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Cyberintimidation, existe-t-il des solutions?

La cyberintimidation et le cyberharcèlement (lorsqu’il s’adresse aux adultes) sont maintenant une problématique sociétale majeure. Vendredi dernier la copine Marie-Plourde (en remplacement d’Isabelle Maréchal au FM98,5) discutait de cyberintimidation. Dans la ligne ouverte qui s’ensuivait, certains auditeurs suggéraient de bannir les cellulaires des écoles. Les invités, quant à eu suggérait plutôt de valoriser la discussion, l’information et l’éducation auprès des jeunes.

Par ailleurs, ce matin, dans la foulée du suicide de REHTAEH PARSONS (tel que révélé dans le Journal de Montréal), notre premier ministre Stephen Harper suggère d’analyser les trous de notre législation.

Les parents de Rehtaeh Parsons, qui s’est suicidée à l’âge de 17 ans après avoir été victime d’agression sexuelle, puis de cyberintimidation, ont rencontré mardi le premier ministre Stephen Harper afin de le convaincre de revoir le Code criminel.

(…)Le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a indiqué mardi qu’il a demandé l’accélération de la mise sur pied d’un comité d’études portant sur les possibles trous législatifs concernant la cyberintimidation et la diffusion d’images sans consentement.

Que le gouvernement se penche sur cette question est de toute évidence une très bonne chose. Par contre, quelle sera la (ou les) conclusion de ce comité d’études et comment notre gouvernement envisage de modifier le Code criminel est LA grande question à laquelle nous n’avons pas de réponses. D’ailleurs, légiférer le web est toujours une chose délicate et implanter des mesures coercitives efficaces l’est sans doute encore plus. Surtout lorsqu’on sait que la majorité des policiers et des procureurs de la couronne n’ont même pas un simple accès aux médias sociaux pour faire déjà leur travail. La pente est à tout le moins plutôt abrupte pour en faire des défenseurs de l’opprimé du web. De plus, il est extrêmement difficile pour un citoyen de déposer une plainte pour harcèlement en ligne et que cette plainte soit réellement investiguée. Il y a donc énormément de travail à faire pour former puis pour changer les comportements des policiers et finalement leur donner les outils et les budgets pour qu’ils deviennent réellement efficaces en ligne.

Pour revenir à la suggestion de bannir les téléphones cellulaires des écoles, c’est sans doute une suggestion encore plus rétrograde. Comme le web et le numérique deviennent de plus en plus mobiles, voulons-nous réellement accroître davantage le retard web de nos enfants? Non je ne le crois pas. De plus, ils auront toujours le loisir d’utiliser leur web mobile durant les récréations et après les heures de classe. Ça ne règlerait donc certainement pas grand-chose.

Par contre, je suis convaincue que de faire de l’éducation auprès des parents et des enseignants pour qu’ils interviennent plus efficacement auprès des enfants, est certainement une voie à explorer. De développer des campagnes sociétales pour changer les comportements des internautes l’est sans doute aussi puisque l’intimidation en ligne n’est réellement pas qu’un problème de jeunes. De toute évidence l’impact sur un adulte qui est victime d’intimidation sera moins dévastateur que pour un enfant qui n’a pas la maturité assez développée pour se protéger de ces assauts et qui court le risque de se suicider, mais les impacts négatifs sont tout de même assez importants pour être pris en compte.

J’ai donc très hâte de prendre connaissance des conclusions du comité d’experts du ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson et je demeure convaincu que des campagnes d’information et des campagnes sociétales visant à modifier les comportements des usagers, demeurent les meilleures solutions à court termes pour s’attaquer à ce fléau.

Statistiques sur la cyberintimidation au Canada

• Canada has the 9th highest rate of bullying in the 13-years-olds category on a scale of 35 countries1
• At least 1 in 3 adolescent students in Canada have reported being bullied recently2
• Among adult Canadians, 38% of males and 30% of females reported having experienced occasional or frequent bullying during their school years3
• 47% of Canadian parents report having a child victim of bullying4
• Any participation in bullying increases risk of suicidal ideas in youth5
• The rate of discrimination experienced among students who identify as Lesbian, Gay, Bisexual, Trans-identified, Two-Spirited, Queer or Questioning (LGBTQ) is three times higher than heterosexual youth4
• Girls are more likely to be bullied on the Internet than boys6
• 7% of adult Internet users in Canada, age 18 years and older, self-reported having been a victim of cyber-bullying at some point in their life7
• The most common form of cyber-bullying involved receiving threatening or aggressive e-mails or instant messages, reported by 73% of victims6
• 40% of Canadian workers experience bullying on a weekly basis

Pourquoi un adulte fait-il du cyberharcèlement

So why do adults bully? Dr. Haber says that bullies are looking for support and also power. They feel as if they connect more with people through their nasty behavior. And if the support system – or bystander as they’re called – would do something about it, the bully might stop, but that hardly ever happens. The bullies are rewarded and there’s this incredible cycle that reinforces the bullying.

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