Niche Scribes, ou comment pérenniser vos dépenses publicitaires

Depuis deux ans, avec une soixantaine de rédacteurs indépendants, NicheScribes rédige des billets de blogues pour les entreprises, avec des contrats annuels. Voici l’offre de service de marketing de contenu de NicheScribes. Un service clé en main permettant de pérenniser vos investissements publicitaires.


Pitch NicheScribes
1. Par Michelle Blanc M.Sc. David Martin OFFRE DE SERVICE MARKETING DE CONTENU
2. SOMMAIRE Les statistiques Contextes d’utilisation ROI Risques SEO vs SEM Problématique des ressources Notre méthode Notre offre
3. Source : http://www.emarketer.com/Article.aspx?R=1008816&ecid=a6506033675d47f881651943c21c5ed4
4. DURÉE DE VIE D’UN CONTENU Source : https://socialmediaonlineclasses.com/21-ways-to-extend-the-life-of-your-content-infographic
5. CONTEXTE D’UTILISATION EN ENTREPRISE (EXTERNE) Les blogues externes sont principalement utilisés pour RP/marketing (61%) Et pour partager la vision des dirigeants (61%). Plus de 40% ont rapporté avoir un blogue du CEO et 35% utilisent les blogues pour les communications régulières avec les clients et partenaires Source : Blogging for enterprise, a GuideWire Group market cycle survey, oct. 2005
6. BÉNÉFICES DES BLOGUES EXTERNES Améliore la reconnaissance de la marque (78%) et Les communications externes (78%), Un véhicule pour recueillir les commentaires clients (66%). Quelques répondants s’attendent à générer des revenus (20%), Mais plusieurs s’attendent à améliorer leur référencement (58%). Source : Blogging for enterprise, a GuideWire Group market cycle survey, oct. 2005
7. ROI DU BLOGUE Source : https://www.michelleblanc.com/2007/01/25/calcul-roi-blogues-affaires/ et http://www.forrester.com/Research/Document/Excerpt/0,7211,41064,00.html
8. Source : hhttps://contentmarketinginstitute.com/2016/11/content-marketing-rising-stock/
9. Source: https://www.michelleblanc.com/2012/04/24/gerer-commentaires-negatifs-facebook/
10. AVANTAGES SEO Pérennité de l’investissement SEM Résultats à court terme
11. DÉSAVANTAGES SEO Résultats perceptibles à moyen terme Rédiger du contenu de qualité prend du temps Difficile de rédiger du contenu intéressant et en même temps performant pour le web Difficile d’éviter l’appropriation de ressources à l’interne SEM Enchères, contrôle des coûts difficile sur de plus en plus de mots Plus un secteur ou mot-clé est compétitif, plus il est dispendieux pour avoir un impact de conversion décroissant Comme dans la publicité traditionnelle, dès qu’on cesse d’investir, on disparait
12. PÉRENNITÉ DE L’INVESTISSEMENT Le marketing de contenu est très avantageux parce qu’il offre contrairement au SEM une pérennité de l’investissement. En effet, comme le contenu reste éternellement disponible sur le web, tout nouveau contenu ajouté s’additionne au contenu précédent, ce qui contribue à multiplier sa valeur et les résultats en autant que vous vous soyez doté d’une stratégie solide et que vous soyez réaliste sur les résultats et le temps nécessaire pour atteindre des résultats probants. Le marketing de contenu valorise l’attraction client, plutôt que la réclame.
13. PROBLÉMATIQUE DE L’APPROPRIATION DES RESSOURCES À L’INTERNE Le problème pour les entreprises qui réalisent l’avantage du marketing de contenu est le manque de temps. En effet, produire du contenu prend du temps. Et souvent engager un employé pour rédiger du contenu semble la solution idéale. Notre expérience nous démontre que dans la majorité des cas au bout de quelques mois à cause de l’accaparement des ressources, votre nouvel employé est bien plus sollicité par l’entreprise pour d’autres tâches connexes que pour la rédaction. L’investissement dans une ressource qui devait à elle seule générer deux à quatre billets de blogue de qualité par semaine n’a de temps que pour en rédiger 3-4 par mois et de moindre qualité. De plus, les employés qui ont les connaissances et qui pourraient rédiger des articles pertinents, ont rarement le temps, l’intérêt ou l’expérience de rédaction pour faire ce travail
14. NOTRE MÉTHODE
15. VOUS RESTEZ EN CONTRÔLE Vous avez décidé d’externaliser la production de votre marketing de contenu. Mais soyez assuré que vous resterez aux commandes à toutes les étapes du processus et ce pour toute la durée du contrat. Le processus que nous utilisons vous permet de rester impliqué, de la planification jusqu’au contrôle final en y consacrant un minimum de temps. Vous aurez un éditeur qui sera dédié à votre entreprise et qui coordonnera avec vous et vos employés toutes les étapes, communications, planification des rencontres ou autres sujets d’intérêt. Ce point de contact unique est important pour nous. Il évite à nos client de perdre du temps ou des attentes inutiles. Voici donc en détail les étapes du processus de production de la planification jusqu’à la mise en ligne des billets :
16. DÉTERMINATION DES OBJECTIFS DU CLIENT POUR LE BLOGUE (MARKETING ET/OU RELATIONS PUBLIQUES) Nous prenons avec vous le temps de bien cerner vos objectifs de communication avec vos clients actuels, les clients potentiels, le public en général et dans certains cas les médias. Nous pouvons aussi vous conseiller pour mieux identifier vos objectifs primaires et secondaires.
17. ANALYSE DES MOTS CLÉS ET DES SUJETS À PUBLIER POUR LA DURÉE DU CONTRAT C’est l’analyse des mots clés qui nous aidera à élaborer une stratégie éditoriale et qui permettra de valoriser certains des sujets à aborder tout au long de l’année.
18. DÉVELOPPEMENT DE LA LIGNE ÉDITORIALE À ÊTRE APPROUVÉE PAR LE CLIENT La ligne éditoriale permettra de déterminer les types de contenu, le ton et les valeurs que nous utiliserons au travers les différents contenus que nous rédigerons.
19. PRÉPARATION POUR ADOPTION PAR LE CLIENT D’UN CALENDRIER DE PRODUCTION DES ARTICLES DE BLOGUE La préparation du calendrier de production est une étape importante. En effet, c’est là que nous nous assurons que les contenus répondent aux moments importants de votre organisation et la publication des articles suit une logique que respecte vos objectifs communicationnels, la hiérarchie de l’importance des mots clés qui a déjà été déterminée et permet d’atteindre les objectifs.
20. RECHERCHE DE CONTENU DANS L’INTRANET DU CLIENT Votre intranet et le contenu de vos serveurs sont remplis d’informations pertinentes pour vos clients, vos partenaires, vos clients potentiels et le public en général. Malheureusement, ce n’est accessible qu’à l’interne. Nos recherchistes vont parcourir votre intranet et les différentes informations corporatives, à la recherche de contenu à être utilisé comme base de travail pour nos rédacteurs. Lorsque c’est possible, nous publierons le billet en reconnaissant la paternité du contenu à l’employé qui a produit ce contenu dans l’intranet. Favoriser l’engagement de vos employés dans ce processus est important pour nous.
21. PRODUCTION DE X BILLETS DE BLOGUES DE 500 MOTS EN MOYENNE (LA LONGUEUR DES BILLETS POURRA VARIER DE 250 À 2000 MOTS POUR UNE MOYENNE SUR LA TOTALITÉ DU PRÉSENT CONTRAT DE 500 MOTS PAR BILLET) Nos rédacteurs web vont rédiger des articles pertinents qui intéresserons vos lecteurs cibles qui auront été identifiés lors de l’étape de détermination des objectifs. Nous nous assurerons que vos objectifs, les mots clés identifiés, la ligne éditoriale et le calendrier de production seront respectés par nos rédacteurs web. De plus, nous préférons utiliser plusieurs rédacteurs différents pour chacun de nos clients pour s’assurer d’une diversité de ton et de style d’écriture. Cette diversité est importante pour maintenir l’intérêt des lecteurs d’un article à l’autre. Elle favorise la fidélisation de ceux-ci.
22. INTERVIEW POUR CERTAINS CONTENUS D’EMPLOYÉS, FOURNISSEURS, PARTENAIRES ET/OU CLIENTS PAR NOS RECHERCHISTES POUR LA RÉDACTION D’ARTICLES DE BLOGUES. LA SIGNATURE DU BLOGUE SERA CELLE DE LA PERSONNE INTERVIEWÉE. Comme votre intranet, vos employés, vos fournisseurs et souvent vos clients sont une excellente source d’informations pertinentes à être publiée. Nos rédacteurs-recherchistes interview ceux-ci par un simple appel téléphonique déjà planifié. Ensuite, ils utilisent cette interview, les mots clés et la ligne éditoriale pour rédiger un article. Cet article est ensuite envoyé à la personne interviewée pour approbation. Cette approbation est importante puisque l’article sera signé par la personne interviewée. Cette stratégie favorise le repartage des articles sur les réseaux sociaux par la personne interviewée et son propre réseau de contacts. L’objectif est ici d’élargir votre auditoire et de personnaliser et d’humaniser votre organisation.
23. VALIDATION DU CONTENU PAR LE CLIENT C’est la dernière étape avant la mise en ligne. L’éditeur vous contactera dès les premières semaines pour parcourir avec vous les articles ainsi proposés et identifier avec vous les sujets utilisés, mots clés, ligne éditoriale, pertinence du propos, choix des photos et/ou tout autres sujets. Il s’assurera de faire effectuer des modifications si nécessaire et de répondre à toutes vos questions et prendra note de vos commentaires pour la production des futurs billets.
24. MISE EN LIGNE DU CONTENU Lorsque la version finale a été approuvée par le client. Le billet est mis en ligne par celui-ci ou par nous, selon l’entente
25. RENCONTRES DE SUIVI AVEC LE CLIENT Une rencontre de suivi téléphonique ou réunion selon le cas sera planifiée après le premier mois du contrat puis aux trois mois pour s’assurer de la satisfaction du client, discuter avec lui de la progression du projet et s’il y a lieu, adapter la stratégie pour maximiser le retour sur investissement. C’est aussi lors de ces rencontres que nous pourrons adapter la stratégie à de nouveaux services ou produits offerts par l’entreprise pendant la durée du contrat.
26. UN CHOIX GAGNANT Contrôle tout au long du processus Des objectifs clairs et une ligne éditoriale respectés à la lettre Le respect du budget et des délais de production Toute une équipe de professionnels avec un point de contact unique qui communique avec vous régulièrement et est disponible pour répondre à vos questions Investissez dans votre propre média et laissez-nous raconter les histoires qui vont captiver votre auditoire et augmenter votre notoriété. Un investissement durable et rentable.
27. NOTRE OFFRE
28. DES OFFRES TARIFAIRES ADAPTÉES À VOTRE ENTREPRISEGrille tarifaire PLAN 1 PLAN 2 PLAN 3 PLAN 4 SERVICES : √ √ √ √ Détermination des objectifs Avec client Avec client Avec client Avec client Analyse des mots clés et des sujets à publier Inclus Inclus Inclus Inclus Développement de la ligne éditoriale à être approuvée par le client Inclus Inclus Inclus Inclus Préparation pour adoption par le client d’un calendrier de production des articles de blogue Inclus Inclus Inclus Inclus Recherche de contenu dans l’intranet du client √ √ √ √ Interview pour certains contenus 5 12 20 35 Production d’articles de blogues de 500 mots en moyenne 50 120 194 300 Nombre de mots 25 000 60 000 97 000 150 000 Nombre de photos inclus 15 40 75 150 Validation du contenu par le client Inclus Inclus Inclus Inclus Mise en page des billets Inclus Inclus Inclus Inclus Mise en ligne du contenu Exclus Exclus Exclus Exclus Prix 30 000$ 60 000$ 90 000$ 120 000$

La pourriture marketing web Partie 2 (fraude par clic)

Ce billet est la suite du précédent billet La pourriture marketing web Partie 1

Votre site est l’étoile de votre système solaire

C’est le pote Jacques Warren qui sur LinkedIn, à la suite de mon partage de l’article The Role Of A Website Today me fit parvenir la baladodiffusion Ad Fraud with Dr. Augustine Fou du site Analyticshour. Dans l’article de Forbes, l’auteur écrivait ce que Jacques et moi-même disons depuis une vingtaine d’années. La présence web la plus importante de toutes stratégies numériques est votre propre site Web. Toutes vos autres présences sociales et activités de marketing numérique ne devraient avoir qu’un seul objectif, celui de faire cheminer un internaute vers VOTRE propriété internet et le pousser vers la conversion, c’est-à-dire de le faire acheter, demander une soumission, vous contacter ou remplir un questionnaire.

Don’t simply hire the local hipster you met at the coffee shop to create your business website. You wouldn’t do that to fix your car, so why would you do that with something so important to your business? Make sure your website developer has SEO, marketing, lead generation and programming knowledge because your competitors likely will.

Your website is the mother ship; it’s where all the important information is exchanged and where the most important digital actions take place. It’s not something to be taken lightly, and it’s not something to skimp on.

Mais l’auteur conseille aussi de travailler avec des gens qui savent ce qu’ils font et ne sont pas le “hipster local” ou le beau-frère qui prétend connaître le domaine parce que très possiblement vos compétiteurs eux, engageront des ressources compétentes.

La fraude par clic

(vous pouvez lire mes billets de 2006 sur le sujet
Fraudes par clic, Yahoo condamné à son tour, Google et Yahoo se font ramasser pour les fraudes par clic)

Pour revenir à la baladodiffusion citée plus haut, il s’agit en fait d’une entrevue avec le Dr Augustine Fou. Titulaire d’un PhD de MIT et professeur de marketing à Rutgers University and NYU, en plus d’avoir été consultant pour certaine des plus importantes entreprises de consultation de la planète, qui s’est intéressé et a décortiqué en profondeur le très vieux problème de la fraude par clic. À mes débuts, il y a de nombreuses années, on parlait déjà de 20% des budgets de publicité numériques qui étaient en fait de la fraude. Puis on parla plus récemment de  30 puis de 50%. La blague étant même “que 50% des budgets de placement de publicité numériques sont de la fraude, mais on ne sait pas lequel des deux 50% est le bon”. C’est tout dire. Mais avec l’avènement de la programmatique, selon le Dr. Fou, ce pourcentage de dépenses frauduleuses monterait maintenant à 90%, dans certains cas. C’est difficile à croire et ce sera sans doute un choc pour plusieurs lecteurs, mais ses explications sont des plus réalistes et documentées. La pub numérique serait donc une machine à imprimer de l’argent frauduleusement.

Pour vous en convaincre, voici des extraits de cette discussion de plus d’une heure et que vous pouvez écouter intégralement ici https://www.analyticshour.io/2019/09/10/123-ad-fraud-with-dr-augustine-fou/

(…)
And with the rise of programmatic, we started seeing things like 30% click-through rates, 50% click-through rates, 0% bounce rates, and things like that. And so all of those were strange. Those don’t make sense because humans are just not that interested in your damn ad.

(…)
And over the years, there’s some young marketers coming out that don’t have the experience to know that click-through rates on banner ads were supposed to be in the 0.1% range, and search ads in the 1% range. When you see 30% click-through rates, something’s wrong with that. So they don’t have that common sense that something is strange ’cause that’s been the norm that they’ve been seeing.

(…)at just doesn’t do anything to damage my assumption that agents, that media agencies are not incentivized to actually ferret out ad fraud.

(…)So think of the ad exchanges. They make more money when there’s more volume that passes through their exchange. So anything like ad fraud, if we discover that 50% of the volume is fraudulent, they would be making a lot less money. So some are simply looking the other way because they’ll say, “It’s not our job to look for that. It’s your job as a marketer. If you wanna waste the money, it’s your problem.”

(…) Literally, they are glued they might as well have a third arm holding the phone in front of their faces, 6 inches away from their face for 24 hours a day, including when they sleep. And that even that can’t account for all of the trillions upon trillions of ad impressions that were purportedly trading in digital marketing these days.

(…)And the one thing I think that a lot of people in the group that didn’t work in data and marketing, couldn’t understand, was how do the fraudsters actually get money out of it?
(…)
Think of a whole bunch of computers, compromised with malware, or laptops or now, smartphones. There’s 10 times more smartphones than there are computers. And furthermore, the smartphones are left on 24/7, as opposed to computers or laptops, which you turn off at night.
0:16:17 DF: So when you have all these smartphones that can be remotely controlled by a bot master, you can now have millions and millions of devices that do certain things. So you could say, go hit this one website with so much traffic that it can’t come up anymore or you can point that traffic firehose to a site that has ad tech on it. So when there’s ad tech on it, it will start showing ads every time you load the webpage. And so, that’s how the early bots started to make money, by generating ad fraud. All they had to do was cause the page to load and then all these ads would load. And think about sticking five ads on the page or 10 ads on the page. Or if you’re really unscrupulous, 1500 ads on the page. So on and so forth, right?

(…)
But kind of tying this back to the ad fraud, those sites have no traffic. So, they would just go out and buy all their traffic. And it’s a very simple arbitrage, right? If you buy your traffic for $1 and you sell your ads for $2, you’ve just made 100% profit. Pure profit. And there’s many, many variations. Sometimes you buy the traffic for a dollar, you can sell your ads for $10. Now you’ve made a 9 X markup. So some of my studies in that 2018, q2 ad fraud deck, you can see 25 X return. 42 X return. That’s not 42%, that’s 4200% return, for every dollar you spend in digital ad fraud. So why wouldn’t you spend the next dollar, to then make $42?

(…)Oh, yeah. Well, I’m in charge of $30 million of spending in digital.” So they will have to spend it all. If they don’t spend it all, they risk losing some of it, right? They won’t have as much to spend next year, so they will find every means to spend it and also find the means to make sure everything looks right. So they will buy those fraud detection reports that specifically say, “There’s no fraud, don’t worry about it.” Alright, so that provides them air cover, so that they can continue buying that. Even if some boy scout showed them the data that, “This is all fraudulent, you know that, right?” They’ll say, “Don’t tell anyone. We wanna keep buying.”

(…)
Ad front is not a tech problem, it’s an incentives problem, and that goes all the way up to the marketer themselves, the parties that are spending them, the dollars.

(…)
And there was a recent study I tweeted within the last week or so that there’s another larger study that showed, and this was interview, so I wouldn’t put too much weight on it, but marketers, like more than half of them, said digital marketing, especially programmatic display and all that kind of stuff, didn’t generate any noticeable business outcomes, and that was being kind. It was a complete waste of money, but they put it in the sense that it didn’t generate any noticeable business outcomes. Of course, you didn’t notice anything, because it didn’t do anything.

(…)
It’s a game of finding out which clients actually care to hear what we have to say.

J’ai toujours refusé de faire de la pub numérique pour mes clients. Depuis le temps, je sais qu’une portion très importante de leur argent servira à faire vivre un système plutôt que de générer de la conversion. Je préfère de loin la pérennité de peurs investissements via le marketing de contenu. C’est plus de job et moins de fric pour les agences, c’est donc moins sexy et pas mal moins payant pour moi. Mais le soir, lorsque je me couche, je dors beaucoup mieux…

Épilogue
La crise des médias n’est pas que le fruit d’une incompétence de certains éditeurs à s’adapter. Elle est aussi la résultante des décideurs marketing à investir dans des pubs internet qui ne vendent que du vent…

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Le ROI du marketing de contenu

Dans mon récent billet Les médias sociaux ne sont pas pour toutes les entreprises je disais :

Le marketing de contenu et le marketing médias sociaux ce n’est pas facile. Il n’y a pas de magie. Il y a beaucoup de travail et de dédicacions. Mais ce n’est pas le seul marketing possible. Ce n’est pas LA recette miracle. Le cout d’être efficace en ligne n’est pas celui de monter ses présences web, mais plutôt celui de les faire vivre et de les garnir de contenus « pertinents ». Ce n’est clairement pas pour tous et plusieurs préfèreront la tranquillité d’esprit de payer à fort prix des créatifs et du placement publicitaire pour se donner la certitude « qu’on fait quelque chose ». Mais d’être sur les médias sociaux et de réussir sans effort c’est un mythe, une chimère que même moi qui suis une experte de ces médiums, ne pourrai réaliser pour vous. Je ne le peux même pas pour moi-même.

J’aurais pu résumer ça aussi en disant : Les médias sociaux offrent la possibilité aux entreprises de devenir leur propre média, mais pour ce faire, ils ont l’obligation de le devenir.

Mais est-ce payant le marketing de contenu?

Cette question est légitime et bien des entreprises se la posent. Il y a plusieurs manières d’analyser ça. La première dont je vous parlerai, qui est sans doute la plus éloquente, est l’approche de Costco et de son Costco contact. Dans mon billet Costco : Devenir son propre média j’illustrait simplement le coût publicitaire d’une page dans leur magazine. Chez média brokers on parle (au moment d’écrire ces lignes) de $140 000 par page. À chaque édition de la revue, on compte au moins une vingtaine de pages de pub. Faites le calcul et vous remarquerez que « ce média » génère de toute évidence de gros profits à chaque parution. Plus même que bien des magazines dont c’est la vocation. Vous y remarquerez aussi que Costco n’y parle que peu de son entreprise. C’est un média à part entière et c’est même un média qui faisait rager récemment « de gros médias » puisque notre premier ministre qui refuse de leur parler était en page frontispice du magazine Costco.

Pour toutes initiatives marketing, quelle qu’elle soit, nous devons toujours nous demander
— Est-ce que ça augmente les ventes?
-Est-ce que ça réduit les coûts?
-Est-ce que ça augmente la confiance du client et sa rétention?

Mais l’équation mathématique la plus évidente du ROI est (dans TheGuardian) :

(Revenue Generated – Cost of Content Marketing) / Cost of Content Marketing = ROI

So, if you make £100 in revenue from content marketing and the total cost of undertaking content marketing was £50, you will find the ‘return on investment’ to be ‘1’ (or 100%).

Comme démontré avec l’exemple de Costco, le marketing de contenu peut générer à lui seul des revenus. Par contre, il est clair que cet exemple ne s’applique pas à tous. Plusieurs bénéfices secondaires peuvent aussi s’y ajouter et accroître les retombées positives de telles initiatives marketing. Le tableau suivant du Contentmarketinginstitute, les font apparaître clairement.

mesurer le marketing de contenu

D’ailleurs, dans le récent rapport Quarterly Digital Intelligence Briefing Digital Trends 2015 de e-consultancy, à la lecture du prochain tableau, on se rend compte que le marketing de contenu est l’initiative marketing considérée comme la plus excitante, quoiqu’encore sous-estimé.

La facilité a toujours eu meilleure presse (sans jeu de mots de marketing de contenu 🙂 )

Pourquoi le marketing de contenu n’est pas populaire auprès des agences de pub?

Imaginons un budget publicitaire d’un million de dollars. L’agence qui récoltera le mandat fera de la création publicitaire et du placement média. Cette agence sur une période, disons de trois mois, pourra toucher grâce à son expertise et la compétitivité de son marché, entre $200 000 et $400 000 de ce million. Une fois l’argent dépensé, il restera dans l’imaginaire du consommateur une « perception de la marque » que l’on mesurera via des analyses de notoriété, d’appréciation et de considération de la marque. De toute évidence cette campagne devrait aussi répondre aux autres critères de ROI déjà présentés pour toutes initiatives marketing. Cependant, une fois le message payé et diffusé, il ne restera plus rien de celui-ci.

À contrario, avec le marketing de contenu, une fois que le même million sera dépensé, il restera une certaine « visibilité » des contenus sur le web et les moteurs de recherches. Mais ce même million de dollars sera dépensé complètement différemment. L’entreprise ou son sous-traitant devra engager plusieurs rédacteurs, les former, monitorer les interactions et mesurer l’impact. Les marges (pour l’agence de publicité) ne seront vraiment plus les mêmes et ce même montant serait dépensé sur une très longue période de temps. De surcroit, avec ce genre d’initiative l’entreprise entre directement en contact avec le client, ce qui n’est pas nécessairement le cas avec la publicité. Ce n’est donc vraiment pas un scénario « payant » pour les agences de pub traditionnelles. Ça demande aussi, du côté client, un suivi et un effort qui est beaucoup plus lourd à gérer. En somme, c’est difficile. Par contre, les retombées sont autrement plus pérennes.

Chez mes clients
300 % de croissance du trafic web c’est possible, le cas Tourisme Mauricie

Conférence Les médias sociaux et le web pour l’exportation, le cas DessinsDrummond

À propos des médias sociaux et des petits

De l’importance du SEO et d’une structure d’URL efficace pour des sites de commerce en ligne (cas SpiceTrekkers qui depuis la rédaction de ce billet, est courtisé par Harrods de Londre 🙂 )

Chez Forbes
5 Big Brands Confirm That Content Marketing Is The Key To Your Consumer

Chez Exacttarget
The 30 Most Genius Content Marketing Examples of 2014 (So Far)

Chez Katpost
The top 50 content marketers
Cold, hard content marketing stats

 

Les médias sociaux ne sont pas pour toutes les entreprises

J’ai une nouvelle cliente qui m’a été référée par un client actuel de longue date. Elle est la propriétaire d’un commerce de détail du secteur mode, dans la ville principale d’une « région éloignée ». Son site web actuel est une page qui redirige vers les sites des grandes marques qu’elle vend en magasin. Sur sa page Facebook, ses 6 derniers statuts sont pour dire qu’elle est en vente. Les seuls qui réagissent à ses statuts sont ses employés ou ses voisins. Elle a fait de la publicité dans sa localité, sans apparent grand succès. Elle est inquiète des changements majeurs que vivent présentement les détaillants du secteur mode au Québec et ailleurs dans le monde. Elle me demande de l’aider à être efficace sur les médias sociaux.

J’écoute sa problématique et je lui enseigne le B.a.-ba d’une saine présence Web. En discutant avec elle, j’apprends qu’elle est passionnée de course et qu’elle s’entraine une heure par jour. J’apprends aussi que dans son coin, on lui dit à la blague qu’elle est la Véronique Cloutier de l’endroit parce qu’elle connait tout le monde, qu’elle peut facilement identifier les bons restos et les activités trépidantes de la région, bref qu’elle est LA personne qui sait ce qui est « hot » dans sa ville. Je lui propose donc de faire du marketing de contenu, de discuter des tendances mode, de parler de sa vie d’entrepreneure en région, de faire parler ses employés, de partager ses passions (c’est là que j’apprends qu’elle s’entraine) et de faire sa Véronique Cloutier locale.

C’est là que notre entretien se corse. Combien de contenus devrais-je faire, combien de temps cela me prendra-t-il, comment vais-je trouver le temps de faire ça?

Je lui demande à quelle vitesse veut-elle avoir des retombées? Plus elle travaillera, plus les retombées seront rapides. Mais elle me dit être terrorisée par l’idée d’écrire. Je lui fais remarquer qu’elle s’exprime très bien alors je lui propose de plutôt dire ce qu’elle a à dire, de se filmer et de demander à une secrétaire de transcrire son vidéo. Mais elle a peur de ne pas savoir quoi dire. Je lui souligne qu’elle n’a pas à avoir « la science infuse », que je suis là pour l’aider et qui si elle se fait un mécanisme de veille, elle pourra partager les contenus qu’elle trouve intéressant ailleurs. D’ailleurs, elle a un droit de citation. Ce droit de citation est le droit de copier un extrait, d’en attribuer la paternité à son auteur et de le mettre en contexte. Mais l’extrait doit justement être mis en contexte et cette mise en contexte est la valeur ajoutée qu’elle contribuera et qui lui permettra d’humaniser sa marque auprès de la clientèle. Mais elle n’en démord pas. Ça va réellement prendre trop de temps. Mais je comprends plutôt que la réelle inquiétude est celle d’écrire et de partager.

Je lui fait observer qu’avant de courir son premier marathon, avant de s’entrainer la première fois, il y a eu un premier pas, un premier « commitment ». Elle me répond que c’est bien différent parce que c’est pour SA santé. Je lui fais valoir que c’est exactement la même chose pour LA santé financière et la pérennité de son entreprise. Je lui mentionne aussi qu’elle me dit être LA Véronique Cloutier de son patelin alors elle n’a qu’à mettre en ligne ce qu’elle dit à ses amies. Mais rien n’y fait. Ce n’est pas pareil.

Je lui dis que malheureusement, il n’y a pas de magie. Ou bien elle sort du gros cash et fait de la pub (ce cash représente des heures de travail et la pub n’a pratiquement plus d’effet), ou bien elle se retrousse les manches et fait du marketing de contenu et idéalement elle fait les deux, mais en s’assurant de mesurer les retombées de ses efforts marketing. Mais elle choke, la montagne est trop grosse. Elle me parle d’un éléphant qui se dresse devant elle, qu’elle ne pourra jamais manger.

Morale de l’histoire

Le marketing de contenu et le marketing médias sociaux ce n’est pas facile. Il n’y a pas de magie. Il y a beaucoup de travail et de dédicacions. Mais ce n’est pas le seul marketing possible. Ce n’est pas LA recette miracle. Le cout d’être efficace en ligne n’est pas celui de monter ses présences web, mais plutôt celui de les faire vivre et de les garnir de contenus « pertinents ». Ce n’est clairement pas pour tous et plusieurs préfèreront la tranquillité d’esprit de payer à fort prix des créatifs et du placement publicitaire pour se donner la certitude « qu’on fait quelque chose ». Mais d’être sur les médias sociaux et de réussir sans effort c’est un mythe, une chimère que même moi qui suis une experte de ces médiums, ne pourrai réaliser pour vous. Je ne le peux même pas pour moi-même.

En épilogue, voici deux extraits de l’article ‘You Need Editors, Not Brand Managers’: Marketing Legend Seth Godin on the Future of Branded Content de http://contently.com.

If you were trying to build a brand media property—if you were Gillette—how would you build it? Would you just give some really smart people the resources and creative freedom to go out and make great content?

I think the most important thing is to have an office that’s not in your building. I think what kills brands who try to be interesting is to have meetings where they’re not saying to senior management, “How can we be more interesting?” Instead, they’re saying, “How can we play this more safely?” That’s not what happens when you want to make a hit TV show or a website that people care about. You need editors, not brand managers, who will push the envelope to make the thing go forward.

So one easy way to do that is to set people up in an office down the street, only visit them once a month, and give them really significant metrics—not about pageviews, but about mattering. And give them the resources—not too much, just enough—to go do work that matters.

(…)
Let’s go back a little bit to the ideal brand newsroom—or whatever you want to call it—where you set up people up in an office and give them creative freedom. That kind of feels impossible at a lot of brands right now, simply because there isn’t that attitude towards content within the organization. How can marketers who agree with your vision convince people to make that kind of commitment?

I think that if you want to keep whining about the decline of advertising and the stress that retailers are being exposed to, by all means, feel free. If you want to find a way out of where you are stuck, you may have to do something that’s uncomfortable, that’s organizationally difficult, and worst of all, that is frightening. And I don’t know how to tell you how to do it, other than to point out that it might be frightening.

Développer le réflexe de partager les contenus d’affaires que vous avez déjà pour être efficace en ligne

Ce matin je prends connaissance de l’article de Harvard Business Review Marketers Need to Think More Like Publishers. Ça me fait songer à la quantité impressionnante de contenus que les organisations produisent déjà, mais qui ne se retrouvent jamais en ligne. Outre les rapports annuels, les organisations produisent déjà de très nombreux PowerPoint sur leur champ d’expertise (qui peuvent être partagé sur Slideshare), des journaux internes, des analyses diverses et des documents techniques.

Plusieurs organisations ont même pour fonction principale de produire une masse de contenus sur une base régulière. Ils ne songent tout simplement pas (et n’ont pas le réflexe) de partager ces contenus qui de toute évidence sont d’un grand intérêt pour leurs clients et s’adressent souvent spécifiquement aux différents questionnements de ceux-ci. Alors avant même de produire du nouveau contenu pour le Web, une simple recherche des contenus qui sont déjà produits par l’organisation, révèle souvent des trésors insoupçonnés et c’est souvent l’un des premiers exercices que je suggère à mes clients lors d’une réflexion à propos d’une stratégie éditoriale. De toute évidence, on ne parle pas ici d’informations confidentielle ou secrète, mais bien d’information utile (ou même futile) à propos du champ d’expertise et d’activité d’une organisation.

Par ailleurs, plusieurs organisations font déjà de la veille à propos de leur secteur d’activité. Ces contenus qui viennent d’ailleurs peuvent aussi être d’intérêt pour vos clients. De toute évidence vous ne pouvez pas faire de copier-coller et mettre ça en ligne, mais vous avez un droit de citation (il faut alors créer le contexte autour de la citation) et vous pouvez déjà partager ces contenus sous forme de source/titre/hyperlien sur vos différents médias sociaux. C’est déjà beaucoup et ça vous permet de parler d’autres choses que strictement de vous-même et commencer à créer un intérêt pour vos présences en ligne.

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