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ACFAS: Panel Les médias sociaux et la perspective consommateur

En fin d’après-midi, je participerai à une table ronde du 80e Congrès de l’ACFAS (Association canadienne-française pour l’avancement des sciences ), Les médias sociaux et la perspective consommateur : un point de vue multidisciplinaire. On me demande de préparer une courte allocution devant couvrir les questions qui suivent, puis de participer aux discussions subséquentes avec la salle.

1. Les médias sociaux ont-ils vraiment généré de nouveaux modes de consommation ou ont-ils simplement modifié la manière de procéder de modes existants?
2. Quels sont les avantages de ces modes de consommation : 1) pour le consommateur? 2) pour l’entreprise? Comment chacun y trouve-t- il son compte?
3. Les consommateurs utilisent les médias sociaux parce qu’ils y ont trouvé entre autres une voix pour faire face aux entreprises : leurs manquements, leur mauvais service ou encore leurs exagérations. Maintenant, en réaction aux blogues tenus par des consommateurs ou encore, pour devancer leurs concurrents, les entreprises sont elles-mêmes présentes sur les médias sociaux et deviennent de plus en plus actives. Plusieurs d’entre elles effectuent de la veille et on remarque davantage leur présence. Les entreprises sont également soupçonnées d’infiltrer les groupes de discussions. Dans ce contexte, les consommateurs auront-ils encore bien longtemps le droit de parole ? Pourra-t-on encore longtemps croire que les « appréciations » des commentaires proviennent de véritables clients ? Comment distinguer le vrai du faux ?
4. Peut-on dire qu’il y a une distinction entre la réponse des consommateurs selon leur provenance, c.-à-d. Europe, Canada, États-Unis et Québec ? Plus précisément, les consommateurs québécois sont-ils aussi actifs sur ces réseaux que les autres? Ne sont-ils pas trop individualistes pour persévérer dans ce genre de consommation ?
5. La consommation groupée, la consommation collaborative, les entreprises sur Facebook : est-ce une mode qui va s’éteindre? Quelles sont les perspectives d’avenir de ces nouveaux modes de consommation?

Voici donc l’ébauche de mes réponses.

1- Ils ont modifié la méthode de consommer en ce sens que l’opinion d’autres consommateurs est un élément déterminant dans le processus de prise de décision. Par exemple avec l’aide d’outils tel que Tripadvisor ou Foursquare, ces opinions consommateurs sont maintenant mobiles. (vous pouvez lire TripAdvisor: le pouvoir du contenu généré par le public (Compte rendu de conférence, et Almost half – 48 percent – of consumers use their mobile devices to research or browse products and services, according to Oracle’s “Mobile Trends: Consumer Views of Mobile Shopping and Mobile Service Providers” report. puis ce tableau de Altimetergroup)

2-Les avantages pour le consommateur sont nombreux. Ils profitent d’informations difficilement disponibles sur les moteurs de recherches, bénéficient de l’expérience des usagers précédents, More consumers are finding positive benefits from their experiences with social media and taking away positive suggestions from their online activities. In fact, two in five Americans have received a good suggestion for something to try as a result of social media use, according to a recent Harris Interactive poll. Businesses and brands with social media presence can be among those who provide positive suggestions and experiences to consumers online. et exemple de l’achat de Charlotte Comment les médias sociaux m’ont aidée à trouver mon chien et sa bouffe, pour le reste de ses jours…

Les avantages pour les entreprises sont d’apprendre des consommateurs, d’encombrer les résultats de recherches de son propre brand, de réduire le coût marketing traditionnel, d’augmenter le trafic sur le site transactionnel, d’améliorer le service client, de réduire le « time to market » des inovations.

 

3- Les entreprises québécoises sont très en retard sur le commerce en ligne et sur le commerce social en particulier. La vente de produits et services en ligne ne s’est pas encore popularisée chez les PME, car à ce jour, une minorité seulement des PME canadiennes (17,9%) utilisent Internet pour vendre leurs produits et services . L’utilisation des applications du Web 2 .0 dans les stratégies de communication et de marketing n’est pas très populaire chez les PME canadiennes branchées, puisque seulement 15,2% d’entre elles en font un tel usage . Paradoxalement, Un adulte québécois sur 2 achète sur Internet. Le commerce électronique (PDF) CEFRIO
et les services bancaires en ligne (PDF) CEFRIO
4- Les consommateurs québécois sont très actifs sur les médias sociaux, mais la mobilité est quasi inexistante dans certains coins du Québec.
5- Je ne crois pas aux achats groupés, d’ailleurs Groupon est sur une pente descendante et souffre de nombreux copycat. Par contre la consommation collaborative est un phénomène à observer. À ce propos, une start-up québécoise Buyosphere est à surveiller. Le Facebook commerce est aussi sur une pente plus que glissante. (à lire: Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores, Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires)

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Commerce électronique: mythes

Referdia de Invado International et autres achats groupés, scam ou opportunité ?

Un ami Facebook qui est désespéré et se cherche un avenir après avoir perdu son emploi me demande de l’aider à comprendre « la nouvelle opportunité du siècle » qu’est Referdia de Invado International The Next Generation of Online Buying Group (je prends un grand respire sarcastique ici). En faisant une petite recherche internet, hormis les promesses de fortune des déjà trop nombreux adeptes de la start-up, on tombe sur quelques forums dans lesquels des gens se posent des questions. Je suis entre autres tombée sur cet excellent témoignage de anthonyu dans le forum Fatwallet :

natkra90, you, like thousands others who hoped to make money on MLMs are going into this thinking that with a lot of hard work in selling their product, you could make some money, and with a lot of hard work recruiting other people who are as enthusiastic as you, you could make a lot of money. If you keep on doing what you’re doing and your recruits keep on doing what you’re doing, you could build a good downline (not sure if that’s an actual term but it’s the opposite of upline). But as you will soon find out, this will be all about recruiting people who’d be willing to pay the $500 fee. You will get a few friends and a few strangers to sign up but, like 90%+ of those who joined, your leads will soon dry out or you’ll find out that your recruits won’t be as enthusiastic as you are now and be non-performers. If you end up being in the upper 10% that makes money off this, then more power to you.

That is your picture right now but I’d like to show you the big picture. Ask yourself why these MLM « founders » have gone from one MLM to another. Was the product in the old MLM all of a sudden no good? Is there a difference between ACN energy and Invado energy? You’ll find out that it’s not about the « product ». The well has gone dry and it’s time to start a new MLM structure. The top of the pyramid moves to another organization and the thousand or so under them move with them because they’ve also made some money in the previous MLM. In short, it’s a whole new $500 entry fee for everybody and a whole new set of commissions for those high enough in the pyramid. Majority (90%) of the non-earning recruits in the old MLM have been left behind. They’re no longer needed because all they’re good for is their $500 fee. It’s time to get new recruits and get new commissions with this new company selling new (or rehashed) « products ». Have you ever asked yourself what this « company » is really about? Is it to sell tablets? Is it about energy commission? Is it a discount travel site? Are they riding on the popularity of Groupon, Living Social, etc? There is no long-term vision. Products change. They’ll try and re-invent everything they’ve previously done and see if something sticks. That’s how you know that it’s not about the product.

What you see is a legitimate way to make some money and, with a lot of hard work and « training », an opportunity to build a « sales network ». What people here at Fatwallet are seeing is the big picture of large pyramid organizations moving from one company to another in hopes of generating a new set of commission from the new recruits, 90% oh which will never recoup the $500 fee they paid. That’s why they’re all screaming SCAM.

Pour les potes francophones, je vais vous traduire ça illico. Les entreprises de vente par palier vous demandent (pour devenir distributeur) de payer un prix d’entré et vous ferez de l’argent sur tous ceux qui suivront après vous. Vous les endoctrinerez et à leur tour ils succomberont aux promesses de richesses faciles. On appelle ça aussi une structure pyramidale et inévitablement, elle s’effondrera et beaucoup des dupes qui ont participé à « l’opportunité du siècle » perdront leur mise, qui n’est somme toute, que peu d’argent ($500), leur temps et leur rêve.

Voici maintenant un autre point de vue, celui de l’entreprise qui participe aux structures de coupons. Un billet d’Adviso (qui date déjà d’un an) qui fait une analyse des sites d’achat groupé à Montréal nous révèle que ce sont surtout les restaurants qui sont prisés dans ce genre de transaction. Or dans un article de MarketingMag on identifie deux grandes catégories d’entreprises qui peuvent user de coupons et malheureusement, à cause des coûts d’exploitation, de denrées et de personnel, les restaurants font justement partie des entreprises qui perdent de l’argent avec les achats groupés :

Pour vous donner une réponse plus nuancée, il existe deux types d’entreprises. Il y a des entreprises qui sont heureuses de proposer des rabais régulièrement, comme les zoos, parce que réduire leurs droits d’entrée n’implique pas de coût supplémentaire. Donc, plus de gens visitent leur établissement et dépensent pour les attractions et produits alimentaires. Pour elles, le modèle Groupon fonctionne parfaitement.

Par contre, pour un restaurant, les consommateurs ne dépensent souvent pas davantage que ce à quoi leur donne leur aubaine du jour, et ne reviennent pas. Parce que les commerçants ont des frais de nourriture et de service associés à ce type d’offre, ils perdent de l’argent. Au final, les Groupon de ce monde continueront sans doute de répondre aux besoins de segments particuliers d’attractions et de services spécialisés, mais ils ne réussiront pas à bien servir les commerçants de meilleure qualité dans un certain nombre de catégories importantes. Je ne dis pas qu’ils vont disparaître, ils vont tout simplement devenir plus modestes.

Par ailleurs, les sites d’achats groupés sont en perte de vitesse, le leader Groupon est en difficulté avec la SEC américaine, Facebook et Yelp ne participent plus au phénomène de group buying et Forrester souligne que les clients commencent à souffrir de la « fatigue du rabais ».

Forrester Research analyst Steven Noble says consumers next year will start being affected by “deal fatigue”, with too many operators of various sizes offering too much different deals for them all to be a success.

“There will be a gap opening between the larger and the marginal operators,” Noble told SmartCompany this morning.

Côté client, je vous suggère de lire mes billets Groupon ou pourquoi ça me tape déjà sur les nerfs et Groupon, précisions additionnelles sur le pourquoi Groupon ça me fait rire . D’ailleurs je ne parlerez plus de « pôle dancing/fitness/exercice/whatever » puisque le flot de commentaires qui a été activé par ces deux derniers billets est assez pour moi. Je vous invite aussi à lire l’histoire d’horreur d’un boucher dans l’article de TheStar Roseman: Why you might be wary of Internet coupons.

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Groupon, précisions additionnelles sur le pourquoi Groupon ça me fait rire

Comme suite à mon billet Groupon ou pourquoi ça me tape déjà sur les nerfs, j’ai de nombreuses réactions que je trouve savoureuse et qui m’incitent à vous donner à tous la chance de lire ces commentaires et ma réponse à ceux-ci en en faisant un billet spécial.

@Josée @Olivier Mais à quel endroit je parle de social shopping dans mon billet sur Groupon? Vous avez raison, ce n’est pas du social shopping
@Cedric des fois faire de la vulgarisation ça peut permettre d’expliquer simplement les choses pour que tout le monde comprenne. Mais juste pour toi, Groupon n’est pas suffisamment géolocalisé ou personnalisé en fonction des goûts du consommateur par exemple. D’offrir un rabais pour faire ajuster son vélo alors qu’il fait -20c dehors ce n’est pas des plus à-propos (ce qui sous-tend que le synchronisme promotionnel des offres est à revoir). Que Google mette cette promo en page frontispice et envoie 2000 personnes dans un resto de 20 places, je ne suis pas certaine que ça fasse avancer la promotion ce qui amène l’autre point, à qui s’adresse du côté marchand ce genre de site? À la PME de détails, aux gros détaillants à la GAP comme le suggère Techcrunch dans le commentaire du pote Étienne Chabot?
@Etienne, il me semble que j’ai clairement dit que c’était un avis de consommatrice. Mais à la lecture du commentaire que je viens de faire, tu comprendras que je ne suis pas non plus chaude à l’idée de ce type de site dans un contexte d’affaires.
@IDDKO Je suis tout à fait d’accord avec vous
@Tous ce n’est pas parce que Techcrunch, Wall Street Journal ou autre bonze de l’analyse techno encensent une techno que je suis obligée d’être d’accord avec eux et il est vrai que l’on ne doit pas se fier à ses propres goûts pour aider une entreprise à faire de bons choix marketing. Cependant, je garde tout de même une certaine ouverture en disant dans le corps de mon billet « Pour une entreprise, Groupon peut avoir un certain intérêt »
@Valérie oui j’ai des préjugés et oui la danse de poteau est certainement une activité très exigeante au niveau physique. Mais ça reste de la danse de poteau qu’on fait maintenant passer pour une nouvelle forme de Taï-Chi. Oui le viagra permet à plusieurs hommes de rester « virils » plus longtemps, mais les pubs de viagra me font toujours rire et si on déguise ça comme un outil d’amélioration de l’unité conjugale, ça va être sans doute « cute » et « vrai » mais ça va me faire tout de même rire aux éclats. C’est comme le gars qui est laveur de vaisselle et qui se présente comme un opérateur de machine fixe…

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Groupon ou pourquoi ça me tape déjà sur les nerfs

Groupon est l’une des nouvelles « darling » technos du moment. C’est une sorte de « publisac » électronique qui nous promet des économies, des offres, des surprises extraordinaire. Le problème avec Groupon est que dans une ville comme Montréal, de trouver 365 deals « super incitant » par année n’est pas une mince affaire. Que Montréal est une grande ville et que je ne la traverserai pas pour économiser $14 du $35 que coûte une mise au point de mon vélo, en plein mois de janvier et que déjà il y a une surabondance d’offres promotionnelles toutes soi-disant plus alléchante les unes que les autres (je parle ici en tant que consommatrice il va sans dire). Pour une entreprise, Groupon peut avoir un certain intérêt et permettre d’attirer de nouveaux clients et de se faire connaître, mais je n’ai malheureusement pas les détails de combien ça coûte.

Croyez-le ou non, mais Google a offert d’acheter Groupon pour 5.3 milliards et l’offre a été rejetée???
Je me demande vraiment si ce sont les gens de Groupon ou de Google qui en fument du bon?

MAJ
Via un twitt du copain Patrice Leroux

un cours de danse poteau avec ça?

PRT @MichelleBlanc: Groupon ou pourquoi ça me tape [...] htt... on Twitpic

TROP DRÔLE

MAJ 2
Grâce aux potes Facebook et Twitter, voici 2 autres offres d’aujourd’hui de compétiteurs de Groupon, qui montrent un peu le ridicule ou la redondance de ces modèles d’affaires.
Tout d’abord, Living Social Montréal offre un rabais substantiel de 50% à l’achat de crème glacé (je note pour les archives qu’il fait présentement -10c à Montréal)

Aussi, l’autre pertinent Tuango, qui offre un rabais pour des cours de « pole dancing » (cette fois-ci ce n’est pas moi qui fait des blagues avec la discipline du « pole fitness » comme il question dans les commentaires).

Mes conclusions :
Peut-être suis-je complètement biaisée dans mon analyse puisque je me laisse vilement être atteindre par mon opinion de consommatrice plutôt que par une recherche de marché rigoureuse que je n’ai pas faite pour ce billet et que nous assisterons à la réouverture hivernale du bar à crème glacé du coin et je prédis que les centres de pole dancing, pole fitness, danse de poteau et poteau acrobatique deviendront bientôt peut-être aussi populaire que les salons de bronzage ou encore qu’ils feront fureur à la grandeur du Québec comme l’ont fait les mini-puts il y a 20 ans…

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