Comme vous le savez peut-être déjà, Tiktok est interdit d’utilisation pour les fonctionnaires fédéraux.
Récemment, un examen mené par la dirigeante principale de l’information (DPI) du Canada, Catherine Luelo, qui a déterminé que TikTok présentait un niveau de risque inacceptable pour la vie privée et la sécurité.
Tiktok représenterait donc un risque important pour la vie privée et la sécurité des fonctionnaires, mais pas celle des citoyens?
Quels sont les risques de Tiktok?
Dans mon billet Pourquoi il faut bannir Tiktok du Canada, j’expliquais que Tiktok fait du keylogging (enregistrement de frappe) et qu’il peut suivre et transférer chacune de frappes de clavier que vous faites sur le mobile incluant vos mots de passe, informations bancaires et autres. Ils peuvent donc suivre votre navigation en tout temps et même hors de Tiktok.
Je citais même Radio-Canada qui révélait que
Au-delà des données liées à l’activité d’un utilisateur sur la plateforme (comptes suivis, vidéos écoutées, messages privés échangés dans l’application, etc.), TikTok peut avoir accès à d’autres informations liées à l’appareil que vous utilisez, selon le Washington Post et la firme Disconnect. Les voici :
• Liste de contacts (si vous accordez votre permission)
• Microphone et caméra (en tournant des vidéos dans l’application, si vous accordez votre permission)
• Bibliothèque de photos (si vous accordez votre permission)
• Géolocalisation approximative (si vous accordez votre permission)
• Identifiant publicitaire (si vous accordez votre permission)
• Adresse courriel et/ou numéro de téléphone (utilisés pour créer le compte)
• Date de naissance (utilisée pour créer le compte)
• Adresse IP
• Les contenus du presse-papier
• Frappes sur le clavier en se servant de l’application
• Le type d’appareil utilisé
• Certaines données de navigation hors TikTok
En outre, Bytedance (maison mère de Tiktok) a même avoué avoir utilisé Tiktok pour traquer des journalistes.
C’est aussi un terreau fertile pour l’exploitation humaine, l’escroquerie et la manipulation. D’ailleurs, Selon Amnistie Internationale, Tiktok comporte des risques pour la santé mentale des jeunes et pousse à l’automutilation et aux idées suicidaires. En outre, je ne compte déjà plus le nombre d’articles à propos des nombreuses blessures et mortalités associées à la pluralité des « tiktok challenge » tous plus décadents les uns que les autres.
Mais il semble que ce ne soit que des peccadilles. Le Journal de Montréal va même jusqu’à titrer :
Interdire TikTok aux É.-U. serait «dramatique» pour les utilisateurs québécois, selon une experte
Disons que tous les experts n’ont pas le même sens des priorités. Parlant d’expert, voici ce que partageait en commentaire l’expert en sécurité Steve Waterhouse à mon statut LinkedIn relatant la connerie journalistique du Journal de Montréal :
Dans le cas de la plateforme TikTok, c’est un instrument de guerre cognitive appliqué contre les ennemis du régime chinois.
La guerre cognitive est l’application délibérée de données pour atteindre des objectifs en influençant, dégradant ou manipulant les processus mentaux d’individus ou de groupes. La guerre cognitive utilise des tactiques psychologiques plutôt que la force physique. Elle utilise le mensonge, la propagande et les opérations psychologiques (PSYOP) pour atteindre ses objectifs. La guerre cognitive englobe un large éventail de tactiques conçues pour exploiter les biais cognitifs, manipuler les réactions émotionnelles et modifier la mémoire collective et l’identité des populations cibles. Elle va au-delà de la simple guerre de l’information.
Il est plus que pressant de mieux gérer ces moyens d’influence envers nos jeunes et moins jeunes DQP, augmenter la sensibilisation et l’éducation envers ces dernières, afin de réduire les risques d’influences indues.
J’abonde complètement dans le même discours que vous Mme Blanc