pakistanais, et il existe d’autres marques de jus sur le marché que celles possédées par Pepsi ou autre multinationales. En plus, si vous avez vous-même des valeurs de justice et pas juste l’appétit du cash facile, vous seriez peut-être mieux de choisir des clients irréprochables sur le plan de la responsabilité sociale, question de ne pas devenir la Jacques Vergès des consultants. Bonne journée.

  16. Plate Michelle que l’on ne puisse évaluer les commentaires sur votre blogue. J’aurais sans doute mis un J’aime ou un 4 étoiles sur 5 à celui de Caroline Rodgers. Nonobstant sa dernière phrase, je suis 100% d’accord avec son analyse.

    Pour ce qui est d’être comparée à Jacques Vergès, cela aurait pu être un superbe compliment n’eut été son procès d’intention qu’elle vous prête. Je crois que dans une société qui se respecte, tout individu ou entreprise a droit à être défendu ou représentée sans qu’on y voit nécessairement de l’opportunisme mercantile. Et même si cela était, nous ne sommes plus à l’époque du Far-West ou dans une une théocratie où le lynchage fait oeuvre de rédemption.

    Vous avez une belle plume madame Rodgers et un beau sens critique teinté d’humanisme qui vous honore. Peut-être une déformation judéo-chrétienne de ma part, mais je crois en la réhabilitation. Cela ne fonctionne peut-être pas pour tout le monde, mais donnons la chance au coureur qui fait amende honorable sur la place publique et qui tente de réparer les pots cassés. Peut-être maladroitement (en ce moment), mais au moins il ne s’entête pas dans son erreur (reconnue publiquement)et il y a une lueur d’espoir. Qu’il prenne les moyens et s’entourent de professionnels qualifiés pour y parvenir n’a rien de déshonorant, tout au contraire. Si, bien entendu, c’est pour améliorer ses façons de faire pour le bénéfice de tout le monde!

    Qui sait, en devenant «une erreur à ne pas suivre» par d’autres entreprises cowboy qui ne font malheureusement pas la manchette… mais autant (si non plus) de ravage dans le firmament du milieu des affaires québécoises «mainstream», sa manière de sortir de cette crise, si elle s’avère, pourra servir d’exemple. Et cela, même si c’est l’appât de ses parts de marché qui est son moteur de rédemption. C’est une entreprise après tout!

  17. Oups! Il y avait des fautes dans mon message! Le revoici corrigé:

    Plate Michelle que l’on ne puisse évaluer les commentaires sur votre blogue. J’aurais sans doute mis un J’aime ou un 4 étoiles sur 5 à celui de Caroline Rodgers. Nonobstant sa dernière phrase, je suis 100% d’accord avec son analyse.

    Pour ce qui est d’être comparée à Jacques Vergès, cela aurait pu être un superbe compliment n’eut été son procès d’intention qu’elle vous prête. Je crois que dans une société qui se respecte, tout individu ou entreprise a droit à être défendu ou représenté sans qu’on y voit nécessairement de l’opportunisme mercantile. Et même si cela était, nous ne sommes plus à l’époque du Far-West ou dans une une théocratie où le lynchage fait oeuvre de rédemption.

    Vous avez une belle plume madame Rodgers et un beau sens critique teinté d’humanisme qui vous honore. Peut-être une déformation judéo-chrétienne de ma part, mais je crois en la réhabilitation. Cela ne fonctionne peut-être pas pour tout le monde, mais donnons la chance au coureur qui fait amende honorable sur la place publique et qui tente de réparer les pots cassés. Peut-être maladroitement (en ce moment), mais au moins il ne s’entête pas dans son erreur (reconnue publiquement) et il y a une lueur d’espoir. Qu’il prenne les moyens et s’entoure de professionnels qualifiés pour y parvenir n’a rien de déshonorant, tout au contraire. Si, bien entendu, c’est pour améliorer ses façons de faire pour le bénéfice de tout le monde!

    Qui sait, en devenant « une erreur à ne pas suivre » par d’autres entreprises cowboy qui ne font malheureusement pas la manchette… mais autant (si non plus) de ravage dans le firmament du milieu des affaires québécoises « mainstream », sa manière de sortir de cette crise, si elle s’avère, pourra servir d’exemple. Et cela, même si c’est l’appât de ses parts de marché qui est son moteur de rédemption. C’est une entreprise après tout!

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